Daniel Vaillant : “Il est urgent d’ouvrir un débat dépassionné sur le cannabis”

Daniel Vaillant : “Il est urgent d’ouvrir un débat dépassionné sur le cannabis”
Par kyu ,

Ni libertaire, ni laxiste, ni fumeur de pétards, l’ancien ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant appelle à l’ouverture d’un “débat dépassionné” sur la légalisation du cannabis. Entretien.

 

Décembre 2013, dans le Colorado (Rick Wilking/Reuters)

 

Le député socialiste Daniel Vaillant, ministre de l’Intérieur de Lionel Jospin de 2000 à 2002, et biologiste de formation, avait remis au groupe socialiste à l’Assemblée un rapport en 2011 préconisant la légalisation contrôlée du cannabis. A la suite du pneumologue Bertrand Dautzenberg, qui a fait resurgir le débat fin janvier, il réaffirme sa position, et appelle à l’ouverture d’un grand débat public.

 

Le pneumologue Bertrand Dautzenberg s’est prononcé pour la légalisation encadrée du cannabis. Cela témoigne-t-il d’une avancée vers l’ouverture d’un débat à ce sujet ?

Daniel Vaillant – J’apprécie qu’un pneumologue vienne à la rescousse sur ce sujet, avec une argumentation légèrement nouvelle : ne serait-ce que pour éviter la consommation tabagique, évitons le cannabis, qui est souvent consommé comme une adjonction au tabac. D’une certaine manière le tabac est même plus dangereux que le cannabis s’il est consommé dans des conditions normales, sans adjuvant, avec un taux de THC faible, et s’il est issu d’une exploitation non intensive.

 

Ce que j’avais préconisé avant l’élection présidentielle était l’ouverture d’un débat, car la société française est bloquée sur le sujet pour des raisons éminemment politiques – peut-être même politiciennes. Je ne reviens pas sur ce que j’ai dit. Je pense toujours que la prohibition conduit plutôt à la consommation. La législation française, une des plus répressive d’Europe avec la République Tchèque, conduit les jeunes français à consommer de plus en plus. Les jeunes n’ont pas peur de cette substance : on essaie de leur faire peur, mais ils n’y croient pas. Je confirme que le cannabis est un produit dangereux, qu’il conviendrait d’en consommer de moins en moins, mais quitte à ce qu’on en consomme, j’aimerais qu’on le fasse de la manière la plus hygiénique possible. Or on a tout faux pour le moment. D’où la résurgence du débat.

 

Au niveau politique, le silence est assourdissant sur le sujet en dépit de quelques tentatives depuis 2011, dont votre rapport. Pensez-vous que la situation est mure pour qu’on ouvre un grand débat public ?

Pour avoir été le premier, en 2003, à avoir proposé une légalisation contrôlée du cannabis, avec une politique de prévention et d’information beaucoup plus efficace pour dissuader de consommer, une contraventionnalisation de la conduite à risque et avec une répression beaucoup plus forte des trafiquants et de ceux qui profitent dans le crime et la délinquance du commerce de cette substance, j’estime que oui. Il est temps. Il est urgent d’ouvrir un débat dépassionné sur le sujet. Je suis contre le tabagisme, contre la consommation de cannabis et contre la consommation abusive d’alcool, qui est la drogue la plus dangereuse de toutes, et je pense qu’il faudrait un débat dans une France un peu plus apaisée sur le sujet.

 

Je ne veux pas être dans l’idéologie : j’essaie de voir comment faire en sorte que la consommation cannabique problématique recule. Si c’est un débat de polochon entre la droite et la gauche, les ‘éclairés’ et ceux qui refusent, ce n’est pas la peine, on n’avancera pas. Le thème du cannabis thérapeutique a commencé à poindre avec la décision de Marisol Touraine sur le Sativex (médicament dérivé du cannabis vendu en pharmacie pour soulager les malades de sclérose en plauqe, ndlr), mais ça ne règle pas l’ensemble des problèmes. C’est une avancée psychologique : le cannabis n’est pas la molécule de tous les maux et de tous les dangers.

 

Pourtant c’est souvent le discours qu’on entend à l’évocation du cannabis, et ceux qui soutiennent sa légalisation sont accusés de “laxisme”…

On fait comme si le cannabis était aussi dangereux que la cocaïne, l’héroïne, le crack et les molécules de synthèse. Je ne le crois pas. Il faut essayer de faire comprendre aux jeunes que c’est une mauvaise chose de consommer du cannabis, en appelant à l’intelligence, au respect de sa propre vie plutôt qu’en ayant recours à une logique de chasse à la fumette. D’autant plus que les effectifs de police et de justice mobilisés coûtent très cher à l’Etat, et ils n’ont pas toujours les bonnes réponses pour lutter contre les trafics. La légalisation contrôlée est une solution : il faut suivre la production et l’importation d’une filière authentique, déclarée, transparente.

