La Colombie veut se faire une place sur le marché du cannabis médicinal

La Colombie veut se faire une place sur le marché du cannabis médicinal
Par mrpolo ,

Bogota - La Colombie est décidée à se faire une place sur le marché émergent du cannabis à usage thérapeutique, en mettant à profit son climat tropical et son expérience en horticulture.

 

 

De la marijuana cultivée dans la réserve indienne de Toez, à 200 km de Cali, en Colombie

afp.com/LUIS ROBAYO

 

En octroyant fin juin la première licence de fabrication de dérivés de cette plante à une entreprise colombo-canadienne, PharmaCielo, le ministre de la Santé, Alejandro Gaviria, a clairement énoncé les intérêts du pays.

 

"La Colombie peut être le gagnant de ce marché émergeant des produits de marijuana médicinale", a-t-il déclaré, assurant que le gouvernement laisserait jouer la concurrence et accorderait des licences à "toutes les entreprises remplissant les critères". A ces "avantages institutionnels", s'ajoutent des bénéfices climatiques, a ajouté M. Gaviria.

 

Le président de PharmaCielo, Federico Cock-Correa, a précisé à l'AFP que, selon des experts mandatés par sa firme, la Colombie offre effectivement des "conditions exceptionnelles" pour cultiver le cannabis.

 

- Des fleurs à la marijuana -

 

"Le cannabis a besoin de 12 heures de jour et de 12 heures de nuit, ce qui permet un excellent développement de la plante dans un climat tropical et évite le recours aux serres comme dans le nord", a expliqué cet homme d'affaires qui se lance dans ce secteur fort de trente ans d'expérience dans la culture et l'exportation des fleurs, pour lesquelles la Colombie est internationalement reconnue.

 

"En termes non seulement technico-climatiques, mais de coûts, la Colombie est extrêmement compétitive du fait qu'elle possède déjà une industrie établie, des travailleurs compétents, des agronomes. Il suffit de changer de type de plante et de faire les adaptations techniques nécessaires pour le cannabis médicinal", a ajouté M. Cock-Correa.

 

Les licences sont attribuées selon un décret de fin 2015 qui régule la culture, la transformation, l'importation et l'exportation de cannabis et de ses dérivés à des fins thérapeutiques, et d'une circulaire du ministère de la Santé. Ces deux textes sont antérieurs à l'approbation par le Parlement en mai d'une loi qui autorise la culture et l'usage de la marijuana à des fins médicinales et scientifiques.

 

- Exportations à venir -

 

Profitant du vide juridique régnant jusque là et du statut d'autonomie des peuples indigènes colombiens, Juan Pablo Guzman cultive de la marijuana depuis des années dans la réserve indienne de Toez, à 200 km de Cali, troisième ville du pays (ouest). Il en extrait des huiles, des crèmes et même un spray intime sensé améliorer le désir féminin.

 

"Nous sommes dans le respect de la loi car les assemblées indigènes sont autonomes, a fortiori lorsqu'il s'agit de culture à des fins médicinales", a déclaré cet homme d'affaires qui distribue ses produits dans toute la Colombie. Il compte désormais développer son entreprise, Sannabis, étant donné que la nouvelle législation permet de "cultiver n'importe où" et il envisage même d'"exporter à l'avenir".

 

PharmaCielo et Sannabis relèvent de modèles commerciaux très différents, mais toutes deux entendent accéder au marché international de marijuana médicinale.

"Il y a des bénéfices économiques, sociaux pour les communautés (où s'installent les entreprises) et en termes de santé du fait de la disponibilité des produits au vu de l'importante demande", a assuré M. Gaviria.

 

Suivant ce cap, le ministère a octroyé deux autres licences la semaine dernière à des entreprises colombienne Labfarve-Ecomedics et canadienne Cannavida.

 

- Le défi de la sécurité -

 

Mais dans un pays miné par plus d'un demi-siècle de conflit armé et où opèrent de puissants gangs de narco-trafiquants, la culture du cannabis ne va pas sans risques.

"Nous avons présenté un plan où le traitement de la sécurité est vraiment rigoureux, en nous basant sur les critères requis par les lois canadienne et nord-américaine, avec caméras et clôtures" des plantations, a expliqué M. Cock-Correa.

 

De surcroît, "en tant qu'horticulteurs nous sommes depuis très longtemps attentifs au problème de la drogue et nous avons construit un système de sécurité fiable", a-t-il ajouté.

La Colombie est le premier producteur de feuilles de coca, plante sacrée des indigènes et principal composant de la cocaïne, et compte aussi de vastes plantations illicites de marijuana.

 

Source: lexpansion.lexpress.fr


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ils ne savent pas faire que du café en Colombie. Mmmmhh goûtez moi cette bonne weed, elle vient des hauts plateaux. mdr.

 

Gringo: Ah oué ! Pas mal !

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Hi ,
sûr que niveau landrace, ils ont des beaux phénos déjà, c'est encore plus la classe de produire des médoc 100% végétaux et aussi "100%"endémique. ^^

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