Colorado: L’industrie du tourisme s’intéresse au cannabis


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Le tourisme du cannabis fait son chemin au Colorado, de par une recommandation faite mardi 19 février 2013 par un groupe de travail d’État, de réguler le cannabis rendu légal par les votants l’année dernière.

 

Une des questions soulevées par le groupe de travail suggère que l’État du Colorado devrait installer des panneaux de signalisation dans les aéroports et aux abords des autres États, expliquant aux visiteurs qu’ils ne peuvent pas ramener de cannabis chez eux.

Ce groupe de travail a été monté pour trouver des solutions et s’arrêter sur un modèle précis de régulation du cannabis, après que les citoyens du Colorado aient choisit de passer outre la législation fédérale et d’autoriser son usage sans suivi médical.

 

Créé par les législateurs, les autorités répressives, et les activistes du mouvement pro-cannabis, ce groupe de travail a confirmé mardi que l’amendement constitutionnel sur le cannabis, autorise les adultes de plus de 21 ans à consommer de la marijuana, et pas uniquement les résidents du Colorado. Si les législateurs approuvent ces recommandations, les touristes seront libres d’acheter et de consommer du cannabis.

« Imposer une obligation de résidence va quasi-certainement créer un marché noir pour l’usage récréatif du cannabis dans l’État, » a affirmé un Député faisant partie du groupe de travail, Don Pabon, du parti démocrate à Denver.

 

Les touristes pourraient acheter de l’herbe, bien qu’il est probable qu’ils ne puissent pas se fournir plus d’un huitième d’once (à peine plus de 3,5 grammes) par vente.

Apeurés que le tourisme du cannabis n’ouvre la porte aux trafiquants non-résidents, pour se ravitailler et ramener ensuite des quantités importantes chez eux à des fins de vente illégale, les membres du groupe de travail sont tombés d’accord sur le fait que les non-résidents devraient pouvoir acheter uniquement des quantités limitées, bien que ces quantités n’aient pas encore été définies.

 

« Le cannabis acheté au Colorado doit rester au Colorado, » a averti Don Pabon.

« Nous pourrions nous attirer des contrôles fédéraux d’avantage minutieux et la colère de nos voisins, » si le cannabis traversait les lignes des frontières de l’État, a-t-il dit.

Les membres du groupe de travail ont été moins soudés concernant les recommandations concernant la cannabiculture, ainsi que l’usage dit ‘public’. Les lois du Colorado sur le cannabis autorisent la cannabiculture domestique, mais obligent à garder les plants dans un local sécurisé, verrouillé, et hors de la vue du public. Le groupe n’a pas pu s’entendre sur la question de savoir si un local « sécurisé » et « verouillé » signifiait un jardin clôturé, ou si une enceinte close comme une serre était nécessaire.

 

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Parents : préoccupés par le (soi disant) effet d’escalade du cannabis vers d’autres drogues plus dures ? Je serait personnellement plus préoccupé par la garde de la porte d’entrée. (Éduquez avec des mots ET des actes)



« - Ne t’approche pas de cette porte bébé, maman ne veut pas que tu quittes la cour.

- Je serai exactement comme toi maman quand je serai grande! »

 

Un des membres les plus virulent envers le cannabis, le chef de la police de Greenwood Village, John Jackson, s’inquiétait du fait que les plants de cannabis dans les jardins auraient besoin de plus qu’une simple clôture en mailles de fil de fer pour tenir les enfants éloignés. Ce qui ne fit pas l’unanimité. Meg Sanders, une défenseure des usagers, a affirmé en retour que l’obligation de local fermé ne serait pas équitable pour les citoyens des milieux ruraux.

 

« Je pense que ça va trop loin dans la restriction de ce que les gens peuvent faire dans leur propre propriété, » a conclu Meg Sanders.

L’usage public a généré des désaccords qui n’ont pas trouvés de solution mardi. Le policier Jackson et d’autres voulant bannir l’« usage public visible » dans les patios, les porches et les jardins. Cela a irrité les activistes.

 

« Alors je peux boire une bière sous mon porche? Mais je ne peux pas y fumer un joint? » a lancé Christian Sederberg, un défenseur du cannabis.

La Sénatrice du Colorado, Cheri Jahn, de Wheat Ridge, a évoqué l’existence du risque que les législateurs hésitent à réguler quelque chose de légal que les gens peuvent faire dans leur propriété privée.

 

« Qu’en est-il des barbecues de jardins qui envoient des senteurs de hamburger dans le nez des voisins qui sont végétariens? » a-t-elle demandé.

Et elle a ajouté : « Je ne sais pas jusqu’où on va aller en disant aux gens ce qu’ils ne peuvent pas faire sous leurs porches. »

 

La question du cannabis et des porches a été laissée sans réponse. Le groupe a aussi remis la décision concernant les propositions du policier Jackson, à savoir d’exempter les forces policières de devoir garder les plants de cannabis saisis lors des enquêtes.

Les questions d’attributions des labels, et de la puissance du cannabis, concernant celui qu’on trouvera dans le commerce, seront aussi discutées plus tard.

 

Le groupe a jusqu’au 28 février 2013 pour recommander un modèle de régulation, qui sera finalement mis en place par la législature des États-Unis et le Ministère du Revenu, l’agence qui supervise le jeu et l’alcool, et qui gérera également désormais le cannabis récréatif.

 

Traduction personnelle d’un article d’AP, écrit initialement par Kristen Wyatt (Denver)

 

Source: droguesblog

 

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