Pourquoi J'ai Arrêté La Weed


Messages recommandés

Pourquoi j'ai arrêté la weed

Alors que la décriminalisation et la légalisation se répandent aux États-Unis, on peut légitimement penser que n'importe qui est en passe de devenir un évangéliste de l'herbe. Mais il reste encore pas mal de gens qui refusent ostensiblement de se prosterner devant l'autel de la ganja. Pour certains, l'herbe représente leur passé trouble de petit criminel qui a fait les mauvais choix. Pour une poignée de personnes, la weed ne sait rien faire d'autre que mettre à mal leur santé mentale et les faire marmonner en position fœtale. En règle générale, on a plutôt tendance à parler des shitheads qui pensent que fumer de la weed empêchera la banquise de fondre ou résoudra le conflit israélo-palestinien. On a donc décidé qu'il était temps d'écouter l'autre camp – celui des gens qui ont tiré un trait définitif sur la marijuana. Voici leur histoire.
 
JAZZ ET PARANOÏA
pourquoi-jai-arrete-la-weed-193-body-ima
 
Après l'université, j'étais vraiment à fond dans la weed et les drogues psychédéliques. Je fumais de l'herbe tous les jours, et c'était incroyable. Mais au bout d'un certain temps, je me suis mis à avoir des réactions intenses.
 
La première fois, c'était à un concert de Phish au Merriweather Post Pavilion. Je passais un bon moment avec des amis, en fumant de l'herbe et en écoutant Phish jouer « Reba ». Et là, tout d'un coup, je pouvais voir le monde se refermer sur moi. C'est comme si le ciel était devenu noir, et je me suis évanoui.
 
Cependant, je n'avais pas envie de renoncer à la weed pour autant. Mais j'ai revécu la même chose un peu plus tard dans l'année, alors que j'étais au festival de jazz de la Nouvelle Orléans. J'ai ressenti la même chose après avoir tiré sur un blunt – par chance, j'ai vite trouvé un endroit pour m'allonger. Mais j'ai commencé à avoir des hallucinations. Ma copine était censée me récupérer après le concert et elle avait quelques minutes de retard.
 
J'étais persuadé qu'elle était en train de se taper un autre mec. Après, j'ai cru qu'elle était morte et j'ai quitté le festival pour partir à la recherche de son cadavre. Elle n'avait aucune idée d'où j'étais et elle m'a trouvé quelques heures plus tard en train d'arpenter Bourbon Street, complètement déphasé.
 
Je ne jette pas l'opprobre sur la weed – je pense que ces réactions sont également dûes aux autres drogues que j'ai ingérées au cours de ces dernières années. Mais aujourd'hui, à chaque fois que je tire sur un joint, je me mets dans un état qui fait que ça ne vaut même plus le coup pour moi de fumer. Ça a ruiné tellement de moments de ma vie que je préfère me rabattre sur la bière pour me détendre.
 
GANDALF L'ÉVENTREUR
pourquoi-jai-arrete-la-weed-193-body-ima
 
J'ai arrêté de fumer quand j'avais 19 ans, après une soirée particulièrement étrange. J'avais passé plusieurs heures à fumer avec un SDF qui jouait de l'harmonica dans une maison abandonnée. Mon ami joueur de djembé et moi-même avions rencontré cet étrange personnage alors qu'on jouait dans la rue. Vers 2 ou 3 heures du matin, mon pote m'a lâché pour passer chez un de nos amis communs. Je me suis donc retrouvé tout seul dans un tas de ruines avec ce SDF qui devait bien faire 2 mètres de haut. Il était constamment voûté sur une branche d'arbre gigantesque qui lui faisait office de canne, ce qui lui donnait des airs de Gandalf.
 
À la fin de la nuit, j'étais complètement fracassé. Je ne me rappelle pas très bien de la suite des événements. Je ne sais plus si Gandalf a sorti un couteau, s'il a parlé de son couteau ou s'il a évoqué les gens qu'il avait poignardés quand il était au Vietnam, mais au bout de quelques temps, j'étais convaincu qu'il allait m'ouvrir comme un poisson et jongler avec mes organes vitaux. Finalement, mon ami est revenu et m'a conduit jusqu'à la maison de ses parents, où je me suis écroulé sur un lit. Je n'ai plus jamais retouché à un joint depuis. Parfois, il peut être très dangereux d'être un putain de hippie.
 
