UFCM 2015 à Strasbourg – un aperçu

UFCM 2015 à Strasbourg – un aperçu
Par kyu ,

UFCM 2015 à Strasbourg – un aperçu

 

Le 16 octobre, la Faculté de médecine de l’Université de Strasbourg accueillait la 4e édition de la conférence sur les avancées pharmacologiques dans le domaine des cannabinoïdes et leurs usages thérapeutiques en médecine.

 

Organisée par l’UFCM iCare (Union française pour les cannabinoïdes en médecine), la conférence était présidée par Bertrand Rambaud, patient et activiste français.

 

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Prof. Hanuš, Sebastien Beguerie, Dr Patrizia Carrieri, et Bertrand Rambaud President de l’UFCM

 

« La situation française n’a jamais été aussi pénible »

Alors qu’il faisait état de la situation actuelle en France, Bertrand Rambaub contenait à peine sa frustration face au manque d’accès au médicament Sativex longtemps promis aux patients, mais jamais réellement offert. Mais il était réjoui de prendre la parole pour inaugurer la conférence. Il a remercié les commanditaires sans qui cette conférence n’aurait pu avoir lieu, et a dédié l’événement à Alexandre, un ancien membre de l’UFCM qui malheureusement est décédé des suites de sa maladie.

 

En dépit du climat politique défavorable qui règne en France, cette 4e édition a su attirer une impressionnante cohorte internationale de professionnels de la santé à laquelle se sont joints le Dr Spiess (Action Sida Ville) et le Dr Alexandre Feltz (médecin et adjoint au maire de Strasbourg). La conférence a de plus bénéficié de la participation de plusieurs conférenciers de haut calibre, dont le réputé chercheur tchèque de l’Université hébraïque de Jérusalem (Israël) le professeur Lumír Hanuš.

 

La découverte du système endocannabinoïde – Prof Lumír Hanuš

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Prof. Lumír Hanuš

 

Après avoir présenté un bref survol historique de la découverte des cannabinoïdes et du système endocannabinoïde, le professeur Hanuš a discuté de l’éventuelle portée médicale de ces découvertes.

La découverte en 1964 du principal ingrédient actif du cannabis, le THC, est attribuée aux professeurs Yehiel Gaoni et Raphael Mechoulam de l’Université hébraïque de Jérusalem. À ce jour (octobre 2015), un total de 1068 composés ont été identifiés dans le cannabis, dont 141 de types cannabinoïdes.

 

Cependant, c’est la découverte du système endocannabinoïde et de ses récepteurs appelés CB1 et CB2 qui a permis de comprendre la manière dont le cannabis délivre ses effets sur le système.

Les récepteurs CB1 se retrouvent dans le cortex cérébral, l’hippocampe, les ganglions de la base, le cervelet et dans les systèmes reproducteurs.

 

Les récepteurs CB2 se retrouvent dans les organes lymphoïdes : la rate, le thymus, les amygdales, la moelle des os, les globules blancs, le pancréas et les macrophages.

 

Cette découverte a incité les chercheurs à tenter d’identifier ces composés et leurs diverses fonctions régulatrices. Le fait que les cannabinoïdes retrouvés dans le cannabis stimulent également les récepteurs du système endocannabinoïdes signifie qu’ils recèlent un potentiel thérapeutique pour presque toutes les maladies affectant les humains (Pacher et Kunos, 2013).

 

« Cependant, a continué Lumír Hanuš, bien que le cannabis soit merveilleux, il ne représente pas une panacée ».

  1. Le cannabis n’est pas un remède qui guérit à toutes les fois.
  2. Le cannabis n’est pas un remède qui guérit tout le monde.
  3. Le cannabis n’est pas un remède pour toutes les maladies.
  4. Le cannabis n’est pas un remède efficace pour tous les stades de la maladie.

Afin d’illustrer ses propos, il a présenté le cas d’un patient israélien traité au cannabis médical. Celui-ci a réagi différemment à deux variétés contenant pourtant les mêmes taux de THC et de CBD, fournissant la preuve que ce ne sont pas exclusivement ces deux composés qui entrent en jeu.

 

Le professeur Hanuš a poursuivi avec une exploration de la détection du quorum (quorum sensing) et les cannabinoïdes. Il a expliqué que la détection du quorum est un ensemble de mécanismes qui contrôlent l’expression de certains gènes selon les fluctuations de densités des populations de cellules. Les bactéries assujetties à la détection du quorum produisent et émettent des signaux moléculaires dits auto-inducteurs qui augmentent en concentration lorsque la densité des populations augmente. Un exemple visible de ce phénomène est offert par les bactéries bioluminescentes à l’origine de la luminescence vaste et continue qui s’échappe parfois de la surface des mers et des océans et qu’on appelle « milky seas ».

 

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Plancton électroluminescent

 

Lorsqu’on a demandé au professeur Hanuš ce qui ralentissait la recherche dans le domaine du cannabis et de l’usage des cannabinoïdes, sa réponse était claire et nette :

 

« Les compagnies pharmaceutiques considèrent le cannabis comme un risque. Ce sont eux qui ralentissent le progrès. Par exemple, l’usage médical de l’anandamide est actuellement contrôlé par les pharmaceutiques et non pas par les chercheurs. Celles-ci ne sont cependant pas intéressées par ces composés. Ce qu’elles recherchent avant tout sont les dérivés de ces molécules qui peuvent être brevetés ».

Apprenez-en plus au sujet de Lumír Hanuš ici.

 

Mettre en pratique les recherches sur le cannabis –

Dr. María Muñoz Caffarel

 

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Dr. María Muñoz Caffarel

 

Ancienne membre de l’équipe du professeur Manuel Guzman en Espagne, la Dre María Muñoz Caffarel a entrepris d’étudier les effets des cannabinoïdes sur les cellules cancéreuses. La conférencière a affirmé qu’avant d’utiliser les cannabinoïdes pour traiter le cancer, il importait de démontrer l’efficacité et la sécurité de leur usage. Elle a donc axé son discours sur la question suivante : est-ce que les cannabinoïdes remplissent ces deux conditions ?

 

Vers la fin des années 1990, le professeur Manuel Guzman a noté que le traitement au THC du glioblastome multiforme (tumeur cancéreuse la plus agressive) tuait presque toutes les cellules cancéreuses. Plus tard, en 2000, des essais sur les animaux ont aussi révélé d’importantes réductions des masses cancéreuses. Plus spécifiquement, on a découvert que les cannabinoïdes n’affectaient que les cellules malades, qu’ils stimulaient leur apoptose (mort de la cellule).

 

La thèse doctorale de la Dre María Muñoz Caffarel porte spécifiquement sur le cancer du sein, une maladie maligne répandue chez les femmes occidentales. Bien que le taux de guérison se soit beaucoup amélioré au cours des dernières années, les femmes continuent d’en mourir et il est important de développer de nouveaux médicaments pour contrer la propagation de cette maladie.

 

Il a été démontré qu’un traitement au THC chez des souris réduisait le taux de croissance des tumeurs, et des résultats similaires ont ensuite été obtenus sur des cellules humaines. Plus spécifiquement, on a observé une réduction de l’angiogenèse (formation de vaisseaux sanguins) accompagnée d’une augmentation de l’apoptose (mort cellulaire) des cellules malades.

 

On a aussi découvert que le traitement à base d’un composé synthétique spécialement conçu pour ne bloquer que le récepteur CB2 fournissait des résultats similaires à ceux obtenus lors de traitement au THC. Cette découverte s’avère particulièrement intéressante puisqu’elle pourrait offrir un moyen d’éviter les potentiels effets psychoactifs du THC.

 

Après cette phase de recherches concluantes sur des sujets animaux, la prochaine étape est de passer aux essais cliniques. Cependant, bien peu ont été jusqu’à présent effectués.

 

Le tout premier essai clinique a été effectué par le professeur Manuel Guzman sur un groupe de neuf patients en phase avancée qui ne réagissaient pas aux traitements traditionnels. L’objectif de cette étude était de comprendre l’incidence du traitement sur la qualité de vie des patients et sur les marqueurs tumoraux (glioblastome multiforme). Le THC a été injecté dans la tumeur de manière intracraniale. Les résultats obtenus se sont avérés intéressants : dans certains cas, le THC a déclenché une modulation des mêmes mécanismes moléculaires que ceux observés dans les modèles précliniques. Aucun effet psychoactif n’a été rapporté, et la croissance tumorale s’est estompée, augmentant l’espérance de vie du patient. Bien que ces résultats paraissent prometteurs, d’autres essais cliniques sont nécessaires.

