La culture en Guérilla

Par Glass-Blower (modifié) ,
La culture en Guérilla

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Certaines "comparaisons et photos humoristiques" ont été retirées du guide original

ICI

 

 

 

 

 

Introduction :

 

 

 

 

 

 

 

Ce petit guide se veut avant tout, dans un but personnel, un exercice à l’écriture. Aussi me seront excusées les approximations et probables erreurs que certains pourront y déceler, tout comme le style qui aura varié avec mon humeur au fil de l’écriture. Que le lecteur considère ceci comme un tribut à la jeunesse et à l’inexpérience, en espérant que l’idiosyncrasie de mes pensées élargisse sa vision des choses et tempère son jugement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce livret est essentiellement destiné aux débutants, les « noobs » qui ont besoin de conseils pratiques mais les cultivateurs plus aguerris pourront y trouver quelques pistes de réflexion pour améliorer leur façon de faire. Le tout dans une forme volontairement légère et accessible à tous.

 


Ce n’est qu’une première version, et j’incite tous les lecteurs à me partager leurs expériences pour rendre cet ouvrage personnel (à l’exception de plusieurs dessins, merci Loïc !) collectif, et par suite aussi exhaustif que possible.

 

 

 


SOMMAIRE :

 

 

 

I- Semis et début de culture.
II- L’influence de la lune au regard des semis et de la sève des plantes.
III- Le bouturage.
IV- La croissance du chanvre : comprendre la plante.
V- Les différents types de spot.
VI- La préparation du spot : jardin sauvage.
VII- Le jardin domestique.
VIII- A propos de la taille.
IX- Arrosage et conditionnement de la plante.
X- Le séchage du cannabis.
XI- Définitions, annexes diverses et quelques notions d’agronomie

 

 

 


I- Semis et début de culture.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand il s’agit de graines achetées sur Internet, donc cher, mieux vaut les faire germer avant de les semer. Évidemment il faut être minutieux pour ne pas péter la racine au moment où on met la graine dans le pot, mais à 50€ les 5 féminisées ça calme n’importe quel bourrin (normalement...).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour la germination c’est très simple, les procédés sont multiples mais je n’en retiens ici qu’un seul que j’ai toujours utilisé avec succès.

 


Il faut :

 


- Des filtres à café.

 

- Des pochettes plastiques (celles qu’on utilise dans les classeurs).

 


Au préalable il est possible de laisser les graines « tremper » une nuit dans un verre d’eau, le fait qu’elles tombent signifie qu’elles sont réhydratées.

 


On trempe les filtres dans l’eau, on les ouvre, on place les graines avec au moins 3cm d’espace entre elles (grosso modo un peu plus d’une phalange) pour éviter que les racines ne s’entrecroisent ; on referme les filtres, on les place dans des pochettes (sans les superposer) et on met le tout dans un tiroir. D’ici 3 jours les « bonnes graines » auront germé, il faudra un peu plus de temps pour certaines qu’on laissera dans le filtre à café.

 


Préparation des pots :

 


Une technique simple et efficace, qui m’a été enseignée par des maraîchers.

 


D’abord on remplit le pot de terreau jusqu’à ras bord ou presque, puis on tasse fort (pas hyper fort non plus, ferme quoi).

 


Si vous n’avez pas merdé, le terreau arrive maintenant entre 1/3 et la moitié du pot.

 


Maintenant vous rajouter du terreau jusqu’à dépasser d’environ 2/3cm du pot, puis vous tassez pour qu’il arrive juste en dessous du rebord (comme ça, si vous arrosez comme un bourrin, le terreau ira un peu moins par terre).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Pour remplir les pots la meilleure solution (et de loin) est d’acheter du terreau de semis. La croissance de la plante est lente au début, très lente... comptez environ 15 jours pour que les deux premières vraies feuilles soient développées (celles qui apparaissent après les cotylédons, les petites « feuilles » rondes qui émergent de la graine), et un mois pour que le plant ai 4 feuilles, moment à partir duquel on peut envisager la plantation à l’emplacement définitif.

 


L’arrosage :

 


Avant de placer les graines dans les pots, il faut les arroser de sorte que le terreau soit vraiment « trempé ». Pour y parvenir vous pouvez les immerger dans un seau quelques secondes en gardant une main au-dessus pour éviter que le terreau se barre. Normalement pas besoin de les arroser à nouveau jusqu’à ce que les cotylédons soient sortis.

 


D’ailleurs mieux vaut garder les pots à l’intérieur pendant ce temps-là, puisque les plantes n’ont pas besoin de lumière, ça leur permet de bénéficier de la chaleur qui accélere la germination.

 


Pour arroser les plantes par la suite l’idéal est un « pschit-pschit » de produit ménager (bien rincé) ça évite de faire des cratères... et de foutre de l’eau partout. Sinon, et dans tous les cas, acheter un bac permet d’arroser sans se faire chier.

 


On en trouve dans tous les grow-shop, rectangulaires de différentes dimensions à environ 12 balles pour ceux de taille moyenne (genre 100cm de long pour 40 de large) et 20 balles ceux de grandes tailles (qui peuvent contenir environ 110/120 godets).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le principe est simple, on remplit le bac d’eau et elle se diffuse dans les pots par capillarité (même principe que l’eau sur du sopalin). L’idéal pour la croissance des plantes est une terre ressuyée, c’est l’équivalent d’une éponge essorée, humide sans eau en excès. De cette façon les plantes ont suffisamment d’eau et les racines suffisamment d’air pour respirer (et oui, il n’y a pas que les feuilles qui respirent). Inutile de rappeler qu’un manque ou un excès d’eau affaiblit et peux tuer la plante, c’est avec l’expérience qu’on trouve le juste milieu. Si de l’eau sort du terreau quand il est pressé avec le doigt, c’est qu’il y en a en excès. Dans ce cas on lui laissera le temps de s’écouler.

 


Terreau et substrat fait maison :

 


Si vous remplissez vos pots avec de la terre de jardin la plante poussera, certes, mais beaucoup plus lentement. La plantation sera retardée et le rendement diminué.

 


Quelle est la différence entre le terreau « classique », le terreau « de semis » et la terre de jardin ?

 


La différence du terreau classique avec le terreau de semis c’est la granulométrie. Dans un terreau classique on trouvera du terreau fin mais aussi des brindilles, des bouts de branches, des gros morceaux de fibres (tourbe).

 


Vu que les godets ont plus ou moins la contenance d’un verre, il est préjudiciable de diminuer encore le volume de terre, de substrat que les racines peuvent explorer. Avec le terreau éco+ que les débutants achètent on se retrouvent avec un godet rempli par 3 gros bouts de bois et 3 grammes de terreau.

 


Le terreau de semis : C’est simple, c’est du caviar. A son aspect de fine semoule, on comprend intuitivement que c’est l’idéal pour le développement des racines d’une jeune plantule. Il est léger donc l’air y circule facilement, et une plante qui pousse bien c’est avant tout des racines qui respirent bien. Aussi à la différence du terreau de base il retient bien l’eau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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La terre de jardin : Le problème, c’est qu’elle est beaucoup trop dense et lourde. Il faut savoir qu’à l’échelle des plantes le cannabis à des racines de tarlouze et qu’il pousse naturellement dans des terres sableuses légères. Avec de la terre de jardin les racines manquent d’air et ont du mal à coloniser le pot (risque d’asphyxie -> mauvaise santé des racines -> mauvaise santé de la plante). Étant donné que le développement des parties aériennes est égal à celui des parties souterraines, la plante pousse lentement.

 


Pourquoi le sable est-il léger tandis que l’argile est lourde ?

 


Le sable mesure entre 2 et 0,05 millimètres. Imaginons un carré avec 10 grains de sable de même taille, l’argile mesure moins de 0,002mm, un grain de sable de 2mm correspond donc (en théorie) à 1000 « grains » d’argile.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Pour un même volume d’argile et de sable il y a beaucoup moins de vide entre les particules d’argile. Etant plus denses ceci explique pourquoi on dit que les sols argileux sont des sols lourds, et par conséquent que la terre du jardin, qui contient en moyenne entre 15 et 25% d’argile, ne soit pas vraiment propice pour le démarrage des plantes. Cependant la jeune plante une fois fortifiée peut très bien pousser dans un sol argileux si celui-ci est correctement « travaillé », c’est seulement qu’elle doit pousser dans les meilleures conditions possibles au commencement pour ne pas perdre deux voire trois semaines entre le semis et la plantation (hein Théo ;)).

 


Se rapporter aux annexes pour plus d’infos sur les composants du sol.

 


« Je veux pas acheter de terreau en jardinerie ! J’ai pas une thune et je veux faire du bio ! »

 


Ainsi soit-il, dans ce cas il va falloir faire votre propre mélange. Mais avant d’expliquer comment laissez-moi vous dire que, dans le cas où vous avez acheté pour 50 balles de graines sur internet, sachant que souvent une ou deux ne germeront pas, vous vous retrouvez déjà avec moins de pieds que prévus. Autant chouchouter les restants...

 


Et pour ceux qui ont à redire sur les engrais présent dans le terreau des jardineries, sachez que c’est infime par rapport à ce que la plante absorbera dans sa vie. De plus au moins 4 ou 5 mois s’écoulent entre le moment ou la plante a absorbé l’engrais du pot et le moment ou vous récoltez. Autant dire que l’engrais du pot elle l’a chié depuis longtemps (feuilles qui tombent au fur et à mesure puis à la floraison).

 


Rappelez-vous que vous êtes seulement des sales merdeux qui veulent se défoncer toute l’année dans la sérénité ! N’abusez pas sur les principes, achetez du terreau de semis et l’automne venu contemplez votre demi-kilo dans les bocaux. Quenelle aux dealers, les plans foireux, le shit...

 


Pensez à ça en permanence et le résultat sera au rendez-vous. Quoi de mieux pour la fierté d’un petit enculé que de savourer un produit du terroir de qualité, fruit du travail bien fait à la sueur de son front ?

 


Pour ceux qui souhaitent malgré tout faire leur propre mélange, soyez conscients que même dans le meilleur des cas le résultat sera probablement décevant. Il faut d’ores et déjà au moins 50% de sable, ensuite cherchez des taupinières le bord des rivières ou ruisseaux et ramassez la terre bien brassée pour la mélanger avec le sable. Environ 40% de terre de taupinière pour 60% de sable. Pour que le mélange soit équilibré et sans gros grumeaux faite le quand la terre est sèche ou légèrement fraîche. Il faut que le résultat ressemble à du couscous, si c’est de la purée c’est foutu...

 


Le problème de ce mélange « home-made » c’est qu’il a une forte propension à « croûter », c’est dérangeant si la graine n’est pas encore sortie de terre, aussi est-il préférable de garder les pots constamment humide, frais sans être détrempé.

 


Les chanceux qui peuvent avoir accès à du crottin de cheval bien décomposé peuvent en mettre à hauteur d’un tiers dans la composition du mélange, ça doit avoir une meilleure gueule de cette façon. On pourrait aussi envisager le fumier de vache s’il est léger et n’est pas durci. Le fumier de mouton quant à lui risque d’être un peu trop fort, mais bien décomposé qui sait... ça pourrait convenir.

 


Si vous êtes patient vous pouvez utiliser un tamis pour filtrer les gros débris présent dans la terre, le sable ou le fumier. Idem pour le terreau éco+ mais vous gaspillerez au moins la moitié du terreau.

 


A propos de tamis, à proximité de certains ruisseaux, on peut trouvez une terre très sableuse, légèrement noire en surface qui résulte du mélange des sables apportés par la rivière à l’humus formé par la végétation.

 


Tamisez-la et vous obtiendrez une terre correcte pour les pots. Le seul point négatif est que cette terre, comme tous les mélanges fait maison, se tasse et surtout fait une croûte en surface quand elle sèche.

 


On se retrouve avec un bloc et du vide entre les parois et ladite terre. L’arrosage est galère (surtout si vous êtes des ânes et que vous faites ça à la pomme d’arrosoir), sauf dans le cas où remplir le bac d’eau et elle ira naturellement dans les pots. L’eau va toujours du point le plus humide au point le plus sec, elle cherche toujours à occuper le plus d’espace possible et à se répartir de façon égale.

 


Le conseil d’expert du frère Henri (traité pratique de culture maraîchère,1928)

 


« La graine sera placée dans le bord du pot ; l’expérience nous a démontré que les racines du jeune plant, pour toutes les cultures en général, se développent toujours mieux entre la terre et le bord du pot »

 

 

 

 

 

 

 

 


II- L’influence de la lune au regard des semis et de la sève des plantes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La lune agit de plusieurs façons :

 


D’abord par sa lumière, insuffisante pour la photosynthèse, mais suffisamment active sur les mécanismes qui déclenchent floraison et germination.

 


De nombreuses expériences prouvent que tomates, blé... ont de meilleurs rendements lorsqu’ils sont semés deux jours avant la pleine lune, au moment où le rayonnement lunaire est le plus intense.

 


Elle agit aussi par son attraction, spectaculaire sur les marées mais tout aussi réelle sur tous les liquides, dont la sève. Le jus de l’érable à sucre suinte selon le rythme des marées, les bons bucherons coupent le bois en lune décroissante afin que, moins gorgé de sève, il sèche plus vite et soit plus résistant à l’attaque des insectes.

 


On parle de lune croissante quand elle est de plus en plus visible, décroissante quand sa lumière décroît. A ne pas confondre avec la lune montante et la lune descendante, qui a aussi son importance mais je n’en discuterais pas. Libre à vous de vous renseigner davantage sur l’influence de la lune, on trouve en jardinerie des calendriers lunaires
« ludiques » entre 15 et 20€.

 

 

 

 

 

 

 

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III- Le bouturage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il peut s’avérer intéressant quand on dispose d’un placard ou d’un pied très costaud dans son jardin, mais ne l’ayant pas expérimenté personnellement de façon convaincante je ne peux pas en décrire les procédés. A moins de vouloir conserver une plante en particulier ça reste une technique contraignante (nécessite un milieu hermétique, chaleur et humidité constante) dont je ne doute pas cependant que certains la maîtrisent très bien.

 


Je sais en revanche qu’il faut être vigilant et faire en sorte que la durée d’éclairage reçue sous lumière artificielle soit inférieure ou égale à la durée du jour correspondante. Etant donné que la floraison est provoquée par le raccourcissement de la durée du jour, on se retrouverait avec une petite bouture qui fleurit à peine plantée dehors, donc une bouture perdue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IV- La croissance du chanvre : comprendre la plante.

 

 

 

 

 

 

 

Principe de base : Plus la plante pousse vite et plus elle a « faim » et « soif ». Le besoin en « nourriture » est égal à la vitesse de développement de la plante. Elle se nourrit dans l’air (lumière) et dans le sol (eau et éléments nutritifs), il faut donc qu’elle reçoive le plus de lumière possible et qu’elle puisse au maximum développer ses racines. De surcroît plus la température est élevée plus la croissance sera rapide (jusqu’à 30°C environ, après sa ralentit).

 


On pourrait être tenté de dire « vitesse de croissance = quantité de lumière x qté d’eau et d’éléments nutritifs x qté de chaleur = fertilité du milieu».

 


Tout le monde sait ça.

 


POUR LES RATTATAC NIVEAU 1 : Les estimations de rendement donné sur les sites de vente de graine indiquent le rendement potentiel dans des conditions OPTIMALES qui ne seront pas les vôtres. Ne passez pas 50h sur un site à saliver sur des graines prenez un truc basique et réfléchissez plutôt à comment bien cultiver EN PRATIQUE.

 


Exemples: Skunk, Bangi Haze, Early Queen, Panama...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De la naissance à la récolte : Étapes successives de la vie d’un


pied de chanvre.

 


Première étape : Germination (dessin)

 

Besoin : Humidité/Eau

 

 

 

 

 

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Deuxième étape : Levée, apparition des cotylédons.

 

Besoins : Lumière et eau, à ce stade l’estomac (racines) est en train de se former et la plante


vit grâce aux réserves de la graine.

 

 

 

 

 

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Troisième étape : Une puis deux paires de feuilles.


La plante est maintenant autonome et se nourrit d’elle-même.

 

Ses besoins en eau et éléments nutritifs restent faibles mais plus il y aura de lumière et de chaleur, plus elle poussera vite. A partir de ce stade on peut mettre les plantes en pleine terre, mais attention aux limaces !

 

 

 

 

 

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Quatrième étape : 3,4, puis 5 étages de feuilles.


Après des débuts lents et poussifs la croissance est désormais régulière et de plus en plus soutenue.

 

 

 

 

 

C’est le moment de mettre les plantes en pleine terre. Vous pouvez le faire dès que les racines tiennent bien le terreau en bloc quand vous enlevez le pot.

 

 

 

 

 

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Cinquième étape : Mai, Juin, Juillet.
En voilà une belle plante !

 

Le besoin en eau s’élève au fur et à mesure de la croissance mais reste moyen jusqu’au début de l’été (21 juin) sauf évidemment en cas de forte chaleur.


Si vous n’avez pas fertilisé avant la plantation et que la terre est plutôt pauvre en azote (la plupart du temps en forêt) vous pouvez en apportez via un
paillage de tonte de gazon, du purin (ortie, consoude voir fougère ou bien même un mix de deux ou des trois) ou votre urine. On les apporte dilués à 10/20% dans l’eau d’arrosage, une plus grande concentration est inutile elle engendrerait gaspillage et travail supplémentaire sans amélioration de la croissance. Pour les engrais, et surtout ceux apportés sous forme liquide, la règle d’or est mieux vaut manque qu’excès.

 

 

 

 

 

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Ne serait-il pas préférable d’apporter de l’engrais liquide ? (le fameux NPK) pour géranium ou autres fleurs

 


Pas spécialement, chaque plante a ses propres exigences. Comme les orties ou le maïs, le cannabis est une plante nitrophile. C’est-à-dire une plante très gourmande en azote, et parmi les éléments nutritifs c’est l’azote qui aura le plus d’impact sur le rendement de la récolte.

 


Pour voir si vous devez pisser dans l’arrosoir il suffit de regarder les feuilles. Une plante « bien nourrie » est plutôt vert foncé. Inutile de s’inquiéter tant qu’elle pousse bien (vite) pas de problème.

 

 

 

 

 

Si la plante manque d’azote les feuilles seront pâles, la croissance ralentie et surtout les feuilles les plus basses vont jaunir et faner rapidement (Arrive aussi dans le cas d’un manque de lumière).


Puisque les racines n’ont rien à se mettre sous la dent, la plante utilise l’azote contenu dans les feuilles les plus vieilles (les plus à l’ombre donc les moins efficaces) pour la création des nouvelles feuilles du sommet qui captent au maximum l’énergie du soleil, et de fait sont plus productives.

 


Sixième étape : Entre la mi-juillet et la mi-août selon les plantes, en fonction de la variété, le développement, le manque d’eau (stress hydrique -> j’ai peur de mourir -> je fleuris vite pour avoir plus de chance de me reproduire). Beaucoup de facteur entre en jeu mais cette période correspond généralement à la première quinzaine d’août.

 


Putain qu’est-ce que ça pousse ! A ce moment la plante avale tout ce qui passe, la puberté ça creuse. Gros besoins en eau et en azote mais ne pas dépasser 10% en dilution. Les conséquences d’un excès d’azote : sensibilité aux insectes (chenilles, cicadelles, pucerons) et risque accru de moisissures pendant la floraison.

 


A ce stade la croissance est vraiment explosive, la plante peut multiplier sa taille par deux ou trois en l’espace de 20 jours, à un rythme qui varie entre 3 et 10cm par jour. On appelle cette période le stretch.

 

 

 

 

 

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Septième étape : Mi-Août à début septembre, variable selon les plantes.
Mais c’est un monstre ! Les branches s’allongent, on voit les futures têtes apparaître, elles font la taille d’une bille environ et les quelques pistils sont tout blancs. Très légère odeur, la croissance est presque terminée maintenant. Absolument plus d’apport d’azote désormais, ceux dès que les premiers pistils apparaissent, car on peut supposer suite aux apports qu’il y en a si ce n’est en excès au moins en quantité suffisante dans le sol.

 


En revanche ne pas lésiner sur l’eau, on peut éventuellement apporter du purin de consoude (riche en potassium, élément minéral nécessaire à une floraison abondante) mais je pars personnellement du principe qu’une plante qui s’est bien développée ne nécessite pas de fertilisation particulière pendant la floraison. Celle-ci risquerait d’altérer le goût, la qualité et d’augmenter le risque de maladies.

 


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Huitième étape : Septembre.


Les têtes grossissent et sentent de plus en plus bon. Continuer à arroser régulièrement tant qu’il fait chaud.

 

A partir d’octobre et des premières nuits froides on peut stopper l’arrosage, de toute manière les racines sont suffisamment développées pour trouver avec aisance l’eau nécessaire. Un sol plus sec permettra à la plante de mieux résister à la moisissure favorisée par la pluie, le brouillard et le froid.

 

Mieux vaut être vigilant ! (couper les mâles) sous peine de se retrouver avec une fille en cloque (graines).

 


Une récolte trop précoce est toujours décevante... soyez patients.

 

 

 

 

 

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Neuvième étape : Octobre à Novembre.

 

C’est le moment tant attendu, la récolte. Les feuilles sont tombées pour la plupart et certaines


peuvent prendre une teinte rouge, violette voir noire.

 


Soyez vigilants à la météo, si vous sentez que la plante peut être récoltée faites le si le temps annoncé est pluvieux et frais pour plusieurs jours. Surtout après le 15 octobre, date ou presque toutes les plantes sont mures.

 

 

 

 

 

En fonction de la date de récolte, vous pourrez vous retrouvez différentes "maturités"

 


Récolte précoce, beaucoup d’odeur, beuh « fruitée » légère dans ses débuts qui après curing devient très bonne, l’effet est agréable, sans lourdeur.

 


Récolte classique ou un peu tardive, sent vraiment la résine, beuh « puante » forte, très forte... l’effet agréable est vite suivi d’un gros stone.

 


Trop tard, moisissures sur plus de 50% des têtes... On récupère ce qu’on peut mais l’enthousiasme cède la place à la frustration. « Le trop est l’ennemi du mieux »

 

 

 

 

 

 

V- Les différents types de spot.

 

 

 

 

 

A défaut de jardin disponible, on cherchera un endroit discret pour la plantation. Il est difficile (mais possible) de trouver un spot potable dans une forêt « adulte », c’est-à-dire composée d’arbres de plus de 6m de haut. Parfois, un arbre est tombé suite à une tempête et offre une mini-clairière propice, si tant est qu’elle soit entourée de ronces sur environ 10m ou que le spot soit vraiment difficile d’accès et invisible.

 

 

 

 

 

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Une autre situation envisageable de plantation en forêt est la forêt d’acacia. Son feuillage ne fait pas une ombre trop importante aux cultures et du fait qu’il fixe l’azote de l’air grâce à des bactéries associées à ses racines (rizhobium) la terre où il pousse est moins pauvre que celle d’une forêt classique de chêne par exemple (néanmoins, ne pas compter sur la « fertilité naturelle » de la terre pour subvenir aux besoins de la plante). Ses racines se développent à la surface du sol et sont réellement pénibles à extraire c’est la contrainte principale de ce type de spot.

 


Je précise que dans tous les cas de figure, il faut que des ronces poussent sous les arbres pour que la plantation soit envisageable. Le fait qu’elles atteignent 1m50 de haut est un bon indice pour savoir si l’endroit reçoit un ensoleillement suffisant. Quand l’ombre des arbres est trop importante elles ne dépassent pas 1m et il est facile de marcher à travers.

