Le rappeur Koba LaD avait-il le droit de distribuer du CBD dans Paris ?
Par Boogerman, dans Insolite, vidéo, musique,

https://www.leparisien.fr/video/video-le-rappeur-koba-lad-avait-il-le-droit-de-distribuer-du-cbd-dans-paris-25-10-2020-8404934.php
VIDÉO. Le rappeur Koba LaD avait-il le droit de distribuer du CBD dans Paris ?
Koba LaD a distribué du CBD, l’un des composés actifs majeurs du cannabis, à ses fans pour promouvoir la sortie de son nouvel album.
Par Alicia Roux Le 25 octobre 2020 à 19h11 A bord d'un camion rouge, floqué au nom de son nouvel album « Détail », le rappeur Koba LaD arpente les rues de Paris pour distribuer des sachets de CBD, l'un des composés actifs majeurs du cannabis. Une foule de jeunes s'arrachent les petits pochons lancés depuis le camion.
Un flou juridique
« Aujourd'hui, au regard de la législation, la commercialisation et la distribution du CBD font encore débat », explique Berchir Saket, juriste en droit de la santé. « Le gouvernement considère que les produits CBD sont considérés comme des stupéfiants alors que c'est commercialisé assez librement », précise-t-il. Un flou juridique dont a su profiter Koba LaD pour faire le buzz autour de la promotion de son nouvel album.
0 commentaire En savoir plus… ›
La politique du cannabis en France, une longue histoire
Par Boogerman,
https://theconversation.com/la-politique-du-cannabis-en-france-une-longue-histoire-145849
 
La politique du cannabis en France, une longue histoire
October 25, 2020 4.44pm GMT Author

David A Guba, Jr.
History Faculty, Bard Early College Baltimore
Disclosure statement
David A Guba, Jr. does not work for, consult, own shares in or receive funding from any company or organisation that would benefit from this article, and has disclosed no relevant affiliations beyond their academic appointment.
Partners
 
Un policier français se tient près de 74 kg de cannabis, de munitions et de billets de banque saisis par la police le 16 octobre 2015 à Marseille. Anne-Christine Poujoulat/Afp Le président Emmanuel Macron et le gouvernement français ne sont pas favorables à la légalisation du cannabis « récréatif ».
Cependant, la France semble de plus en plus envisager une éventuelle légalisation de l’usage thérapeutique du cannabis. Comment comprendre cette évolution, toute aussi sociétale que politique ? L’histoire coloniale du cannabis peut apporter quelques éclairages.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
NORML France, association de loi 1901 informant les usagers et consommateurs de cannabis, a montré, au cours de la dernière décennie une demande croissante pour ce produit, relayée par des appels publics à la réforme. Entrepreneurs, agriculteurs, médecins, économistes, politiciens et même certains syndicats de police défendent à différents degrés un assouplissement de la législation sur la consommation du cannabis.
Le 14 mai 2016, la 15e Marche mondiale pour le cannabis, qui appelle à la légalisation de la marijuana, à Paris. Kenzo Tribouillard/AFP  
En janvier 2021, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) devrait lancer ses essais thérapeutiques à base de cannabis sur 3000 patients.
Un assouplissement de la loi semble être amorcé : depuis le 1er septembre 2020, la possession de cannabis entraîne des amendes de 200 euros contre, auparavant un risque de poursuites judiciaires.
Pourtant, de nombreux experts et commentateurs, considèrent que l’amende et les mesures judiciaires ne résolvent pas les problématiques actuelles.
En effet, la consommation de cannabis aggrave la toxicomanie, en particulier chez les mineurs.
On constate aussi une recrudescence de délits et crimes liés au trafic de cannabis et autres drogues. Enfin, certains, comme l’association NORM, pointent une hausse criante de la criminalisation des populations issues de l’immigration en lien avec le trafic de drogue. Selon une étude, les personnes issues des minorités sont 6 à 8 fois plus susceptibles que celles issues de la majorité d’être arrêtées par la police française, suspectées d’être plus directement liées à des trafics de drogue.
Au cours de mes recherches sur le sujet du cannabis en France, j’ai montré que la réglementation du cannabis en France s’inscrit dans une histoire longue composée de politiques publiques inefficaces, mais aussi d’injustices, d’hypocrisie et de néo-colonialisme.
En fait, presque tous les efforts de la France pour réglementer la consommation de cannabis au cours des deux derniers siècles ont échoué parce qu’ils considèrent à tort le cannabis et les fournisseurs de cannabis comme des menaces, et souvent des menaces étrangères, pour la santé et la sécurité publiques de la République française, justifiant ainsi la répression par l’État. La mesure prise au 1er septembre 2020 pourrait de la même façon échouer, car elle reproduit les mêmes erreurs politiques et sécuritaires qui régissent la répression de la drogue en France depuis le début du XIXe siècle.
La période coloniale
La toute première mesure d’interdiction du cannabis dans l’histoire de France a été adoptée le 8 octobre 1800 en Égypte, alors occupé par l’armée révolutionnaire française.
Généralement mal attribuée par les historiens à Napoléon, cette interdiction, en fait, a été émise de la politique coloniale de Jacques-François « Abdallah » Menou, le général en chef de l’Armée d’Orient travaillant à installer une République sœur en Afrique du Nord.
Jacques Menou. Joseph Ducreux/Wikimedia Menou, qui s’est converti à l’islam et a épousé la fille d’une famille sunnite élite à Rosetta, a interdit le haschich et a fermé les « cafés maures » où des Égyptiens, pour la plupart des membres des classes ouvrières et des sectes religieuses, comme les sufis, se procuraient et consommaient de la drogue.
Selon lui, ces classes défavorisées et leur consommation de cannabis menaçaient le partenariat fragile qu’il construisait entre l’élite indigène égyptienne et les forces d’occupation françaises. Cependant, Menou ne savait pas ou ne se souciait pas de savoir que c’étaient les Grecs d’Alexandrie, et non pas les musulmans, qui contrôlaient le marché du haschisch en Égypte à cette époque. Ni d’ailleurs que ce sont les exactions de l’armée française à l’encontre des populations, et non l’intoxication au haschish, qui ont provoqué les mouvements de résistance à la colonisation.
Un bouc émissaire utile
Une logique similaire a sous-tendu la création de lois anti-cannabis en Algérie française au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.
En 1857, par exemple, plusieurs crimes violents commis par des musulmans à Alger ont été attribués à une consommation excessive de haschich. Le cas le plus médiatisé était peut-être celui de Soliman ben Muhammad, qui, après avoir consommé du haschich, a attaqué une foule de Juifs rassemblés dans le marché central d’Alger pour le sabbat, blessant sept et en tuant un. La cour d’assises d’Alger l’a reconnu coupable du meurtre d’un « indigène juif » et l’a condamné à cinq ans d’emprisonnement.
Les médecins appelés par le tribunal à faire des témoignages d’experts, ont commenté dans la presse
The History of Marijuana in France. Peu de temps après, le gouverneur général d’Algérie a adopté un décret officiel réglementant la vente et la consommation de haschich dans les cafés maures et interdisant la vente de haschich aux mineurs. Et des reportages sensationnalistes sur des hachichins terrorisant Alger ont ensuite étémis en avant pour justifier la création du Code de l’indigénat dans les colonies en 1881. Encore une fois, les Français ont instrumentalisé le haschich pour excuser les maux du colonialisme, dans ce cas les tensions intercommunautaires entre indigènes musulmans et juifs, et pour fournir une justification médico-légale pour circonscrire la liberté des Algériens indigènes.
Une drogue qui ébranle la sécurité nationale ?
Au cours du siècle suivant, les autorités françaises ont adopté plus d’une douzaine d’interdictions et de réglementations répressives du cannabis dans les juridictions métropolitaines et coloniales, présentant presque toujours la question de la consommation de cannabis comme une question de sécurité impériale et nationale.
Au Cambodge en 1907, en Indochine en 1910, toute la France en 1916, l’Afrique équatoriale française en 1926, la Syrie et le Liban en 1934, Madagascar en 1941, et toute la France (encore une fois) en 1953 puis 1970 – dans chaque cas le gouvernement français a proclamé que l’intoxication au cannabis et les consommateurs de cannabis – notamment ceux issus du monde colonisé, représentent des menaces au progrès et à l’ordre social. Mais chaque tentative de répression de cette drogue a échoué.
Peut-être que la seule réglementation réussie sur le cannabis promulguée par les Français au cours de cette période s’est produite en Tunisie (1881) et au Maroc (1914), où, sous le régime du protectorat, les Français ont décidé d’autoriser l’usage généralisé et de laisser les autorités locales opérer un monopole d’État, l’essentiel des recettes fiscales allant dans les caisses coloniales françaises.
Mais ces approches plus réalistes, qui considèrent le cannabis comme un vice acceptable et imposable comme le tabac et l’alcool, et non comme une menace pour la république ou un bouc émissaire de problèmes sociaux beaucoup plus profonds, ont constitué un succès rare qui n’a pas été répété depuis.
0 commentaire En savoir plus… ›
AMAZON VA MAINTENANT VENDRE DU CBD
Par Boogerman,
https://hitek.fr/actualite/amazon-vente-cbd-cannabis_24956
 
AMAZON VA MAINTENANT VENDRE DU CBD
De Clémounet - Posté le 15 octobre 2020 à 16h17 dans Insolite   Amazon s'étend toujours plus dans différents domaines. Le géant de la vente en ligne a décidé de se lancer dans un marché florissant, la vente de CBD.    DU CANNABIS LÉGAL EN VENTE SUR AMAZON
Le cannabis psychoactif est toujours illégal en France et dans de nombreux pays, mais depuis quelques années, il existe une variante qui se nomme le CBD. C'est du cannabis auquel on a retiré le THC, cette substance psychoactive qui vous rend "stone". Le CBD est tout à fait légal pour une consommation médical et ils se développent de plus en plus. On trouve maintenant de nombreuses boutiques qui en vendent, souvent les produits viennent de Suisse. C'est un commerce florissant et Amazon l'a bien compris. Il sera désormais possible de s'en procurer en quelques clics. La plateforme de e-commerce a décidé de se lancer dans la vente de cette plante qui n'est pas une drogue. Elle peut être achetée sous forme de fleur, de résine, mais aussi d'huile. 

Pour le moment Amazon a décidé de lancer une phase de test au Royaume-Uni. Le CBD n'est donc disponible que sur la plateforme Amazon UK, mais si les tests sont concluants, il est fort probable que le commerce se développe sur les autres plateformes. Amazon a souhaité justifier ce lancement et a rappelé que la vente de CBD était autorisée uniquement pour certains distributeurs. 
Pour rappel, bien que légal, le CBD est un produit réservé aux adultes, il est interdit aux moins de 18 ans. Vous ne pourrez pas vous en procurer directement sur Amazon France pour le moment, mais il existe de nombreuses boutiques françaises en ligne. 
3 commentaires En savoir plus… ›
Cannabis : un rapport prône une «légalisation raisonnée» pour «assécher» les trafics
Par Boogerman,
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/cannabis-un-rapport-prone-une-legalisation-raisonnee-pour-assecher-les-trafics-20201010
 
Cannabis : un rapport prône une «légalisation raisonnée» pour «assécher» les trafics
Dans une étude publiée vendredi 9 octobre, le think tank Terra Nova s’intéresse aux policiers chargés de mener la répression et dont les actions seraient trop souvent vaines.
Par Nicolas Daguin Publié hier à 14:05, mis à jour hier à 14:11  
700.000 personnes seraient des consommateurs quotidiens de cannabis. CascadeCreatives - stock.adobe.com
  Le débat depuis des années autour de la légalisation du cannabis et qui revient pour chaque gouvernement successif est aujourd'hui dans l'impasse. Les autorités prônent la voie répressive pour endiguer les trafics mais les Français restent les plus gros consommateurs de cannabis en Europe. Le pays comptait cinq millions de fumeurs de marijuana en 2017 dont 700.000 consommateurs quotidiens, selon des données publiées en 2018 par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
À LIRE AUSSI : «Il n'y a pas de “drogue douce”»: des élus Les Républicains contre la légalisation du cannabis Pourtant la répression se poursuit. «La loi de la République, c'est l'interdiction des drogues» a martelé ces dernières semaines le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qualifiant à plusieurs reprises le cannabis de «merde».
  Dans une analyse intitulée «Cannabis : pour une autre stratégie policière et pénale» publiée vendredi 9 octobre, le think tank Terra Nova estime que les forces de l'ordre ont été trop mises à l'écart du débat. Le rapport s'attache entre autres à faire la lumière sur l'incapacité des policiers à appliquer la loi dans des quartiers où le trafic et la consommation de drogue sont fleurissants.
À LIRE AUSSI : Amendes pour usage de drogue: Le Figaro livre un premier bilan national L'étude montre notamment le caractère vain des contrôles répétés tout comme les enquêtes et interpellations menées dans le cadre des affaires de stupéfiants qui n'aboutissent jamais mais qui s'inscrivent dans une politique du chiffre, la «bâtonite». Face au volume d'affaires à traiter, policiers et magistrats ont pour beaucoup le sentiment de «vider l'océan avec une cuillère».
  « Quand je fais un go fast sur l'autoroute, ça n'a aucun impact sur le quotidien des gens. C'est un fournisseur, les petits revendeurs vont se fournir ailleurs. Ça sert à quoi ? Je me pose la question, dans un pays où on criminalise l'offre et on dépénalise quasiment la demande, je ne vois pas où ça nous mène. (…) On criminalise la moitié du système, on regarde ailleurs pour l'autre moitié » raconte dans l'étude un commissaire de police d'un service de lutte contre les stupéfiants.
À LIRE AUSSI : La ville de Reims candidate pour tester la légalisation du cannabis Si le rapport assure ne pas minimiser «la dangerosité de la drogue» et ne prône pas non plus une «vision naïve qui consisterait à considérer la légalisation comme la solution à tous les problèmes», il préconise une «légalisation raisonnée» pour «assécher» les trafics. Cela permettrait également de «dégager du temps aux services judiciaires et policiers pour les dossiers les plus importants, tout en poursuivant des objectifs en termes de santé publique (suivi des personnes souffrant d'addictions, contrôle de la qualité des produits…)» explique le rapport.
      Pour Terra Nova il s'agit de lutter contre la consommation de cannabis par la légalisation. Le think tank ne nie pas la nécessaire présence des pouvoirs publics dans le contrôle et la gestion de la consommation de la drogue. Mais il préconise la création d'une nouvelle autorité de régulation dont le rôle ne serait plus celui de la répression systématique mais davantage celui de faire baisser la consommation et de contrôler les risques liés aux usages.
« Il faudrait changer l'approche, qui est dogmatique, caricaturale, politique. On dit « c'est illégal, donc il faut sanctionner », on ne réfléchit pas. Chez les consommateurs et les revendeurs, il y a peu de gens foncièrement mauvais ou dangereux. Ce sont des gens qui sont tombés dans les trafics par opportunité, cela reflète la misère sociale. Peu de riches trafiquent » confie dans le rapport un gardien de la paix rattaché à la brigade des stupéfiants d'une grande métropole française.
La forfaitisation, une fausse bonne idée?
Depuis le premier septembre 2020, les forces de l'ordre ont la possibilité de verbaliser et d'infliger une amende de 200 euros aux consommateurs de stupéfiants arrêtés en flagrance sur la voie publique. On parle de forfaitisation des délits de stupéfiants. L'objectif de cette mesure, appliquée sous l'impulsion en 2018 de Gérard Collomb alors ministre de l'Intérieur, est de «renforcer la réponse répressive face à la consommation tout en désengorgeant les juridictions» dans la mesure où le paiement de l'amende évite tout recours aux tribunaux. Dans les faits, il apparaît que cette nouvelle mesure n'est qu'une charge supplémentaire pour les agents de la voie publique qui ont déjà de nombreux problèmes à traiter. «De plus, cela a pour conséquence de renforcer des tensions déjà existantes avec une partie de la population, notamment jeune, autour de la question des contrôles d'identité, qui cristallise en grande partie la défiance policepopulation» précise le rapport de Terra Nova.
    «On est dans un discours de « tenir le terrain », ça ne veut rien dire et ça donne une perception agressive aux gens » affirme un gardien de la paix d'une brigade des stupéfiants.
Cette étude de Terra Nova intervient après la publication samedi 3 octobre par Le Journal du Dimanche d'une tribune de 80 élus du parti Les Républicains opposés à la légalisation du cannabis. «Il n'y a pas de «drogue douce». La drogue est un poison, un fléau que nous devons combattre!» écrivent les élus. Cette tribune était une réponse à celle de trois maires du même parti LR qui avaient réclamé la semaine précédente, dans Le JDD, la légalisation de la consommation de cannabis, qu'ils estiment être «le meilleur moyen d'en anéantir le trafic et de ruiner les trafiquants».
«Légaliser la vente de cannabis conduira les vendeurs actuels à se tourner vers la vente d'autres substances encore plus dangereuses et nocives !», leur avaient répondu les 80 parlementaires. En outre, «ce n'est pas parce que les forces de l'ordre ont du mal à venir à bout du trafic qu'il faut légaliser la pratique!», insistent les parlementaires, «sinon il faudrait aussi légaliser le trafic d'armes, la fraude fiscale, la prostitution et ne plus sanctionner les vitesses excessives au volant !»
0 commentaire En savoir plus… ›
Cannabis: ces habitudes de consommation prises pendant le confinement
Par Boogerman,
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/cannabis-ces-habitudes-de-consommation-prises-pendant-le-confinement-20201007
 