FRINGALE FATALE
pourquoi-jai-arrete-la-weed-193-body-ima
 
Quand j'étais à la fac, j'adorais boire en semaine. Le seul inconvénient, c'était la gueule de bois que je me tapais pendant les cours – jusqu'à ce que je découvre que fumer de l'herbe ne produisait pas la sensation d'avoir un pieu planté dans le crâne durant plusieurs heures.
 
Tous les soirs, je fumais un joint avec mes colocataires. Tout se passait très bien, jusqu'à ce que je commence à travailler dans une boulangerie réputée. Quand je terminais le boulot, je ramenais avec moi l'équivalent de 40 euros de pâtisseries, en me disant que j'allais les partager avec mes colocs. Évidemment, ce n'est jamais arrivé.
 
Quelques heures après mon joint quotidien, je m'enfilais des quantités indécentes de pains au chocolat et de croissants. Ce n'était pas très beau à voir.
 
Finalement, j'ai arrêté de fumer parce que j'étais devenu tellement ballonné que je faisais des cauchemars mettant en scène des sucreries. Et le lendemain, je passais chaque pause aux toilettes. J'ai donc tiré un trait sur la weed pour le bien de mon colon.
 
CRIME ET CHÂTIMENT
pourquoi-jai-arrete-la-weed-193-body-ima
 
À la fac, je fumais et dealais énormément d'herbe. Je n'étais pas Tony Montana ou un truc du genre, mais j'achetais environ 500 grammes de weed par semaine pour couvrir mes frais de consommation. J'étais devenu assez habile en la matière, et je planquais la weed dans la fermeture de ma sacoche en cuir noir. Tout allait bien, jusqu'à ce que je me fasse choper.
 
Alors que je marchais avec des potes qui avaient l'air franchement défoncés, je me suis fait arrêter. Les flics ont trouvé qu'on avait l'air « suspect » et se sont ramenés avec un chien – lequel n'a pas trop tardé à retrouver les 30 grammes que j'avais dissimulés dans ma sacoche.
 
J'ai eu de la chance parce que je me trouvais dans le Vermont, où les jeunes de moins de 21 ans possédant moins de 60 grammes sur eux ne sont pas considérés comme des dealers. Je ne risquais pas la prison, mais j'ai dû m'adonner à cette chose avilissante qui consiste à pisser dans un bocal et discuter avec un médecin.
Mon premier médecin était nul, mais le second m'a encouragé à essayer d'arrêter l'herbe. Il m'a tout simplement expliqué que je n'avais aucun moyen de savoir si ma vie était mieux avec ou sans weed sans faire de petite pause.
 
Plus tard, lorsque les tests se sont terminés, j'ai réalisé que la weed me rendait parfois mécontent et anxieux. Je prenais de mauvaises décisions, et fumer ne m'aidait pas à avoir les idées claires. J'ai arrêté quelques temps, et mes notes se sont améliorées. Je ne suis pas en train de dire que la weed affecte tout le monde négativement, mais elle a clairement un mauvais effet sur moi. Ça fait maintenant dix ans que je n'ai fumé aucun joint, et je ne l'ai jamais regretté.
 
VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOUS
pourquoi-jai-arrete-la-weed-193-body-ima
 
Le LSD a ruiné toutes mes défonces à la weed. Un jour, j'ai eu un trip affreusement nul qui a affecté mes perceptions pour toujours. Ce jour-là, j'étais dans la maison de vacances de mes parents, située au bord d'un lac paisible. C'est un endroit idyllique, mais il me rappelle certains sombres souvenirs refoulés. Peut-être que c'est dû au fait que la maison est remplie d'abris pour oiseaux et de babioles anxiogènes. Dans tous les cas, alors que j'étais en plein trip, quelque chose m'a rendu triste et indifférent. Aujourd'hui encore, j'ai du mal à mettre des mots sur ce sentiment. Je me sentais comme un enfant sur la mauvaise pente, comme si ce n'était pas moi qui contrôlais mon destin et mes décisions. Ce trip a été tellement traumatisant qu'il m'a fallu voyager quelques temps à travers le pays pour redescendre.
 
Malheureusement, depuis ce jour, je ne peux plus fumer de weed. Une seule taffe suffit à me donner une crise de panique. C'est comme si mes pensées devenaient incontrôlables. Tout se trouve perverti – même les choses que je considère habituellement comme positives. Je commence à me poser des questions type, Pourquoi mes amis sont-ils mes amis ? Ils essayent juste de profiter de moi ... C'est devenu vraiment accablant. Imaginez ce sentiment étrange vous gagner alors que vous partagez simplement un joint avec votre pote dans un parc et que vous ne sachiez plus rien faire d'autre que de mettre des mots sur vos délires paranoïaques. Maintenant, ça va un peu mieux.
 
Toutes les illustrations sont de Nick Gazin. Retrouvez-le sur Instagram.
 
Source: vice.com/fr
 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Salut

 

Le problème de ce genre d'article c'est que pour quelqu'un qui ne connait pas du tout la weed il va directement associer ces histoire au produit lui même, à la défonce du cannabis sur le coup.

 

Mais j'y vois d'autres facteurs qui ont bien joué :

 

Pour le premier cas, c'est une hypoglycémie, quand on tombe dans les vapes comme ça c'est que le cerveau n'a plus assez de sucres, on sait que le cannabis augmente l'activité cérébrale, donc la consommation de sucres et quand ce taux baisse trop c'est le malaise et parfois le délire. Ce serait un peu comme s'allumer un joint avec 40 de fièvre et se dire que la weed fait délirer.

 

Pour le deuxième cas c'est assez similaire, le type a passé une nuit blanche a fumer des pétards sans se restaurer j'imagine, tu m'étonnes que la fin se soit mal passée ... Le contexte d'être avec un sdf dans une maison abandonnée n'aide pas psychologiquement à bien maîtriser son trip s'il part légèrement en vrille donc c'est l'escalade au malaise, et donc les délires qui peuvent y être associés. De plus va savoir s'il a pas pris un truc louche quand il dit "je me rappelle pas bien de la suite des événements" ...

 

Pour le troisième cas c'est assez flagrant : 40€ de patisseries par jour ? Ca fait une énorme dose de sucre et l'excès de sucre est vraiment mauvais pour le corps. De plus il a été prouvé que la prise de sucre était similaire à la prise de cocaïne au niveau de la récompense pour le cerveau. Fumer donne la dalle certes mais là le problème vient de son mode d'alimentation avant tout.

 

Pour le quatrième cas déjà dealer la première des conneries, c'est pas le fait de fumer qui te donne envie de dealer mais plutôt un choix de se dire "je vais arriver à mes fins peu importe le moyen". 500g de weed par semaine pour se payer sa consommation ? Même à 1€ de bénéfice par gramme je me demande bien comment le mec pouvait être encore conscient à fumer autant chaque semaine ... Ici c'est sa consommation plus qu'excessive qui l'a conduit à dealer et impactait sur ses notes mais ce phénomène peut se voir avec à peu près n'importe quoi : des jeux vidéos, des jeux d'argent etc, c'est la régulation et le discernement qui font défaut ici. Une addiction psychologique peut se faire avec n'importe quoi, c'est pas pour autant qu'on arrête de vivre.

 

Pour le dernier c'est clairement le LSD qui lui a cramé le cerveau et je ne serais pas étonné que fumer ne soit pas le seul point où ça pose problème suite à ces prises excessives. Il est évident qu'une drogue psychotrope sera pas indiquée suite à des problèmes liés au LSD.

 

A tout cela s'ajoute le fait que personne ne parle d'autoproduction donc ils ont tous acheté leurs produits au marché noir, là le problème vient du fait que nous ne pourrons jamais être sûr qu'il ont fumé QUE du cannabis et que ce dernier était ou non de bonne qualité, ça peut beaucoup jouer sur une défonce ...

Modifié par MetaliK
  • Like 3
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Yep

 

J'ai surtout l'impression que l'impact de l'environnement direct au moment de la situation est critique y est pour beaucoup.....

 

Perso je m'éloigne des gens trop toxiques..........ils ne sont pas bons pour mon équilibre........

 

Pey

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Hello,

 

Ces histoires sont un peu "extrêmes". Beaucoup arrêtent la weed parce qu'ils réalisent que leur vie ne tourne plus qu'autour de ça,  ça coupe un leur motivation, ça les isole, ils ont l'impression de passer à coté d'autres choses etc... Ce sont de bonnes raisons qui prouvent que selon l'usage que l'on en fait, le cannabis peut poser des problèmes. 

 

Mais c'est toujours pareil dans ces articles ou dans les reportages, on veut mettre en avant des cas plus sensationnels pour intéresser le lecteur, et on passe à coté de ce qui pourrait être informatif.  

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Hey!!

 

enfin tous les gens dans ces témoignages arretent la weed après un bad trip... qui n'aurait pas fait pareil!

 

ils auraient pu aussi mettre un gars qui arrete car son 1er gamin est né, ou un autre qui devient conducteur de bus donc dépistage, ou un gars qui veut juste passer à autre chose dans sa vie....

ya plein de raisons d'arreter de fumer, pas que des bads trips! :o

  • Like 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites