Cannabis social club : hymne à la feuille

Cannabis social club : hymne à la feuille
Par Hellvice ,

À quelques kilomètres de Tours, ils font pousser du cannabis au vu et au su de tous. Leur mouvement fait tâche d’huile un peu partout en France. Rencontre.

 

Dominique, 43 ans, est père de deux enfants. Depuis vingt ans, c’est un consommateur régulier de cannabis. Mais c’est aussi un producteur, un vrai. Tout commence en 1990 où un séjour en prison l’empêche d’assister à la naissance de son fils. À partir de ce jour, Dominique en fait un point d’honneur : plus jamais il ne veut avoir de contact avec le marché noir. Ce jardinier de profession commence alors à faire pousser la plante chez lui, à Esvres, à quelques kilomètres au sud de Tours.

Très vite, il est rejoint par plusieurs amis qui, comme lui, sont décidés à se passer des dealers. Au départ, l’entreprise est fastidieuse : les semis ne donnent rien, les feuilles fanent. Mais, d’essais en essais, les plantes s’épanouissent et le nombre des cultivateurs aussi. Et C’est ainsi que naît le Cannabis Social Club, un petit groupe au nom un brin provocateur qui ne tarde pas à essaimer un peu partout en France. Il y aurait aujourd’hui, la bagatelle de 300 CSC dans le pays.

Auto-production

Après des années de clandestinité, ce groupe d’auto-producteurs a décidé de lever le voile et d’assumer son action aux yeux de tous, pour clamer haut et fort que « produire son propre cannabis est un geste responsable qui réduit les risques ». Le message, atypique, inédit, trouve un écho dans les médias nationaux. Dominique Broc a les honneurs de Libération, du Monde, de l’AFP, qui viennent faire le portrait de ce briseur de tabous. Même Canal + et TF1 font le déplacement à Esvres. Après la tentative (avortée) de Vincent Peillon de remettre sur le devant de la scène le débat sur la légalisation du cannabis, l’aubaine médiatique est trop belle.

 

Mais, pour se faire entendre, Dominique et ses camarades n’entendent pas en rester là. « Le même jour (la date sera fixée début février), chacun des 300 Cannabis Social Club de France va déposer son statut d’association loi 1901 auprès des préfectures de France et se déclarer officiellement en tant que cannabiculteurs. »

« Sur l’utilisation thérapeutique du cannabis, la réponse de l’état français n’a jamais varié : c’est non… »

 

 

L’activité étant illégale, les demandes ont, naturellement, toutes les chances d’être rejetées. Mais l’essentiel n’est pas là. « En nous dénonçant auprès des préfectures, nous cherchons avant tout un dialogue avec le gouvernement » explique Dominique, qui se trouve à la tête de ce mouvement. « Notre action est responsable et réfléchie. Le CSC réclame le droit de cultiver son herbe en s’appuyant sur une transparence irréprochable. C’est-à-dire en tenant un cahier de culture, imposant un suivi rigoureux de la production, de la consommation par personne et une traçabilité au gramme. Ainsi le club s’assure qu’il n’y a aucun commerce, ni aucune revente et peut montrer patte blanche aux autorités à tout moment. Car le mot d’ordre de tous les CSC est clair : pas de business. »

Anti-dealer

 

Eviter toute forme de commerce pour couper l’herbe sous le pied (si le jeu de mots nous est permis) aux dealers de tous poils. C’est tout le sens de ce débat que Dominique Broc et son CSC veulent relancer.

Et puis, bien sûr, il y a l’aspect thérapeutique… Car le cannabis possède des propriétés antidouleurs, anti-spasmes, anti-vomitives reconnues par la médecine. « Une personne de notre groupe souffre d’une maladie orpheline neurodégénérative. Lorsqu’elle consomme du cannabis avec nous, son visage se décrispe, ses membres se détendent et ses tremblements diminuent. Une autre souffre de sclérose en plaques, et soulage ainsi sa douleur. » Et Dominique de rappeler que le Canada, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suisse ainsi que plusieurs états des États-Unis se sont laissés convaincre par l’utilisation du cannabis thérapeutique. Actuellement en France, l’usage du cannabis à titre médical est réservé à quelques dizaines de patients qui disposent d’une autorisation temporaire d’utilisation. Ils peuvent donc prendre du Marinol, un médicament à base de cannabis synthétique, le moins dosé du marché. Pour le reste, la réponse de l’état est toujours la même et ce quelle que soit la couleur politique du gouvernement : c’est non, en dépit des divers appels en provenance d’associations ou de médecins.

Les planteurs iconoclastes des CSC, de Touraine et d’ailleurs, parviendront-ils à relancer ce vieil et épineux débat ? Début de réponse en février, sur au bureau des associations de la préfecture…

 

 

Source : tmvmag.fr

 

On en parle sur le forum....


  Signaler Article


Retour utilisateur


Encore une fois c'est une excellente initiative mais le gouvernement fait la sourde oreille et préfère laisser aux réseaux du crime organiser la gestion des produits que la majorité des Français consomment, consommation qui ne va aller qu'en augmentant. Comme toujours notre cher patrie préfère faire la sourde oreille aux efforts du peuple quitte à laisser la santé des consommateur de côté qu'ils considèrent comme des criminelles. C'est la même histoire qui se répète, on peut se demander si un vrai débat existera un jour.

En attendant, d'après moi, la meilleur chose à faire est que le peuple s'auto-responsabilise en préfèrent une culture locale avec des produits adapté à tout un chacun.

Comme on le sait tous, le dialogue est tellement fermé que les consommateurs risquent de plus en plus gros en consommant des produit qui deviennent très néfaste pour la santé.

Je pense que la moindre des chose de la part du gouvernement serrait d'avoir un dialogue plus ouvert sur la question et d'apporter des vrai information aux jeunes même si il préfère qu'on fume du shit coupé aux pires horreurs ou de la beuh remplie de verre pilée et de laque.

Partager ce commentaire


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites
Invité rootsman

Posté(e)

j'ignore si c'est parce que je m'y interesse de plus en plus au fil des années que je consomme cette douce substance régulièrement mais j'ai l'impression que même en france on finit par en parler de plus en plus...

je pense que ca ne peut aller que dans le bon sens car peu importe si on en parle en bien ou en mal du moment qu'on en parle...

depuis quelques années je vois pas mal d'emissions documentaires (la plupart americaines traduites en francais) sur des chaines plus ou moins diffusées, qui vantent les mérites de cette plante et expliquent son histoire, et même dans les émissions policières francaises où l'on voit toujours les mêmes flics dépités de faire des descentes et des guerillas urbaines sociales pour des histoires de chichon, ils parlent généralement de "banalisation"...

je fume depuis plus de 12 ans et je plebiscite evidemment la legalisation pour toutes les raisons bien connues des résultats bénéfiques que cela pourrait avoir sur la santé, sur l'économie, sur la suppression du trafic, sur la prévention, etc... et puis car j'en ai ras le bol d'être considéré comme un drogué criminel alors que j'ai jamais volé ni agressé personne... selon la société je ne fais de mal qu'à moi-même malgré le fait que je ne le vois pas de cette manière, et alors? met-on en prison quelqu'un qui fait une tentative de suicide?!

on accuse le cannabis de rendre parano, mais se demande-t-on vraiment pourquoi? vu l'opinion publique francaise sur la chose datant d'une loi obsolète imposée par les americains il y a 40 ans (et reniée de plus en plus aujourd'hui chez eux) il est évident que la politique ultra-repressive appliquée de plus en plus dans notre pays, à l'inverse total du mouvement mondial, n'encourage pas à nous libérer d'une certaine pression mentale...

surtout que la majorité de la vieille france ignore encore l'histoire réelle de cette plante, ses centaines d'années d'utilité grace à différents usages qui pourraient changer la face du monde, j'ose donc espérer que le peuple évolue et que les autorités et autres hommes de pouvoir finiront par comprendre qu'il y a largement plus à gagner pour tout le monde à légaliser, stopper les dégats, maitriser le trafic et financer de la prévention grace à l'economie que cela developperait, plutot que d'entretenir le trafic toujours plus dangeureux et de ne se servir que des saisies policières (representant des centaines de milliers d'euros mais toujours infimes comparées au trafic national) pour continuer à alimenter ce cercle vicieux et cet obscurantisme...

tout comme dans les 2 etats américains ayant voté en majorité pour la legalisation du cannabis à usage recreatif, il ne suffirait que de ca pour que les médias populaires puissent relayer et appuyer cette idée politique, économique et sociale, et puissent enfin informer MIEUX les ignorants sur cette plante plutot que les caricatures grossières résumées à des jeunes délinquants de cités qui nous sont mattraquées depuis des années...

en tout cas bravo aux CSC et toutes mes félicitations à ces soldats engagés dans la guerre contre le trafic, ces acteurs majeurs de la défense des simples consommateurs, ca donne envie :-) le fait que la france sache un peu qu'il y a aussi des adultes responsables et d'honnêtes citoyens innocents dans le monde du cannabis ne peut être que très bénéfique pour l'interet général de la société

Partager ce commentaire


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour a tous,

Vous voulez faire bouger les choses? Ok, mais arretez de croire que ça va changer derrière votre ordi. Pour le mariage gay, que sa soit oui ou non, là, il y a du monde d' ailleurs c'est un bon exemple c'est en train d' être mis en place. Mais pour ce qui est de l' appel du 18 joint il n'y a jamais personne, c'est à peine si on était 5 000 dans toute la France. Vous restez derrière votre ordi en espérant que ça va changer.

Vous voulez faire changer les choses pas de souci, mais il faut bouger dans ce cas là. J' attend 200 000 personne devant l' Elysée le 18 JUIN 2013 pour dire oui a la dépénalisation au cannabis, là, vous ferez des bonnes actions. Que tu sois noir, blanc, ou au milieu, que tu viennes d' une cité ou de la campagne ou que tu veuilles du cannabis médical pour soigner tes douleurs à force de la chimio ou d' autres maladies viens tu sera le bienvenu. Mais que ce soit clair pas de cannabis pour les moins de 18 ans.

Arrêtons d' alimenter les trafics, évitons à nos enfants de prendre des drogues coupées aux pneus et autres substances comme la cocaïne, la lessive et bien d'autres produits tous aussi dangereux. Qu' il soit vendu comme en hollande dans des bars agrées avec la protection de la police, que les cultivateurs soit aidés comme pour l' agriculture. Qu' il soit vendu à bas prix sans les taxes bien entendu, par exemple, 3 à 4 EUROS le gramme. Après faite ce que vous voulez mais si personne na fait rien sa sera toujour pareille peace...

Partager ce commentaire


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites