Outdoor

Bomberseeds / Seedballs / Boulettes d'argile Issues de l'Agriculture Naturelle & de la Guerilla Urbaine
Par NoMaD,

Bomberseeds / Seedballs / Boulettes d'argile
Issues de l'Agriculture Naturelle & de la Guerilla Urbaine
 

 
Les Bomberseeds, l'outil indispensable pour les jardiniers-guerilleros
 

 
 
Introduction
 
La méthode des boulettes d'argile est basée sur l'observation de la nature.
Elle copie ce qui se passe dans le cycle naturel, où les semences sont avalées parmi les fruits,
puis rejetées, enrobées, et prêtes à germer si les conditions sont adéquates.
 
D'ailleurs certaines plantes s'en sont fait une spécificité, à tel point que parfois
leurs progénitures doivent impérativement passer par le système digestif d'un animal (le gui, ...)
C'est qu'elles savent depuis fort longtemps que les excréments sont sacrément riches en matières organiques,
et que par là, le futur développement de la plantule en sera facilité, sans parler des micro-organismes présents
et de leurs collaborations à la digestion de cette MO et à la bonne santé de la plante.
L'exemple le plus frappant par chez moi sont les petites crottes de chèvre qui donnent des boulettes
 
 
 
 
Origine & Histoire
 
Bien qu’apparemment déjà utilisées par les peuples primitifs et par d'autres civilisations
(indiens d'Amérique du Nord, en Inde...),
cette technique fût popularisée par le microbiologiste et pionner de l'agriculture naturelle,
le Japonnais Masanobu Fukuoka [R.I.P.].
 

 
Cela lui permettait de s'affranchir d'un bon nombre de contraintes de l'agriculture conventionnelle,
notamment pour étendre ces semences dans un champ,
sans qu'aucun labour ne soit nécessaire, une fauche de paille étant suffisante.
Ainsi, les futures plantes, protégées des oiseaux, n'attendent que les jours favorables pour germer,
profitant qu'un peu de pluie humidifie le mélange.
 
 
Applications
 
Outre l'agriculture naturelle, les bomberseeds ont peu à peu gagné du terrain
et de là un mouvement est apparu dans les années 70 aux USA, Angleterre,...,
celui de la guérilla gardening, militantisme politique,
utilisant le jardinage comme moyen d'action environnementaliste,
pour défendre le droit à la terre, la réforme agraire, la permaculture...
 

 
Les activistes occupent des endroits abandonnés, publics ou privés,
et y mettent en place des cultures, afin d'interpeller les pouvoirs sur leur utilisation.
Potentiellement, tous les lieux ou surfaces nues peuvent ainsi être semés.
Les buts multiples de ce situationnisme écologiste sont de créer une biodiversité de proximité
dans les villes, des espaces communautaires conviviaux
et bousculer les limites de la propriété privée.
 
Les bomberseeds sont également employées pour la réhabilitation des terrains arides, la reforestation...
 


 
L'auteur rêvait ainsi de pouvoir faire reverdir les déserts avec ces types de semences,
en mobilisant toutes les forces aéroportées du monde entier pour l'aider.
 
 
Préparation
 
Alors cela demande peu en matériel :
de l'argile (à défaut des tortillons de vers de terre) à 2/3
du compost (à défaut du terreau ou du fumier composté) à 1/3
de l'eau
des semences
 
Réduire en poudre l'argile, et éventuellement la tamiser, une fois séchée, pour filtrer le sable.

 
Idem pour le compost, le tamiser afin d'écarter les morceaux grossiers.

 
L'eau de pluie est idéale, toutefois, si vous utilisez de l'eau du robinet,
laissez reposer le liquide, récipient ouvert, 24 à 48h afin de laisser s'échapper le chlore.
 
 
Les semences seront, de préférence, récoltées en pleine nature ou issues de variétés non hybrides,
commerciales... privilégiez les semences anciennes et paysannes, sauvages...
 
Dans un sceau, ou autre, mélangez le compost filtré et les semences, incorporez-y l'argile en poudre
puis remuez votre contenant en effectuant des cercles, tel un chercheur de pépites
 
Vaporisez au fur et à mesure l'eau afin que le mélange commence à former des boulettes.
 

 
Au bout de quelques temps, vous obtenez un bon paquet de seedballs,
idéalement il faudrait 1 graine par boulette, mais le plus souvent on arrive à des bomberseeds
de 0.5 à 2 cm de diamètre contant plusieurs semences.
 
Il y a bien entendu d'autres manières pour faire ces boules,
pour les petites quantités on peut les faire une par une
 
Pour de grandes surfaces, l'utilisation d'une bétonnière est bien adaptée.
 
 
Séchage et dispertion
 
Compactées puis séchées, les boulettes se glissent facilement dans la poche,
pouvant alors être jetées par-dessus n'importe quelle barrière et sur n'importe quel terrain...
 
Puis, lorsque la pluie a pénétré suffisement l'argile,
et que les conditions de germination sont favorables (température,...)
les graines à l'intérieur germent,
aidées par les microbes bénéfiques
et de tous les nutriments présents dans le compost.
 
 

 
 
Les premiers essais
 
En pratique, j'avais testé sur des engrais verts (trèfle, avoine, feverole, moutarde...) pour lesquels ça marche du tonnerre.
J'ai fais quelques essais l'an passé avec le cana dans les jardinières du village......jusqu'à environ 4/5 étages, après les employés communaux les ont arrachées pour y placer des fleurs ornementales, hybrides, stériles et payantes...
 

 

 
 
Second essai
 
J'en ai fait aussi dans mon jardin cet hiver pour voir quand est ce que les semis lèvent en condition extérieure, vers la mi-février.
Et à la mi-mars, avec des températures nocturnes avoisinant les 10°C, j'ai vu ceci...
 

 

 

 

 
 
fin avril, je les ai sorti des buttes

 
puis transplanté en pleine terre sur le spot
 
Du coup ça me motive pour aller dans ce sens, j'ai également étudié un peu le biotope du chanvre cet hiver pour trouver des lieux propices à ces semis à travers les friches et vallées alluviales, les plantes associatives ( syntaxon Sisymbrietea officinalis)... qui fera peut être l'objet d'un tuto, ou pas... reste à croiser l'expérience avec la théorie et voir ce qui marche ou pas.
 
 
J'ai repéré des bancs de sables, riches en limons, à quelques endroits au bord d'une rivière,
je comptais y faire quelques essais, sachant qu'au départ de graines, le sexage serait à faire
Et puis surtout il faut qu'il pleuve et là trois fois rien depuis le mois de mars...
on verra bien, je vous tiendrais au courant
 
- Fiche Botanique du C.Sativa
- Les différentes friches
- Les friches rudérales annuelles
- Les espèces végétales du syntaxon sisymbrium officinale
 
 
La butte début juin, graines de légumes en seedbomb

 
Les résultats sont assez positifs, je vais continuer sur cette lancée
 
 
Un grand merci à NoMaD pour ce billet très intéressant
pour en lire encore plus c'est par ici (mais en anglais)
 
Vu Dad.
0 commentaire En savoir plus… ›
Par Indi-Punky,
La culture "outdoor"
 
 
 
1) Principes généraux de la culture du cannabis :
 
- Le climat
 
Le chanvre est une plante adaptée aux climats tempérés, cependant pour l'usage qui nous intéresse : la récolte de sommités fleuries non pollenisées, une arrière saison sèche et chaude est de loin préférable.
 
On optera donc pour des variétés ayant une période de floraison la plus courte possible, de façon à réduire le risque de pourriture du aux conditions défavorables de l'automne.
 
- Les périodes de culture sous nos latitudes
 
La période de culture sous nos latitudes peut aller de mi-mars à octobre voir novembre.
 
Dans tous les cas il vaut mieux attendre des températures minimales appropriées [>13/15°] plutôt que de ruiner sa culture en la laissant 'tiger' trop longtemps à l'ombre sans ensoleillement/éclairage adéquats...
 
- La terre
 
Une plantation de cannabis a besoin de beaucoup de sels minéraux et se révèle être un aspirateur à nitrates. Cette demande intervient surtout lors de la forte poussée entre la 4e et la 10e semaine de végétation.
 
Le cannabis peut être cultivé dans des climats et des sols moins favorables, à l'exception des sols trop pauvres ou des endroits froids et humides.
 
La valeur pH des sols doit être aux alentours de 6.5 et sera corrigée si besoin.
 
Un terrain envahit par les orties ou les ronces est en général propice, les besoins de ces plantes étant les mêmes que ceux de nos protégées.
 
- La lumière :
 
Le cannabis est une plante de plein soleil et la récolte sera proportionnelle à son ensoleillement, lon évitera donc de planter sous des arbres, ou dans des endroits ombragés.
 
- L'eau :
 
Le cannabis nécessite beaucoup deau pour sa croissance, et ses racines peuvent senfoncer de plusieurs mètres à la recherche du précieux liquide, une plante adulte pouvant boire jusque 2 litres par jour.
 
Une erreur fréquente consiste à arroser peu et souvent ce qui favorise les racines superficielles au détriment des racines profondes plus à labri des variations climatiques. Sept litres deau une fois par semaine sont de loin préférables à un litre par jour.
 
2) Les préparatifs :
 
 
 
- Choix du spot :
 
 
 

photo tiré du [jdc de NoMad]
 
C'est sans conteste l'étape la plus importante de notre culture, trouver un endroit ou les conditions de croissances seront optimales, qui réponde aux nécessités de discrétion impérative dans le cadre d'une culture illégale tout en offrant un minimum de commodités pratiques.
 
En raison de l'interdit légal de nombreux pays européen, en France par exemple :
 
Quote

On sera amené à cultiver de préférence dans un endroit qui ne peux nous être rattaché : friche, clairière du domaine public.
 

Si vous habitez dans une maison avec jardin ou vous avez la possibilité de cultiver en toute discrétion, c'est aussi possible mais il faut faire attention à ce que les plantes ne soient pas visibles par des passants (facteur, vendeur porte à porte,...)
 
Lorsqu'on cultive dans son jardin, il peut être bon de disposer d'autres plantes, odorantes ou grimpantes, à proximité afin de noyer les odeurs et occulter la vue si nécessaire.
Certaines plantes et décoctions ont la caractéristique de soigner des maladies ou de repousser certains nuisibles tels que les pucerons.
 
> La phytothérapie des plantes
> Sélection de plantes
> Le compagnonnage
 
Conditions de croissances :
 
On choisira de cultiver en pleine terre ou en pots, dans les deux cas, il faudra s'assurer que l'on a :
 
- Terre riche et meuble, suffisamment irriguée et drainante de façon à éviter la présence d'eau stagnante (possibilité de préparer la terre si elle n'est pas bonne, voir plus loin)
 
- Ph de 6.5
 
- Orientation sud de préférences et exposition dégagée
 
A éviter : les fonds de vallées et autres cuvettes insuffisamment ventilés, où les brouillards saccumulent, propice à la pourriture.
 
Conditions de discrétion :
 
C est LE critère primordial, trouver un endroit isolé où le fait de s'y rendre ne semblera pas suspect.
 
Découvrez-vous une passion pour le VTT, l'observation des oiseaux, la pêche,...
N'importe quelle activité légale, plausible et solitaire qui vous amène à proximité immédiate de vos plantations, équipé d'un sac à dos.
 
Commodités pratiques :
 
Le plus gros du travail consiste à transporter leau nécessaire à vos plantes, le spot idéal sera donc à proximité dun point d'eau.
 
- Le matériel :
 
 
 

 
. Pour les travaux préliminaires et entretien :
 
- Serpe, faux, voire débroussailleuse afin de dégager un espace suffisamment ensoleillé
 
- Pioche, bèche, fourche, râteau et autres outils permettant de remuer la terre sur un profondeur de 50 cm minimum
 
Un excellent outil polyvalent, peu encombrant : la petite pelle pliable des militaires. En aiguisant les cotés elle sert même de faux.
 
. Pour l'arrosage :
 
- un arrosoir
- un jerrican
 
Dans les magasins d'articles de camping, on trouve des jerrican pliables dune contenance de 20 litres équipés dun robinet.
 
- Les travaux indispensables :
 
 
 

photo tiré du jdc de zedruid & kirsh
 
Une fois le spot trouvé il reste à rendre l'endroit aussi accueillant que possible pour le cannabis.
 
Si on cultive en pots, pas trop de boulot...
 
Sinon, il faudra délimiter un espace de plusieurs mètres carré qui sera entièrement défriché et bêché sur une profondeur de 25 cm minimum. On prendra soin d'ôter les grosses pierres, racines et autres encombrants.
 
Le cannabis aime les sol meubles, riches et profonds, quelques temps avant la plantation il faudra réaliser des fosses d'une dimension minimale de 50x50x50. La terre de rebouchage ne contiendra aucune motte, sera améliorée de terreau, 75 l minimum dans l'idéal et soigneusement épierrée.
 
- Choix des variétés
 
 
 

 
Il faut anticiper les mois de septembre/octobre froids et humides...
 
C'est pour cette raison qu'il faut préférer certaines variétés en 'Outdoor' : early, swiss, purple etc.
 
Une floraison courte et une bonne résistance à la pourriture deviennent impératives au dessus d'une certaine latitude.
 
 
Consultez les informations des breeders pour savoir si une variété est prédisposée à la culture 'Outdoor'.
Consultez les informations des breeders pour savoir si une variété est prédisposée à la culture 'Outdoor'. 

Liens vers les (differents breeders et seeders) 

> quelle(s) variété(s) choisir ?   -


> Exemples de variétés tiré du Guide des variétés de Moricio (lire le guide pour plus de détails sur les variétés) 

Quote

 
Sinon, pour d'autres idées de variétés outdoor, n'oubliez pas d'utiliser le module de recherche

-> Variété outdoor
 
-> variété extérieur
 
3) La Culture :
 
 
 
Photo tiré du JDC de Madfarma
 
- Les périodes :
 Le cannabis est une plante dont le cycle de vie dure une année en conditions naturelles, mais le cycle exacte et d'environ de mars à octobre nous pouvons le diviser en 4 périodes:
- la période de germination
- la période de croissance
- la période de floraison
- la période de récolte

 
La période de germination
 
Pour plus de précisions sur la germination, consulter le guide germination
 
Cette période peut débuter mi mars suivant les régions et le climat qui y règne, mais il est conseillé qu'elle commence après la fin de l'hiver.
On peut aussi attendre plus tard dans la saison si on souhaite cultiver des plantes plus petites, mais il vaut mieux ne pas dépasser fin juillet pour mettre en terre si on ne veut pas avoir de résultats trop médiocres...
 
Après la germination, poursuivre la croissance sur un appui de fenêtre mal exposé est loin de suffire.
 
Il est vivement recommandé de faire germer ses graines à l'intérieur et de faire passer au minimum les 2-3 premières semaines de vie des plantes à l'intérieur, sous une lampe adaptée (18h/j) pour leur garantir un bon départ, et ainsi éviter les gels tardifs, les prédateurs ou autres problèmes qui pourraient frapper de si jeunes plantes.
 
Dans tous les cas il vaut mieux attendre des températures minimales appropriées [>13/15°] plutôt que de ruiner sa culture en la laissant 'tiger' trop longtemps à l'ombre sans ensoleillement/éclairage adéquats...
 
La période de croissance
 
Après avoir assuré un début de croissance en pot de 1l par exemple [3 premières semaines minimum], l'idéal est de planter directement en pleine terre en faisant d'abord un trou complété ensuite par du terreau adapté, bien aéré, afin d'assurer l'apport des nutriments essentiels et s'en remettre au sol pour le reste.
 
NB.: Pour éviter de se faire surprendre par des gelées tardives, il est conseillé de passer ses plantes à l'extèrieur après les "saints de glaces" (11,12,13 mai)
 
 


> Rempoter en pleine terre
Plus le trou sera grand, plus le plant pourra atteindre des proportions 'gigantesques' :kana_smyle: s'il est lancé tôt [mars/avril] ou s'il peut bénéficier d'un début de croissance en intérieur, même sous lampes économiques.

Saison 2006/Lakoiriofil
 
On peut décider de garder un plant en pot.
 
Dans ce cas le contenant doit pouvoir approcher les 50 litres pour permettre un épanouissement complet.
 
Comme en culture d'intérieur, la taille des pots doit être proportionnelle au temps de croissance et un plant lancé fin avril bénéficie d'une croissance de 3/4 mois.
 
Il est possible de se contenter de pots de 15/20l (format 'seau ménagé') et cultiver des plants de moindre volume, mais tenant compte d'une quantité limitée de substrat il s'agit de lancer les plants plus tard [fin juin] pour limiter également leur temps de croissance.
 
 
 
La période de floraison
 
La période de floraison apparaît généralement aux alentours de mi août - début septembre, lorsque les jours raccourcissent et les nuits s'allongent. Le sexe des plantes sont annoncés (voir guide Mâle ou Femelle ? et le guide Sexualité du cannabis)
 
Il faut savoir qu'un mâle peut polliniser toutes récoltes alentour à plus de 1km, on prendra donc soin de les éliminer dès qu'on sera sur de leur sexe.
 
NB:
 
Dans les régions équatoriales, la durée d'insolation varie très peu au cours de l'année [entre 12h et 14h].
Les variétés qui en sont originaires, des Sativa à floraison longue en général [dites 'Landraces'], ne déclenchent pas nécessairement leur floraison suite à un changement de photo-période mais plutôt après avoir pu bénéficier d'un certain temps de croissance pouvant aller jusqu'à plusieurs mois.
Inversement, les variétés dites 'hollandaises', dont le déclenchement de la floraison est lié à la photo-période, passeront immédiatement en floraison à moins de pouvoir bénéficier d'un temps/complément de croissance en intérieur sous éclairage [18h].
 
> Fraction d'insolation près de chez vous ?
 
> Cultures 'Outdoor' en régions équatoriales

 
La période de récolte
 
(Pour savoir quand récolter et que faire après la récolte, voir les guides suivants:
à quel moment recolter et de maniere plus generale la section guides sur quand recolter / sechage / apres la culture )
 
Nous sommes entre fin septembre et fin octobre (et même parfois plus tard...).
Tout cela va dépendre du temps de votre région et des variétés choisies .
 
Dans le cas de fins de saisons humides, on fera très attention à ce que les fleurs ne moisissent pas.
Dans la mesure de possible, on essaiera de protéger les plantes (en fabriquant une mini-serre par exemple) ou si on a cultivé en pots, de les mettre à l'abri la nuit ou lors de périodes de pluies.
(Pour en savoir plus, FAQ : la moisissure)
 
Si tout s'est bien passé, vous pourrez enfin profiter de votre dur labeur et patienter jusqu'à la prochaine saison
 
- Les Terreaux, Engrais et Amendements :
 
 

On distingue les engrais qui sont des éléments minéraux assimilés par la plantes et les amendements qui sont des substances que l'on incorpore au sol afin d'en améliorer les propriétés physiques, chimiques et biologiques.
 
Les terreaux, engrais et autres amendements sont les mêmes qu'en culture d'intérieur.
(Pour en savoir plus sur la nutrition, consulter le guide Nutrition minérale)
 
. Les Terreaux
 
Les plus courants en Growshop:
 
Plagron® : Light Mix / Complete Mix - Grow Mix / Royalty Mix
Biobizz® : Light-Mix / All-Mix
Atami® : Bio Terreau / Kilo-Mix
Canna® : Terra professionnal
CellMax® : Universal SoilMix
[...]
 
Les terreaux 'Light Mix' sont recommandés pour la germination et les premières semaines de croissance, en pot par exemple, ou lorsqu'on désire gérer soi-même l'engraissage.
 
. Les Amendements
 
Les amendements permettent d'alléger ou d'engraisser un sol ou du terreau aussi pour le réutiliser, les proportions ne doivent pas être dépassées car un surengraissage rendrait le substrat inutilisable.
 
Amendements pour améliorer le drainage/hydratation : perlite, sphaigne, vermicule, billes d'argile, zeolithe, grains d'eau...
 
Amendements pour équilibrer/engraisser le sol : guano de chauve-souris, humus de lombric, poudre d'os, champignons et bactéries, 'Pré Mix' [biobizz®], 'Bio SuperMix' [Plagron®]...
 
Un sol lourd et humide sera allégé et rendu drainant avec du terreau et du sable.
Un sol sablonneux sera favorablement enrichi avec du terreau.
Un sol acide sera corrigé avec de la chaux ou des cendres de bois.
 
. Les Engrais
 
Pour l'engrais, il est conseillé les mêmes engrais que pour la culture intérieure.
 
L'apport d'engrais sera important pour la vigueur de votre plante, toutes fois, respectez le dosage indiqué sur les flacons, vous pouvez même diluer un petit peu plus, un surdosage mettra tout vos efforts en échec car la plante " grillera " rapidement par overdose, espacez les arrosages en apport d'engrais, par exemple : 1 arrosage avec engrais, 1 ou 2 arrosages sans.
 
Pour en savoir plus sur :
 
. Comment connaitre la composition de sa terre,
. Comment l'amender avec des produits bio,
. et bien plus...
 
Je vous invite à consulter le guide très complet sur la culture bio de Joke_Herb
 
 




- L'eau et l'arrosage :


 

L'eau est vitale et doit être apportée en quantité suffisante soit par les intempéries, le sol (mais pas d'eau stagnante) ou le jardinier.
 
En règle générale, si les intempéries et le sol sont une ressource non négligeable, il reviendra au cultivateur de suppléer à la nature.
 
Il est absolument nécessaire de disposer d'eau à proximité de son spot ou de se préparer à un travail de forçat genre se coltiner un bidon de 20 litre sur des kilomètres en pleine canicule pour abreuver des plantes de 3 M.
 
Différents systèmes sont possibles:
 
. un système d'arrosage automatique avec un minuteur (pour une présence moins assidu du cannabiculteur)
 
. un jerricane à l'envers avec un tshirt coincé pour un écoulement régulier mais assez restreint
 
. une rivière assez proche pour pouvoir irriguer l'eau dans la plantation.
 
Certains mettent de la paille ou une bâche trouée autour des pieds afin d'obtenir un écoulement plus long (la paille et la bâche ayant pour effet de garder l'eau et l'humidité plus longtemps) mais aussi pour éviter tout risque de pousse de mauvaises herbes nuisant à la pousse de la plante et à la santé du cannabiculteur voulant les arracher.
 
(Pour d'autres idées, consulter la recherche : arrosage automatique)
 
Pour la fréquence d'arrosage, même principe que pour l'indoor, arrosez des que la terre devient sèche jusqu a 10 cm de profondeur, plantez un doigt pour vérifier.
 
Et évitez de noyer la plante, ça sera mieux pour elle.



La Taille :
 
 

Pour des soucis de discrétion, on préfèrera garder des plantes touffues et moins haute, mais tout dépend de vous et de ce que vous voulez faire.
 
Palisser/Pincer/Tailler un plant régulièrement permet de gérer son développement en hauteur tout en augmentant considérablement son volume lorsqu'il y a suffisamment de ressources disponibles.
(Pour en savoir plus sur les différentes techniques, consulter les guides et FAQ :
. La Taille
. le Supercropping
. Couper les feuilles ou pas ?
. Le pinçage
. taille d'entretien en début de floraison
. Le palissage)
 
Il est préférable de pincer l'apex plutôt que de le tailler ou du moins pas avant d'avoir laissé se développer plus d'une dizaines d'étages de feuilles [nœuds], ce serait gâcher.
 
Le 'Scrog' est une technique plutôt destinée à la culture d'intérieur mais peut représenter un moyen efficace de palisser très largement et définitivement l'ensemble d'un plant. Il ne sert à rien de le poser trop tôt car la croissance se prolonge très tard en extérieur.


 
4) Les prédateurs :

 
 


Les insectes et autres petites bébêtes:
 


Pour une partie des insectes : chenilles, pucerons, mite araignée & araignées rouges, cochenilles, mouches blanches, sauterelle des feuilles, coléoptères, thrips, allez lire le Vol.4 de SOS Cultures
 
Allez aussi visitez ces liens:
. Les thrips
. Pucerons
. Cochenilles
. araignées rouges
 
Les pires prédateurs des cultures extérieures sont quand même les limaces et/ou escargots.
Pour lutter contre ces prédateurs baveux, on peut trouver sur ce site "Guide de la Culture Exterieure Biologique":
 
Quote
 

Une autre technique naturelle qui n'est pas citée dans ce document, consiste à mettre autour de ses plantes des verres (ou autres contenants) remplis de bière.
Apparemment les limaces en raffolent et vont aller se noyer comme des poivrots dans cette bière.
Mais comme les autres techniques "éco", il faut renouveler souvent la bière.
 

- Les Mammifères:
 
Les sangliers / Les chevreuils / les lapins / ...
 

Pour éviter de se faire grignoter ses petites plantes, il faut les protéger :
 
. Grillage à poule autours de vos jeunes plantes
 
. Gaine rigide (pour passage de cable) coupée dans le sens de la longueur pour protéger la base du tronc.
 
. D'autres préconisent d'uriner autour de ses plantes ou de laisser un vétement imprégné de votre odeur sur votre spot, ce qui aurait pour effet d'éloigner les bêtes.
 
. Il existe aussi en animalerie/magasins de jardinages, des répulsifs pour ce genre d'animaux.
 
. Vous pouvez toujours essayer de mettre ce panneau de benji31 mais je sais pas si ça sera très efficace (et pas très discret) ^^
 
 

- Autres
 
Les gengens / Les ramasseurs de champignons / Les Chasseurs / ...
 


et les pires : les voleurs de culture (autrement appelé :"gros connards qui profitent du travail des autres")
 

 
Contre tous ces prédateurs, un seul mot d'ordre : la discrétion !
 
Si vous cultivez chez vous, faites en sorte que personne ne puisse se douter que vous cultivez.
 
Si vous cultivez en forêt ou dans un autre coin, faites en sorte que votre spot ne se trouve pas proche de chemins fréquentés, dans un coin difficile d'accès, y allez le moins de fois possible, en empruntant à chaque fois, dans la mesure du possible, un chemin différent.
 
Bref, contre ces nuisibles, pas de solutions miracles, cela dépendra surtout du choix de votre spot et de votre capacité à le garder secret.
 
 
pour plus de lecture sur le sujet
0 commentaire En savoir plus… ›
Par azmaster,
Bonsoir à tous!!!
Cette année, vous vous êtes dits: "tiens, pourquoi pas planter quelques pieds de bonne vieille ganja par chez moi???"...
 
Vous avez tout préparé dans votre tête, vous allez faire germer vos jolis début mai, et attendre la fin des saints de glace pour les mettre en terre, vous avez choisi votre terreau, du light au début, et de l'enrichis sur la fin...
 
Mais voilà, votre problème se pose, "et si on découvre mes plants???"... Dans ce cas, 3 cas de figure, soit c'est un promeneur inoffensif qui tombe su votre spot, si il s'y connais il vous piquera quelques têtes; soit un promeneur méchant tout pas beau qui vous volera/détruira vos plants; soit les flics, qui en plus vous fourniront en garde à vue et autres cours de justice...
Pas top en somme...
 
On s'intéressera ici à une culture type forêt/prairie, en dehors de son petit jardin...
 
J'ai parcouru cannaweed en long en large et en travers afin de glaner le maximum d'infos sur la discrétion en out, mais n'ayant trouvé que des petites astuces ça et là, je me propose pour un tuto récapitulatif...
 
Bollox a d'ailleurs un très bon topic sur le sujet:
guide outdoor
 
Il en va de soi qu'il faudra faire un minimum de voyages vers votre spot
 
 
Sommaire:
 
 
-Les variétés
 
-Le spot
 
-le camouflage
 
-Astuces diverses
 
I]Alors, pour commencer, avant même le repérage du spot, il faut vous poser la question de la variété à cultiver, il va de soi que si vous cultivez en lieu public, vous n'allez pas chercher un grande sativa odorante que l'on repère à 150m,il vous faudra de préférence, un indica ou une hybride bien tassée, et éviter les skunks (super goût, mais diantre quelle odeur)
 
Parmi les variétés propices, on peut citer:
 
-Early misty
-Early bud
-Early girl
-Top44
-Holland's hope
-Master kush et autres, liste à compléter...
 
Le breeder asturjaya, un petit espagnol distribué par le headshop ****** développe des variétés précoces et très résistantes à la moisissure, chui en train de réfléchir à changer ma top44 pour 2010 en la Tempo Norte..
 
 
Copyright promis, chose due, l'ami helvète propose une solution contre les odeurs (les filtres à charbon outdoor sont pas encore prévus, même par les meilleurs growshops^^) c'est de planter du romarin à côté de vos plants...
 
Je test ça cette session, promis, je compte faire un ti JDC si j'en ai le temps...
 
 
II]
Ensuite, vient le repérage su spot, très important, il faudra veiller à ce qu'il soit le plus discret possible, il doit être loin de passage de promeneurs, exposé, mais pas trop (pensez aux hélicos de flics)...
Je vous suggère l'utilisation du géoportail, très pratique...
 
Un logiciel connu:google earth, utile pour le repérage aérien, et le piti bonus hydrographie bien utile pour repérer un endroit ou notre ami se développera sans peine avec toutes ses ressources..
 
Il faut faire gaffe aux trois grands ennemis du chanvre, par ordre de mesquinerie:
 
-Flics, très très con, ne veut rien savoir, il vous embarquera vos plants, et ptet même vous avec.
 
-Chasseur, très très très con pour le stéréotype gnôlé à 8h du mat, mais yen à des biens cools, notamment sur le forum, il vous volera/saccagera vos plants.
 
-Le promeneur aventurier, généralement venu aux champignons, jonquilles ou autres muguets, si il passe à côté de vos plants, soit il les piétinera, soit il ne saura pas c'est quoi...
 
Un petit quatrième tiens, le camarade planteur repéreur de spot, les réactions varient, mais personnellement, je pique une petite tête histoire de goûter, et je laisse un panneau histoire de prévenir qu'il n'est pas seul, que ses pieds se voient, et que si il trouve d'autres pieds, ils seront surement à moi, et qu'il peut se servir avec parcimonie...
 
Il sera donc de mise d'éviter les zones de chasse et les coins habituels à promeneurs et cueilleurs du dimanche...
 
Il sera également important, lors du choix de votre spot, de penser aux accès, si vous n'avez qu'un accès, d'une vous allez à force de passages créer un chemin, et de deux si un membre du comité d'accueil à képi bleu passe par là pendant votre arrosage hebdomadaire, l'idéal est de ne pas croiser ce dernier... Il faudra donc passer par plusieurs chemins différents, préférez les chemins à sens unique (un obstacle qui ne se passe que dans un sens), ça dissuade les visiteurs arrivant en sens inverse...
 
Faîtes vous-en un parcours du combattant, rampez, sautez, mais n'oubliez jamais que d'ici à la fin de l'hiver, vous passerez avec vos sacs de terreau et qu'ensuite vous vous amènerez avec vos bidons de flotte, ne choisissez pas l'impraticable...
 
Les techniques sont aussi nombreuses que farfelues, certains forment même des tunnels sous les ronces...
 
Vous veillerez également à choisir un endroit bien ventilé, une flo, ça sent à 20m...
 
D'autres ennemis non-humains des plants sont les animaux, mais contre ça y'a pas grand chose au niveau du choix du spot, les massifs de ronces découragent, pour ceux qui ont des chiens, amenez les avec vous, si vous voyez qu'en l'appelant il n'arrive pas jusqu'à vous, c'est plutôt bon signe... Pour les autres, rendez vous en dernière partie^^
 
Au niveau des périodes de repérage, évitez à tout prix de vous lancer en hiver quand y neige, question de bon sens ^^ l'idéal est de repérer d'octobre à décembre, y'a moins de feuillage, donc les spots sont plus à découvert, donc vous êtes plus parano, donc vos spots seront OP dès que les feuilles seront de retour ^^
 
En bref, pour trouver un spot, façonnez vous un petit côté parano, un spot n'est jamais assez protégé...
 
 
III]
Haha, on attaque le gras, ça y est, vos plants sont sortis de terre, vous les avez emmenés au spot, mais là, c'est le drame...
"Dis monsieur, comment on fait pour pas se retrouver avec un sapin de 4m de haut???"
 
On peut procéder de plusieurs manières différentes:
 
 
-1)Le palissage/Marcottage rotatif
 
-2)La taille
 
-3)La pinçage
 
-4)"Tronquer ses plants"
 
-5)Variétés camouflage
 
-6)Les greffes
 
-7)La bâche militaire
 
-8) La technique by minimoule ^^
 
 
1)Le palissage
Il consiste à ancrer dans le sol des liens que l'on va attacher à la plante dans le but de la faire courber...
 
Cette action engrange deux conséquences:
-Les étages du bas de la plante bénéficieront de plus de lumière, ils s'en développeront mieux
-du fait de son inclinaison, la plant va être plus discret et s'étendre en longueur...
 
On inclinera progressivement le plant, à la manière de ces schémas:
 
le plant non palissé:

 
Le plant palissé:

 
 
On pourra également comme le montre ce paint créer une plante rampante en palissant à 90°, ou en procédant à un marcottage rotatif ou en combinant les deux, qui va permettre au plant de se développer en longueur et ne mesurera qu'une vingtaine de cm de haut... Certains même à partir d'un marcottage créent une "galette", un plant développé en spirale qui va mesurer 20 cm de haut, pour 2m de diamètre, visuellement ça en jette, et pour le coup votre plantation sera bien plus discrète...
Je compte procéder ainsi cette année, des tofs d'ici la fin du printemps =)
 
Le marcottage rotatif en résumé consistera à créer un cercle avec une jeune pousse de plante, à enterrer tout ça pour perdre 7 cm sur une plante qui a tigée (technique utilisée d'ordinaire en intérieur contre les petites erreurs de tigeage) pour ne plus obtenir qu'une plante de quelques centimètres qui aura un angle avec le sol de 20° ou moins...
 
Vous vous doutez bien qu'en combinant cette technique avec un bon palissage, on parviendra à un résultat probant.
 
Je procéderai comme cela cette année:
 
Vue de dessus:

 
Vue de profil:

 
On pourra citer trois excellents liens vers les guides:
-Le palissage selon wiki
-Le palissage
-Le palissage bis
 
IL SERA IMPORTANT DE NE PAS FORCER LES TIGES LORS DE L'OPÉRATION, ELLES CASSENT, IL FAUT Y ALLER PROGRESSIVEMENT[Pour ceux qui n'auraient pas compris^^]
 
 
2)Le pinçage
Il consiste à appliquer une pression au niveau de l'apex de la plante, jusqu'à entendre un "crac" signifiant que c'est bon...
Il faudra répéter l'opération plusieurs fois pour obtenir un résultat...
 
Cette opération aura pour but de détruire les voies que prennent les nutriments qui vont vers les apex, créer un bouchon, et ceci dans le but de faire prendre la sortie avant le bouchon aux éléments nutritifs de la plante (héhé, même sans bison futé y s'en sortent, fort^^ )...
 
Cette action aura pour effet de développer les ramifications secondaires au détriment de la tige principale, ce qui va tasser votre plant et défavorisera la croissance en hauteur, favorisant celle en largeur...
 
Ce schéma illustre les endroits où pincer:

 
Un excellent lien de G2LOQ: Le pinçage by cannaweed
 
Voilà pour ce qui est du pinçage....
 
4)Tronquer ses plants
 
Cette technique non-officielle découle d'un principe élémentaire dans la plantation de toute plante...
Et oui, pour ceux qui ne le savaient pas, le volume foliaire va être proportionnel au volume racinaire...
 
Dans le but de diminuer la croissance (donc le rendement final, faut savoir ce qu'on veut ^^) on va donc placer ses plants en terre dans des récipients, à l'image de cette vue de profil, sous l'irremplaçable paint:
 

 
Cette technique aura pour effet corolaire de vous laisser libre choix dans votre sélection de substrat, vous n'êtes pas obligés de retourner votre terre en la mélangeant à du prémix...
On notera aussi que les bestioles souterraines habituelles ne pourront pas franchir le sac, à moins que vos racines percent et qu'elles passent par ces dernières, mais là pas d bol, et ça sélectionne déjà...
On aura également un meilleur contrôle du pH et de l'EC, puisque substrat confiné...
 
Cette technique présente cependant un désavantage, notamment les fans de la culture en guérilla, si vous plantez à proximité d'un point d'eau, vous ne bénéficierez pas l'humidité qui va remonter vers vos plants, l'obstacle coupant tout intervention externe au niveau de la terre...
 
On aura libre choix dans les matériaux utilisés, le vendeur de mon growshop m'as parlé de mecs qui achetaient des grosses poubelles vertes à l'image de celles qu'on a dans nos rues et qu'on retrouve devant la fac à chaque manif, perso je prends des sacs poubelle que je triple, je mets du allmix à la moitié au fond, et du lightmix au dessus, histoire de nutriments...
 
Libre à vous donc, n'oubliez pas que cette technique diminue votre rendement, mais dîtes-vous que certains mènent une flo à terme dans des pots de 7,5L en régular et y ont des beaux plants...
 
Il est important de savoir avant de commencer cette technique qu'un minimum de connaissances seront requises, en effet, un sur-arrosage sans écoulement et sans ou presque possibilités de rempotage, ça tape dur... Surtout si on surmonte le tout d'un bon paillage la quasi totalité de l'eau fournie sera absorbée par la plante, si yen a trop vous allez ramer un bon mois...
 
Il faudra donc veiller à gérer ce type de culture en carence...
 
5)La végétation camouflage
 
On pourra également se procurer des variétés de plantes denses (non cannabiques bien sûr^^) dans le but de noyer vos précieuses dans la masse, on pourra citer entre autres l'ortie, le houblon (mais ça pousse pas comme ça) ou faites des boutures de ronces...
6)Greffes
 
Peu en vogue et nécessitant des connaissances bien fondées sur la végétation, vous pouvez entreprendre de jouer les généticiens...
Il me semble que c'est exo ou un grand scientifique cannaweedien qui en avait parlé, mais il est possible de greffer du cannabis sur des pieds de houblon (amis belges, bonjour une fois^^), ce qui aura pour effet d'avoir un plant à l'allure de houblon, et dont les fleurs auront pris le THC, camouflage idéal...
L'inconvénient de cette technique est qu'elle demande pas mal de pré-requis dans ce domaine, en outre vous aurez un mauvais goût sur la weed (jamais expérimenté, simple rapport de posts)...
 
Il y a un topic qui en parle bien:
Topic
 
Oh, pi un pti pour la route:
greffe canna-houblon
 
Cette technique n'as pas fait ses preuves, juste pour ceux qui voudraient expérimenter...
 
7)La bâche militaire
 
Tout est dans le titre, il suffira d'apposer sur vos plants une bâche de camouflage finement percée (faut bien que la lumière passe) qui rendra plus discrets vos plants, on en trouve dans tout bon... Surplus militaire ^^
Attention à ce que le poids de la bâche ne fasse pas plier vos plants, il faudra soit mettre des tuteurs, soit attendre la fortification des plants, un plant en croissance se fait rarement voler, une flo est plus calage...
 
Recommandation de notre moule nationale, j'avais oublié de le préciser en effet, le contre qu'on se prends si on pose une bâche, c'est que cette dernière aura tendance à couper la route au vent, donc vous aurez des tiges plus frêles et une accointance supplémentaire à la moisissure, et du fait du filtre solaire que constitue la bâche, vous aurez un tigeage sur vos belles...
Cette opération n'est à conseiller qu'en dernier recours...
 
 
8)La technique by minimoule ^^
 
Minimoule, notre outdooriste préféré SM dans l’âme et pongiste à ses heures nous fait part das son JDC de 2009 une technique de palissage bien à lui...
En effet, pour maintenir un palissage en place, quoi de mieux que... De visser les troncs au sol ^^
Cette technique reste assez aléatoire, car, forte de son efficacité de palissage, elle sera un facteur de stress (hérmas) et provoquera éventuellement une sénescence précoce en fin de flo, j'expérimente cette année, car apparemment le bonhomme n'a pas eu de problème...
 
Les photos en parlent le mieux:

 
^^
Merci pour la technique mec, j'ten dois un
 
 
Fini pour cette partie, je compléterais au fur et à mesure des posts pour les éléments manquants...
 
 
 
IV]
 
Ça-y-est, tout est prêt vous avez exactement votre stratégie de plante, chui pas chauvin, un peu d'heures sup' pour donner des conseils divers et variés...
Comme dit précédemment, le but sera de retourner un minimum de fois à votre spot, question de discrétion tintée de bon sens..
 
- Pour les adeptes du genre, vous avez la possibilité si le cœur vous en dit de vous faire une tite culture en guérilla:
JDC guérilla
Un second lien, plus poussé, bourré d'astuces:
La guérilla
 
-Une solution pour repasser le moins souvent à son spot est de planter à proximité d'une rivière, vous aurez ainsi moins de souci niveau arrosage, et pourrez retourner voir vos belles que pour l'arrosage d'appoint ou l'entretien, type taille, palissage et autres...
Attention, cette méthode est incompatible avec la technique du sac ou de la poubelle, inutile de préciser que c'est très con de se limiter aux spots à rivière et de mettre de l'herméticité autour de ses plants^^
 
-Pensez aux bébêtes, les méchantes ne vous épargnerons pas un spot, contre les grosses bêtes, genre sanglier et autres, choisissez un spot inaccessible, les petites, genre lapin, prenez un grillage de 50 cm de large et de la longueur du périmètre de vos spots, enfoncez le de 15cm dans la terre, vous voilà avec un rempart, et contre les toutes petites: purin d'orties et/ou leaf coat...
 
-Pensez à la sélection du spot, commencez avec de la théorie derrière votre pc, je redonne ce lien: Géoportail
Allié précieux qui indique les sources d'eau ^^
 
-Conseil habituel, n'en parlez à personne, juste un camarade planteur qui est au courant, même mes plus fidèles amis n'en savent rien...
 
-Petite astuce perso, je plante un tuyau dans mon substrat (en fait, je le pose et rajoute le substrat par au dessus) pour que lorsque j'arrose, j'en mette dans ce conduit qui va arroser le fond de mon sac... On comprend mieux en image:

 
-Certaines personnes, expérimentales à mon avis, ont testé une sorte de scrog en out, on laisse les plants grandir normalement, mais on fout un grillage à lapin, ce qui homogénéise la canopée, et qui vous fera un buisson plutôt qu'un arbre...
Un piti lien utile tiens ^^
 
-Allez acheter des fleurs de déco chez le jardinier du coin (fleurs plastiques) coupez la tige et mettez la fleur sur votre plant, choisissez des couleurs pales, on va pas attirer l'attention non-plus =)
 
-Toujours dans l'optique de retourner le moins souvent possible à son spot, vous pourrez pailler vos plants,de manière à arroser moins souvent...
Pour ceux qui cultivent en pleine terre (sans pot, sac, ou poubelle) vous pourrez incorporer de la perlite à votre substrat ou de la tourbe, ce qui aura pour effet de retenir plus d'eau, les autres qui cultivent en pot fermé n'en auront pas besoin, toute l'eau est retenue, le paillage ne sert que pour limiter l'évaporation...
Petit lien utile du wiki
 
-IL NE FAUT PAS SE LIMITER A UN SEUL ET UNIQUE SPOT, SÉLECTIONNEZ EN PLUSIEURS, SI UN SPOT EST DÉCOUVERT, IL VOUS RESTE LES AUTRES personnellement, je met 2 plants par spot...
 
-Apprenez à repérer les indices au sol pour voir si des visiteurs s'aventurent autour de votre spot (je viens de trouver un emballage de capote à 40m de mon spot, et un truc blanc à côté, je soulève à l'aide d'un bâton et surprise, le contenu de l'emballage était devenu contenant (jvous fait pas de dessin [le sperme jaunit avec le temps =$]), qui s'amuse à se faire tringler par 5°C au zénith quand y'a du soleil?? Affreux, y'a quand même un méga buisson de ronces infranchissable, pas de souci, mais chaud quoi...)
 
-L'alibi parfait du promeneur forestier reste le chien, personne ne vous demandera ce que vous faites à 4 pattes dans les ronces, et si vous en avez un, vous ferez un heureux en le promenant, si vous n'en avez pas, vous ferez un heureux en allant le chercher à la SPA... Un gros cœur, du poil autour, ça demande de l'amour, un peu de place et de quoi se repaitre..
 
-Pour les mordus du gout de leur weed mais qui se tapent pas des purs, vous faites bouillir vot' 250 de tabac en pot, foutez le matos dans une casserole, remplissez aux 2/3 d'eau en volume par rapport au tabac, laissez chauffez, coupez les moteurs un peu après l'ébullition et laissez reposez, vous récupérez le tabac, le faites sécher, et vous aurez un tabac au goût neutre, sans toxines...
Et c'est là que l'astuce out intervient, vous foutez ça dans un vapo (risateur, pas rizer, hein^^) foliaire c'est un excellent anti-mouches moucherons, insectes volants en général... Ne pas boire pour le trip, c'est hyper toxique...
 
 
Sinan, pour planquer vos pieds, au choix, vous les mettez dans vos chaussures, ou derrière d'autres pieds^^
 
Si d'autres conseils me reviennent, je vous en fais part, j'avais fait une liste (jah sait qu'on à le temps dans les amphis^^), mais perdue... '
 
En espérant que ce guide vous aura été utile, si vous avez des questions, fofo ou mp, n'hésitez pas...
 
Peace les mans!!!
 
 
Peace les gens, SWE!!!
 
v/c Dad-

0 commentaire En savoir plus… ›
Par Glass-Blower,
Certaines "comparaisons et photos humoristiques" ont été retirées du guide original
ICI  
 
 
 
 
Introduction :
 
 
 
 
 
 
 
Ce petit guide se veut avant tout, dans un but personnel, un exercice à l’écriture. Aussi me seront excusées les approximations et probables erreurs que certains pourront y déceler, tout comme le style qui aura varié avec mon humeur au fil de l’écriture. Que le lecteur considère ceci comme un tribut à la jeunesse et à l’inexpérience, en espérant que l’idiosyncrasie de mes pensées élargisse sa vision des choses et tempère son jugement.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ce livret est essentiellement destiné aux débutants, les « noobs » qui ont besoin de conseils pratiques mais les cultivateurs plus aguerris pourront y trouver quelques pistes de réflexion pour améliorer leur façon de faire. Le tout dans une forme volontairement légère et accessible à tous.
 

Ce n’est qu’une première version, et j’incite tous les lecteurs à me partager leurs expériences pour rendre cet ouvrage personnel (à l’exception de plusieurs dessins, merci Loïc !) collectif, et par suite aussi exhaustif que possible.  
 
