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Épidémie aux USA avec e liquide illicite au thc
Par ZooLe,

Enquête sur la mystérieuse maladie pulmonaire aux USA. 
 
Le CDC, The Centers for Disease Control and Prevention, ainsi que de nombreux autres organismes de santé américains ont récemment informé le public qu’une nouvelle et mystérieuse maladie pulmonaire grave était due à l’utilisation de cigarettes électroniques. La presse s’est ainsi emparée de cette information pour en faire de gros titres effrayants. Toutefois, avec les premiers résultats d’analyse qui viennent de tomber, la vérité éclate et tout commence à prendre sens.
 
Liquides illégaux au THC incriminés
 
Ce jeudi 5 septembre 2019, le Dr. Siegel, professeur de sciences en matière de santé communautaire, a publié les premiers résultats d’analyses faites sur les liquides ayant été vapotés par les patients atteints de cette mystérieuse maladie. 
Des bouteilles de THC illicites provenant de plusieurs de ces patients ont été testées dans différents laboratoires fédéraux ou d’états. Elles se sont révélées positives à l'acétate de vitamine E. Il s'agit d'une huile qui a commencé à être utilisée tardivement l'année dernière, en tant qu'agent épaississant dans les liquides de THC à vapoter.
 
Dans l'État de New York, cette substance a ainsi été trouvée dans au moins une des bouteilles utilisées par chaque patient. Presque simultanément, des tests effectués par la FDA, la Food and Drug Administration américaine, ont révélé la présence d'acétate de vitamine E dans 10 parmi les 18 échantillons testés. Fait important, la FDA a indiqué qu’elle n’avait trouvé aucune contamination dans les tests d’e-liquides à la nicotine. 
Pour rappel, le THC est du tétrahydrocannabinol, le cannabinoïde le plus abondant et le plus présent dans la plante de cannabis, et qui possède notamment des propriétés psychoactives. 
Avancée majeure dans l'enquête sur l’éclosion d’une mystérieuse maladie pulmonaire aux Etats-Unis nous attendons encore les résultats d’analyse des autres états.Cependant, l’on sait déjà qu’à travers la Californie, le Nouveau Mexique et le Wisconsin 54 des 57 cas reportés jusqu’à la semaine dernière, ont confirmé avoir consommé de l’huile de THC dans leur cigarette électronique.
 
Le trafic de drogue en cause
 
Bien qu'il y ait encore beaucoup d'inconnues, les pièces du puzzle commencent peu à peu à s'assembler. Les e-liquides à la nicotine sont sur le marché depuis de nombreuses années et utilisés par des millions de vapoteurs, sans qu’il n'y ait eu de problème à ce jour. 
Toutefois, il s’avère qu’un changement majeur a été apporté à l’industrie du trafic de drogue dans le commerce illégal du THC, sous forme de e-liquides à vapoter à la fin de l’année dernière. Il semble donc qu'un nouvel agent épaississant ait commencé à être utilisé et, manifestement, ce nouvel agent serait l'acétate de vitamine E.
 
Cet acétate, également connu sous le nom de tocophérol, est donc un agent épaississant généralement utilisé dans les cosmétiques, les nettoyants pour la peau notamment. Mais, selon le Dr. Siegel, à la fin de l’année dernière, il a apparemment commencé à être utilisé pour épaissir l’huile de THC. Une première hypothèse serait que cet épaississant était probablement employé pour masquer le fait que le mélange avait été fortement dilué. Réduisant ainsi la quantité de THC réel dans le produit acheté. 
 
La présence de l'acétate de tocophérol aiderait à expliquer pourquoi les maladies pulmonaires observées sont si graves, et pourquoi les poumons des patients ne fonctionnent plus à la suite d'une telle ingestion. 
 