Cannabis: ces habitudes de consommation prises pendant le confinement
Selon une étude de l’observatoire français des drogues et des toxicomanies, les consommateurs se sont procurés la drogue sans difficulté malgré les fermetures des frontières.
Par Angélique Négroni Publié le 7 octobre 2020 à 23:00, mis à jour le 8 octobre 2020 à 10:35  
L’observatoire français des drogues et des toxicomanies révèle ce jeudi les chiffres de l’enquête «cannabis online». THOMAS SAMSON/AFP
  Le confinement a eu des conséquences inquiétantes en matière d’addiction sur une partie des consommateurs de cannabis. L’observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) révèle ce jeudi qu’un quart des usagers jusqu’alors hebdomadaires (27 %) et près d’un usager mensuel sur dix (8 %) est passé à un usage quotidien pendant le confinement. «Au total, la part des usagers quotidiens a progressé de 11 points, passant de 20 % à 31 %», indique l’observatoire.
À LIRE AUSSI : «Il n’y a pas de “drogue douce”»: des élus Les Républicains contre la légalisation du cannabis Ces données inédites résultent de l’enquête «cannabis online» que cet organisme a réalisé. Entre le 10 juillet et le 7 août, l’observatoire a mis en ligne un questionnaire sur les habitudes de consommation à l’heure du confinement. Parmi les 7.000 personnes qui ont consulté le document, 2 778 -majoritairement des personnes âgées de 18 à 34 ans-, y ont répondu.
  L’impact de l’enfermement
C’est à partir de ces milliers de réponses que l’OFDT a pu analyser l’impact de l’enfermement sur l’addiction. Toutes ces données font apparaître que si des consommateurs assez réguliers ont monté d’un cran leur consommation, une importante majorité d’habitués n’a pas, quant à elle, changé ses habitudes. D’une façon générale, plus la consommation était «élevée avant le confinement, moins le comportement d’usage a varié», relève l’étude. «Ainsi, 8 consommateurs quotidiens sur 10 (82 %) et la moitié des usagers hebdomadaires ont maintenu leur niveau de consommation à l’identique», est-il écrit. Cette période a eu des effets positifs sur certains puisque 28 % d’usagers ont indiqué ne pas avoir consommé et 16 % avoir diminué leur consommation.
Cet état des lieux de la consommation indique clairement que, malgré les restrictions de sorties et les fermetures des frontières, les consommateurs n’ont guère eu de peine à se procurer leur dose. «Les personnes ayant répondu à l’enquête ne semblent pas avoir rencontré de difficulté majeure pour accéder au produit», fait remarquer l’observatoire, qui relève toutefois une légère baisse de la vente au cours de cette période. «67 % des usagers de cannabis en ont acheté durant le confinement contre 78 % en temps ordinaire». Les tarifs de la vente pratiqués au cours de ces quelques mois révèlent par ailleurs que le marché de la résine a moins résisté que celui de l’herbe. Ainsi, le prix de la résine a augmenté de 27 %, passant de 5,70 euros le gramme à 7,20 euros tandis que celui de l’herbe est resté stable, autour de 7 euros le gramme.
  Consommation solitaire
«Cette différence s’explique. Concernant l’herbe, il y a en France une part d’auto culture, qui a permis aux usagers de s’approvisionner. À l’inverse, le marché de la résine, qui vient de l’étranger et remonte par le sud, a été perturbé par des frontières fermées», explique au Figaro Stanislas Spilka, le coordinateur de l’enquête qui, d’une manière générale, s’est dit surpris par cette photographie de la consommation à l’heure du confinement. Toutes ces données contredisent ce qu’il avait imaginé. «Nous étions partis d’une hypothèse selon laquelle il y aurait au cours de cette période beaucoup de difficultés d’approvisionnement en raison des frontières fermées et que les prix allaient fortement grimper. Nous avions alors envisagé une rupture de la consommation. Cela n’a pas été le cas», dit-il.
    Au cours de cette même étude, l’observatoire rend compte aussi de la manière dont la drogue a été consommée. Le confinement, qui a interdit les rassemblements, a naturellement fait progresser la «consommation solitaire».
   
Addiction aux jeux Par ailleurs, 38% de ceux qui ont répondu au questionnaire ont admis avoir pris leur premier joint de la journée plus tôt que d’habitude. «Ces deux changements sont en général considérés comme des signes inquiétants de la consommation et de la dépendance. Évidemment durant le confinement, la consommation solitaire était inévitable. Mais nous redoutons que des habitudes aient été prises et nous allons surveiller l’évolution des comportements», indique le responsable de l’enquête.
En parallèle de cette étude, l’observatoire rend compte d’un autre phénomène d’addiction qui touche les jeux d’argent. Ces derniers ont explosé. «Malgré un recul global du jeu en ligne du fait de l’interruption des paris sportifs, le confinement a contribué à l’essor très important du poker en ligne avec davantage de joueurs actifs, une intensification de la pratique de jeu et des dépenses moyennes par joueur également en hausse», est-il écrit. Les chiffres montrent aussi que les jeunes de 18 à 24 ans mais aussi la tranche d’âge des 25 à 34 ans sont tombés durant cette période dans la spirale du jeu et du poker.
1 commentaire En savoir plus… ›
La drogue sous toutes ses formes en six podcasts
Par Boogerman,
http://www.slate.fr/story/195869/six-podcasts-drogue-cannabis-crack-cocaine-consommateurs
 
La drogue sous toutes ses formes en six podcasts
Constance Daulon — 9 octobre 2020 à 10h38
Il ne sera évidemment pas question ici de référencer les «énormes» prises de la police que relaie Gérald Darmanin ou de qualifier le cannabis de «merde».
De quoi faire planer vos oreilles. | Michael Oeser via Unsplash Temps de lecture: 3 min
Sur le cannabis: «Banana Kush», Nique la radio
13 épisodes, 35 minutes
Cannabis et sexe font-ils bon ménage? C'est la question que pose le dernier épisode de Banana Kush produit par un nouveau studio de podcasts, Nique la radio. Depuis deux ans déjà, Christophe Payet et Camille Diao explorent toutes les dimensions de cette culture –ses usages mais aussi son aspect santé, son business ou encore ses effets– avec des invité·es et pas des moindres: Lio, Manu Payet, Mathieu Kassovitz entre autres. Ils viennent y livrer leurs expériences et évoquer leurs rapports au cannabis.
Sur le crack: «Crackopolis», Arte Radio
16 épisodes, 4 minutes
Si on avait déjà évoqué ici Le livreur de cocaïne d'Arte radio, Crackopolis est LE grand classique à écouter dans la sphère des podcasts évoquant les drogues. Sorti en 2013, cet incroyable documentaire de Jeanne Robet relate la vie de Charles, 30 ans et fumeur de crack. À travers pas moins de seize épisodes assez courts, il raconte comment voler, dormir et survivre à Crackopolis. On le suit mettre en relation des dealers et des consommateurs, il décrit la vie à Stalingrad, quartier parisien où ils se retrouvent, raconte la défonce, son arrivée dans le milieu ou encore sa vie de famille et sa thérapie.
Sur la consommation: «L'usage des drogues», «La série documentaire», France Culture
4 épisodes, 55 minutes
Alors que certains pays ont déjà dépénalisé certaines drogues dites douces, le sujet revient régulièrement sur le devant de la scène en France. Dans cette série documentaire, Lydia Ben Ytzhak revient sur les différents aspects de la drogue et sa perception dans l'Hexagone. On y découvre comment se déroule le processus d'addiction, les effets de la dépénalisation, l'usage des drogues légales comme le tabac, l'alcool et les médicaments mais aussi les drogues thérapeutiques, nombreuses à pouvoir soigner.
À LIRE AUSSI Qui pourra expérimenter le cannabis médical en France?
Sur les consommateurs: «Substance Podcast»
31 épisodes, 15 minutes
Ce podcast de Benjamin Billot se décrit ainsi: «sans jugement, ni prosélytisme». Et pour cause, il donne la parole aux usagers de drogues à propos de leur «vie extraordinaire». Ils ont entre 30 et 70 ans, ils s'appellent Sam, Luis, Alex, Groovie, Stelio, Pano ou encore Albert et ils livrent sans fard, ni concession l'impact de la drogue dans leurs vies. LSD, ayahuasca, crack, héroïne, GHB, chemsex, overdose, sevrage: autant de sujets abordés avec beaucoup d'intelligence et d'humanité.
Sur la cocaïne: «Une odeur de poudre», «Les Pieds sur terre», France Culture
6 épisodes, 28 minutes
Dans cette série de six épisodes des «Pieds sur terre» d'Adila Bennedjaï-Zou, on suit les différents protagonistes qui entourent la cocaïne. D'abord, il y a ces deux livreurs qui dévoilent leurs secrets professionnels (tarifs, marge, la drogue coupée ou non) puis il y a ces deux consommatrices qui racontent comment cette drogue s'est banalisée ces dernières années au point de toucher toutes les classes sociales. Il y a aussi l'histoire de Maxime, mort d'une overdose, et de ce bar en Belgique où la cocaïne est gratuite. Enfin, il y a Alexandre et Ismaël qui se souviennent de leur prise quotidienne au travail pour être plus performants.
Sur la législation: «Drogues et prohibition: une histoire française», Amicus radio
41 minutes
Ce documentaire, produit par Amicus Radio et Leap France, se révèle être un merveilleux outil pour comprendre les origines de la prohibition des drogues dans l'Hexagone. Grâce à des invité·es remarquables –un spécialiste en droit de la drogue, une coordinatrice d'une salle de consommation à moindre risque, un consommateur, un policier des Stups et deux spécialistes de l'histoire des drogues et des sciences–, on découvre les principes fondateurs de la loi de 1970, les différences entre les drogues légales et illégales, les problèmes auxquels la police fait face et la vision du personnel soignant.
0 commentaire En savoir plus… ›
Cannabis : les élus LR anti-légalisation fument la moquette
Par Invité,
Politique
Cannabis : les élus LR anti-légalisation fument la moquette
 
 
 
 
Antonio Fischetti · Mis en ligne le 12 octobre 2020 Des députés de droite ont publié, début octobre, une tribune s'opposant à la légalisation du cannabis. Le problème, c'est que leurs arguments sont totalement foireux.
Exclu Web On ne va pas trancher ici la vieille querelle de la légalisation – ou pas – du cannabis. En général c’est plutôt la gauche qui est divisée sur le sujet. Mais voilà que la droite s’y met aussi. Trois maires Les Républicains (de Châteauroux, Charleville-Mézières, et Reims) ont récemment publié un texte dans le JDD où ils expliquent pourquoi, selon eux, « légaliser la consommation de cannabis », serait « le meilleur moyen d’en anéantir le trafic et de ruiner les trafiquants  ».
Ce texte n’a pas du tout plu à leurs amis de droite. Ils s’y sont mis à 80 élus LR pour exprimer leur désaccord – toujours dans le JDD– avec ces trublions, dans une tribune intitulée « Légalisation du cannabis : nous sommes contre ! ».
Pour que chacun puisse se faire une idée, la moindre des choses serait de s’envoyer à leur gueule des arguments un tant soit peu tangibles. Or, dans cette tribune anti-pétard, ce n’est pas du tout le cas.
 
 
 
 
 
À LIRE AUSSI : Côte-Atlantique : de la drogue retrouvée sur les plages Par exemple, les élus LR affirment que « 100 % des consommateurs d’héroïne ou de cocaïne ont commencé par le cannabis ». Cela laisse entendre que tous les fumeurs de joints virent drogues dures. C’est une pseudo-logique du même ordre que la rhétorique complotiste. Avec ce genre d’arguments, on pourrait tout aussi bien dire que 100 % des prostituées ont commencé par mettre des jupes ou que 100 % des ados suicidaires ont écouté de la musique… et qu’à ce titre, il faudrait s’inspirer des talibans pour interdire le rock et les tenues courtes.
Pour en revenir à la drogue, on peut aussi bien prendre les statistiques à l’envers, ce qui permet d’affirmer que 95 % des consommateurs de cannabis ne passent jamais à la cocaïne ni à l’héroïne. Autre argument des signataires de la tribune : «  Légaliser la vente de cannabis conduira les vendeurs actuels à se tourner vers la vente d’autres substances encore plus dangereuses et nocives ! »
En somme, pour ces députés, les dealers d’herbe sont forcément malhonnêtes par nature. Ils n’imaginent pas un seul instant qu’ils pourraient au contraire, rejoindre un boulot légal si on leur en offrait la possibilité.
De plus, le marché des fournisseurs de coke ou d’héro est déjà bien occupé. Toujours selon ces élus, cela voudrait dire que la légalisation du cannabis étendrait forcément le marché vers d’autres drogues : or, cette hypothèse est totalement contredite par l’observation des pays qui ont légalisé la fumette.
 
