CannaBiz, la nouvelle économie américaine de la fumette

CannaBiz, la nouvelle économie américaine de la fumette
Par Indi-Punky ,

Alors qu'une nouvelle application livrant la weed à domicile a vu le jour à San Francisco, la dépénalisation croissante du cannabis aux États-Unis, à usage thérapeutique ou récréatif, entraine une multiplication de nouveaux services changeant l'herbe en oseille.

Autoproclamé le « Uber du cannabis », Eaze est une nouvelle application lancée à San Francisco le 29 juillet, proposant un service de livraison de ganja à domicile. Selon le site de la star-up, les utilisateurs peuvent recevoir leur achat chez eux en moins de 10 minutes, soit plus rapidement qu’une pizza. Les détenteurs de l’application peuvent également suivre en temps réel l’avancée de leur commande. Les seules conditions pour en bénéficier, pour l’instant, sont d’être résident de San Francisco, et surtout de disposer d’une ordonnance. Car en Californie, seul l’usage médical du cannabis est autorisé. Flairant le bon filon de l’économie légale de la fumette en plein développement, Ezae compte bien s’étendre dans les 20 autres états où le cannabis thérapeutique est autorisé, mais aussi et surtout au Colorado et à Washington, les deux seuls états américains à avoir franchi le cap de la légalisation de l’usage récréatif de la weed.

 

Une véritable manne pour le Colorado et Washington qui perçoivent des taxes sur le cannabis, un produit aussi réglementé que l’alcool. Le gouvernement du Colorado a ainsi relevé en avril 3,5 millions de dollars (soit 2,6 millions d’euros) liés au commerce du cannabis. Outre le côté industriel de cette économie, qui voit se développer des producteurs à grande échelle, un ensemble de nouveaux services émerge autours du cannabis, dont certains renverraient le bon vieux spliff aux méandres de la ringarditude.

 

Car tirer sur un joint n’est plus aujourd’hui la seule manière de consommer le chanvre. Désormais, il se cuisine. A Seattle par exemple, la société Magical Butter est à la tête de food trucks où l’on vend toutes sortes de plats assaisonnés à la marijuana. A Denver, 3D Cannabis Center produit des sucreries au THC, tandis que Dixie Elixirs & Edibles, une PME du Colorado, fournit les détaillants en chocolat et autres huile d’olive à la marijuana.

 

S’envoyer un paquet de biscuits à l’herbe, se rouler un tarp en toute tranquillité … ce genre d’activités attire également un tourisme d’un nouveau genre dans ces états où légalisation est en œuvre. Des tour operators comme My 420, Green Tours ou Weed Tours l’ont bien compris et proposent depuis peu des circuits shopping adaptés, ou renvoient à de bonnes adresses comme des clubs fumoirs qui fleurissent un peu partout pour contourner l’interdiction de consommer la drogue dans les boutiques.

 

Alors que le cannabis est toujours interdit au niveau fédéral, le Colorado et Washington représentent deux cas uniques de transition d’une économie noire à une économie légale. Bien conscients d’être au bon moment au bon endroit, les nouveaux investisseurs du cannabusiness présents dans ces deux états ne prennent pas la chose à la légère. Loin du cliché du gros hippy de retour de vacances à Katmandou, ce sont de véritables entrepreneurs, pas toujours eux-mêmes consommateurs, et dont certains se forment même sur les bancs de l’université dans des cours dédiés à ce nouveau secteur.

 

Face au développement de l’économie du chanvre, de nombreuses voies s’élèvent pour réclamer la légalisation à l’échelle fédérale. Le très sérieux New York Times à comparé dans son éditorial du 27 juillet, l’interdiction actuelle du cannabis à l’époque de la prohibition. Pour le journal, si les effets de la fumette sur le cerveau des ados peut être dangereux, aucune raison en revanche de l’interdire pour les adultes, au même titre que l’alcool ou le tabac. De plus, l’interdiction entraine un coût pour la société, dû aux nombreuses arrestations de détenteurs de marijuanna, sans parler des dérives racistes que cela peut entrainer, alors qu’en revanche, sa légalisation peut rapporter de l’argent, beaucoup d’argent selon le quotidien. Comme dit le sage, « le tabac, c’est tabou, on en viendra tous a bout, la beuh, c’est bien mieux, on en fumera tous un peu ».

 

Source: https://www.mensquare.com/menly/non-classe/171885-cannabiz-la-nouvelle-economie-de-la-fumette


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Invité TITANCANNA

Posté(e)

De toute façon il y a que le fric qui fait bouger les choses. Après faut voir si les dessous de table que touche nos dirigeants pour ce business bien juteu, sont aussi voir plus élevé que ce que ça pourrais leur rapporté une fois dépénnalisé. Et vus qu'ont est le pays qui consomme le plus d'Europe ça doit être une très jolie enveloppe, bheu que dige valise remplie de lingo hin! Comme on la constaté du temps de Sarko

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