« Selon mon point de vue, le travail en laboratoire et les essais cliniques doivent se poursuivre. Nous devons joindre nos efforts à ceux des compagnies pharmaceutiques et les informer de la nécessité de mener des essais cliniques.

 

La Dre Caffarel a terminé en déclarant qu’elle avait « l’intention de combiner les traitements à base de cannabinoïdes aux traitements traditionnels (polythérapie). Le problème majeur réside dans le manque de financement pour effectuer les essais cliniques ».

 

Apprenez-en plus au sujet de la Dre María Muñoz Caffarel ici.

 

Diminution du risque de diabète chez les patients atteints du VIH associée à la consommation de cannabis – Dr Patrizia Carrieri

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Dr. Patrizia Carrieri

 

La Dr Carrieri, chercheuse à l’Inserm de Marseille (France), a un intérêt marqué pour l’étude des personnes souffrant d’addictions, et elle s’est récemment penchée sur le lien entre la consommation de cannabis et l’incidence du diabète chez les patients souffrant du VIH et du VHC.

 

Il n’existe que très peu de publications au sujet des effets des cannabinoïdes sur le diabète. Les quelques études effectuées ont toutes trouvé une incidence généralement plus basse de cas de diabète chez des souris diabétiques non obèses traitées au CBD (30 %) lorsque comparé à des souris n’ayant pas reçu de traitement (86 %). Les chercheurs ont également remarqué un délai dans l’apparition du diabète chez les souris ayant reçu le traitement, mais n’ont pu établir de relation dose-effet lors de l’administration, ce qui devra faire l’objet d’études supplémentaires.

 

Les résultats d’une recherche effectuée par le NHANES sur des humains ont indiqué une réduction de la prévalence du diabète chez les consommateurs de marijuana. Ces recherches spécifiques sont très pertinentes dans le cas des patients atteints du VIH puisqu’une importante corrélation existe entre la présence de syndromes métaboliques et le fait d’être affecté par l’hépatite C (4,1 à 44 %) et aussi parce que la prévalence de la consommation de cannabis est élevée dans le groupe à l’étude (plus de 40 %).

Afin de mieux comprendre le phénomène, depuis octobre 2005, 1364 patients fréquentant 24 hôpitaux participent à un programme de 60 mois qui s’attache à faire le suivi étroit de leur consommation de cannabis et de leur résistance à l’insuline.

Résultats :

  • 25 % des patients suivis consomment du cannabis.
  • Les patients qui ont contracté le VIH des suites de consommation de drogues sont de grands consommateurs de cannabis (statistiquement).
  • La résistance à l’insuline est sensiblement la même parmi les utilisateurs de cannabis.
  • Aucune différence réelle observée entre les utilisateurs quotidiens et occasionnels.
  • Les utilisateurs de cannabis ont 60 % moins de chance de développer une résistance à l’insuline.
  • Les résultats correspondent à ceux observés dans la population générale.
  • Aucune relation dose-effet n’a été détectée.

Cette recherche démontre de manière concluante que la consommation de cannabis semble réduire les chances de développer une résistance à l’insuline qui peut aboutir au diabète. Comme la résistance à l’insuline affecte la réponse potentielle du patient au VHC ainsi qu’aux thérapies anti-VIH, la réduction de la résistance à l’insuline est bénéfique.

 

Apprenez-en plus au sujet de la Dr Patrizia Carrieri ici.

 

Utilisation du cannabis à des fins médicales pour soulager la douleur

– Dr. Paolo Poli

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Dr. Paolo Poli

 

Le Dr Paolo Poli est membre de la SIRCA (Société italienne de recherches sur le cannabis) et travaille au département du traitement de la douleur de l’Université de Pise (Italie).

 

Il a suivi trois cents patients qui ont utilisé du cannabis médical pour soulager leur douleur. Au cours de sa présentation, il a exposé les résultats de leur progrès qui s’échelonne sur 18 mois.

 

Les patients ont été traités à l’aide d’une préparation de cannabis élaborée par Bedrocan, et leur suivi s’est effectué selon la fréquence suivante : après 1, 3, 6 et 12 mois. Les patients devaient quantifier leur douleur sur une échelle de 0 à 10 (10 représentant une douleur atroce).

 

Après 12 mois de traitement, 64,6 % des patients ayant complété la thérapie ont rapporté une diminution marquée de la douleur comme suit :

  • Fibromyalgie : 35 % – 9,03 à 5,83 après 12 mois
  • Maux de tête : 50 % – 8,91 à 4,36 après 12 mois
  • Maladies neurodégénératives : 43 % – 7 à 3,4 (incluant la sclérose en plaques)
  • Douleurs liées au cancer : 36 % – 7,03 à 4,5
  • Hydrocéphalie à pression normale : 29% – 8.43 à 6
  • Radiculopathie : 55% – diminution de 8,84 à 4
  • Arthrose : 24 % – 8,76 à 6,67

Dans la conclusion de son étude, le Dr Poli a déclaré que l’usage de cannabis médical est le plus approprié dans les cas de douleurs neuropathiques que dans ceux de douleurs somatiques, et que le cannabis offrait aux patients une variété de bénéfices, notamment, en améliorant le sommeil, en diminuant de manière considérable l’anxiété et la dépression et en augmentant la qualité de vie en général, et que e plus, il était très bien toléré chez les patients plus âgés.

 

Apprenez-en plus au sujet de Dr Paolo Poli ici.

 

Convention internationale sur le contrôle des drogues et l’usage du cannabis et des cannabinoïdes en médecine – M. Pavel Pachta

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Pavel Pachta

 

Pavel Pachta, secrétaire adjoint de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) en République tchèque durant 25 ans et maintenant à la retraite, a présenté les conventions qui affectent le statut du cannabis en tant que médicament sur la scène internationale :

  • La Convention unique sur les stupéfiants de 1961, modifiée par le Protocole de 1972
  • La Convention sur les substances psychotropes de 1971
  • La Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988

Ces conventions poursuivent toutes deux principaux objectifs :

  • Limiter l’utilisation des stupéfiants/substances psychotropes à la recherche médicale ou scientifique et en assurer la disponibilité.
  • Restreindre l’utilisation médicale et scientifique des substances considérées très dangereuses et dépourvues de vertus thérapeutiques.

Soumis aux mêmes mesures de contrôle que les autres stupéfiants du Tableau I, le cannabis (plante) et les extraits de cannabis peuvent être utilisés à des fins médicales et scientifiques.

 

Selon le rapport annuel de 2014 de l’OICS, la Convention unique permet l’utilisation du cannabis à des fins médicales dans la mesure où sa culture est contrôlée par un organisme international qui détient le monopole du commerce en gros et des stocks de cannabis. La culture individuelle pour usage médical personnel n’est pas permise selon la Convention unique, et la prescription de cannabis doit reposer sur des connaissances médicales incontestables dérivées de preuves scientifiques.

 

En guise de conclusion, Pachta a déclaré que le delta-9-THC peut être utilisé à des fins médicales et scientifiques selon les mesures de contrôle sur les stupéfiants du Tableau II de la Convention de 1971. Il est important que les autorités nationales adoptent une approche positive pour favoriser toutes formes de changements, malgré la réalité qu’imposent plusieurs impasses :

  • Le cannabis médical utilisé par les gens provient du marché noir ou est issu de cultures personnelles illégales.
  • Aucun pays ne considère la plante de cannabis comme un médicament enregistré.
  • Le cannabis médical pourrait représenter le « cheval de Troie » qui permettrait incidemment la légalisation d’une utilisation récréative.
  • Le gouvernement aurait à déterminer ce qui serait permis : la culture personnelle ou la distribution de produits de qualité médicale.

Face à ces impasses, bien des administrations préfèrent maintenir le statu quo !

Mais quelles sont les positions de l’OICS face aux réformes actuellement en cours aux États-Unis, en Uruguay et en Allemagne, réformes qui enfreignent les conventions ?

 

« Je ne travaille plus pour l’OICS, alors je partage avec vous mon opinion personnelle : l’OICS produira très certainement une publication faisant état de ce manque de consistance. Cependant, pour que des sanctions soient mises en vigueur, il faudrait que ces changements aux lois locales/nationales aient des conséquences sur les pays voisins. Cette phase expérimentale sera probablement tolérée encore quelques années. » – Pavel Pachta

 

Apprenez-en plus au sujet de Pavel Pachta ici.

 

Le modèle autrichien de prescription et de remboursement

– Dr Eberhard Pirich, Autriche

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Dr. Eberhard Pirich

 

En 2014, l’Autriche comptait 4500 patients utilisateurs de cannabis médical. La moitié de la quantité disponible de cannabis était utilisée dans les soins primaires, tandis que l’autre moitié était réservée aux hôpitaux. Le plan national de santé rembourse 60 % des coûts liés aux médicaments.

 

Les substances disponibles aux patients sont classées dans deux catégories : une catégorie inclut les produits finis tels Cesamet®, Sativex® et Marinol®, et l’autre catégorie est réservée aux médicaments magistraux tels Dronabinol et Nabilone (produits par Cesamet®). Les compléments alimentaires et les produits dermatologiques qui contiennent des CBD sont également disponibles sur le marché.

 

Les CBD font actuellement l’objet d’un vif intérêt dans la communauté médicale, et les recherches sur leurs utilisations bénéficient d’un financement international. Les recherches précliniques sont disponibles, mais les données de celles-ci doivent à présent servir à conduire des recherches cliniques à grande échelle, particulièrement des essais cliniques !

 

« Les bienfaits du cannabis sur la santé, peu importe la forme d’utilisation, excèdent de loin les dangers qu’il comporte. » – Dr Eberhard Pirich, Autriche.

 

Apprenez-en plus au sujet de Bionorica ici.

 

Americans for Safe Access – Steph Sherer

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ASA founder, Steph Sherer

 

En tant que fondatrice de l’association Americans for Safe Access (ASA), Steph Sherer est déterminée à ajuster les lois afin que les patients puissent accéder de manière sécuritaire à du cannabis médical.

À l’heure actuelle, aux États-Unis, le cannabis est considéré illégal par le gouvernement fédéral.

 

Cependant, plus de 40 États ont déjà adopté des lois permettant l’utilisation médicale du cannabis, et quatre États ont opté pour la légalisation complète.

 

La situation contraste avec celle des années 80 alors que le programme fédéral IND (Investigative New Drug program) entamait les premiers essais de cannabis médical. Aujourd’hui, les États-Unis comptent plus de deux millions de patients qui utilisent le cannabis médical.

 

« Nous avons livré une lutte tenace, mais nous sommes parvenus à de grands accomplissements. » – Steph Sherer

Pour atteindre ses objectifs et relever le défi, le ASA a dû coordonner ses efforts et orienter son approche selon les axes suivants :

  • Système juridique (tribunaux)
  • Système bureaucratique
  • Stratégies médiatiques coordonnées
  • Désobéissance civile
  • Lobbying direct
  • Mise en place d’un protocole de sécurité des produits
  • Concertation avec les professionnels de la santé et les patients légaux
    Éducation du public

Afin de susciter une réaction de la part des médias, le ASA a eu recours à des actes de guérilla, notamment, en mettant en place un ingénieux réseau d’envois d’alertes SMS au sein de la communauté de patients leur permettant de réagir rapidement et de rapporter des évènements qui passeraient totalement sous silence dans les médias traditionnels.

 

Toutefois, bien des défis restent à relever. La loi fédérale doit être réajustée et les programmes des États doivent être améliorés. Les politiques d’assurance et les mesures de protection civile/de l’emploi doivent faire l’objet de considérations. Il reste encore un grand travail à faire afin de surmonter les préjugés à l’égard de la plante de cannabis, de sa consommation et de son utilisation médicale. Il faut établir les doses standards auxquelles ont droit les patients, et les politiques concernant les greffes d’organes doivent aussi être revues.

 

Visitez la plateforme d’Americans for Safe Access platform pour plus d’information.

 

Conclusions

À l’issue de la conférence, les fondateurs de l’organisation UFCM iCare, Bertrand Rambaud et Sébastien Béguerie, ont pris la parole pour remercier les conférenciers de leur participation. Enfin, ils ont lancé un appel afin que tous participent activement à la mise en place d’un réseau coordonné de professionnels de la santé. Cette concertation est cruciale pour que s’enclenchent des développements dans le domaine de l’utilisation médicale des cannabinoïdes, et surtout, pour permettre aux patients d’avoir accès à du cannabis médicinal.

 

Sensi Seeds continue d’appuyer les efforts de l’association UFCM iCare. Nous vous encourageons à en apprendre davantage sur les objectifs de l’association en visitant leur site Web.

 

Source: sensiseeds.com


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