 


Pour que le spot reçoive davantage de lumière on pratiquera le cernage. Qu’est-ce que c’est ? Il s’agit tout simplement d’arracher l’écorce et d’entailler le tronc sur quelques cm au moyen d’une hache ou d’une scie sur toute sa circonférence :

 


Grace à cette technique l’acacia (ou tout autre arbre) reste debout mais la sève ne pouvant plus circuler il perd toutes ses feuilles et la partie aérienne meurt. Pas de soucis pour la
morale, non seulement l’acacia est une plante invasive qui détruit la biodiversité, mais en plus il se développe à la façon de l’ortie. Toutes les racines sont reliées entre elles et une forêt d’acacias, comme une forêt d’orties n’est à vrai dire qu’une seule plante.

 


Ainsi en restant debout l’arbre ne fait pas une trouée en tombant et permet au spot de rester discret. Vu que les acacias poussent plutôt serrés vous pouvez probablement en cerner une dizaine à l’extérieur du périmètre du spot et couper ceux qui se trouvent à l’intérieur du périmètre dédié à la culture. Faites le cernage au niveau de votre genou environ pour que ça ne soit pas visible de loin.

 


J’ai eu lors de mon unique plantation en forêt d’acacias des rendements acceptables pour un jardin sauvage : 40 (moyen) à 70g (bon) par pieds.

 


Pour en finir avec les spots type « acacias-ronces » je dirai que c’est un spot idéal pour ce qui est de la discrétion et de la sécurité au vu de l’impressionnante muraille d’épines dressée.

 

A ce sujet, sur le chemin d’accès au spot je recommande de faire des « poignées » sur les arbres en enlevant les épines sur tout le tour du tronc à l’endroit précis ou vous y posez la main pour garder l’équilibre en traversant les ronces.

 


Cependant les racines d’acacias sont fatigantes à extraire et les pieds quand ils sont jeunes manquent toujours un peu de lumière, de fait ils s’épuisent à pousser en hauteur.

 

Gaffe aux chevreuils qui aiment le chanvre autant que nous et n’ont que faire des épines. Marquez votre territoire (pisse), qui sait ça les éloignera peut être.

 

 

 

 

 

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Un spot « peu envisageable » est le bosquet de prunelliers. C’est un arbre très épineux qui fleurit parmi les premiers en mars avant même d’avoir des feuilles. C’est clair que niveau sécurité on est tranquille mais il a tendance à pousser dans les terres bien pouraves et ses racines sont encore plus chiantes que celles de l’acacia. Son feuillage est dense, fait beaucoup d’ombre et il faut avoir les bons outils (que tout le monde devrait avoir mais qui font souvent défaut) pour se dégager ne serait-ce qu’un chemin jusqu’au spot. A éviter donc ! Mais heureux celui qui en retire une expérience positive, qu’il me la partage !

 

 

 

 

 

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Place maintenant au jardin sauvage qui, à défaut d’être parfait, est celui que je conseille en priorité. On est ici en présence d’une forêt qui a été coupée au minimum 5ans plus tôt par son propriétaire. Il ne doit plus y avoir de tas de bois que le type pourrait venir chercher. Enfin bref l’endroit s’est embroussaillé.

 


Au milieu de robustes ronces, chênes et arbres divers repoussent par-ci par-là. En mai/juin on pourra repérer des genêts qui fleurissent (petit arbuste à fleur jaune), et parfois des aubépines, des prunelliers ou des églantiers (rosier sauvage, aussi appelé gratte-cul).

 


Je suppose que vous ignorez ces plantes mais vous suggère de chercher sur internet (cf groupe facebook « quelle est cette plante ») le nom de celles qui vous marque, que ce soit leurs épines ou leurs fleurs...

 


La première étape dans l’apprentissage c’est de mettre des mots sur ce que l’on pense ou observe. Par la suite sans pour autant être des naturalistes vous pourrez constater que l’on observe certaines associations de plantes qui correspondent à une situation (sol, lumière, disponibilité de l’eau) caractéristique. Avec un peu d’intuition on arrive vite à déterminer d’un simple coup d’œil si l’endroit est approprié à la plantation.

 


On constate donc que c’est une jeune forêt immature et que deux conditions sont réunies : camouflage et ensoleillement important ! Le spot type « broussailles-rejets d’arbres » est le spot le plus commun et aussi un des plus sûr à condition de bien s’y prendre.

 


Pour ce qui est de la fertilité les sols forestiers sont souvent lourds et compacts, l’ensoleillement au moins correct si ce n’est bon de ces spots sont une garantie pour le
rendement. Au talent du cultivateur de faire le reste, gros trous, arrosage suffisant et fertilisation adéquate sont les clés du succès.

 

 

 

 

 

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Les genets se distinguent par leur couleur verte en toute saison.

 

 

 

 

 

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Sur cette photo la végétation est déjà bien haute, la plantation est toujours possible mais on a dépassé le stade optimal. Il faudra élaguer et bien réfléchir au meilleur endroit (discrétion du chemin) avant de se lancer dans les ronces.

 


On peut aussi avoir le cas d’une prairie ou de bruyères parsemée d’arbres qui poussent difficilement. Ces spots la font de bon spots à autoflos qui grâce à leur petite taille restent bien camouflée. Mais une culture classique bien que camouflée par les arbres ou par palissage sera à la merci du moindre promeneur à cause de l’absence de barrière physique et du chemin qu’on finit inévitablement par former suite à nos multiples passages.

 

 

 

 

 

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Spot à bruyères et genets parsemé d’arbres, la terre est pourrie mais l’ensoleillement fait rêver, avec une bonne préparation des trous on peut faire péter le compteur, si seulement cet endroit n’était pas visible... Les audacieux astucieux peuvent toujours tenter le hold-up.

 


On peut aussi trouver un « champ » d’orties assez discret. Pour ce qui est de la fertilité du sol on ne pourra pas trouver beaucoup mieux en matière de jardin sauvage. S’il est vraiment très discret et entouré de ronces sur une bonne épaisseur, alors c’est probablement le meilleur spot auquel on puisse prétendre. De plus quand les orties poussent à côté de plantes aromatiques elles en augmentent la teneur en huiles essentielles. Tout comme l’ail augmente la sécrétion aromatique et le parfum des roses (et donc de la ganja ?).

 


Le dernier type de spot que je décrirais ici est le plus recherché mais aussi le plus rare. Il s’agit des spots en bord de rivière ou ruisseau, un accès à l’eau facile, à proximité et au moindre effort est le facteur qui a le plus de chance d’augmenter le rendement de manière significative.

 

 

 

 

 

De surcroît quand le sol est fertile et n’est pas menacé par les eaux. Au milieu des ronces, des orties, du sureau, des clématites (grosses lianes aux graines duveteuses) et du houblon on à la une terre d’élection. Évitez cependant le lit des grandes rivières inondées l’hiver, je ne l’ai pas expérimenté, mais ces lieux tels qu’on y trouve mêlés sables et graviers dans lesquels poussent peupliers et herbes marécageuses ne m’inspirent pas grande confiance.

 


Toujours se fier à une règle simple : la fertilité d’un spot est proportionnelle à la quantité de végétation qui s’y développe en un an, sans compter les arbres, on pourrait dire grossièrement :

 


Masse végétale produite par mètre carré = disponibilité de l’eau x disponibilités de la lumière x richesse du sol = fertilité

 


Fertilité du sol = Profondeur de sol / Compacité du sol x Quantité d’humus et d’éléments nutritifs x Réserve d’eau utile
OU
(Volume) x (Facilité pour les racines de l’explorer) x (Richesse nutritive) x (Capacité à retenir l’eau)

 

 

 

 

 

 

 


Mon classement des spots :

 


1-Bord de ruisseau

 

2-Champ d’orties (jamais connu qui soit suffisamment discret)

 

3-Repousses d’arbre et broussailles (le spot de base, largement éprouvé par l’usage).

 

4-Mini clairière en forêt

 

5-Forêt d’acacias

 

6-Bosquet de prunelliers ( à part, pour autoflos) Bruyère ou prairie parsemée d’arbres

 

 

 

 

 

 

 

 

VI- La préparation du spot : jardin sauvage

 

 

 

 

 

Passons maintenant aux questions pratiques. Comment aménager le chemin d’accès au spot ? L’argent que vous ne mettez pas dans le matériel nécessaire au débroussaillage, vous en perdrez inévitablement le double à la récolte. Soyez pas cons.

 

 

 

 

 

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60 balles pour le taille haie à manche télescopique du milieu, en plus si vous gardez le ticket le matos gardena est souvent garanti dix ans... 80% des lecteurs qui partent avec l’outil de gauche seront retrouvé en pls à fumer du shit...

 


Comptez 40 balles pour la scie repliable, mais ces deux outils constituent le top, 100 balles donc pour ce qui compose la panoplie du parfait jardinier.

 

 

 

 

 

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La houe (à gauche) : Polyvalente, le top pour le jardinier solitaire qui ne peut pas prendre 15 outils sur le spot. Pour la discrétion on lui préfèrera quand même la pelle militaire.

 


Pour rester discret, il faut que le chemin soit aménagé de façon sinueuse, en forme de point d’interrogation par exemple :

 

 

 

 

 

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Il faut un fort zigzag dès l’entrée, que le promeneur soit « feinté » si il a l’occasion de penser « tiens, tiens ! Voilà un chemin qui ne mène pas à Rome ! » Ce qui a de fortes chances d’arriver avec toutes les traces qu’on laisse forcément à la suite de multiples aller-retour.

 


Une fois arrivé à l’entrée il est nécessaire de le faire douter. Pour ce faire il faut être souple. Dans ce cas il faut rabattre les ronces avec un bâton ou les pieds (bottes ou rangers à prévoir) au niveau de l’entrejambe. Ensuite on effectue dès l’entrée du chemin 5 ou 6 enjambées les plus grandes possibles sur environ 4m. En posant toujours les pieds au même endroit à chaque passage. On finit par faire un petit trou invisible dans les ronces qui nous évitera une bonne partie des piqures. Le SEUL moyen que le chemin reste discret sans avoir à ramper ou avancer très lentement. Certes on n’est pas épargné par les griffures, c’est le prix à payer...

 


ASTUCE RONCES : Se munir d’un caouet ou de vêtement imperméables, les épines pour la plupart « glissent » dessus.

 


Dans les ronces, celui qui se dévêtit est un abruti.
La ronce n’aime pas être prise à rebrousse-poil. (On ne retire les épines qu’en les faisant reculer).

 

 

 

 

 

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Dans le cas où la végétation est plus haute que vous, je vous suggère de faire un tunnel bien long et de laisser suspendre des ronces de temps en temps pour faire galérer un quelconque intrus, et surtout de vous baisser autant que faire ce peux pour simuler un passage de gibier (mais le mec pas trop con gaulera vite les traces de pompes à l’entrée du chemin, les recouvrir de feuilles à la limite).

 


Je connais quelqu’un qui fait une sorte de « porte » avec des branches d’arbres épineux à l’entrée de ses spots. Pourquoi pas, je n’ai aucun recul sur cette pratique.

 


Une fois le chemin ouvert reste à créer le jardin. J’ai toujours mis un minimum de 3 pieds par spots, soit 30€ de graines féminisées perdues en cas de vol ou autre accident. Je pense qu’il n’est pas judicieux d’en mettre moins, il faut avoir en idée de « rentabiliser » le spot. Mieux vaut moins de spot davantage réfléchi, avec un long chemin d’accès et un bon emplacement que l’inverse. Vous serez d’ailleurs plus motivés à subir les ronces pour un gros spot avec 6 pieds plutôt qu’une petite autoflo à deux balles...

 


Cependant il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier et deux, sinon trois spots seront l’assurance d’une récolte au moins partielle.

 


Pour 3 pieds l’idéal est de dégager au moins 3m de large sur 3m de long. Avec 3m2 chacune les plantes ne se disputeront pas la lumière en « tigeant » et pourront se développer de façon optimale. De la sorte elles seront plus basses et trapues donc moins visibles. Cependant dans certains cas la place est limitée, le minimum pour 3 plantes est, je pense, 4m2 (2x2m). Dans ce cas les plantes seront hautes et plus « maigres » mais si le sol est adapté aux besoins du cannabis (c’est-à-dire sableux sinon léger et riche en azote) on peut obtenir de très bons rendements. Dans un spot au milieu d’une forêt créé par la chute d’un arbre, avec environ 5h d’ensoleillement par jour, j’ai réussi à faire 130g par pieds (une Bubba Kush de Humboldt seeds, une Panama de Cannabiogen et une Skunk de Sensi Seeds, soit environ 400g sur un seul spot). En fait la seule possibilité pour réussir dans ses conditions c’est d’avoir un SOL DE MALADE.

 


Le secret : après avoir creusé les trous est tombé un déluge de pluie d’au moins 45mm, la forêt étant en pente ça a créé (mystère) une « coulée de boue » qui a rempli les trous de sables et de limons très légers.

 


Planté le 10 juin, ils faisaient 60cm de haut et n’avaient pas une seule branche secondaire. Ils étaient auparavant en pots de 4 litres dans un spot « pépinière » avec encore moins de lumière (je pense que ça a dû jouer, ils s’étaient en quelque sorte adaptés à une faible luminosité). Le
20 août c’était devenu des monstres de 2m50 de haut dont il était impossible de faire le tour avec les bras.

 


A noter que j’avais mis au moment où j’ai creusé du fumier de poule au fond des trous (mais c’est une erreur de débutant, j’expliquerais plus loin comment appliquer le fumier).

 


Une fois qu’on a débroussaillé la superficie de sol nécessaire on peut élaguer les bordures du spot en « cuvette ». La discrétion reste la même mais on augmente le taux d’ensoleillement des plantes.

 


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Pour ce qui est des trous l’idéal est d’opérer quand le sol n’est pas détrempé, pendant une période de beau temps en hiver, sinon mars. Pour la discrétion je recommande la pelle militaire pliable qui rentre facilement dans un eastpack. On en trouve à 30€ environ sur internet mais ça vaut le coup.

 


Pour ce qui est des dimensions plus c’est gros mieux c’est, mais un trou d’une profondeur de 40cm et de 60cm de diamètre est suffisant je pense. S’il s’avère trop pénible de creuser à plus de 40 cm de profondeur vous pouvez creuser des trous plus larges.

 

 

 

 

 

Environ une semaine après, ou du moins le temps que la terre se ressuie (sèche) on peut reboucher les trous en prenant soin de briser les grosses mottes et de remettre en surface les 5 premiers cm de terre préalablement mis de côté (ou logiquement à la base du tas de terre).

 


Pourquoi ? Parce que c’est dans la terre de surface que se concentre la majorité des micro- organismes qui décomposent la matière organique pour fournir des éléments nutritifs aux plantes. Enfouis dans le sol ils ne serviraient plus à rien.

 


On peut compenser un trou relativement petit en rendant la pénétration des racines plus aisée grâce à des apports de composts ou de terreau le cas échéant.

 


Une fois les trous rebouchés l’idéal serait (à condition de les avoir fait à l’automne) d’aller chercher en forêt une grosse quantité de feuilles, de sorte à faire une couche de 15/20cm un
peu plus large que les trous. En se décomposant pendant l’hiver grâce au travail de la faune du sol (champignons, vers de terre, cloportes et divers insectes) elles rendront la terre plus fertile et, le printemps venu, on se retrouvera avec un véritable « couscous » de terre.

 


Si vous voulez apporter du fumier l’idéal est d’attendre le début du printemps, 1 mois avant la plantation. Étant donné que vous n’apportez probablement pas de grosses quantités, je recommande le fumier de poule ou de mouton qui sont beaucoup plus concentrés et à action beaucoup plus rapide que le fumier de vache (qu’on apportera à l’automne) ou de cheval. Le fumier de porc est lui aussi très concentré, mais je n’en ai jamais fait usage.

 


Pour les fumiers dits « concentrés » il suffit d’en apporter 3 grosses poignées par trous (et c’est déjà costaud, le fumier de poule c’est de la dynamite, presque équivalent à un engrais chimique en terme d’effet). Si vous avez mis des feuilles sur le spot alors il suffit de placer le fumier à la surface du sol et de remettre les feuilles en place. Si le sol est à nu mélanger le fumier aux 5 premiers cm de terre.

 


« Pourtant dans les pépinières et sur les sacs d’engrais, ils disent de le mettre au fond du trou de plantation... »

 


Grossière erreur, pour se dégrader fumier comme engrais ont besoin d’air. De plus dans la nature la matière n’est jamais enfouie, les micro-organismes chargés de décomposer feuilles et fumier se situent en surface aussi logiquement que la baleine dans l’océan et le gardon dans la rivière.

 


« Oui mais si j’enfouis le fumier, il sera plus accessible aux racines ! »

 


Sans oxygène, il pourrira et deviendra toxique pour les racines. En plus il ne serait accessible qu’à partir du moment où la plante atteint un certain développement, les pluies au contraire acheminent les éléments minéraux dans l’intégralité du sol.

 

 

 

 

 

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Pour décomposer le fumier, les bactéries ont besoin d’oxygène. Comme il n’y en a pas assez en profondeur leur respiration finit par asphyxier l’atmosphère du sol et vu que les racines ont, elles aussi, besoin d’oxygène pour respirer, elles éviteront le fumier au fond du trou.

 


Quand bien même il n’y aurait pas d’asphyxie on constate qu’une grande partie des éléments nutritifs sont entrainés vers les profondeurs avant que les racines atteignent le fumier. C’est donc du gaspillage.

 

 

 

 

 

C’est dans le même but de ne pas gaspiller que je recommande d’apporter le fumier seulement un mois avant la plantation. C’est le temps nécessaire pour qu’il se décompose et ne « brûle » pas la plante. Apporté plus tôt les éléments nutritifs seraient davantage lessivés par la pluie.

 


Je parle ici du fumier de poule qui est le seul réellement approprié à la guérilla, et à la rigueur celui de mouton. Le fumier de vache ou de cheval doit être apporté à l’automne précédent, pour éviter les phénomènes de faim d’azote (à moins qu’ils ne soient déjà très décomposés).

 


Bon sens : Laisser sécher le fumier avant de le transporter.

 


Pour ceux qui ne pourraient avoir recours aux fumiers, on peut le remplacer par des purins d’ortie, de consoude ou d’urine (voir en annexe les expériences prouvant son efficacité quasi équivalente à celle d’un engrais minéral). Sinon on peut faire une « fumure de fond » en achetant différents engrais organiques (systématiquement bio) en jardinerie.

 


Enième rappel, la beuh est une plante nitrophile, qui apprécie les sols riches en azote, il n’est donc peu ou pas nécessaire d’apporter du phosphore (P) et du potassium (K), il faut donc chercher des engrais azotés (N). Sur les boîtes d’engrais est indiquée la concentration en % d’azote, phosphore puis potassium.

 

 

 

 

 

Exemple :

 


31-12-0 sur une boîte d’engrais signifie 31% d’azote, 12% de phosphore et 0% de potassium. Dans notre cas c’est le premier chiffre qui nous intéresse quand on cherche notre engrais.

 


Exemple d’engrais azotés :
- Sang desséché (environ 11€ la boîte) - Guano d’oiseaux marins (environ 11€ la boîte de 800g)

 


Engrais complémentaires riches en oligo-éléments pour une fertilisation équilibrée :
- Lithothamne (environ 7€ les 800g, c’est « bio » mais pas écolo, je vous laisse votre libre arbitre et la liberté de chercher pourquoi...)
- Algues (environ 13€)

 

 

 

 

 

Fertilisants divers :


- Les cendres de cheminée. Idem que le fumier pas plus de 3 ou 4 poignées. Elles sont riches en potassium et en calcium utile dans les spots forestiers au sol acide, on peut le voir par la présence de genet à balais, d’ajonc, de fougère. Si il ne faut pas trop en mettre, c’est parce que sa grande concentration en potassium pourrait faire que celui-ci prend la place d’autres éléments nécessaires à la plante dans le sol (voir complexe argilo- humique) et qui de fait seraient entraînés par les pluies.

 


- Les orties, le gaillet gratteron qui pousse souvent avec les orties, plante dont les tiges « colle aux chaussettes ». Peuvent remplacer le fumier dans une certaine mesure.
L’idéal est de les broyer pour qu’ils se décomposent plus vite. Ils sont tous deux riches en azote et ne risque pas de cramer la plante comme peut le faire un fumier. Dans le cas d’une fertilisation uniquement à base de plantes broyées il faut les apporter le plus tôt possible et pourquoi pas continuer à en apporter tout au long de la culture.
Ces deux plantes sont comestibles mais, évidemment, il faut éviter de les ramasser au bord des routes...

 


- La fougère, la consoude (n’existe pas à l’état sauvage) et la pulmonaire sont aussi de bonnes plantes fertilisantes. La pulmonaire fait partie de la famille de la consoude et a des propriétés similaires. On la trouve le long des ruisseaux, ses feuilles sont poilues et parsemées de taches blanches. Elle fait des fleurs bleues, roses ou violettes (en fonction du pH, comme les hortensias, si ça vous intéresse...) pendant les mois de février/mars

 

 

 

 

 

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Pour toutes ces plantes l’idéal est, broyée (c’est mieux) ou non, de les avoir recouvertes d’une épaisse couche de feuilles qui leur permettra de se décomposer rapidement. Sinon on peut toujours les mélanger aux 5 premiers cm du sol, mais le résultat sera certainement moins probant.

 


- Mieux que toute plante, les tontes de pelouse sont le moyen le plus simple d’apporter de l’azote. Il faut la laisser sécher avant de l’apporter sur le spot sinon elle pourrit et forme une sorte de purée qui perd toute valeur fertilisante. On peut donc apporter de bonnes quantités de tonte de gazon et s’en servir de paillage. Comme pour le fumier et les autres plantes on favorise la dégradation de la pelouse en la recouvrant de feuilles.

 


Il est nécessaire d’épandre tontes et fumiers 3 semaines minimum avant la plantation pour qu’une partie au moins soit dégradée et disponible pour la plante mais aussi parce que si l’activité des micro- organismes décomposeurs est trop forte elle nuit au fonctionnement des racines. D’ailleurs peu de graines germeront si vous épandez de la tonte ou du fumier sous les feuilles et qu’il fait suffisamment chaud (T>20°). L’activité biologique peut être tellement intense qu’il est possible de se retrouver au bout de 20/30 jours de décomposition (à partir de mi-avril quand le sol est assez chaud) avec une terre qui présente l’aspect de la semoule.

 


Quand il fait trop chaud, le manque d’humidité stoppe la décomposition des tontes de pelouse, au contraire avec une couche de feuille protectrice, la décomposition est régulière.

 

 

 

 

 

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Bonus : Les téméraires peuvent s’amuser à ramasser des turricules (crottes) de ver de terre. Leur avantage est d’être riche en phosphore assimilable, disponible pour la plante. Tous les sols possèdent de grosses quantités de phosphore, aussi la question n’est pas qu’il y en ai en quantité suffisante mais qu’il y en ai suffisamment d’accessible aux plantes.

 


Les turricules de ver de terre, les chardons (qu’il faut broyer fin) et le fumier de poule sont des substances riches en phosphore « organique » beaucoup plus assimilable que le phosphore « minéral ». On pourrait comparer ça à des pâtes crues ou cuites, on les mange beaucoup plus facilement quand elles sont cuites... Quand un agriculteur épand du phosphore « minéral » dans ses champs, seulement 15% sont utilisés par la culture l’année même, le reste est stocké dans le sol.

 

 

 

 

 

 

 

 

VII – Le jardin domestique

 

 

 

 

 

Pour ceux qui peuvent s’offrir le luxe d’avoir un potager « hors-la-loi » l’essentiel de la difficulté consistera à rester discret. Pour le reste il suffit de se référer aux conseils donnés dans les


autres chapitres, à la différence qu’on pourra ici se permettre un travail beaucoup plus soigné : passage de motoculteur, arrosage à la demande, paillage important, fertilisation soignée...

 


Il faut seulement éviter le vice de la paresse, ce n’est pas parce qu’on peut facilement atteindre le kilo qu’il faut, par exemple, négliger le sèchage... Et bien souvent ceux qui produisent des grosses quantités sont déjà beaucoup trop satisfait avant cette étape, et de fait la néglige.

 


Quant à ceux qui passent le motoculteur tous les ans, ou enfouissent les fumiers et engrais (c’est souvent les même) Des solutions moins contraignantes existent, diminution du temps de travail, des problèmes de maladies et ravageurs à la clé...

 

 

 

 

 

 

VIII- A propos de la taille

 

 

 

 

 

Beaucoup sont fascinés par le palissage, la taille, le pinçage... si ces techniques ont un intérêt majeur pour les plantations « indoor » leur nécessité est loin d’être systématique en extérieur.

 


« Oui mais quand j’arrache l’apex la branche repart en deux, donc deux fois plus de têtes ! »

 


... Pour la même quantité de racines, donc la même quantité d’eau et d’éléments nutritifs. Deux fois plus de têtes deux fois plus petites donc deux fois plus de perte au séchage (tu sais, les petites tétounes bien merdiques qui pèsent 0.3g humides à la récolte pour finir à l’état de vieux friton de 0.05g)

 


Je ne sais pas si c’est parlant, mais imaginer la situation ou vous portez un poids de deux kilos dans chaque main et devez lancer ses deux poids simultanément dans le même élan.

 


Puis la situation ou vous avez seulement un unique poids de quatre kilos que vous pouvez lancer à deux mains.

 


Dans quel cas atteindrez-vous la plus grande distance ?

 


Alors ? Taillera ? Taillera pas ? Il en va de même pour un ou deux poids qu’une ou deux branches.

 


Je ne parlerais même pas de ceux qui enlèvent des feuilles, principalement pendant la floraison pour que la plante « respire mieux ». Dans le même ordre idée, pourquoi ne pas arracher les plumes d’un oiseau pour l’alléger et qu’il « vole mieux » ?

 


Toute taille est une perturbation et donc un stress pour la plante. A chaque fois que vous « pincez » le sommet des branches vous retardez la floraison. Le temps que la croissance reparte la plante stagne et perd autant de temps qu’elle aurait consacré à pousser en hauteur et produire de nouvelles feuilles. Plus vous taillez tard quand la plante est « lancée » plus vous lui faites perdre de temps.

 


De sorte que la taille se justifie surtout pour les jardins domestiques qui ont des contraintes de discrétion. Justifiée aussi quand on sème tôt (Mars) et qu’on fait démarrer les plantes en intérieur sous lumière artificielle.

 


Pour limiter le nombre d’intervention la bonne pratique consiste à effectuer une taille apicale au-dessus du 3ème ou 4ème étage de feuilles suivie d’un palissage à l’horizontale.

 


D’ailleurs le palissage en laissant la plante indemne est une méthode beaucoup plus douce qu’on a tout intérêt à utiliser lors de problèmes de hauteur. Le pinçage des tiges reste lui
aussi moins traumatisant qu’une taille. C’est un bon moyen de faire un palissage à l’arrache quand on ne dispose pas de ficelles et piquets/sardines sur son spot.

 

 

 

 

 

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IX- Arrosage et conditionnement de la plante

 

 

 

 

 

 

 

Toutes les plantes adaptent leur croissance et donc leur fonctionnement aux conditions du milieu :

 


- Une plante qui pousse dans un milieu sec réduira ses besoins en eau (croissance ralentie), dans un milieu pauvre elle fera davantage plonger ses racines en profondeur. Une plante qui explore un plus grand volume de sol est une plante qui pourra accéder à davantage d’éléments nutritifs.

 

 

 

 

 

Par conséquent elle aura moins de risque d’être carencée ou de subir un stress hydrique, donc moins de risques de maladies ou d’attaque d’insectes, qui n’attaquent que les plantes dont la croissance n’est pas optimale, une histoire de protéosynthèse...

 

 

 

 

 

Disons que si la plante ne pose pas les parpaings (parpaings = azote soluble) sur le mur (= synthèse de protéine) à un rythme supérieur ou égal à celui auquel les parpaings sont livrés par le camion (camion = sève élaborée). Le stock de parpaings augmente, et vu qu’ils ne sont pas ancrés dans le mur, les insectes viennent se servir !

 


Les insectes attaquent deux types de plantes : celles dont l’excès de fertilisation ou la carence d’un élément ne leur permet pas de synthétiser les protéines dans le même tempo que celui auquel arrivent les parpaings (éléments solubles).

 


Et celles dont la synthèse de protéine est ralentie. Par manque de lumière, de température ou pendant la floraison par exemple, ou la plante concentre

 

son énergie sur la production de fleurs au détriment des feuilles.

 


Si vous trouvez la comparaison floue j’en ai une autre du même acabit : Considérez que la plante est une moto, et que de fait son fonctionnement dépend du bon ou mauvais réglage du carburateur. Trop pauvre ou trop riche et c’est l’attaque d’insecte assurée ! Seule la moto qui roule avec un carburateur bien réglé peut échapper aux prédateurs...

 


- Au contraire une plante toujours arrosée en trop grandes quantités, qui plus est sur fertilisée (si usage d’engrais chimique pendant la culture) restera dans une zone de confort, sera feignasse. Par la suite si vous partez 10/15 jours en vacance en plein été elle sera beaucoup plus sensible au manque d’eau et par conséquence le rendement final diminuera beaucoup plus facilement.

 


On peut comparer la plante à un sportif. Trop nourrie elle sera grosse et molle, tel un sumo. Au contraire si elle pousse dans un milieu pauvre et manque d’eau du début à la fin on se retrouve avec un pygmée dur comme le fer et une récolte tout aussi petite. Au fil des années l’expérience permet d’approcher de plus en plus de l’Usain Bolt tant désiré.

 


L’idéal est donc de donner à la plante dans le début de sa vie des conditions idéales (de la germination à 2/3 semaines après la mise en place définitive). Dès la germination et durant ses 10 premiers jours environ, la plante découvre son environnement et détermine en fonction de celui-ci quelle taille, quel développement elle peut envisager. Son but est de faire le plus de graines (le plus d’enfant). Mais elle doit rester prudente pour ne pas se développer plus que ne le permet la quantité d’eau et d’éléments nutritifs auxquels elle a accès. Sinon elle pourrait mourir avant même d’avoir pu faire des graines (sècheresse/carence qui entraine l’arrêt du développement ou l’apparition de maladies et ravageurs).

 


Il n’y a pas de règle absolue, le résultat d’une même fertilisation et d’un même travail du sol peut bien marcher une année et moins une autre au dépend des conditions météo. Intuition et souplesse de l’approche sont les parents de la réussite en guérilla... plutôt qu’une rigidité maniaque et la volonté de se calquer à un calendrier précis.

 

 

 

 

 

 

 

 

X- Le séchage du cannabis

 

 

 

 

 

 

 

- Température minimale : 14° - Température idéale : 16/17° - Température maximale : 23°


(C’est une fourchette)

 


Une plante coupée continue de respirer, sa « mort cérébrale » n’est pas instantanée et il se passe encore beaucoup de choses à l’intérieur des têtes après la récolte...

 


Si le séchage est trop rapide (température trop haute, ventilateur directement orienté sur la beuh...) la plante coupe sa respiration.

 


Conséquences :

 

 

 

 

 

- Beuh trop sèche

 

- Goût de merde (chlorophylle)

 

- Perte de puissance

 


En fait pendant le séchage, la plante dégrade la chlorophylle pour synthétiser du sucre. Elle « casse » les cellules chlorophylliennes pour en recycler les matériaux, dans le but de produire du sucre. La chlorophylle servait à produire de l’énergie mais une fois la plante coupée elle doit utiliser ses propres ressources, donc la chlorophylle.

 


Pourquoi ? Instinct de survie oblige, le sucre est avant tout un conservateur qui ralentit la dégradation des fleurs, ceci dans le but d’augmenter la probabilité de fécondation par le pollen, et donc les chances de produire une descendance (graines).

 


Si la température est trop forte, la plante ferme ses stomates, arrête de respirer et la chlorophylle reste bloquée dans les tissus sans être transformée. C’est ce qui lui donne un GOUT DE MERDE.

 


C’est aussi en partie la raison pour laquelle le goût et l’odeur de l’herbe deviennent plus particulier après quelques mois en bocaux, la chlorophylle se dégrade de plus en plus avec le temps et obstrue de moins en moins l’arôme.

 


« Alors il faut que la plante respire le plus longtemps possible pour avoir un bon goût ? »

 

 

 

 

 

C’est ça ! Mais attention, si l’air est trop froid, la moisissure te punira !

 

 

 

 

 

« Pourquoi la weed moisit quand il fait froid ? »

 

 

 

 

 

L’air chaud prend plus de place que l’air froid, de ce fait il peut absorber plus d’eau :

 


Par exemple, pour la même quantité d’eau, l’humidité de l’air sera plus forte s’il fait 15° que 20°

 

 

 

 

 

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Si on ne peut pas trop surveiller le séchage ou qu’il y a des débuts de moisissures, il vaut mieux augmenter la température (disons 19°) au bout de 2/3 jours. Au début quand la plante vient d’être coupée il vaut mieux la laisser « faner » tranquillement car c’est au début du séchage que la plante évacue le plus d’eau.

 


« Y a du moisi sur ma beuh, comment faire pour qu’elle sèche plus vite ? »

 

 

 

 

 

« J’ai trop envie de la goûter bordel, faut que ça sèche ! »

 


La meilleure solution pour un séchage rapide et homogène c’est de manucurer dès la récolte. Pour ça, couper chaque branche et les suspendre à des fils ou un étendoir à linge.

 


Couper les feuilles dès la récolte permet de diminuer le stock d’eau que la plante devra évacuer, en plus c’est beaucoup moins galère que quand les feuilles sont sèches et ça permet d’enlever les têtes moisies ou d’éventuelles chenilles qui pourraient contaminer le reste de la récolte.

 


Si tu t’en bats les couilles, tu peux toujours conserver ta récolte dans un endroit sombre au fond d’une grange. Ou encore ne pas manucurer. Dans le premier cas l’herbe finira par perdre en puissance, dans le deuxième il faudra trier à chaque fois pour ne pas avoir un goût de feuille, de chlorophylle.

 

 

 

 

 


Légendes urbaines :

 


Quand on récolte il faut :

 


- Bouillir les racines pour « faire monter la sève »

 

- Laisser la plante entière et suspendue vers le bas « pour que le THC du tronc descende


dans les têtes »

 

 

 

 

 

A ceux qui peuvent croire ces conneries de teufeur lessivé par la drogue je demande :

 


- Est-ce qu’en suspendant les fleurs coupées vers le bas l’odeur des fleurs augmente ?

 

- Est-ce qu’on coupe les branches des pommiers pour que les pommes soient plus


sucrées, pour que « le sucre dans la branche aille dans la pomme » ?
- Est-ce que si l’on pend un tournesol vers le bas en lui ayant fait bouillir les racines, « l’huile » (fictive) contenue dans le tronc et les racines va dans les graines ?

 


Non, non et non. Le THC est produit par des glandes à la surface des tiges, des feuilles et principalement des fleurs. Il est produit par la plante pour se défendre face aux agressions extérieures (chaleur, humidité etc...). Les pieds mâles en produisent une très faible quantité, plus ou moins équivalente à celle qu’on peut trouver sur les tiges et feuilles des plantes femelles. C’est pour ça qu’on peut faire des space cake avec !

 


En aucun cas il n’y a de thc dans la sève. On peut comparer la production du thc par la plante à celle de la transpiration par l’homme. Dans les deux cas ce sont des glandes qui produisent la substance en question. Il n’y a pas de transpiration dans le sang...

 


« Ok, mais pourquoi il y a beaucoup plus de thc et de glandes au niveau des fleurs ? »

 


Je pense que le thc est avant tout un conservateur, il prolonge la durée de vie des fleurs qui « fanent » moins vite. Les propriétés collantes de la résine augmentent le taux de fécondation des fleurs par le pollen des mâles qui « s’accroche » plus facilement.

 


Sur cannaweed un article déclare que le thc est produit en réaction à un air sec, ce qui est vrai en placard, et à l’origine pour les afghanes. Pas pour les sativas qui poussent naturellement sous les climats tropicaux (Colombie, etc...) qui ont pourtant un taux de thc élevé. Celles-ci doivent donc produire du thc pour défendre les fleurs face aux moisissures et insectes. On en déduit donc que c’est un conservateur. Ce qui expliquerait qu’il soit parfois recommandé pour les cancéreux (lol).

 


Le seul changement qu’y peut avoir lieu après la récolte est le murissement. Avec une loupe ou un appareil photo on peut voir de minuscules points sur les têtes et les feuilles, ce sont les trichomes qui contiennent le thc. Ceux qui sont blancs donnent l’effet high, les bruns l’effet stone. Au fur et à mesure du temps les trichomes blancs deviennent bruns. Comme une tomate ramassée verte finit par devenir rouge.

 

 

 

 

 

 

 

 

XI- Définitions, annexes diverses et quelques notions d’agronomie.

 

 

 

 

 

 

 

A propos des chenilles : Inconnue pour certains, fléau pour d’autres, deux moyens de lutte existent.

 


- Les filets anti-insectes (pas essayé) qui doivent évidemment être posés au sol de façon hermétique.

 

 

 

 

 

- Le BT : Bacillus Thuringiensis, bactérie qui dévore les chenilles de l’intérieur. A appliquer dès que les têtes commencent à grossir 1fois tous les... 5 jours ? Une semaine ? Quand on a déjà eu des chenilles l’année précédentes, sinon quand on en voit.

 

 

 

 

 

ERREURS FRÉQUENTES

 

 

 

 

 

1) Commencer dans des mini-pots ou des pastilles de tourbes, j’ai souvent vu ça en fouillant les jdc de cannaweed. Ce n’est pas une erreur à proprement dit puisque ça peut marcher mais il faut que le pot soit en permanence humide pour que les racines le perforent. De plus ça fait vraiment peu de volume disponible.

 


Naturel certes mais ça ne se dégrade pas, j’avais planté de l’absinthe dans mon jardin 3ans plus tard la pastille est toujours là elle étouffe la souche...

 


C’est une arnaque, l’argument « on évite de stresser la plante contrairement à celles qu’on sort du pot » est bateau.

 


2) Mettre un kilo d’anti limaces autour du pied, pas besoin d’une muraille de chine, vous voulez fumez du métaldéhyde ou quoi (allez donc voir la page wiki) ? Le truc se dégrade au fur et à mesure avec la pluie... dégueulasse. Sans rire regardez les doses à appliquer sur le paquet avant l’utilisation, une quinzaine de grains autour du pied (à 10/15cm) suffit largement même contre la plus grosse armée de limaces et d’escargot.

 


Et puis les limaces ne sont attirées que par les jeunes pousses, dès que les pieds font plus de 15cm elles commencent à trouver ça moins bon, vous pouvez toujours semez des radis en plus de l’anti limaces pour les détournez de votre plante préférée.

 

 

 

 

 


Texture et structure d’un sol
(Tiré de « Bases de la production végétale : le sol » de Dominique Soltner)

 

 

 

 

 

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Liens utiles :

 

 

 

 

 

Ver de terre en action :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’impact de la pluie sur le sol, et le rôle du paillage :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A propos des différents types de spots :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A vous de jouer !

 

 

 

 

 


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