 
 
 
 
 
À LIRE AUSSI : Dans le chaudron du tribunal pour enfants Autre argument des signataires LR : « En 2017, 23 % des personnes décédées sur les routes ont été tuées dans un accident impliquant un conducteur sous l’emprise de stupéfiants  ». 
Diable, ce chiffre de 23 % fout la trouille ! J’ai cherché d’où il provient, et il apparaît effectivement dans le Bilan 2019, de la Sécurité routière.
Sauf que dans ce rapport, on lit noir sur blanc – précisément page 110 – que « la proportion d’accidents mortels qui serait évitée si aucun conducteur n’était positif au cannabis est estimée à 4 %  ». La part de l’alcool, elle, est de 28%. En fait, ces fameux 23 % sont calculés par rapport au nombre d’accidents où la consommation est connue.
Je vous passe les détails (qui sont dans le rapport), mais en gros, c’est assez vicieux de brandir le chiffre qui nous arrange pour faire peur, alors que le rôle réel du cannabis dans les accidents mortels est bien plus faible : 4% et non 23 % !
Ce n’est pas bien de consommer de la drogue. Mais ce n’est pas bien non plus d’utiliser des arguments foireux. Le pire c’est que les députés qui écrivent toutes ces conneries n’ont même pas l’excuse d’avoir fumé. La malhonnêteté est tout aussi dangereuse que la drogue. •
 
Source : https://charliehebdo.fr/2020/10/politique/cannabis-les-elus-lr-anti-legalisation-fument-la-moquette/
   
1 commentaire En savoir plus… ›
La Nouvelle-Zélande orga­nise un réfé­ren­dum sur la léga­li­sa­tion du canna­bis
Par mrpolo,
Samedi 17 octobre, un réfé­ren­dum natio­nal sur la léga­li­sa­tion de la posses­sion et de la consom­ma­tion de canna­bis pour les personnes de plus de 20 ans aura lieu en Nouvelle-Zélande. S’il est adopté, ce vote fera de la nation océa­nienne le troi­sième pays au monde à léga­li­ser le canna­bis, après l’Uru­guay et le Canada, rappor­tait le Guar­dian le 9 octobre.
 

 
Ce réfé­ren­dum sur la léga­li­sa­tion et le contrôle du canna­bis va deman­der au Parle­ment néo-zélan­dais d’éta­blir des régle­men­ta­tions pour enca­drer la posses­sion, la vente et la consom­ma­tion de weed et de produits à base de canna­bis.
 
Il est ques­tion que la vente soit ainsi limi­tée à 14 grammes par jour et par adulte. La culture à domi­cile serait pour sa part auto­ri­sée jusqu’à un maxi­mum de quatre plants par ménage.
 
Actuel­le­ment, la consom­ma­tion de weed est un crime passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois mois d’in­car­cé­ra­tion en Nouvelle-Zélande. Mais les menta­li­tés changent rapi­de­ment. Les prin­ci­pales orga­ni­sa­tions de profes­sion­nels de la santé néo-zélan­dais ont notam­ment exprimé leur soutien de la léga­li­sa­tion.
 
« Notre modèle de prohi­bi­tion du canna­bis est dépassé et ne fonc­tionne pas », affirme Michael Baker, profes­seur à l’uni­ver­sité d’Otago. « Soute­nir cette réforme revient à consi­dé­rer la consom­ma­tion de canna­bis comme une ques­tion de santé, ce qui ouvre de nouvelles voies plus effi­caces pour mini­mi­ser les méfaits de cette drogue. »
 
Les sondages d’opi­nion sur le réfé­ren­dum ont révélé une course serrée : le mois dernier, 49,5 % des personnes inter­ro­gées se sont dites favo­rables à la léga­li­sa­tion et 49,5 % se sont dites contre, tandis que 1 % n’ont pas souhaité s’ex­pri­mer. Le suspense est à son comble.
 : The Guar­dian 
Source: ulyces.co
 
 
 
 
1 commentaire En savoir plus… ›
J'ai testé pour vous le spray pénien au CBD
Par mrpolo,
Le produit est vendu comme un "soin" à appliquer sur le pénis pour retarder l'éjaculation et faire durer le plaisir. Le tout à base de CBD. Comment résister ? J'avais déjà entendu parler de l'utilisation du CBD (un cannabinoïde présent dans le cannabis) dans les tisanes pour se détendre ou les joints légaux pour un tout autre effet, mais jamais comme allié de rapports sexuels plus longs. Pourtant, il semblerait que le marché des soins relatifs au coït se soit emparé de ses vertus tranquillisantes, à des fins jouissives. Et notamment par le biais d'un petit flacon discret intitulé "Intimate CBD Delay Spray" ("Spray retardant intime au CBD", en français) qui, à en croire sa notice et le marketing, serait quasi magique.
En même temps, la promesse est alléchante. Le produit s'applique sur le pénis de son partenaire pour qu'il puisse faire l'amour en éjaculant moins rapidement. Quelques vaporisations et quinze minutes d'attente suffiraient à ce que nos ébats s'éternisent. Ou du moins, durent assez longtemps pour satisfaire les deux parties équitablement.
 
 
Intrigant.
En ce temps frais et pluvieux d'automne, qui appelle davantage à rester au lit qu'à se balader pendant des heures, l'occasion était toute trouvée pour s'atteler à quelques recherches sérieuses. Et filer sous la couette en plein après-midi afin de procéder à l'expérience inédite et répondre à la question que tout le monde - au bas mot - se pose : est-ce que ça marche vraiment ?
 
C'est frais et ça sent bon
Nous voilà donc un samedi vers 15 heures, allongé·e·s dans des draps propres de la veille qui dégagent une odeur chimique mais agréable d'assouplissant à la "lavande provençale". On est lessivé·e·s par une semaine chargée et on hésite à zapper le test pour une sieste. Une petite avant de retourner s'occuper du bébé qui dort pour l'instant paisiblement.
 
 
C'est ce qui se passe ces derniers temps : la fatigue l'emporte un peu sur le désir. Et on met de côté notre intimité. C'est normal quand on vient d'avoir un enfant, il paraît. Mais au bout de quasi un an, ça plombe le moral. Alors, pour casser la routine et tenter de redonner un peu de corps à notre vie sexuelle, on décide de laisser sa chance au produit.
 
"J'ai lu quelque part que faire l'amour redonnait de l'énergie", me lance mon mec. Ça suffit à me convaincre d'enlever mon legging troué et ma culotte préférée (une Snoopy en coton de mon adolescence), et de glisser la main dans son caleçon, fille facile (et glamour) que je suis.
Deux minutes plus tard et autant de pelles roulées comme des ados, on se rappelle de notre mission : le spray. Il l'attrape tant bien que mal sur la table de chevet et tente de lire les quelques lignes de mode d'emploi inscrites en police 2 sur un autocollant au dos de la petite bouteille. Après déchiffrage, on apprend qu'il faut vaporiser une à trois fois sur le pénis, et attendre un quart d'heure que le liquide pénètre pour qu'il me pénètre.
 
Je "pschitte". Ça sent bon et c'est frais, un peu comme un chewing-gum à l'eucalyptus. Je masse la zone (pas sûre que ce soit conseillé mais toutes les excuses sont bonnes), et on laisse "reposer". Pour l'instant, la texture est légèrement collante.
    Que faire en attendant ? S'occuper de la personne dans le lit qui ne s'est pas enduit les organes d'herbe liquide.
 
Attention au timing
Quinze minutes, ça peut être très court ou très long. Très court quand on sait les combler, très long quand on se regarde dans le blanc des yeux en attendant la fin du chrono. Dans notre cas, on a voulu combler. C'est justement le moment d'explorer d'autres facettes du sexe qui ne soient pas phallocentrées. Comprendre caresses, cunnilingus, masturbation et autres jeux qui n'impliquent pas uniquement le pénis. Dans une relation hétéro, ça change.
Pendant ces 900 secondes, donc, le but était de me faire du bien à moi pour que lui aussi, continue d'être excité. On a tenté le truc du glaçon dont on entendait parler depuis un bon moment, et que la réputation précédait. On avait lu, entre autres, qu'au contact du corps chaud, le froid de l'eau gelée procurerait un contraste envoûtant, et mettrait les sens en éveil. Théorie prometteuse. Pratique nuancée.
 
Car voilà : pour que "contraste envoûtant" il y ait, encore faudrait-il que ma peau soit brûlante, et surtout que je ne me les caille pas dans un appartement sans chauffage ni double vitrage par 10 degrés à l'extérieur. Sauf que si. Plutôt que mon pied, j'ai d'abord eu l'impression de prendre une douche froide. Et croyez-moi, ça n'a rien de très excitant...
... Jusqu'à que ce que ledit glaçon - et la bouche du garçon - se dirigent de concert vers mon clitoris. Là, c'est une autre histoire, nettement plus raccord avec les dizaines de recommandations repérées en ligne dans divers magazines. Les sensations sont décuplées, le plaisir aussi. Quand les quinze minutes sonnent, on est à point : on pourrait jouir en moins d'une minute. Conditions idéales pour se rendre compte de l'efficacité du spray.
 
Trente minutes intenses
Étonnamment (ou non), les positions s'enchaînent et nos ébats durent réellement plus longtemps que d'habitude. On fait des pauses parfois, puis on reprend. Levrette deux fois, cow-girl inversée moins décisive qu'à l'accoutumée, et apothéose en face-à-face, assis·e·s au bord du lit, pour ne citer que ces positions. Je ne parle pas de trois heures non plus, hein - qui a vraiment envie de ça - mais d'assez de temps pour avoir besoin de reprendre nos esprits, en sueur, à la fin. Soit à peu près la demi heure de sieste qu'on envisageait de s'accorder un peu plus tôt.
Niveau texture, pas vraiment de différence au toucher avec la peau "naturelle". Peut-être un léger film que l'on sent seulement en passant le doigt. Rien de bien gênant, donc.
 
Verdict : une réussite, qui n'est peut-être pas uniquement attribuable au produit, cependant. Mais sûrement aussi à l'état d'esprit avec lequel on a abordé ce moment privilégié dans un quotidien un peu harassant. On voulait y aller par étape, prendre le temps de se parcourir, retrouver une connexion qui nous avait manquée. C'est chose faite.
On se sourit la tête posée sur l'oreiller, le silence règne à la maison. On ferme les yeux quelques secondes, satisfait·e·s et surtout heureux·se·s de pouvoir enfin recharger nos batteries. Et là aussi, c'est le pied.
 
Par Pauline Machado
Source: terrafemina.com
 

0 commentaire En savoir plus… ›