 

Quelques chercheurs préconisent même d’utiliser l’argent de la taxation issue de la vente légale et contrôlée du cannabis peut être dédié à la prévention et à la dissuasion. Il faudra aussi harmoniser la législation au niveau de l’Europe. Tant que des gens pourront acheter du cannabis à Amsterdam alors que c’est interdit chez nous, il y aura des effets d’aubaine.

 

Comment obtenir un consensus transpartisan sur ce sujet toujours sulfureux ?

La fin de vie vient d’être promulguée par le président de la République, et la loi a été adoptée par le Parlement dans une forme d’évolution consensuelle. Bien nous en a pris de faire ainsi ! Certains voulaient aller plus loin en proposant le suicide assisté. Ça ne me dérange pas, mais j’ai voté chaleureusement pour la solution consensuelle, pour éviter de recréer un débat conflictuel, qui nous aurait fait perdre du temps et aurait encore divisé la société.

 

Sur la consommation cannabique en France, on pourrait évoluer de la même manière, pour que ce ne soit plus un sujet tabou. A cause de ma proposition, je me suis fait traiter de fumeur de joint alors que je n’en ai jamais consommé de ma vie. Je ne crois pas que la prohibition qui évitera le danger. Le danger vient du fait qu’on est arc-bouté sur la loi de 1970, comme les Etats-Unis l’ont été sur la prohibition de l’alcool.

 

François Hollande est-il sensible à la question ?

J’ai eu l’occasion de lui en parler avant qu’il ne soit élu président de la République. Il comprenait que je me pose ces questions, car j’ai été biologiste, et que je suis un député concerné – les XVIIIe et XIXe arrondissements sont concernés. Mais être président de la République est une situation anormale. On veut rassembler, ne pas fracturer. Je comprends qu’il n’ait pas voulu ouvrir un débat qui aurait sans doute divisé sa majorité. Quand Peillon ou Duflot ont essayé de rejoindre mes pas, le débat s’est arrêté net. Le Premier ministre lui-même n’était pas favorable. Montebourg m’avait claqué la porte au nez. D’autres, encore membres du gouvernement actuellement, m’avaient dit : ‘c’est ridicule, ça va faire un appel d’air.

 

Je pense qu’ils ont tort, mais je ne les insulte pas. Ils sont aux responsabilités, et je les soutiens par ailleurs car il n’y a pas que le cannabis. Je préfère aborder le sujet par le débat car ça traverse la société, qu’il y a des millions de consommateurs, et que cela représente une fuite financière dramatique. Tout cela fait le jeu de trafics qui alimentent en plus les réseaux terroristes dont je pensais qu’on voulait les combattre.

 

Propos recueillis par Mathieu Dejean

 

Retrouvez notre dossier “La weed peut-elle sauver Hollande” dans le numéro de cette semaine, en kiosque jusqu’au 9 février et en vente ici.

 

Source: lesinrocks.com


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Nous sommes tous d'accord sur le fait que la société doit prendre possession du débat pour ouvrir la voie aux politiques. Ce sujet clive parce qu'il est question d'un produit qui a subit une prohibition implacable et que dans la tête des personnes un peu âgées, on est en face d'une drogue (sans être péjoratif) exotique venue d'une autre  culture.

Mais aujourd'hui, nous avons la preuve que toutes les couches de la société sont concernées. Il n'y a plus seulement une seule catégorie de personne qui consomme du cannabis. On est passé à une consommation de masse qui pose un vrai problème. C'est toute une partie de la population qui est hors la loi et qui se cache pour ne pas être inquiétée par la justice. Comment, dans ces conditions, se faire respecter lorsqu'on est un politique et alors qu'on laisse la situation pourrir comme cela ?! C'est impossible. La loi est bafouée, le politique est un idiot et le peuple se cache pour vivre sa liberté.

La situation est grotesque. Mais ces hommes là, ceux qui ont les idées pour une meilleure vie n'en ont pas. Ils sont incapables d'aborder le sujet sans devenir des bêtes. Ils sont prisonniers de leur idéologie et suivent le mouvement à distance, sans prendre le risque de déstabiliser le petit vieux qui vote lui.

Encore une présidentielle qui s'en vient avec l'attente du fameux débat... Déjà 20 ans de retard... On y est presque. Courage.

 

Le fruit est pourri depuis bien longtemps. Maintenant, il sèche. Demain, il tombera.

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Bonjour,

 

"On y est presque, courage" est une déclaration qui me semble pêcher un peu d'optimisme...

Et de quel courage parlez-vous, puisque quasi personne ne manifeste au sein des rares manifs organisées?

J'ai tenté de proposer de réfléchir à des solutions nouvelles, mais mon sujet a été fermé au bout de 3 posts, en prétextant que le débat était clos et que je devrais plutôt m'occuper de mobiliser les gens pour le 18 juin. Mais comment avancer si même sur Cannaweed on vous empêche d'en débattre?

En tout, je suis persuadé que Cannaweed a peur que sa raison première (être le support commercial de semenciers et autres consorts) ne se trouve dérangée sur un plan juridique si, par extraordinaire, la mayonnaise venait à prendre.

Je crains hélas, d'avoir raison -et m'attend d'une seconde à l'autre à être...censuré?

"Oh, ils n'oseraient pas!" -on parie?

 

Les fruits pourris mettent parfois plus qu'une éternité à tomber de l'arbre...

 

Cordialement.

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C'est pas faux. Je suis optimiste quand même. Car en effet, je regarde cette situation depuis plusieurs présidentielles maintenant. Je peux te dire que jamais elle n'a été aussi problématique pour les politiques. Jamais la consommation n'a été aussi importante. Jamais d'autres pays occidentaux n'avaient légalisé. J'ai vu l'image de cette plante évoluer dans la société et redevenir une plante avec des vertus. Ça bouge. Il faut y croire.

Après, je suis réservé sur ce que tu penses de cannaweed. Pour moi, cannaweed est un forum qui m'a permis de tout apprendre sur la culture de la weed. Sans eux, je n'aurai jamais pu m'y mettre et encore moins réussir une culture. Je ne suis pas super fort mais je suis capable de le faire correctement.

Maintenant, il m'est arrivé de dire des choses terribles sur cette rubrique et je n'ai jamais été censuré. De ce que j'ai compris et qui devrait t'intéresser. Le serveur du site est au pays bas. Pas de soucis pour la liberté de parole.

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Bonjour,

Peut-être suis-je tombé sur un modo mal inspiré alors (c'est un vieux tic chez certains, une sorte de démangeaison de démiurge). Je respecte beaucoup d'ailleurs le fondateur de ce site en tant que pionnier.

Cela dit, sur le plan de la  botanique, on peut dire que les banques de graines ne sont pas une bonne idée puisque celles-ci contribuent de manière certaine à l'appauvrissement général de la bio diversité. Ainsi, il devient de plus en plus difficile de trouver dans la nature des plantes indemnes de toute "contamination" variétale. Le Maroc est sans doute le premier pays à en faire les frais, suivi de près par le continent sud-américain de la pollinisation massive des espèces indigènes par des variétés exogènes...

Ainsi, beaucoup se donnent bonne conscience en cultivant bio, sans s'apercevoir une seule seconde que le fait de faire pousser des semences sélectionnées est un désastre écologique aux conséquences planétaires (le cannabis n'étant pas une plante vivace).

 

Mais, pas plus que l'importance de se mobiliser pour réclamer la légalisation (ne serait-ce que pour participer à en définir les règles et modalités), je doute que ces considérations n'effleurent un jour le cultivateur moyen, trop content de présenter en ligne, tels des trophées de chasse, ses buds dégénérés!

 

Cordialement.

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Je ne suis pas d'accord avec toi. La banque de graine ne détruit rien, au contraire. Elle sauvegarde des espèces. Enfin, je sais que c'est le cas de sensi qui a mis à l'abri des variétés du monde entier. Il me paraît peu probable que la bio diversité soit en danger à cause des jardiniers qui utilisent ces graines. Il faut savoir que les pieds mâles sont éradiqués avant d'arriver à maturité dans toutes les cultures de la planète. Ce sont les pieds mâles qui fécondent les pieds femelles et qui provoquent l'apparition de graines dans les fleurs... Et ça, on ne le veut pas.

On peut être cultivateur et intelligent.

 

Pour finir, oui, le jardinier est fier de sa culture. Je ne sais pas pour les autres, mais moi, à l'époque où je cultivais, j'aimais regarder mes plantes s'épanouir. C'est quelque chose qu'il est difficile d'expliquer. Cette plante est magnifique et a quelque chose de majestueux. C'est peut être pour ça que le jardinier a envie de partager ce sentiment et qu'il est fier. C'est peut être aussi parce qu'il en prend soin et s'en occupe au mieux, ou alors est-ce parce qu'il est obligé de se cacher et de cacher cette beauté naturelle. Alors il remet en cause toute cette politique imbécile et il décide de poster des photos de sa culture pour sentir un peu de liberté. C'est une façon de combattre qui a été la mienne à une époque et je trouve que c'est une bonne manière de combattre.

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euh pardon de vous contredire... Mais c'est l'abc de la génétique. Ce que j'ai dit de manière peut-être péremptoire plus haut (je suis botaniste de formation) s'est vérifié  au Brésil, au Mexique, en Colombie et au Maroc à une plus vaste échelle.

Impossible de féconder un plant de tomate ancienne  aux USA (dans la nature) sans que les plantes soient touchées. De plus, pour le cas du cannabis, le facteur aggravant -et que vous pourrez constater vous--même, est que les mâles développent leurs attributs sexuels avant les femelles, ce qui rend aléatoire et quasi-impossible d'empêcher la fécondation croisée!!!

Sensi conservent des graines de...sensi. Croyez-vous sérieusement que l'on puisse préserver la diversité à partir d'un stock de graines? Cela est impossible en serre (trop peu de sujets) et encore moins dans la nature.

Renseignez-vous un peu, toutes les plantes de la terre sélectionnées que l'on commercialise sont soumises à ces mois...tristement terrestres!!! La sélection se fait TOUJOURS au détriment de la diversité et tend à l'appauvrissement quasi-irréversible des espèces, c'est la base de la génétique. 

 

Je n'ai pas en tête les références livresque qui vous le démontreraient imparablement, mais si vous y tenez vraiment...je les trouverais pour vous.

 

Cela dit, non pour avoir le dernier mot, mais eu égard à la rigueur scientifique à laquelle j'ai été formé, je ne pouvais faire moins -considérez-bien que je n'ai rien à vendre ^^.

 

Cordialement.

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De plus, pour le cas du cannabis, le facteur aggravant -et que vous pourrez constater vous--même, est que les mâles développent leurs attributs sexuels avant les femelles, ce qui rend aléatoire et quasi-impossible d'empêcher la fécondation croisée!!!

 

Je ne suis pas d'accord non plus. La fécondation fait apparaître des graines sur les fleurs des plants femelles et donc il est facile de vérifier s'il y a eu fécondation où pas au court d'une culture. En ce qui concerne le cannabis, le plant mâle n'est pas en mesure de féconder un plant femelle au moment où nous intervenons pour le supprimer. Pour que cela soit possible, il faudrait le laisser arriver à maturité (un minimum) pour qu'il puisse créer son polen et le libérer. Hors, il y a des signes avant coureurs qui sont précisément connus par le jardinier qui intervient avant tout ce processus. Je suis désolé, mais c'est ainsi. Après, tu peux confondre un herma avec une fécondation, mais là, c'est un autre sujet. Botaniste est un métier, mais jardinier aussi c'est du boulot.

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Ce qui est valable pour un petit jardinier, surtout d'intérieur, ne l'est pas pour des cultures à grande échelle et/ou "traditionnelles".

En effet, au Maroc ou en Amérique du Sud, par exemple, la propagation se fait par graines. Ils ne s'emmerdent pas à faire deux milles boutures (ce qui n'est pas plus mal, imaginez le peu de résistance d'un hectare de clones confrontés à un pathogène), et achètent encore moins deux milles graines F1. Ça se fait à l'ancienne, et ils ont leurs variétés stables et adaptées.

Le problème, c'est que vu que d'autres variétés sont introduites, et croisées d'une façon ou d'une autre, la génétique originelle s'hybride. Et cela appauvrit donc la diversité génétique mondiale. De plus, les variétés introduites sont bien souvent des variétés "standardisées" issues de sélections relativement uniformes, développées pour d'autres climats/méthodes de culture/résultat final que les cultivars locaux.  

Pour donner un exemple concret, j'ai entendu dire que les zamals réunionnais s'hybridaient furieusement (voire sauvagement) avec des variétés "hollandaises", et qu'à cause de ça plusieurs phénotypes rares seraient dors et déjà disparus. C'est dommage...

En fait il faudrait monter un conservatoire des variétés de cannabis, ça devient urgent...

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Vous accusez donc une culture et une éducation chez certains peuples et non la graine en elle même. Les marocains et les brésiliens sont des gens pauvres et non éduqués qui cherchent un moyen de subsistance facile en se fichant des conséquences et en dépit du bon sens. Moi même, je ne suis pas assez informé pour aller dans ce sens et je vais vous laisser à vos affirmations.

Cependant, je tiens à dire qu'aucun cultivateur averti ne ferait une grosse culture avec des graines. Le risque d'avoir des mâles est trop important. Les supprimer ou pas ne change rien au fait que la récolte serait un désastre car les plants femelles qui feraient des graines, feraient de vilaines fleurs et en petite quantité et supprimer des plants mâles seraient une perte de productivité (nombre de pieds valide à la fin). Non, n'importe qui qui fait de la culture intensive utilise des clones. Mais pas les marocains visiblement.

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Vous pouvez critiquer des faits scientifiques...avérés et étudiés autant que vous voudrez.

Les nouvelles variétés sont apparues dans les cultures en plein air au milieu des années 80 à cause de leurs rendements supérieurs ainsi que pour leur maturité plus précoce. Visitez un champ in situ une fois dans votre vie et vous verrez comment ils obtiennent leurs graines. Les cultivateurs qui font le commerce de l'herbe et du haschich ne sont pas idiots! Vous semblez oublier que nombre d'occidentaux apportent dans leurs bagages des nouvelles variétés en partant d'un stock de semences très limité. Rien qu' au Mexique, les rotations culturales ont été multipliées par 2! Plus on se rapproche de l'équateur et plus il y a de récoltes: entre 3 et 4. Auparavant, ils ne moissonnaient qu'une ou deux fois par an. Le constant est facile à faire, non?

Cordialement.

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Vous persistez à nier l'évidence! Depuis la nuit des temps les cultivateurs utilisent des graines et non des clones dont l'apparition est très récente et peu pratique à une large échelle car cela nécessite de la main d'œuvre supplémentaire (transplantation) c'est pourquoi l'arrachage des plants mâles (en en gardant quelques -uns pour la reproduction au bout d'une parcelle) est encore la règle.

 

Enfin, votre naïveté est confondante (pardon de vous le dire): sur quel postulat vous appuyez-vous pour affirmer que ces cultivateurs sont soucieux de l'environnement? Pour la plupart, c'est le cadet de leurs soucis. Allez sur place, les voyages forment la jeunesse!

 

Sans mon post vous ignoreriez  les ravages que je dénonce, et maintenant vous voudriez me donner la leçon -et me faire dire que j'accuse les peuples de négligence où je ne sais de quels maux, alors que la responsabilité incombe à vous, cultivateurs nantis et pressés dont la faille narcissique s'étend jusqu'à vos floraisons (de variétés commerciales) affichées par truchement du miroir.

 

Depuis le début je parle d'écologie, de génétique, domaines où il me semble j'ai quelque légitimité à pouvoir m'exprimer, et vous, ne pensez qu' à me renvoyer à la figure des clichés enfumés et rêveurs!

 

Cela manque de rigueur, et peut-être d'un peu d'élégance.

 

Je suis sans doute la première personne sur ce site  à avoir soulever le problème, je ne n'attendais pas d'en être remercié de la sorte....avec autant de mauvaise foi et si peu d'arguments.

 

Enfin, je ne fais qu'alerter une communauté à un problème qu'aucun chercheur sérieux ne peu nier car ce phénomène est enseigné dans toutes les facultés de la planète vouées aux Sciences de la vie!

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Pardon si je t'ai vexé avec mes paroles. Ce n'était pas le but de mon intervention. Moi je suis juste un ancien petit jardinier qui parle seulement de ce qu'il connaît. Je remet en doute tes affirmations simplement parce que je les trouve inexactes. Après, je peux me tromper aussi. Ma mémoire me joue des tours parfois et j'arrive à oublier tout ce que j'ai appris. Mais des sources documentées auraient été un plus pour me convaincre (je dis ça en passant).

 

Ne t'énerve pas. Il n'y a pas de quoi. Nous ne sommes pas du même avis et pis c'est tout. On ne va pas se battre pour ça. Allez, je suis bon, tu as raison. Continue de te battre pour la planète et oublie cette petite joute inutile.

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Merci pour vos conseils.

J'aurai l'élégance de ne pas vous en donner.

 

Avoir raison ou pas.

Là n'est pas le propos.

 

Vous semblez confondre beaucoup de choses.

 

Relisez ce post dans 5 ans.

Ou oubliez-le.

 

Peu m'importe vraiment.

 

Loin de moi l'idée première de heurter vos convictions

Mais je m'y attendais un peu.

 

Un jour, mesurez des grains de pollen pour voir et étudier leurs merveilleuses facultés volatiles

-par pure curiosité: vous comprendrez sans doute.

 

Je n'ai pas vocation à combattre les moulins à vent.

 

Laissons, si vous le voulez bien, la place aux grands spécialistes des questions cannabiques dont regorge ce site, en discuter ou pas.

 

Merci en tout cas pour votre franchise -et en passant: votre réactivité.

Si je vous disais que je connaissais d'avance vos réfutations...

 

Bien cordialement à vous.

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""aucun cultivateur averti ne ferait une grosse culture avec des graines""

Ah ah ah, visiblement vous confondez grosse culture et placard, ou à la rigueur serre moderne ultra-perfectionnée. D'ailleurs les marocains produisent en grande majorité du haschich, ils se fichent bien des quelques mâles oubliés qui pourraient traîner par ci par là.

Idem pour la plupart des autres régions traditionnelles de production, même productrices d'herbes, il vaut mieux arracher, c'est plus simple et moins coûteux : la main d’œuvre est équivalente, la logistique non. Et tant pis si quelques femelles seront fécondées, de toute manière il y a du volume.

Sans compter la pérennisation des cultures d'une année sur l'autre, bien plus difficile avec des clones, et le fait qu'une monoculture de clones est bien plus vulnérable aux pathogènes.

C'est d'ailleurs tout le business des semenciers : ce sont les seuls à avoir les infrastructures nécessaires à la conservation et la sécurisation de leurs génétiques, ce qu'un petit paysan ferait naturellement en reproduisant sa variété locale, adaptée à son terroir.

Et qui dit reproduction dit éventuellement hybridation si des variétés exogènes sont introduites, c'est un fait, et c'est ce qui se passe actuellement...

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Je ne souhaite pas polémiquer mais juste donner mon avis.

 

 

 

Je ne connais pas les pratiques dans les pays en voie de développement. Je reconnais mon ignorance. Mais je crois qu'il est bon de préciser que lorsqu'on cultive avec des graines régulières, la proportion de mâle peut dépasser les 50%. Moi, on me dit culture intensive et je pense à la notion de rendement.

Après, si on me dit que c'est plus simple et moins coûteux d'arracher un plant que de faire une bouture, je ne suis pas d'accord. Ça prend 2 minutes de faire une bouture, alors c'est vrai qu'on va perdre un peu de temps à en faire 1000 mais au moins, on ne se casse pas le dos ensuite pour arracher 500 plants et on double la récolte.

J'ai encore du mal à croire à tout ça, mais je commence à comprendre que la culture n'est pas la même ici et ailleurs. Peut être que c'est vrai et que nous n'avons pas les mêmes façons de faire ici et là bas. J'attends de lire une article sur ça avant de l'admettre vraiment, mais je ne juge pas et je vais arrêter d'imaginer les choses avec ma propre expérience.

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Les pratiques seraient probablement les mêmes ici, dans le cas de cultures en plein champs sur de grandes surfaces.

Si la surface n'est pas la limitation principale, les boutures n'ont plus beaucoup d'avantages comparées à des graines d'une variété stable, de qualité, adaptée à son terroir. Leur seul avantage est en fait de donner uniquement des femelles.

Leurs inconvénients sont nombreux : déjà, et j'insiste, leur faiblesse intrinsèque face aux pathogènes (si un individu meurt, alors c'est toute la parcelle qui suit, tous les individus étant identiques) ; la difficulté de conservation de la variété, et donc de sécurisation des cultures (il faut entretenir des plants mères, en suffisamment grand nombre, 365 jours par an et à la merci d'une catastrophe. Ou alors on donne dans la culture in-vitro en laboratoire) ; la logistique (bâtiments, matériel, électricité, etc. que cela demande), idem pour faire partir les boutures.

La main d’œuvre aussi, qui à bien y réfléchir est plus importante : en plus de transplanter, il faut couper, préparer le milieux d'enracinement, et surveiller, entretenir. Alors qu'un bon coup d'arrachage, et c'est réglé...

La récolte n'est pas doublée avec des boutures, ou des graines "féminisées", puisqu'on peut planter plus de surface, ou en resserrant plus, pour maintenir après arrachage une récolte équivalente avec moins d'efforts. Et tout en gardant la variété locale, qui s'adapte en plus d'elle même, au fil des sélections, aux variations progressives de son environnement.

Comme vous pouvez le voir, le paradigme n'est pas du tout le même que celui d'une culture en placard, où effectivement la sélection d'un bon plant mère qu'on clone pour rentabiliser au mieux un tout petit espace, sans nécessité d'adaptation au terroir, ni d'indépendance vis-à-vis des semenciers, sera le choix le plus judicieux...   

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Je suis désolé, mais encore une fois, je ne suis pas d'accord. Je ne pense pas que les pratiques seraient les mêmes ici. Je ne connais pas les pratiques au maroc, mais j'ai une bonne idée de l'état d'avancement de notre agriculture et je connais aussi un peu la façon de faire aux états unis et en hollande.

Pour moi, l'utilisation des graines n'est pas plus avantageuse que celle des boutures. Division par 2 de la récolte et plus de travail pour faire le tri entre mâles et femelles. Sans compter le gaspillage de temps et d'énergie pour un résultat aléatoire. Entretenir des futurs plants mâles est une perte de temps.

Nous vivons à une époque et dans une société où nous nous servons de notre esprit pour produire la culture la plus parfaite. Les agriculteurs sont plus évolués que ce que tu peux penser. Ils vont apprendre et s'adapter pour faire comme nous. Ils auront une serre aménagée pour leur plants mère et une autre pour faire pousser des clones. De toute façon c'est comme ça que ça marche aux states, et ils ont la même agriculture que nous à peu de chose prêt.

Après, je ne te juge pas mais j'ai un autre avis que toi sur cette question.

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Invité TITANCANNA

Posté(e)

Yop les gens,

j'avais plus assez de j'aime pour soutenir ce débat de passionnés...Mais je viens y mettre ma petite graine. Juste pour dire quand hors sol les boutures sont aussi beaucoup utilisé. Après c'est vrai que globalement partir de semence paraît ce qu'il y a de plus normal et répandus. En agriculture conventionnel la plus rependus comme le dit bien En passant, j'en connais pas beaucoup qui partent de boutures. Mais c'est vrai que ça a c'est avantages (temps/ conservation etc...) et fait correctement ça donne des plantes toutes aussi saines! Mais c'est vrai que des documents sur ce sujet en particulier sont pas facile a trouver.

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Vous avez raison Titancanna, en hors-sol ou dans n'importe quelle serre, la propagation se fera généralement par bouturage : il s'agit d'économiser l'espace, le matériel, les engrais, éventuellement l’électricité. De plus l'infrastructure est déjà présente (ben oui, on a déjà la serre et tout le matos), il n'est pas nécessaire de cultiver de la variété locale (environnement contrôlé), on peut utiliser des techniques de pointe pour la sécurisation des génétiques, voire pour la propagation (en hollande pas mal de fleurs sont multipliées directement à partir de cals, c'est pointu mais redoutablement productif), on utilise des traitements phytosanitaires efficaces, tout en contrôlant l'exposition aux contaminations, etc.

Ce qui n'a rien à voir avec une culture "conventionnelle", où ces méthodes coûteuses sont relativement inutiles (on a la place, et pourquoi s'emmerder si ça pousse parfaitement bien dehors, dans ses champs ?), en plus d'être casse-gueule (endettement, dépendance aux grands groupes, frais de fonctionnement élevés)...

En fait il ne faut pas oublier que la Hollande à un climat merdique, à la base, ceci explique cela ;-)

D'ailleurs en France, la seule raison de cultiver le cannabis en intérieur, c'est la discrétion, ni plus ni moins...

Et je ne vois définitivement pas en quoi les boutures seraient supérieures à une variété stable, de qualité, et adaptée à sa région ; à part la vigueur hybride dans le cas de F1. Mais franchement, sur des échelles pareilles c'est un détail, et leur vulnérabilité ne fait pas franchement pencher la balance en leur faveur. 

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Je me permet de redonner mon avis qui est différent parce que mon expérience et les vidéos que j'ai pu voir sur le développement de la culture du cannabis au colorado et en californie m'ont montré autre chose. Je comprends qu'on ne peut pas comparer la micro culture en placard telle que je la pratiquais avec une culture conventionnelle telle que la culture en champ. Maintenant, il y a un détail qui a son importance, c'est que le cannabis n'est pas une plante conventionnelle justement. Nous parlons d'une plante dont la molécule recherhée (le thc) est plus chère que l'or. C'est la raison pour laquelle, les occidentaux et notamment les américains cultivent en indoor pour la plus part d'entre eux. Ils n'ont pas peur d'utiliser de l'électricité pour les lampes, les ventilos, les extractions et l'utilisation de l'hydroponie. C'est un gros point noir et nous sommes à des années lumières d'une agriculture bio style paysan d'autrefois. Je sais, c'est moche, moi aussi, j'aurais préféré qu'on se serve de dame nature pour cultiver au lieu de faire tourner des centrales nucléaires, mais c'est ainsi. Toutes les cultures que j'ai pu voir aux states ressemblent aux nôtres dans nos placos mais elles sont réalisées de manière industrialisées et avec un professionnalisme incroyable. Chaque cm2 est exploité pour faire du bénéfice, chaque employé est formé et l'industrie du cannabis vit ainsi dans l'optimisation. Il n'y a plus de place pour les saisons, rien n'est du au hasard et l'homme a reproduit le cycle de la nature dans un hangar avec tout ce qui faut pour une productivité au top. Ça tourne H24 toute l'année. Ça récolte tous les jours, toute l'année. Fini le temps où on prenait son temps et où on regardait la météo pour savoir ce qu'on allait faire le lendemain. Peut on encore parler de culture conventionnelle ? Non. C'est la triste vérité. Alors bien-sur, il y aura quelques irréductibles qui tenteront de faire de l'argent avec dame nature. Je leur souhaite de tenir bon et de remplacer les premiers pour la santé de la planète. Je ne suis pas contre les anciennes méthodes et je trouve même qu'elles ont du charme. Une culture par an, des champs, des graines etc... C'est beau, c'est la paysannerie. Mais c'est déjà de l'histoire ancienne de l'autre coté de l'atlantique.

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Un agriculteur marocain gagne environ 400 à 600 euros annuels.

Il n'a généralement même pas accès à l'électricité (allez sur place!). 

Si vous croyez qu'il a les moyens de cloner, d'élever et de transplanter 10 000 clones par exemple!

 

De plus, le plus ignorant des agriculteurs sait qu'une plante semée in situ requiert 30 à 40% d'eau en moins (et oui, les clones pour s'enraciner demande un apport régulier et constant en eau, ce pendant 10 jours au minimum; quand une plante naturellement installée trouvera plus facilement son chemin vers des couches plus humides).

 

Au Maroc, les zones où pousse le chanvre ont été désertées par les agriculteurs traditionnels à cause du manque d'eau. Apporter l'eau suffisante à la croissance des clones en plein champ est tout bonnement impossible et irréaliste., voire écologiquement criminel.

 

Mais, vous persistez à croire qu'il en va du contraire.

 

Heu, pardon, mais il faudrait parfois sortir la tête de son placard et revenir sur terre.

 

Dans le même ordre d'idée, un cultivateur d'intérieur sous hps est tout sauf écolo. Il peut toujours essayer de s'acheter une bonne conscience en cultivant bio, mais il n'empêche que de faire tourner lampes et extracteurs etc 12 heures par jour à une époque où les économies d'énergie sont pointées du doigt, ne fait pas montre d'un comportement responsable.

 

Tout le monde peut se tromper, même les personnes de bonne volonté, rassurez-vous: les erreurs forgent le jugement (ceci reste valable pour vous comme pour moi).

 

Cordialement.

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Ça y est, on a compris qu'il y avait des régions du monde qui étaient défavorisée et qui cultivaient du cannabis avec les moyens du bord. Là, on parle des pratiques dans les pays occidentaux.

 

 

De plus, le plus ignorant des agriculteurs sait qu'une plante semée in situ requiert 30 à 40% d'eau en moins (et oui, les clones pour s'enraciner demande un apport régulier et constant en eau, ce pendant 10 jours au minimum; quand une plante naturellement installée trouvera plus facilement son chemin vers des couches plus humides).

 

Je ne suis pas d'accord. J'ai déjà fait des clones et il ne faut pas faire comme tu dis.

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Décidemment vous voulez toujours avoir le dernier mot...

Je vous laisse donc à vos certitudes (arrêtez de prendre votre expérience de cultivateur amateur comme critérium).

 

Demandez à votre pépiniériste ce qu'il en pense au niveau de ses bilans hydriques: c'est la base de l'agriculture!!

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Semis_direct

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Écoute moi. Tu interviens en étant en colère et en arrêtant pas de dire que les gens qui ne pensent pas comme toi sont des idiots. Tu joues sur les mots de manière maladroite et tu en viens à dire des bêtises. Ce n'est pas parce que c'est une bouture qu'il faut la noyer sous l'eau. La base, c'est le développement racinaire. Plus tu as de racine et plus tu as besoin d'eau. Et inversement, moins tu as de racine et moins tu as besoin d'eau. Le secret avec les boutures, c'est de maintenir l'humidité du substrat certes, mais aussi de l'environnement. La bouture n'a pas de racine dans les premiers jours et elle boit plus par les feuilles que par la racine. Puis la racine va venir et à ce moment là, le substrat devra être humide mais pas trop. Il ne faut pas faire n'importe quoi. Tu n'arrose pas comme ça parce qu'on t'a dit que la bouture avait besoin d'eau.

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