Le chanvre valorisé... des pieds à la tête !

Le chanvre valorisé... des pieds à la tête !
Par Indi-Punky ,

À la ferme de Rouillon à la Meilleraye-de-Bretagne, Daniel Durand et son fils Franck cultivent depuis 2 010 une parcelle de deux hectares et demi de chanvre sur les 55 que compte l’exploitation : « on voulait diversifier nos productions labellisées bio, volailles, huile de colza, et tournesol. Franck qui s’intéresse beaucoup aux graines alimentaires a débuté la culture de lin et de chanvre » précise Daniel Durand.

 

Mardi après-midi à l’initiative des associations Civam Défis de Saffré et Chanvre et Paysans, un après-midi thématique rassemblait une vingtaine d’agriculteurs et d’artisans, pour découvrir l’intérêt élémentaire de cette culture, les différentes utilisations et transformations du chanvre autour de témoignages et d’échanges : « Le chanvre peut être valorisé de la tête au pied : graines, huiles, pailles et tourteaux,» précise Franck Durand.

 

Pas de cannabis !

 

Le chanvre utilisé qui ne contient pas de matière active comme le cannabis. Il est utilisé à l’alimentaire à travers l’huile ou les graines décortiquées. La graine (chènevis) est très riche et équilibrée en oméga trois. Avec un pressoir, l’huile est fabriquée à la ferme et commercialisée en bouteille dans des magasins Bio.

 

La fibre possède d’excellentes propriétés thermiques et acoustiques dans l’isolation des étages et des planchers. « On est malheureusement en déficit de volume de production » regrette Daniel Durand. Il faut savoir que les chanvriers sont obligés de déclarer en mairie les surfaces cultivées chaque année et de racheter de la semence certifiée de façon à être sur que ce ne soit pas du cannabis.

 

La grosse difficulté du chanvre fermier c’est la récolte qui demande beaucoup de main-d’œuvre et du matériel adapté. Car la plante peut atteindre 3 mètres de haut. « Quand on veut utiliser la graine on passe une première fois avec une moissonneuse-batteuse pour la récolter, une seconde fois avec une faucheuse à section. On laisse sécher, on remet en andain, ensuite on utilise une ensileuse pour couper la fibre qui est stockée pendant l’hiver sous un hangar. Pour finir, on utilise un trieur cylindrique (trommel) pour défibrer la plante de façon à avoir d’un côté la laine de chanvre et la chènevotte avec des calibres différents selon la demande des artisans » explique Daniel Durand.

Nous avons demandé à Daniel des conseils pour un jeune qui voudrait se lancer dans cette production : « Je pense qu’il faut être prudent la première année, il faut faire une petite surface pour se fairela main, et bien intégrer toutes les étapes avant d’élargir la production ».

 

Rendements moyens du chanvre fermier par ha : Paille brute 20/25 m3 – Chénevotte 0,8 à 1 T- Laine 1,2 à 1,5 T- Graine8/10 quintaux – Huile 150 à 200 L

 

 

Source: https://www.leclaireurdechateaubriant.fr/2014/06/28/le-chanvre-valorise-des-pieds-a-la-tete/


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