 

SOMMAIRE :
 
 
 
I- Semis et début de culture.
II- L’influence de la lune au regard des semis et de la sève des plantes.
III- Le bouturage.
IV- La croissance du chanvre : comprendre la plante.
V- Les différents types de spot.
VI- La préparation du spot : jardin sauvage.
VII- Le jardin domestique.
VIII- A propos de la taille.
IX- Arrosage et conditionnement de la plante.
X- Le séchage du cannabis.
XI- Définitions, annexes diverses et quelques notions d’agronomie
 
 
 
I- Semis et début de culture.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Quand il s’agit de graines achetées sur Internet, donc cher, mieux vaut les faire germer avant de les semer. Évidemment il faut être minutieux pour ne pas péter la racine au moment où on met la graine dans le pot, mais à 50€ les 5 féminisées ça calme n’importe quel bourrin (normalement...).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pour la germination c’est très simple, les procédés sont multiples mais je n’en retiens ici qu’un seul que j’ai toujours utilisé avec succès.
 

Il faut :  

- Des filtres à café.  
- Des pochettes plastiques (celles qu’on utilise dans les classeurs).
 

Au préalable il est possible de laisser les graines « tremper » une nuit dans un verre d’eau, le fait qu’elles tombent signifie qu’elles sont réhydratées.  

On trempe les filtres dans l’eau, on les ouvre, on place les graines avec au moins 3cm d’espace entre elles (grosso modo un peu plus d’une phalange) pour éviter que les racines ne s’entrecroisent ; on referme les filtres, on les place dans des pochettes (sans les superposer) et on met le tout dans un tiroir. D’ici 3 jours les « bonnes graines » auront germé, il faudra un peu plus de temps pour certaines qu’on laissera dans le filtre à café.  

Préparation des pots :  

Une technique simple et efficace, qui m’a été enseignée par des maraîchers.  

D’abord on remplit le pot de terreau jusqu’à ras bord ou presque, puis on tasse fort (pas hyper fort non plus, ferme quoi).  

Si vous n’avez pas merdé, le terreau arrive maintenant entre 1/3 et la moitié du pot.  

Maintenant vous rajouter du terreau jusqu’à dépasser d’environ 2/3cm du pot, puis vous tassez pour qu’il arrive juste en dessous du rebord (comme ça, si vous arrosez comme un bourrin, le terreau ira un peu moins par terre).  
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Pour remplir les pots la meilleure solution (et de loin) est d’acheter du terreau de semis. La croissance de la plante est lente au début, très lente... comptez environ 15 jours pour que les deux premières vraies feuilles soient développées (celles qui apparaissent après les cotylédons, les petites « feuilles » rondes qui émergent de la graine), et un mois pour que le plant ai 4 feuilles, moment à partir duquel on peut envisager la plantation à l’emplacement définitif.  

L’arrosage :  

Avant de placer les graines dans les pots, il faut les arroser de sorte que le terreau soit vraiment « trempé ». Pour y parvenir vous pouvez les immerger dans un seau quelques secondes en gardant une main au-dessus pour éviter que le terreau se barre. Normalement pas besoin de les arroser à nouveau jusqu’à ce que les cotylédons soient sortis.  

D’ailleurs mieux vaut garder les pots à l’intérieur pendant ce temps-là, puisque les plantes n’ont pas besoin de lumière, ça leur permet de bénéficier de la chaleur qui accélere la germination.  

Pour arroser les plantes par la suite l’idéal est un « pschit-pschit » de produit ménager (bien rincé) ça évite de faire des cratères... et de foutre de l’eau partout. Sinon, et dans tous les cas, acheter un bac permet d’arroser sans se faire chier.  

On en trouve dans tous les grow-shop, rectangulaires de différentes dimensions à environ 12 balles pour ceux de taille moyenne (genre 100cm de long pour 40 de large) et 20 balles ceux de grandes tailles (qui peuvent contenir environ 110/120 godets).  
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le principe est simple, on remplit le bac d’eau et elle se diffuse dans les pots par capillarité (même principe que l’eau sur du sopalin). L’idéal pour la croissance des plantes est une terre ressuyée, c’est l’équivalent d’une éponge essorée, humide sans eau en excès. De cette façon les plantes ont suffisamment d’eau et les racines suffisamment d’air pour respirer (et oui, il n’y a pas que les feuilles qui respirent). Inutile de rappeler qu’un manque ou un excès d’eau affaiblit et peux tuer la plante, c’est avec l’expérience qu’on trouve le juste milieu. Si de l’eau sort du terreau quand il est pressé avec le doigt, c’est qu’il y en a en excès. Dans ce cas on lui laissera le temps de s’écouler.  

Terreau et substrat fait maison :  

Si vous remplissez vos pots avec de la terre de jardin la plante poussera, certes, mais beaucoup plus lentement. La plantation sera retardée et le rendement diminué.  

Quelle est la différence entre le terreau « classique », le terreau « de semis » et la terre de jardin ?  

La différence du terreau classique avec le terreau de semis c’est la granulométrie. Dans un terreau classique on trouvera du terreau fin mais aussi des brindilles, des bouts de branches, des gros morceaux de fibres (tourbe).  

Vu que les godets ont plus ou moins la contenance d’un verre, il est préjudiciable de diminuer encore le volume de terre, de substrat que les racines peuvent explorer. Avec le terreau éco+ que les débutants achètent on se retrouvent avec un godet rempli par 3 gros bouts de bois et 3 grammes de terreau.  

Le terreau de semis : C’est simple, c’est du caviar. A son aspect de fine semoule, on comprend intuitivement que c’est l’idéal pour le développement des racines d’une jeune plantule. Il est léger donc l’air y circule facilement, et une plante qui pousse bien c’est avant tout des racines qui respirent bien. Aussi à la différence du terreau de base il retient bien l’eau.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 

La terre de jardin : Le problème, c’est qu’elle est beaucoup trop dense et lourde. Il faut savoir qu’à l’échelle des plantes le cannabis à des racines de tarlouze et qu’il pousse naturellement dans des terres sableuses légères. Avec de la terre de jardin les racines manquent d’air et ont du mal à coloniser le pot (risque d’asphyxie -> mauvaise santé des racines -> mauvaise santé de la plante). Étant donné que le développement des parties aériennes est égal à celui des parties souterraines, la plante pousse lentement.  

Pourquoi le sable est-il léger tandis que l’argile est lourde ?  

Le sable mesure entre 2 et 0,05 millimètres. Imaginons un carré avec 10 grains de sable de même taille, l’argile mesure moins de 0,002mm, un grain de sable de 2mm correspond donc (en théorie) à 1000 « grains » d’argile.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Pour un même volume d’argile et de sable il y a beaucoup moins de vide entre les particules d’argile. Etant plus denses ceci explique pourquoi on dit que les sols argileux sont des sols lourds, et par conséquent que la terre du jardin, qui contient en moyenne entre 15 et 25% d’argile, ne soit pas vraiment propice pour le démarrage des plantes. Cependant la jeune plante une fois fortifiée peut très bien pousser dans un sol argileux si celui-ci est correctement « travaillé », c’est seulement qu’elle doit pousser dans les meilleures conditions possibles au commencement pour ne pas perdre deux voire trois semaines entre le semis et la plantation (hein Théo ).  

Se rapporter aux annexes pour plus d’infos sur les composants du sol.  

« Je veux pas acheter de terreau en jardinerie ! J’ai pas une thune et je veux faire du bio ! »  

Ainsi soit-il, dans ce cas il va falloir faire votre propre mélange. Mais avant d’expliquer comment laissez-moi vous dire que, dans le cas où vous avez acheté pour 50 balles de graines sur internet, sachant que souvent une ou deux ne germeront pas, vous vous retrouvez déjà avec moins de pieds que prévus. Autant chouchouter les restants...  

Et pour ceux qui ont à redire sur les engrais présent dans le terreau des jardineries, sachez que c’est infime par rapport à ce que la plante absorbera dans sa vie. De plus au moins 4 ou 5 mois s’écoulent entre le moment ou la plante a absorbé l’engrais du pot et le moment ou vous récoltez. Autant dire que l’engrais du pot elle l’a chié depuis longtemps (feuilles qui tombent au fur et à mesure puis à la floraison).  

Rappelez-vous que vous êtes seulement des sales merdeux qui veulent se défoncer toute l’année dans la sérénité ! N’abusez pas sur les principes, achetez du terreau de semis et l’automne venu contemplez votre demi-kilo dans les bocaux. Quenelle aux dealers, les plans foireux, le shit...  

Pensez à ça en permanence et le résultat sera au rendez-vous. Quoi de mieux pour la fierté d’un petit enculé que de savourer un produit du terroir de qualité, fruit du travail bien fait à la sueur de son front ?  

Pour ceux qui souhaitent malgré tout faire leur propre mélange, soyez conscients que même dans le meilleur des cas le résultat sera probablement décevant. Il faut d’ores et déjà au moins 50% de sable, ensuite cherchez des taupinières le bord des rivières ou ruisseaux et ramassez la terre bien brassée pour la mélanger avec le sable. Environ 40% de terre de taupinière pour 60% de sable. Pour que le mélange soit équilibré et sans gros grumeaux faite le quand la terre est sèche ou légèrement fraîche. Il faut que le résultat ressemble à du couscous, si c’est de la purée c’est foutu...  

Le problème de ce mélange « home-made » c’est qu’il a une forte propension à « croûter », c’est dérangeant si la graine n’est pas encore sortie de terre, aussi est-il préférable de garder les pots constamment humide, frais sans être détrempé.  

Les chanceux qui peuvent avoir accès à du crottin de cheval bien décomposé peuvent en mettre à hauteur d’un tiers dans la composition du mélange, ça doit avoir une meilleure gueule de cette façon. On pourrait aussi envisager le fumier de vache s’il est léger et n’est pas durci. Le fumier de mouton quant à lui risque d’être un peu trop fort, mais bien décomposé qui sait... ça pourrait convenir.  

Si vous êtes patient vous pouvez utiliser un tamis pour filtrer les gros débris présent dans la terre, le sable ou le fumier. Idem pour le terreau éco+ mais vous gaspillerez au moins la moitié du terreau.  

A propos de tamis, à proximité de certains ruisseaux, on peut trouvez une terre très sableuse, légèrement noire en surface qui résulte du mélange des sables apportés par la rivière à l’humus formé par la végétation.  

Tamisez-la et vous obtiendrez une terre correcte pour les pots. Le seul point négatif est que cette terre, comme tous les mélanges fait maison, se tasse et surtout fait une croûte en surface quand elle sèche.  

On se retrouve avec un bloc et du vide entre les parois et ladite terre. L’arrosage est galère (surtout si vous êtes des ânes et que vous faites ça à la pomme d’arrosoir), sauf dans le cas où remplir le bac d’eau et elle ira naturellement dans les pots. L’eau va toujours du point le plus humide au point le plus sec, elle cherche toujours à occuper le plus d’espace possible et à se répartir de façon égale.  

Le conseil d’expert du frère Henri (traité pratique de culture maraîchère,1928)  

« La graine sera placée dans le bord du pot ; l’expérience nous a démontré que les racines du jeune plant, pour toutes les cultures en général, se développent toujours mieux entre la terre et le bord du pot »  
 
 
 
 
 
 
 
II- L’influence de la lune au regard des semis et de la sève des plantes.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La lune agit de plusieurs façons :
 

D’abord par sa lumière, insuffisante pour la photosynthèse, mais suffisamment active sur les mécanismes qui déclenchent floraison et germination.  

De nombreuses expériences prouvent que tomates, blé... ont de meilleurs rendements lorsqu’ils sont semés deux jours avant la pleine lune, au moment où le rayonnement lunaire est le plus intense.  

Elle agit aussi par son attraction, spectaculaire sur les marées mais tout aussi réelle sur tous les liquides, dont la sève. Le jus de l’érable à sucre suinte selon le rythme des marées, les bons bucherons coupent le bois en lune décroissante afin que, moins gorgé de sève, il sèche plus vite et soit plus résistant à l’attaque des insectes.  

On parle de lune croissante quand elle est de plus en plus visible, décroissante quand sa lumière décroît. A ne pas confondre avec la lune montante et la lune descendante, qui a aussi son importance mais je n’en discuterais pas. Libre à vous de vous renseigner davantage sur l’influence de la lune, on trouve en jardinerie des calendriers lunaires
« ludiques » entre 15 et 20€.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
III- Le bouturage.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Il peut s’avérer intéressant quand on dispose d’un placard ou d’un pied très costaud dans son jardin, mais ne l’ayant pas expérimenté personnellement de façon convaincante je ne peux pas en décrire les procédés. A moins de vouloir conserver une plante en particulier ça reste une technique contraignante (nécessite un milieu hermétique, chaleur et humidité constante) dont je ne doute pas cependant que certains la maîtrisent très bien.
 

Je sais en revanche qu’il faut être vigilant et faire en sorte que la durée d’éclairage reçue sous lumière artificielle soit inférieure ou égale à la durée du jour correspondante. Etant donné que la floraison est provoquée par le raccourcissement de la durée du jour, on se retrouverait avec une petite bouture qui fleurit à peine plantée dehors, donc une bouture perdue.  
 
 
 
 
 
 
 
 
  IV- La croissance du chanvre : comprendre la plante.
 
 
 
 
 
 
 
Principe de base : Plus la plante pousse vite et plus elle a « faim » et « soif ». Le besoin en « nourriture » est égal à la vitesse de développement de la plante. Elle se nourrit dans l’air (lumière) et dans le sol (eau et éléments nutritifs), il faut donc qu’elle reçoive le plus de lumière possible et qu’elle puisse au maximum développer ses racines. De surcroît plus la température est élevée plus la croissance sera rapide (jusqu’à 30°C environ, après sa ralentit).
 

On pourrait être tenté de dire « vitesse de croissance = quantité de lumière x qté d’eau et d’éléments nutritifs x qté de chaleur = fertilité du milieu».  

Tout le monde sait ça.  

POUR LES RATTATAC NIVEAU 1 : Les estimations de rendement donné sur les sites de vente de graine indiquent le rendement potentiel dans des conditions OPTIMALES qui ne seront pas les vôtres. Ne passez pas 50h sur un site à saliver sur des graines prenez un truc basique et réfléchissez plutôt à comment bien cultiver EN PRATIQUE.  

Exemples: Skunk, Bangi Haze, Early Queen, Panama...  
 
 
 
 
 
 
 
 
De la naissance à la récolte : Étapes successives de la vie d’un

pied de chanvre.  

Première étape : Germination (dessin)  
Besoin : Humidité/Eau
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Deuxième étape : Levée, apparition des cotylédons.  
Besoins : Lumière et eau, à ce stade l’estomac (racines) est en train de se former et la plante

vit grâce aux réserves de la graine.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Troisième étape : Une puis deux paires de feuilles.

La plante est maintenant autonome et se nourrit d’elle-même.  
Ses besoins en eau et éléments nutritifs restent faibles mais plus il y aura de lumière et de chaleur, plus elle poussera vite. A partir de ce stade on peut mettre les plantes en pleine terre, mais attention aux limaces !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Quatrième étape : 3,4, puis 5 étages de feuilles.

Après des débuts lents et poussifs la croissance est désormais régulière et de plus en plus soutenue.  
 
 
 
 
C’est le moment de mettre les plantes en pleine terre. Vous pouvez le faire dès que les racines tiennent bien le terreau en bloc quand vous enlevez le pot.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Cinquième étape : Mai, Juin, Juillet.
En voilà une belle plante !  
Le besoin en eau s’élève au fur et à mesure de la croissance mais reste moyen jusqu’au début de l’été (21 juin) sauf évidemment en cas de forte chaleur.

Si vous n’avez pas fertilisé avant la plantation et que la terre est plutôt pauvre en azote (la plupart du temps en forêt) vous pouvez en apportez via un
paillage de tonte de gazon, du purin (ortie, consoude voir fougère ou bien même un mix de deux ou des trois) ou votre urine. On les apporte dilués à 10/20% dans l’eau d’arrosage, une plus grande concentration est inutile elle engendrerait gaspillage et travail supplémentaire sans amélioration de la croissance. Pour les engrais, et surtout ceux apportés sous forme liquide, la règle d’or est mieux vaut manque qu’excès.  
 
 
 
 
 

Ne serait-il pas préférable d’apporter de l’engrais liquide ? (le fameux NPK) pour géranium ou autres fleurs  

Pas spécialement, chaque plante a ses propres exigences. Comme les orties ou le maïs, le cannabis est une plante nitrophile. C’est-à-dire une plante très gourmande en azote, et parmi les éléments nutritifs c’est l’azote qui aura le plus d’impact sur le rendement de la récolte.  

Pour voir si vous devez pisser dans l’arrosoir il suffit de regarder les feuilles. Une plante « bien nourrie » est plutôt vert foncé. Inutile de s’inquiéter tant qu’elle pousse bien (vite) pas de problème.  
 
 
 
 
Si la plante manque d’azote les feuilles seront pâles, la croissance ralentie et surtout les feuilles les plus basses vont jaunir et faner rapidement (Arrive aussi dans le cas d’un manque de lumière).

Puisque les racines n’ont rien à se mettre sous la dent, la plante utilise l’azote contenu dans les feuilles les plus vieilles (les plus à l’ombre donc les moins efficaces) pour la création des nouvelles feuilles du sommet qui captent au maximum l’énergie du soleil, et de fait sont plus productives.  

Sixième étape : Entre la mi-juillet et la mi-août selon les plantes, en fonction de la variété, le développement, le manque d’eau (stress hydrique -> j’ai peur de mourir -> je fleuris vite pour avoir plus de chance de me reproduire). Beaucoup de facteur entre en jeu mais cette période correspond généralement à la première quinzaine d’août.  

Putain qu’est-ce que ça pousse ! A ce moment la plante avale tout ce qui passe, la puberté ça creuse. Gros besoins en eau et en azote mais ne pas dépasser 10% en dilution. Les conséquences d’un excès d’azote : sensibilité aux insectes (chenilles, cicadelles, pucerons) et risque accru de moisissures pendant la floraison.  

A ce stade la croissance est vraiment explosive, la plante peut multiplier sa taille par deux ou trois en l’espace de 20 jours, à un rythme qui varie entre 3 et 10cm par jour. On appelle cette période le stretch.  
 
 
 
 
 

Septième étape : Mi-Août à début septembre, variable selon les plantes.
Mais c’est un monstre ! Les branches s’allongent, on voit les futures têtes apparaître, elles font la taille d’une bille environ et les quelques pistils sont tout blancs. Très légère odeur, la croissance est presque terminée maintenant. Absolument plus d’apport d’azote désormais, ceux dès que les premiers pistils apparaissent, car on peut supposer suite aux apports qu’il y en a si ce n’est en excès au moins en quantité suffisante dans le sol.  

En revanche ne pas lésiner sur l’eau, on peut éventuellement apporter du purin de consoude (riche en potassium, élément minéral nécessaire à une floraison abondante) mais je pars personnellement du principe qu’une plante qui s’est bien développée ne nécessite pas de fertilisation particulière pendant la floraison. Celle-ci risquerait d’altérer le goût, la qualité et d’augmenter le risque de maladies.  


 
 
Huitième étape : Septembre.

Les têtes grossissent et sentent de plus en plus bon. Continuer à arroser régulièrement tant qu’il fait chaud.  
A partir d’octobre et des premières nuits froides on peut stopper l’arrosage, de toute manière les racines sont suffisamment développées pour trouver avec aisance l’eau nécessaire. Un sol plus sec permettra à la plante de mieux résister à la moisissure favorisée par la pluie, le brouillard et le froid.
 
Mieux vaut être vigilant ! (couper les mâles) sous peine de se retrouver avec une fille en cloque (graines).
 

Une récolte trop précoce est toujours décevante... soyez patients.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Neuvième étape : Octobre à Novembre.  
C’est le moment tant attendu, la récolte. Les feuilles sont tombées pour la plupart et certaines

peuvent prendre une teinte rouge, violette voir noire.  

Soyez vigilants à la météo, si vous sentez que la plante peut être récoltée faites le si le temps annoncé est pluvieux et frais pour plusieurs jours. Surtout après le 15 octobre, date ou presque toutes les plantes sont mures.  
 
 
 
 
En fonction de la date de récolte, vous pourrez vous retrouvez différentes "maturités"
 

Récolte précoce, beaucoup d’odeur, beuh « fruitée » légère dans ses débuts qui après curing devient très bonne, l’effet est agréable, sans lourdeur.  

Récolte classique ou un peu tardive, sent vraiment la résine, beuh « puante » forte, très forte... l’effet agréable est vite suivi d’un gros stone.  

Trop tard, moisissures sur plus de 50% des têtes... On récupère ce qu’on peut mais l’enthousiasme cède la place à la frustration. « Le trop est l’ennemi du mieux »  
 
 
 
 
  V- Les différents types de spot.
 
 
 
 
 
A défaut de jardin disponible, on cherchera un endroit discret pour la plantation. Il est difficile (mais possible) de trouver un spot potable dans une forêt « adulte », c’est-à-dire composée d’arbres de plus de 6m de haut. Parfois, un arbre est tombé suite à une tempête et offre une mini-clairière propice, si tant est qu’elle soit entourée de ronces sur environ 10m ou que le spot soit vraiment difficile d’accès et invisible.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Une autre situation envisageable de plantation en forêt est la forêt d’acacia. Son feuillage ne fait pas une ombre trop importante aux cultures et du fait qu’il fixe l’azote de l’air grâce à des bactéries associées à ses racines (rizhobium) la terre où il pousse est moins pauvre que celle d’une forêt classique de chêne par exemple (néanmoins, ne pas compter sur la « fertilité naturelle » de la terre pour subvenir aux besoins de la plante). Ses racines se développent à la surface du sol et sont réellement pénibles à extraire c’est la contrainte principale de ce type de spot.  

Je précise que dans tous les cas de figure, il faut que des ronces poussent sous les arbres pour que la plantation soit envisageable. Le fait qu’elles atteignent 1m50 de haut est un bon indice pour savoir si l’endroit reçoit un ensoleillement suffisant. Quand l’ombre des arbres est trop importante elles ne dépassent pas 1m et il est facile de marcher à travers.  

Pour que le spot reçoive davantage de lumière on pratiquera le cernage. Qu’est-ce que c’est ? Il s’agit tout simplement d’arracher l’écorce et d’entailler le tronc sur quelques cm au moyen d’une hache ou d’une scie sur toute sa circonférence :  

Grace à cette technique l’acacia (ou tout autre arbre) reste debout mais la sève ne pouvant plus circuler il perd toutes ses feuilles et la partie aérienne meurt. Pas de soucis pour la
morale, non seulement l’acacia est une plante invasive qui détruit la biodiversité, mais en plus il se développe à la façon de l’ortie. Toutes les racines sont reliées entre elles et une forêt d’acacias, comme une forêt d’orties n’est à vrai dire qu’une seule plante.  

Ainsi en restant debout l’arbre ne fait pas une trouée en tombant et permet au spot de rester discret. Vu que les acacias poussent plutôt serrés vous pouvez probablement en cerner une dizaine à l’extérieur du périmètre du spot et couper ceux qui se trouvent à l’intérieur du périmètre dédié à la culture. Faites le cernage au niveau de votre genou environ pour que ça ne soit pas visible de loin.  

J’ai eu lors de mon unique plantation en forêt d’acacias des rendements acceptables pour un jardin sauvage : 40 (moyen) à 70g (bon) par pieds.  

Pour en finir avec les spots type « acacias-ronces » je dirai que c’est un spot idéal pour ce qui est de la discrétion et de la sécurité au vu de l’impressionnante muraille d’épines dressée.  
A ce sujet, sur le chemin d’accès au spot je recommande de faire des « poignées » sur les arbres en enlevant les épines sur tout le tour du tronc à l’endroit précis ou vous y posez la main pour garder l’équilibre en traversant les ronces.
 

Cependant les racines d’acacias sont fatigantes à extraire et les pieds quand ils sont jeunes manquent toujours un peu de lumière, de fait ils s’épuisent à pousser en hauteur.  
Gaffe aux chevreuils qui aiment le chanvre autant que nous et n’ont que faire des épines. Marquez votre territoire (pisse), qui sait ça les éloignera peut être.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Un spot « peu envisageable » est le bosquet de prunelliers. C’est un arbre très épineux qui fleurit parmi les premiers en mars avant même d’avoir des feuilles. C’est clair que niveau sécurité on est tranquille mais il a tendance à pousser dans les terres bien pouraves et ses racines sont encore plus chiantes que celles de l’acacia. Son feuillage est dense, fait beaucoup d’ombre et il faut avoir les bons outils (que tout le monde devrait avoir mais qui font souvent défaut) pour se dégager ne serait-ce qu’un chemin jusqu’au spot. A éviter donc ! Mais heureux celui qui en retire une expérience positive, qu’il me la partage !  
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Place maintenant au jardin sauvage qui, à défaut d’être parfait, est celui que je conseille en priorité. On est ici en présence d’une forêt qui a été coupée au minimum 5ans plus tôt par son propriétaire. Il ne doit plus y avoir de tas de bois que le type pourrait venir chercher. Enfin bref l’endroit s’est embroussaillé.  

Au milieu de robustes ronces, chênes et arbres divers repoussent par-ci par-là. En mai/juin on pourra repérer des genêts qui fleurissent (petit arbuste à fleur jaune), et parfois des aubépines, des prunelliers ou des églantiers (rosier sauvage, aussi appelé gratte-cul).  

Je suppose que vous ignorez ces plantes mais vous suggère de chercher sur internet (cf groupe facebook « quelle est cette plante ») le nom de celles qui vous marque, que ce soit leurs épines ou leurs fleurs...  

La première étape dans l’apprentissage c’est de mettre des mots sur ce que l’on pense ou observe. Par la suite sans pour autant être des naturalistes vous pourrez constater que l’on observe certaines associations de plantes qui correspondent à une situation (sol, lumière, disponibilité de l’eau) caractéristique. Avec un peu d’intuition on arrive vite à déterminer d’un simple coup d’œil si l’endroit est approprié à la plantation.  

On constate donc que c’est une jeune forêt immature et que deux conditions sont réunies : camouflage et ensoleillement important ! Le spot type « broussailles-rejets d’arbres » est le spot le plus commun et aussi un des plus sûr à condition de bien s’y prendre.  

Pour ce qui est de la fertilité les sols forestiers sont souvent lourds et compacts, l’ensoleillement au moins correct si ce n’est bon de ces spots sont une garantie pour le
rendement. Au talent du cultivateur de faire le reste, gros trous, arrosage suffisant et fertilisation adéquate sont les clés du succès.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Les genets se distinguent par leur couleur verte en toute saison.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sur cette photo la végétation est déjà bien haute, la plantation est toujours possible mais on a dépassé le stade optimal. Il faudra élaguer et bien réfléchir au meilleur endroit (discrétion du chemin) avant de se lancer dans les ronces.  

On peut aussi avoir le cas d’une prairie ou de bruyères parsemée d’arbres qui poussent difficilement. Ces spots la font de bon spots à autoflos qui grâce à leur petite taille restent bien camouflée. Mais une culture classique bien que camouflée par les arbres ou par palissage sera à la merci du moindre promeneur à cause de l’absence de barrière physique et du chemin qu’on finit inévitablement par former suite à nos multiples passages.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Spot à bruyères et genets parsemé d’arbres, la terre est pourrie mais l’ensoleillement fait rêver, avec une bonne préparation des trous on peut faire péter le compteur, si seulement cet endroit n’était pas visible... Les audacieux astucieux peuvent toujours tenter le hold-up.  

On peut aussi trouver un « champ » d’orties assez discret. Pour ce qui est de la fertilité du sol on ne pourra pas trouver beaucoup mieux en matière de jardin sauvage. S’il est vraiment très discret et entouré de ronces sur une bonne épaisseur, alors c’est probablement le meilleur spot auquel on puisse prétendre. De plus quand les orties poussent à côté de plantes aromatiques elles en augmentent la teneur en huiles essentielles. Tout comme l’ail augmente la sécrétion aromatique et le parfum des roses (et donc de la ganja ?).  

Le dernier type de spot que je décrirais ici est le plus recherché mais aussi le plus rare. Il s’agit des spots en bord de rivière ou ruisseau, un accès à l’eau facile, à proximité et au moindre effort est le facteur qui a le plus de chance d’augmenter le rendement de manière significative.  
 
 
 
 
De surcroît quand le sol est fertile et n’est pas menacé par les eaux. Au milieu des ronces, des orties, du sureau, des clématites (grosses lianes aux graines duveteuses) et du houblon on à la une terre d’élection. Évitez cependant le lit des grandes rivières inondées l’hiver, je ne l’ai pas expérimenté, mais ces lieux tels qu’on y trouve mêlés sables et graviers dans lesquels poussent peupliers et herbes marécageuses ne m’inspirent pas grande confiance.
 

Toujours se fier à une règle simple : la fertilité d’un spot est proportionnelle à la quantité de végétation qui s’y développe en un an, sans compter les arbres, on pourrait dire grossièrement :  

Masse végétale produite par mètre carré = disponibilité de l’eau x disponibilités de la lumière x richesse du sol = fertilité  

Fertilité du sol = Profondeur de sol / Compacité du sol x Quantité d’humus et d’éléments nutritifs x Réserve d’eau utile
OU
(Volume) x (Facilité pour les racines de l’explorer) x (Richesse nutritive) x (Capacité à retenir l’eau)  
 
 
 
 
 
 

Mon classement des spots :  

1-Bord de ruisseau  
2-Champ d’orties (jamais connu qui soit suffisamment discret)
 
3-Repousses d’arbre et broussailles (le spot de base, largement éprouvé par l’usage).
 
4-Mini clairière en forêt
 
5-Forêt d’acacias
 
6-Bosquet de prunelliers ( à part, pour autoflos) Bruyère ou prairie parsemée d’arbres
 
 
 
 
 
 
 
  VI- La préparation du spot : jardin sauvage
 
 
 
 
 
Passons maintenant aux questions pratiques. Comment aménager le chemin d’accès au spot ? L’argent que vous ne mettez pas dans le matériel nécessaire au débroussaillage, vous en perdrez inévitablement le double à la récolte. Soyez pas cons.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

60 balles pour le taille haie à manche télescopique du milieu, en plus si vous gardez le ticket le matos gardena est souvent garanti dix ans... 80% des lecteurs qui partent avec l’outil de gauche seront retrouvé en pls à fumer du shit...  

Comptez 40 balles pour la scie repliable, mais ces deux outils constituent le top, 100 balles donc pour ce qui compose la panoplie du parfait jardinier.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 

La houe (à gauche) : Polyvalente, le top pour le jardinier solitaire qui ne peut pas prendre 15 outils sur le spot. Pour la discrétion on lui préfèrera quand même la pelle militaire.  

Pour rester discret, il faut que le chemin soit aménagé de façon sinueuse, en forme de point d’interrogation par exemple :  
 
 
 
 
 

Il faut un fort zigzag dès l’entrée, que le promeneur soit « feinté » si il a l’occasion de penser « tiens, tiens ! Voilà un chemin qui ne mène pas à Rome ! » Ce qui a de fortes chances d’arriver avec toutes les traces qu’on laisse forcément à la suite de multiples aller-retour.  

Une fois arrivé à l’entrée il est nécessaire de le faire douter. Pour ce faire il faut être souple. Dans ce cas il faut rabattre les ronces avec un bâton ou les pieds (bottes ou rangers à prévoir) au niveau de l’entrejambe. Ensuite on effectue dès l’entrée du chemin 5 ou 6 enjambées les plus grandes possibles sur environ 4m. En posant toujours les pieds au même endroit à chaque passage. On finit par faire un petit trou invisible dans les ronces qui nous évitera une bonne partie des piqures. Le SEUL moyen que le chemin reste discret sans avoir à ramper ou avancer très lentement. Certes on n’est pas épargné par les griffures, c’est le prix à payer...  

ASTUCE RONCES : Se munir d’un caouet ou de vêtement imperméables, les épines pour la plupart « glissent » dessus.  

Dans les ronces, celui qui se dévêtit est un abruti.
La ronce n’aime pas être prise à rebrousse-poil. (On ne retire les épines qu’en les faisant reculer).  
 
 
 
 
 

Dans le cas où la végétation est plus haute que vous, je vous suggère de faire un tunnel bien long et de laisser suspendre des ronces de temps en temps pour faire galérer un quelconque intrus, et surtout de vous baisser autant que faire ce peux pour simuler un passage de gibier (mais le mec pas trop con gaulera vite les traces de pompes à l’entrée du chemin, les recouvrir de feuilles à la limite).  

Je connais quelqu’un qui fait une sorte de « porte » avec des branches d’arbres épineux à l’entrée de ses spots. Pourquoi pas, je n’ai aucun recul sur cette pratique.  

Une fois le chemin ouvert reste à créer le jardin. J’ai toujours mis un minimum de 3 pieds par spots, soit 30€ de graines féminisées perdues en cas de vol ou autre accident. Je pense qu’il n’est pas judicieux d’en mettre moins, il faut avoir en idée de « rentabiliser » le spot. Mieux vaut moins de spot davantage réfléchi, avec un long chemin d’accès et un bon emplacement que l’inverse. Vous serez d’ailleurs plus motivés à subir les ronces pour un gros spot avec 6 pieds plutôt qu’une petite autoflo à deux balles...  

Cependant il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier et deux, sinon trois spots seront l’assurance d’une récolte au moins partielle.  

Pour 3 pieds l’idéal est de dégager au moins 3m de large sur 3m de long. Avec 3m2 chacune les plantes ne se disputeront pas la lumière en « tigeant » et pourront se développer de façon optimale. De la sorte elles seront plus basses et trapues donc moins visibles. Cependant dans certains cas la place est limitée, le minimum pour 3 plantes est, je pense, 4m2 (2x2m). Dans ce cas les plantes seront hautes et plus « maigres » mais si le sol est adapté aux besoins du cannabis (c’est-à-dire sableux sinon léger et riche en azote) on peut obtenir de très bons rendements. Dans un spot au milieu d’une forêt créé par la chute d’un arbre, avec environ 5h d’ensoleillement par jour, j’ai réussi à faire 130g par pieds (une Bubba Kush de Humboldt seeds, une Panama de Cannabiogen et une Skunk de Sensi Seeds, soit environ 400g sur un seul spot). En fait la seule possibilité pour réussir dans ses conditions c’est d’avoir un SOL DE MALADE.  

Le secret : après avoir creusé les trous est tombé un déluge de pluie d’au moins 45mm, la forêt étant en pente ça a créé (mystère) une « coulée de boue » qui a rempli les trous de sables et de limons très légers.  

Planté le 10 juin, ils faisaient 60cm de haut et n’avaient pas une seule branche secondaire. Ils étaient auparavant en pots de 4 litres dans un spot « pépinière » avec encore moins de lumière (je pense que ça a dû jouer, ils s’étaient en quelque sorte adaptés à une faible luminosité). Le
20 août c’était devenu des monstres de 2m50 de haut dont il était impossible de faire le tour avec les bras.  

A noter que j’avais mis au moment où j’ai creusé du fumier de poule au fond des trous (mais c’est une erreur de débutant, j’expliquerais plus loin comment appliquer le fumier).  

Une fois qu’on a débroussaillé la superficie de sol nécessaire on peut élaguer les bordures du spot en « cuvette ». La discrétion reste la même mais on augmente le taux d’ensoleillement des plantes.  


 
 

Pour ce qui est des trous l’idéal est d’opérer quand le sol n’est pas détrempé, pendant une période de beau temps en hiver, sinon mars. Pour la discrétion je recommande la pelle militaire pliable qui rentre facilement dans un eastpack. On en trouve à 30€ environ sur internet mais ça vaut le coup.  

Pour ce qui est des dimensions plus c’est gros mieux c’est, mais un trou d’une profondeur de 40cm et de 60cm de diamètre est suffisant je pense. S’il s’avère trop pénible de creuser à plus de 40 cm de profondeur vous pouvez creuser des trous plus larges.  
 
 
 
 
Environ une semaine après, ou du moins le temps que la terre se ressuie (sèche) on peut reboucher les trous en prenant soin de briser les grosses mottes et de remettre en surface les 5 premiers cm de terre préalablement mis de côté (ou logiquement à la base du tas de terre).
 

Pourquoi ? Parce que c’est dans la terre de surface que se concentre la majorité des micro- organismes qui décomposent la matière organique pour fournir des éléments nutritifs aux plantes. Enfouis dans le sol ils ne serviraient plus à rien.  

On peut compenser un trou relativement petit en rendant la pénétration des racines plus aisée grâce à des apports de composts ou de terreau le cas échéant.  

Une fois les trous rebouchés l’idéal serait (à condition de les avoir fait à l’automne) d’aller chercher en forêt une grosse quantité de feuilles, de sorte à faire une couche de 15/20cm un
peu plus large que les trous. En se décomposant pendant l’hiver grâce au travail de la faune du sol (champignons, vers de terre, cloportes et divers insectes) elles rendront la terre plus fertile et, le printemps venu, on se retrouvera avec un véritable « couscous » de terre.  

Si vous voulez apporter du fumier l’idéal est d’attendre le début du printemps, 1 mois avant la plantation. Étant donné que vous n’apportez probablement pas de grosses quantités, je recommande le fumier de poule ou de mouton qui sont beaucoup plus concentrés et à action beaucoup plus rapide que le fumier de vache (qu’on apportera à l’automne) ou de cheval. Le fumier de porc est lui aussi très concentré, mais je n’en ai jamais fait usage.  

Pour les fumiers dits « concentrés » il suffit d’en apporter 3 grosses poignées par trous (et c’est déjà costaud, le fumier de poule c’est de la dynamite, presque équivalent à un engrais chimique en terme d’effet). Si vous avez mis des feuilles sur le spot alors il suffit de placer le fumier à la surface du sol et de remettre les feuilles en place. Si le sol est à nu mélanger le fumier aux 5 premiers cm de terre.  

« Pourtant dans les pépinières et sur les sacs d’engrais, ils disent de le mettre au fond du trou de plantation... »  

Grossière erreur, pour se dégrader fumier comme engrais ont besoin d’air. De plus dans la nature la matière n’est jamais enfouie, les micro-organismes chargés de décomposer feuilles et fumier se situent en surface aussi logiquement que la baleine dans l’océan et le gardon dans la rivière.  

« Oui mais si j’enfouis le fumier, il sera plus accessible aux racines ! »  

Sans oxygène, il pourrira et deviendra toxique pour les racines. En plus il ne serait accessible qu’à partir du moment où la plante atteint un certain développement, les pluies au contraire acheminent les éléments minéraux dans l’intégralité du sol.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Pour décomposer le fumier, les bactéries ont besoin d’oxygène. Comme il n’y en a pas assez en profondeur leur respiration finit par asphyxier l’atmosphère du sol et vu que les racines ont, elles aussi, besoin d’oxygène pour respirer, elles éviteront le fumier au fond du trou.  

Quand bien même il n’y aurait pas d’asphyxie on constate qu’une grande partie des éléments nutritifs sont entrainés vers les profondeurs avant que les racines atteignent le fumier. C’est donc du gaspillage.  
 
 
 
 
C’est dans le même but de ne pas gaspiller que je recommande d’apporter le fumier seulement un mois avant la plantation. C’est le temps nécessaire pour qu’il se décompose et ne « brûle » pas la plante. Apporté plus tôt les éléments nutritifs seraient davantage lessivés par la pluie.
 

Je parle ici du fumier de poule qui est le seul réellement approprié à la guérilla, et à la rigueur celui de mouton. Le fumier de vache ou de cheval doit être apporté à l’automne précédent, pour éviter les phénomènes de faim d’azote (à moins qu’ils ne soient déjà très décomposés).  

Bon sens : Laisser sécher le fumier avant de le transporter.  

Pour ceux qui ne pourraient avoir recours aux fumiers, on peut le remplacer par des purins d’ortie, de consoude ou d’urine (voir en annexe les expériences prouvant son efficacité quasi équivalente à celle d’un engrais minéral). Sinon on peut faire une « fumure de fond » en achetant différents engrais organiques (systématiquement bio) en jardinerie.  

Enième rappel, la beuh est une plante nitrophile, qui apprécie les sols riches en azote, il n’est donc peu ou pas nécessaire d’apporter du phosphore (P) et du potassium (K), il faut donc chercher des engrais azotés (N). Sur les boîtes d’engrais est indiquée la concentration en % d’azote, phosphore puis potassium.  
 
 
 
 
Exemple :
 

31-12-0 sur une boîte d’engrais signifie 31% d’azote, 12% de phosphore et 0% de potassium. Dans notre cas c’est le premier chiffre qui nous intéresse quand on cherche notre engrais.  

Exemple d’engrais azotés :
- Sang desséché (environ 11€ la boîte) - Guano d’oiseaux marins (environ 11€ la boîte de 800g)  

Engrais complémentaires riches en oligo-éléments pour une fertilisation équilibrée :
- Lithothamne (environ 7€ les 800g, c’est « bio » mais pas écolo, je vous laisse votre libre arbitre et la liberté de chercher pourquoi...)
- Algues (environ 13€)  
 
 
 
 
Fertilisants divers :

- Les cendres de cheminée. Idem que le fumier pas plus de 3 ou 4 poignées. Elles sont riches en potassium et en calcium utile dans les spots forestiers au sol acide, on peut le voir par la présence de genet à balais, d’ajonc, de fougère. Si il ne faut pas trop en mettre, c’est parce que sa grande concentration en potassium pourrait faire que celui-ci prend la place d’autres éléments nécessaires à la plante dans le sol (voir complexe argilo- humique) et qui de fait seraient entraînés par les pluies.  

- Les orties, le gaillet gratteron qui pousse souvent avec les orties, plante dont les tiges « colle aux chaussettes ». Peuvent remplacer le fumier dans une certaine mesure.
L’idéal est de les broyer pour qu’ils se décomposent plus vite. Ils sont tous deux riches en azote et ne risque pas de cramer la plante comme peut le faire un fumier. Dans le cas d’une fertilisation uniquement à base de plantes broyées il faut les apporter le plus tôt possible et pourquoi pas continuer à en apporter tout au long de la culture.
Ces deux plantes sont comestibles mais, évidemment, il faut éviter de les ramasser au bord des routes...  

- La fougère, la consoude (n’existe pas à l’état sauvage) et la pulmonaire sont aussi de bonnes plantes fertilisantes. La pulmonaire fait partie de la famille de la consoude et a des propriétés similaires. On la trouve le long des ruisseaux, ses feuilles sont poilues et parsemées de taches blanches. Elle fait des fleurs bleues, roses ou violettes (en fonction du pH, comme les hortensias, si ça vous intéresse...) pendant les mois de février/mars  
 
 
 
 
 

Pour toutes ces plantes l’idéal est, broyée (c’est mieux) ou non, de les avoir recouvertes d’une épaisse couche de feuilles qui leur permettra de se décomposer rapidement. Sinon on peut toujours les mélanger aux 5 premiers cm du sol, mais le résultat sera certainement moins probant.  

- Mieux que toute plante, les tontes de pelouse sont le moyen le plus simple d’apporter de l’azote. Il faut la laisser sécher avant de l’apporter sur le spot sinon elle pourrit et forme une sorte de purée qui perd toute valeur fertilisante. On peut donc apporter de bonnes quantités de tonte de gazon et s’en servir de paillage. Comme pour le fumier et les autres plantes on favorise la dégradation de la pelouse en la recouvrant de feuilles.  

Il est nécessaire d’épandre tontes et fumiers 3 semaines minimum avant la plantation pour qu’une partie au moins soit dégradée et disponible pour la plante mais aussi parce que si l’activité des micro- organismes décomposeurs est trop forte elle nuit au fonctionnement des racines. D’ailleurs peu de graines germeront si vous épandez de la tonte ou du fumier sous les feuilles et qu’il fait suffisamment chaud (T>20°). L’activité biologique peut être tellement intense qu’il est possible de se retrouver au bout de 20/30 jours de décomposition (à partir de mi-avril quand le sol est assez chaud) avec une terre qui présente l’aspect de la semoule.  

Quand il fait trop chaud, le manque d’humidité stoppe la décomposition des tontes de pelouse, au contraire avec une couche de feuille protectrice, la décomposition est régulière.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Bonus : Les téméraires peuvent s’amuser à ramasser des turricules (crottes) de ver de terre. Leur avantage est d’être riche en phosphore assimilable, disponible pour la plante. Tous les sols possèdent de grosses quantités de phosphore, aussi la question n’est pas qu’il y en ai en quantité suffisante mais qu’il y en ai suffisamment d’accessible aux plantes.  

Les turricules de ver de terre, les chardons (qu’il faut broyer fin) et le fumier de poule sont des substances riches en phosphore « organique » beaucoup plus assimilable que le phosphore « minéral ». On pourrait comparer ça à des pâtes crues ou cuites, on les mange beaucoup plus facilement quand elles sont cuites... Quand un agriculteur épand du phosphore « minéral » dans ses champs, seulement 15% sont utilisés par la culture l’année même, le reste est stocké dans le sol.  
 
 
 
 
 
 
  VII – Le jardin domestique
 
 
 
 
 
Pour ceux qui peuvent s’offrir le luxe d’avoir un potager « hors-la-loi » l’essentiel de la difficulté consistera à rester discret. Pour le reste il suffit de se référer aux conseils donnés dans les

autres chapitres, à la différence qu’on pourra ici se permettre un travail beaucoup plus soigné : passage de motoculteur, arrosage à la demande, paillage important, fertilisation soignée...  

Il faut seulement éviter le vice de la paresse, ce n’est pas parce qu’on peut facilement atteindre le kilo qu’il faut, par exemple, négliger le sèchage... Et bien souvent ceux qui produisent des grosses quantités sont déjà beaucoup trop satisfait avant cette étape, et de fait la néglige.  

Quant à ceux qui passent le motoculteur tous les ans, ou enfouissent les fumiers et engrais (c’est souvent les même) Des solutions moins contraignantes existent, diminution du temps de travail, des problèmes de maladies et ravageurs à la clé...  
 
 
 
 
  VIII- A propos de la taille
 
 
 
 
 
Beaucoup sont fascinés par le palissage, la taille, le pinçage... si ces techniques ont un intérêt majeur pour les plantations « indoor » leur nécessité est loin d’être systématique en extérieur.
 

« Oui mais quand j’arrache l’apex la branche repart en deux, donc deux fois plus de têtes ! »  

... Pour la même quantité de racines, donc la même quantité d’eau et d’éléments nutritifs. Deux fois plus de têtes deux fois plus petites donc deux fois plus de perte au séchage (tu sais, les petites tétounes bien merdiques qui pèsent 0.3g humides à la récolte pour finir à l’état de vieux friton de 0.05g)  

Je ne sais pas si c’est parlant, mais imaginer la situation ou vous portez un poids de deux kilos dans chaque main et devez lancer ses deux poids simultanément dans le même élan.  

Puis la situation ou vous avez seulement un unique poids de quatre kilos que vous pouvez lancer à deux mains.  

Dans quel cas atteindrez-vous la plus grande distance ?  

Alors ? Taillera ? Taillera pas ? Il en va de même pour un ou deux poids qu’une ou deux branches.  

Je ne parlerais même pas de ceux qui enlèvent des feuilles, principalement pendant la floraison pour que la plante « respire mieux ». Dans le même ordre idée, pourquoi ne pas arracher les plumes d’un oiseau pour l’alléger et qu’il « vole mieux » ?  

Toute taille est une perturbation et donc un stress pour la plante. A chaque fois que vous « pincez » le sommet des branches vous retardez la floraison. Le temps que la croissance reparte la plante stagne et perd autant de temps qu’elle aurait consacré à pousser en hauteur et produire de nouvelles feuilles. Plus vous taillez tard quand la plante est « lancée » plus vous lui faites perdre de temps.  

De sorte que la taille se justifie surtout pour les jardins domestiques qui ont des contraintes de discrétion. Justifiée aussi quand on sème tôt (Mars) et qu’on fait démarrer les plantes en intérieur sous lumière artificielle.  

Pour limiter le nombre d’intervention la bonne pratique consiste à effectuer une taille apicale au-dessus du 3ème ou 4ème étage de feuilles suivie d’un palissage à l’horizontale.  

D’ailleurs le palissage en laissant la plante indemne est une méthode beaucoup plus douce qu’on a tout intérêt à utiliser lors de problèmes de hauteur. Le pinçage des tiges reste lui
aussi moins traumatisant qu’une taille. C’est un bon moyen de faire un palissage à l’arrache quand on ne dispose pas de ficelles et piquets/sardines sur son spot.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  IX- Arrosage et conditionnement de la plante
 
 
 
 
 
 
 
Toutes les plantes adaptent leur croissance et donc leur fonctionnement aux conditions du milieu :
 

- Une plante qui pousse dans un milieu sec réduira ses besoins en eau (croissance ralentie), dans un milieu pauvre elle fera davantage plonger ses racines en profondeur. Une plante qui explore un plus grand volume de sol est une plante qui pourra accéder à davantage d’éléments nutritifs.  
 
 
 
 
Par conséquent elle aura moins de risque d’être carencée ou de subir un stress hydrique, donc moins de risques de maladies ou d’attaque d’insectes, qui n’attaquent que les plantes dont la croissance n’est pas optimale, une histoire de protéosynthèse...
 
 
 
 
 
Disons que si la plante ne pose pas les parpaings (parpaings = azote soluble) sur le mur (= synthèse de protéine) à un rythme supérieur ou égal à celui auquel les parpaings sont livrés par le camion (camion = sève élaborée). Le stock de parpaings augmente, et vu qu’ils ne sont pas ancrés dans le mur, les insectes viennent se servir !
 

Les insectes attaquent deux types de plantes : celles dont l’excès de fertilisation ou la carence d’un élément ne leur permet pas de synthétiser les protéines dans le même tempo que celui auquel arrivent les parpaings (éléments solubles).  

Et celles dont la synthèse de protéine est ralentie. Par manque de lumière, de température ou pendant la floraison par exemple, ou la plante concentre  
son énergie sur la production de fleurs au détriment des feuilles.
 

Si vous trouvez la comparaison floue j’en ai une autre du même acabit : Considérez que la plante est une moto, et que de fait son fonctionnement dépend du bon ou mauvais réglage du carburateur. Trop pauvre ou trop riche et c’est l’attaque d’insecte assurée ! Seule la moto qui roule avec un carburateur bien réglé peut échapper aux prédateurs...  

- Au contraire une plante toujours arrosée en trop grandes quantités, qui plus est sur fertilisée (si usage d’engrais chimique pendant la culture) restera dans une zone de confort, sera feignasse. Par la suite si vous partez 10/15 jours en vacance en plein été elle sera beaucoup plus sensible au manque d’eau et par conséquence le rendement final diminuera beaucoup plus facilement.  

On peut comparer la plante à un sportif. Trop nourrie elle sera grosse et molle, tel un sumo. Au contraire si elle pousse dans un milieu pauvre et manque d’eau du début à la fin on se retrouve avec un pygmée dur comme le fer et une récolte tout aussi petite. Au fil des années l’expérience permet d’approcher de plus en plus de l’Usain Bolt tant désiré.  

L’idéal est donc de donner à la plante dans le début de sa vie des conditions idéales (de la germination à 2/3 semaines après la mise en place définitive). Dès la germination et durant ses 10 premiers jours environ, la plante découvre son environnement et détermine en fonction de celui-ci quelle taille, quel développement elle peut envisager. Son but est de faire le plus de graines (le plus d’enfant). Mais elle doit rester prudente pour ne pas se développer plus que ne le permet la quantité d’eau et d’éléments nutritifs auxquels elle a accès. Sinon elle pourrait mourir avant même d’avoir pu faire des graines (sècheresse/carence qui entraine l’arrêt du développement ou l’apparition de maladies et ravageurs).  

Il n’y a pas de règle absolue, le résultat d’une même fertilisation et d’un même travail du sol peut bien marcher une année et moins une autre au dépend des conditions météo. Intuition et souplesse de l’approche sont les parents de la réussite en guérilla... plutôt qu’une rigidité maniaque et la volonté de se calquer à un calendrier précis.  
 
 
 
 
 
 
  X- Le séchage du cannabis
 
 
 
 
 
 
 
- Température minimale : 14° - Température idéale : 16/17° - Température maximale : 23°

(C’est une fourchette)  

Une plante coupée continue de respirer, sa « mort cérébrale » n’est pas instantanée et il se passe encore beaucoup de choses à l’intérieur des têtes après la récolte...  

Si le séchage est trop rapide (température trop haute, ventilateur directement orienté sur la beuh...) la plante coupe sa respiration.  

Conséquences :  
 
 
 
 
- Beuh trop sèche
 
- Goût de merde (chlorophylle)
 
- Perte de puissance
 

En fait pendant le séchage, la plante dégrade la chlorophylle pour synthétiser du sucre. Elle « casse » les cellules chlorophylliennes pour en recycler les matériaux, dans le but de produire du sucre. La chlorophylle servait à produire de l’énergie mais une fois la plante coupée elle doit utiliser ses propres ressources, donc la chlorophylle.  

Pourquoi ? Instinct de survie oblige, le sucre est avant tout un conservateur qui ralentit la dégradation des fleurs, ceci dans le but d’augmenter la probabilité de fécondation par le pollen, et donc les chances de produire une descendance (graines).  

Si la température est trop forte, la plante ferme ses stomates, arrête de respirer et la chlorophylle reste bloquée dans les tissus sans être transformée. C’est ce qui lui donne un GOUT DE MERDE.  

C’est aussi en partie la raison pour laquelle le goût et l’odeur de l’herbe deviennent plus particulier après quelques mois en bocaux, la chlorophylle se dégrade de plus en plus avec le temps et obstrue de moins en moins l’arôme.  

« Alors il faut que la plante respire le plus longtemps possible pour avoir un bon goût ? »  
 
 
 
 
C’est ça ! Mais attention, si l’air est trop froid, la moisissure te punira !
 
 
 
 
 
« Pourquoi la weed moisit quand il fait froid ? »
 
 
 
 
 
L’air chaud prend plus de place que l’air froid, de ce fait il peut absorber plus d’eau :
 

Par exemple, pour la même quantité d’eau, l’humidité de l’air sera plus forte s’il fait 15° que 20°  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Si on ne peut pas trop surveiller le séchage ou qu’il y a des débuts de moisissures, il vaut mieux augmenter la température (disons 19°) au bout de 2/3 jours. Au début quand la plante vient d’être coupée il vaut mieux la laisser « faner » tranquillement car c’est au début du séchage que la plante évacue le plus d’eau.  

« Y a du moisi sur ma beuh, comment faire pour qu’elle sèche plus vite ? »  
 
 
 
 
« J’ai trop envie de la goûter bordel, faut que ça sèche ! »
 

La meilleure solution pour un séchage rapide et homogène c’est de manucurer dès la récolte. Pour ça, couper chaque branche et les suspendre à des fils ou un étendoir à linge.  

Couper les feuilles dès la récolte permet de diminuer le stock d’eau que la plante devra évacuer, en plus c’est beaucoup moins galère que quand les feuilles sont sèches et ça permet d’enlever les têtes moisies ou d’éventuelles chenilles qui pourraient contaminer le reste de la récolte.  

Si tu t’en bats les couilles, tu peux toujours conserver ta récolte dans un endroit sombre au fond d’une grange. Ou encore ne pas manucurer. Dans le premier cas l’herbe finira par perdre en puissance, dans le deuxième il faudra trier à chaque fois pour ne pas avoir un goût de feuille, de chlorophylle.  
 
 
 
 

Légendes urbaines :  

Quand on récolte il faut :  

- Bouillir les racines pour « faire monter la sève »  
- Laisser la plante entière et suspendue vers le bas « pour que le THC du tronc descende

dans les têtes »  
 
 
 
 
A ceux qui peuvent croire ces conneries de teufeur lessivé par la drogue je demande :
 

- Est-ce qu’en suspendant les fleurs coupées vers le bas l’odeur des fleurs augmente ?  
- Est-ce qu’on coupe les branches des pommiers pour que les pommes soient plus

sucrées, pour que « le sucre dans la branche aille dans la pomme » ?
- Est-ce que si l’on pend un tournesol vers le bas en lui ayant fait bouillir les racines, « l’huile » (fictive) contenue dans le tronc et les racines va dans les graines ?  

Non, non et non. Le THC est produit par des glandes à la surface des tiges, des feuilles et principalement des fleurs. Il est produit par la plante pour se défendre face aux agressions extérieures (chaleur, humidité etc...). Les pieds mâles en produisent une très faible quantité, plus ou moins équivalente à celle qu’on peut trouver sur les tiges et feuilles des plantes femelles. C’est pour ça qu’on peut faire des space cake avec !  

En aucun cas il n’y a de thc dans la sève. On peut comparer la production du thc par la plante à celle de la transpiration par l’homme. Dans les deux cas ce sont des glandes qui produisent la substance en question. Il n’y a pas de transpiration dans le sang...  

« Ok, mais pourquoi il y a beaucoup plus de thc et de glandes au niveau des fleurs ? »  

Je pense que le thc est avant tout un conservateur, il prolonge la durée de vie des fleurs qui « fanent » moins vite. Les propriétés collantes de la résine augmentent le taux de fécondation des fleurs par le pollen des mâles qui « s’accroche » plus facilement.  

Sur cannaweed un article déclare que le thc est produit en réaction à un air sec, ce qui est vrai en placard, et à l’origine pour les afghanes. Pas pour les sativas qui poussent naturellement sous les climats tropicaux (Colombie, etc...) qui ont pourtant un taux de thc élevé. Celles-ci doivent donc produire du thc pour défendre les fleurs face aux moisissures et insectes. On en déduit donc que c’est un conservateur. Ce qui expliquerait qu’il soit parfois recommandé pour les cancéreux (lol).  

Le seul changement qu’y peut avoir lieu après la récolte est le murissement. Avec une loupe ou un appareil photo on peut voir de minuscules points sur les têtes et les feuilles, ce sont les trichomes qui contiennent le thc. Ceux qui sont blancs donnent l’effet high, les bruns l’effet stone. Au fur et à mesure du temps les trichomes blancs deviennent bruns. Comme une tomate ramassée verte finit par devenir rouge.  
 
 
 
 
 
 
  XI- Définitions, annexes diverses et quelques notions d’agronomie.
 
 
 
 
 
 
 
A propos des chenilles : Inconnue pour certains, fléau pour d’autres, deux moyens de lutte existent.
 

- Les filets anti-insectes (pas essayé) qui doivent évidemment être posés au sol de façon hermétique.  
 
 
 
 
- Le BT : Bacillus Thuringiensis, bactérie qui dévore les chenilles de l’intérieur. A appliquer dès que les têtes commencent à grossir 1fois tous les... 5 jours ? Une semaine ? Quand on a déjà eu des chenilles l’année précédentes, sinon quand on en voit.
 
 
 
 
 
ERREURS FRÉQUENTES
 
 
 
 
 
1) Commencer dans des mini-pots ou des pastilles de tourbes, j’ai souvent vu ça en fouillant les jdc de cannaweed. Ce n’est pas une erreur à proprement dit puisque ça peut marcher mais il faut que le pot soit en permanence humide pour que les racines le perforent. De plus ça fait vraiment peu de volume disponible.
 

Naturel certes mais ça ne se dégrade pas, j’avais planté de l’absinthe dans mon jardin 3ans plus tard la pastille est toujours là elle étouffe la souche...  

C’est une arnaque, l’argument « on évite de stresser la plante contrairement à celles qu’on sort du pot » est bateau.  

2) Mettre un kilo d’anti limaces autour du pied, pas besoin d’une muraille de chine, vous voulez fumez du métaldéhyde ou quoi (allez donc voir la page wiki) ? Le truc se dégrade au fur et à mesure avec la pluie... dégueulasse. Sans rire regardez les doses à appliquer sur le paquet avant l’utilisation, une quinzaine de grains autour du pied (à 10/15cm) suffit largement même contre la plus grosse armée de limaces et d’escargot.  

Et puis les limaces ne sont attirées que par les jeunes pousses, dès que les pieds font plus de 15cm elles commencent à trouver ça moins bon, vous pouvez toujours semez des radis en plus de l’anti limaces pour les détournez de votre plante préférée.  
 
 
 
 

Texture et structure d’un sol
(Tiré de « Bases de la production végétale : le sol » de Dominique Soltner)  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Liens utiles :
 
 
 
 
 
Ver de terre en action :
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
L’impact de la pluie sur le sol, et le rôle du paillage :
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
A propos des différents types de spots :
 
 
 
 
 
https://permaforet.blogspot.fr/p/biotope.html  
 
 
 
 
A vous de jouer !
 
 
 
 
 
Professeur Tournesol
0 commentaire En savoir plus… ›
Par Indi-Punky,
Mettre en place un arrosage


 
 
 
 
 
 
 
 
 

automatique en OUTDOOR!




Utilisable en guérilla !

 

Bonjour à tous les amateurs de grands espaces et de sorties commandos dans les bois !
 





 

Aujourd'hui nous vous proposons quelques petits bricolages à la porter de n'importe qui ou presque et qui facilitent grandement les arrosages en guérilla et donc, diminue le nombre de passages au spot durant l'été.
L'intérêt et l'efficacité de ce genre de système a notamment été prouvé par Suckit dans son JDC Optimum Guerilla Commando dont la lecture délicieuse n'est pas facultative !
 
Sommaire
I. La Rolls Royce: l'installation solaire
I.2. Le Matériel
I.3. Le Montage
 
II. La version "on fait avec ce qu'on a" !
II.1. Le matériel
II.2. Le montage
 
III. Compléments, informations générales et mises en garde !
III.1. Les différents types de panneaux
III.2. Dimensionner et contrôler sa batterie
III.3. Les risques à éviter
 
 
 
Liste des abréviations utilisées
Hydro = Hydroponique Vc = Volts continu, indique une tension continue en opposition à la tension alternative sinusoïdale qu'on trouve sur le réseaux domestique Va = Volts alternatif, la tension du réseaux domestique Ah = Ampère heure, indique la capacité d'une batterie. 12Vc 10Ah indique une capacité de fournie 10A de puissance en 12V pendant 1h, ou 5A de puissance en 12V pendant 2h, etc...

I. La Rolls Royce: l'installation solaire
I.1. Le Matériel
 

De prime abord, on peut avoir peur de ce côté "solaire" ou électrique dans une culture guérilla plutôt tournée normalement vers un investissement économique minimum.
Néanmoins, il reste une valeur sûre pour tous les guérilléros : la discrétion. Et se taper 2 aller/retour par semaine au spot pendant 2 à 3 mois pour aller arroser parce que sinon elles crèvent de soif, c'est pas discret du tout.
On augmente les risques que quelqu'un découvre le spot, et c'est épuisant.
Donc, voici les quelques notions clés pour une "bonne" installation automatisée.
 
Le schéma de base est le suivant (Cliquer sur l'image pour aller sur le site source):
 

 
Le principe est très simple:
Le panneau convertie les rayons du soleil en électricité (courant continu) Cette électricité est envoyée dans le régulateur de charge qui a pour but de protéger la batterie contre d'éventuelles surtensions et permet également d'éviter une surcharge de la batterie Le régulateur transmet à la batterie qui se recharge ou conserve sa pleine charge La batterie envoie à la pompe ou tout autre système électrique

Dans ce circuit, toute la tension est CONTINUE ! Il faut donc du matériel adapté !
 

Voici donc un dimensionnement conseillé pour 2 arrosages d'environ 15-30' chacun par semaine:
Panneau solaire monocristallin 5W (25-50€ en fonction du type de panneau)
Régulateur de charge 12V 4A (15€)
Batterie 12V 10A minimum (40€ pour 10Ah environ)


Pour faciliter le changement des batteries, il est conseillé de placer au bout des fils des fiches type croco (2€ la paire) genre:

Programmateur spécial 12Vc


 

Avec ça, il ne manque que des fils pour relier le tout, et une pompe pour envoyer l'eau depuis une source, un réservoir ou autre vers nos plantes...
 
I.1.a. Premier cas de figure: Besoin de pression !
Ce cas regroupe les installations éloignées du point d'eau de plusieurs dizaines de mètre voir centaine dans le cas de Suckit, les cas où il faut monter l'eau à plusieurs mètres de hauteur (voir dizaines) avant d'atteindre les plantes...
Dans ce cas, il faut une pompe puissante de type shurflo (80-100€ neuf):
 

Bien connue des cultivateur en aéro, attention à bien choisir une pompe 12Vc ! car elles existent aussi en 230Va !
Il est indiqué dessus le débit en L/min (souvent autour de 10L/min soit 600L/h) et la pression de sortie en bars.
C'est la pression qui est la plus importante, 1 bar = 10m de hauteur d'eau.
Donc une pompe avec une pression de sortie de 2.1 bars comme celle présenté ici pourra remonter de l'eau jusqu'à 20m de hauteur !
C'est déjà beaucoup, mais il en existe des plus puissantes encore, tout est une question de prix...
 
Attention, les pompes de ce type fonctionnent AU SEC ! PAS DANS L'EAU !
Un tuyaux part de la source d'eau jusqu'à la pompe (différence max de hauteur entre les deux est de 3 m) et un second tuyaux part amener l'eau vers les plantes.
 
I.1.b. Second cas de figure: terrain plat, pas ou très peu besoin de pression !
Dans ce cas, le prix est beaucoup moins important car le type de pompe est très différent... beaucoup plus simple donc beaucoup moins cher !

 
Ces pompes peuvent être immergées (comme celle de la photo) ou émergées (pompes dites "en ligne").
Les immergées sont les plus pratiques, elles sont posées dans la rivière ou la cuve qui sert de réserve et le tuyaux d'évacuation éjecte l'eau.
Compter environ 10-20€ pour ce genre de pompe.
Elles sont annoncées pour une hauteur de refoulement entre 5 et 10m soit 0.5-1 bar de pression de sortie.
C'est largement suffisant pour sortir l'eau d'une cuve, mais pas pour lui faire parcourir 100m et conserver une bonne pression.
Attention également au possible effet de siphon si la réserve d'eau se situe au dessus des plantes... une fois en eau le tuyaux agit comme un siphon et risque de vider la réserve.
Il est donc important de conserver la pompe toujours légèrement en dessous du niveau des goutteurs.
 
Une fois qu'on a la pompe, il ne manque plus que les fils électriques pour raccorder le tout.
Ce n'est pourtant pas un poste à négliger car leur dimensionnement est très important !
En effet, plus le panneau sera loin de la batterie et de la pompe et plus leur diamètre devra être grand pour limiter les pertes de tension et l'échauffement pendant le trajet.
Un petit lien très utile vous permettra d'avoir une idée du diamètre théorique ici !
Vous pouvez prendre des fils mono-filament, toronnés, peu importe du moment qu'ils font le bon diamètre.
Pour le dimensionnement, pensez à indiquer la tension de sortie du panneau solaire pour la partie panneaux->régulateur et 12V pour la partie batterie->pompe !
Les panneaux ayant normalement une tension de fonctionnement de l'ordre de 17-21V cela autorise quelques pertes...
 
A part le matériel électrique, il faudra en fonction de votre spot et de votre installation de quoi ranger tout ça à l'abri de la pluie et de la chaleur excessive donc il est conseillé de trouver une boite étanche, un bidon, etc... pour pouvoir tout ranger proprement.
Un petit coup d’œil au JDC de Suckit en intro vous aura déjà donné un aperçu de la chose, le chapitre 2 vous en donnera un autre...
 
I.3. Le Montage
Une fois tous les éléments en votre possession, il ne reste plus qu'à suivre le schéma présenté en intro et les notices de câblage des différents éléments:
branchement super classique aux bornes du panneau, dans le boitier généralement fixé derrière:
 

branchement du régulateur de charge (akku pour la batterie, modul pour le panneau):
 

 
Dans le cas du programmateur, il est généralement fait pour se brancher sur une prise allume-cigare (utilisation camping-car).
Pas de panique, ces prises de dévissent normalement et on voit un fil fixé sur le téton à l’extrémité (+) et un autre sur une bague plus haute (-):

 
Plutôt que d'acheter des prises mâles et femelle en plus pour connecter au reste du réseaux, couper les prises en marquant bien les fils et branchez directement à l'aide d'un sucre que vous enroulerez correctement de scotch électricien pour le protéger de l'humidité.
 
Si tout va bien, il suffit de placer votre panneau au soleil pour voir le voyant du régulateur de charge s'allumer !
Régler le programmateur en fonction de vos besoins et du débit de la pompe, quelques tests sont souvent nécessaires mais généralement c'est pas trop compliqué...
A noter que les pompes à pression ne présentent presque pas de pertes de charge, c'est là leur énorme avantage ! Donc pour apporter 40L, avec 10L/min on lance 4 minutes de programmation et hop !
Pour les pompes à faible pression, elles demandent plus d'ajustements, à vous de trouver la bonne durée de fonctionnement par rapport à la quantité d'eau à apporter.
 
 
 
II. La version "on fait avec ce qu'on a" !
Le budget étant encore une fois le nerf de la guerre, il est possible de faire en partie avec des éléments récupérés.
Cette exemple est le montage réalisé par un ex weeder retraité.
II.1. Le matériel
Panneau solaire monocristallin 10Wc (40€) Régulateur de charge 4A 12Vc (15€) Pompe shurflo 3.1 bars 230Va (40€ d'occasion) Batterie de récup' 12V 45Ah (0€) Convertisseur de tension 12vc->230Va (10€ d'occasion) Programmateur 12Vc (25€) Fil rouge et noir de diamètre 1.5mm² (environ 5€ pour 10m de chaque)

Les attentifs au premier rang auront remarqué que la pompe fonctionne sur tension domestique et pas en 12V... D'où le convertisseur de tension en plus.
 

II.2. Le montage
Voici une vue globale des différentes parties avant le montage:

 
Le branchement du panneau et du régulateur sont déjà illustrés dans la partie I.
Le branchement sur la batterie est très simple: après avoir brossé un peu les bornes avec une brosse métallique ou du papier de verre pour décaper un peu les bornes si elles sont sales ou oxydées, Il utilise deux colliers de serrages métalliques normalement destinés aux tuyaux en coinçant les fils de cuivre entre les bornes et les colliers.
Le circuit est donc le suivant:
Panneau Solaire -> Régulateur de charge -> Batterie -> Prog' 12Vc -> convertisseur de tension 12Vc/230Va -> Pompe Shurflo 230Va
 
Les avantages sont quelques économies non négligeables par rapport à un achat tout et tout neuf, après il y a quelques points noirs du genre:
Le convertisseur de tension n'a pas un rendement de 100% mais plus de l'ordre de 70-85% donc une consommation plus importante du système Plus d'éléments donc plus de risques de pannes

Pour enterrer tout ça, il fallait quelque chose d'étanche et qui puisse tout contenir
--> Un bac genre bac de rangement en plastique, aménagé pour tout le petit matériel !
La pompe en place, avec ses tuyaux d'arrivée (en gris) et de sortie (en vert)

 

Les tuyaux souples ont été remplacés au final par des morceaux de tuyaux noir "rigides" d'irrigation (13mm) car l'étanchéité est plus simple à faire avec de genre de tuyaux.
En effet, le mastic-colle adhère très bien sur ce genre de tuyaux ce qui permet d'en mettre une bonne quantité à l'intérieure et à l'extérieur de la boite puis de lisser autour des tuyaux:
 
Deux morceaux de tasseaux sont ensuite placés dans l'espace vide à côté de la pompe sur lesquels la batterie est posée. Ça permet de la surélever un pti peu, vous verrez pourquoi en lisant la suite.
Pour poser tout le reste du bordel:
Régulateur de charge Convertisseur de tension Programmateur

Découpe d'une plaque de bois à la dimension de l'espace qui restait entre la batterie et les bords de la boite.
Deux petits pieds en tasseaux vissés en diagonale pour être certain que ça n'ira pas s'appuyer sur la pompe et je me retrouve avec tous mes composants à même hauteur que les bornes de la batterie !
Yapuka brancher
 

Les fils rigides (pleins en fait, pas une multitude de petits fils toronnés) choisis pour faire les câblages sont chiant à manipuler quand il faut les brancher ou les faire passer dans un petit trou, mais une fois en place c'est génial pour les ranger car ils ne bougent plus !
 
Une idée de ce que ça rend de l'extérieur:

 
Le tube en PVC au dessous n'est pas un périscope, c'est une prise d'air qui permettra d'évacuer les éventuels dégagements d'hydrogène lié à la charge de la batterie.
Normalement c'est une batterie sans entretient donc c'est un phénomène qui devrait rester très faible mais bon... vu la quantité d'électronique au cm2; dans la boîte ce serait dommage que ça prenne feu ou que que ça explose juste parce que tout est hermétique !
 
Le petit chapeau pour éviter que la pluie, on sait jamais, et les trous dans le tube pour aérer:

 
Pour celles et ceux qui voudraient reprendre le principe, je pense qu'une boite un peu plus grande serait pas mal (celle ci fait 47cm de large, 29cm de profondeur et 29 cm de haut).
Pour la fermeture "la plus étanche possible" je pense mettre un petit boudin de mastic d'étanchéité sur tout le tour de la boite, poser le couvercle sans serrer trop fort, juste pour faire le contact proprement, laisser sécher et ensuite fermer à fond.
 
 
 
III. Compléments, informations générales et mises en garde !
III.1. Les différents types de panneaux
Il existe 3 types de panneaux solaires dont les rendements ne sont pas identiques:
Les panneaux à silice amorphe (5% de rendement)
Les panneaux polycristallins (10% de rendement)
Les panneaux monocristallins (15% de rendement)


Ces différences expliquent en grande partie les fortes variations de prix qu'on peu avoir sur un panneau de "même" puissance annoncée.
 

III.3. Dimensionner et contrôler sa batterie
Dans les exemples précédents, qu'ils soient théoriques ou pratiques, plusieurs capacités de batterie ont été présentées...
Pour pouvoir correctement dimensionner sa propre installation et surtout pour pouvoir bien contrôler l'état de sa batterie, voici quelques petites formules et astuces.
 
Les formules pour dimensionner la batterie ou calculer sa profondeur de décharge:

 
Dans la première formule, la profondeur de décharge est celle que vous ne souhaitez pas dépasser pour la puissance et la durée de fonctionnement donnée.
L'exemple est de 25% ce qui signifie que la batterie capable de fournir 60W pendant 30min (0.5h) en 12Vc et en ne se déchargeant que de 25% doit faire au moins 10Ah.
La seconde formule est à utiliser lorsqu'on possède la batterie et qu'on vuet calculer sa pronfondeur de décharge en fonction de la consommation prévue.
Il ne faut jamais descendre à plus de 40-50% de décharge sans ça, la batterie risque des dommages (perte de capacité de charge, perte de capacité à fournir du courant...).
 
Un graphique qui permet de relier la tension de la batterie à sa profondeur de décharge:

 
Fonctionne pour toutes les batteries, peu importe leur puissance. A utiliser en cas d'utilisation de 2 batterie lorsqu'on a pas de panneaux solaires pour contrôller l'état de charge et décider du remplacement de la batterie...
 
III.2. Les risques à éviter
Si l'on a un petit panneau et une grosse batterie (genre 5W et 50Ah) il est possible de se passer de régulateur de charge car l'intensité du courant produit par le panneau est très inférieure à la capacité de la batterie.
Néanmoins, c'est un atout sécuritaire que d'en avoir un et il permet de limiter les surcharges et les trop fortes tensions donc il est recommandé d'un utiliser un.
 
Ces montages sont électriques, il faut donc faire un minimum attention à ce que l'on fait !
 
Il est important de ne pas laisser la batterie dans un espace trop petit et complètement clos car durant la phase de charge, des dégagements d'hydrogène peuvent avoir lieu.
L'hydrogène étant fortement explosif, vous comprenez pourquoi sur l'exemple est fait un petit périscope sur la boite.
Si jamais vous mettez votre installation dans un baril comme Suckit où il y pas mal d'air et que vous allez faire un tour de temps à autre c'est moins problématique.
 
ADDENDUM:
à noter que ce bricolage est également réalisable SANS panneau solaire ni régulateur
il suffira de tourner avec un jeu de deux batteries que l'on remplacera et rechargera à tour de rôle!
Mais cela impliquera de passer régulièrement sur le spot pour effectuer l’échange!
 
De plus avoir une irrigation automatisée c'est bien, mais quand on a pas beaucoup d'eau la réserve est à utiliser avec précaution.
C'est là que des méthodes de culture comme le paillage, l'utilisation de BRF, ou la Permaculture deviennent très intéressant.
 
Ces méthodes permettent grâce à une gestion de l'espace cultivé, à l'utilisation d'un paillage important et de qualité et à diverses astuces de fortement limiter l'évaporation de l'eau du sol et ainsi de diminuer la quantité d'eau à apporter à la culture.
 
 
 
Sources:
JDC emblématique de la méthode: JDC Optimum Guerilla Commando Un site intéressant et bien illustré sur le solaire Energie douce Vidéo sur utilisation d'une petite pompe immergée en solaire

Remerciements:
A Grand-Chêne et K-man qui ont été les plus réactifs/critiques sur ce projet et qui ont été d'un soutient précieux. Merci à Dawi pour les conseils, la mise et les corrections apportées pour faire avancer le guide

Topic initial
 
edit by Boog 01/09/2017
0 commentaire En savoir plus… ›

5 guides dans cette catégorie