Dans les faits

Comme expliqué dans le Washington Post : « L'acétate de vitamine E est essentiellement de la graisse », a déclaré Michelle Francl, professeure de chimie au Bryn Mawr College. « Sa structure moléculaire implique qu'il faille le chauffer à haute température pour qu'il se vaporise.
Son point d'ébullition est de 363 degrés Fahrenheit (184°C), ce qui est bien au-dessus du point d'ébullition de l'eau à 212 degrés Fah (100°C), et près de quatre fois plus élevé que la température corporelle normale. Une fois que l'huile est suffisamment chauffée pour se vaporiser, elle peut potentiellement se décomposer et ainsi, vous respirez Dieu sait quoi. Lorsque cette vapeur se refroidit dans les poumons, elle revient à son état d'origine à cette température et pression, ce qui implique qu’elle recouvre alors l'intérieur de vos poumons avec cette huile ».
 
Il n’est pas difficile d’imaginer pourquoi les poumons cesseraient de fonctionner s’ils étaient recouverts de graisse ou d’huile. 
 
Là où la situation est grave, c’est que les autorités sanitaires elles-mêmes n’avertissent pas le public en termes clairs et précis. Au lieu de diaboliser les cigartettes électroniques et le vapotage, qui restent un formidable outil pour arrêter le tabac à combustion, ces mêmes autorités feraient mieux de faire la guerre au cannabis illégal et aux liquides pour cigarette électronique non conformes. 
 
Cette affaire montre à nouveau l’importance de ne pas mettre n’importe quoi dans vos cigarettes électroniques. Ainsi que de vous fournir en e-liquides certifiés conformes et de prendre conseil auprès de professionnels.
 
La récente épidémie de maladies pulmonaires aux Etats-Unis qui a affolé la presse internationale s’est faite le messager d’un discours effrayant à l’intention des cigarettes électroniques. Mais après avoir reçu les premiers résultats d’analyse, il s’avère que les patients en question ont vapoté de l’acétate de vitamine E, une huile utilisée comme agent épaississant dans les liquides de THC illégaux. Donc, non la cigarette électronique ne tue pas lorsqu'elle est utilisée correctement.
 
Ce que l'on met dedans, par contre, est à surveiller étroitement et nécessite la plus grande vigilance et le plus grand respect des consignes de sécurité. 
 
Le Dr Siegel est professeur au Département des Sciences de la Santé Communautaire de l'école de santé publique de l'Université de Boston. Il a 32 ans d'expérience dans le domaine de la lutte antitabac. Auparavant, il avait travaillé deux ans au CDC, où il avait mené des recherches sur la publicité pour la fumée passive et la cigarette. Il a publié près de 70 articles sur le tabac. Il a témoigné dans le procès historique Engle contre les compagnies de tabac, qui a abouti à un verdict sans précédent de 145 milliards de dollars contre l'industrie. Il enseigne les sciences sociales et du comportement, la communication de masse et la santé publique ainsi que la défense des intérêts de la santé publique dans le cadre du programme « Maîtrise en Santé Publique ».
 
Source sweetch.ch
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Par drdooom,
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1285240/jugement-culture-cannabis-marijuana-domicile-quebec


 
Un tribunal invalide l'interdiction de la culture du cannabis à domicile au Québec
   
 
Des plants de cannabis pourront être cultivés à la maison au Québec, après un jugement de la Cour supérieure.
Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz
 
 
 
   
 
 
           
Radio-Canada 2019-09-03 | Mis à jour le 4 septembre 2019  
 
 
La Cour supérieure du Québec invalide les deux articles de la loi provinciale qui interdisaient la culture de cannabis à domicile à des fins personnelles.
 
 
 
La juge Manon Lavoie donne raison à Janick Murray Hall, qui contestait devant les tribunaux la loi québécoise plus restrictive que la réglementation fédérale.
 
 
 
Le résident de Québec faisait valoir que la province ne pouvait pas interdire la culture à domicile, puisque la loi fédérale permet de faire pousser jusqu'à quatre plants à la maison. Au Québec, la possession d’une plante et sa culture était plutôt proscrite par la loi.
 
 
 
Selon la juge Manon Lavoie, les articles 5 et 10 de la Loi encadrant le cannabis au Québec, adoptée avant sa légalisation en octobre 2018, contreviennent au champ de compétence fédérale en matière criminelle.
 
 
 
 
 
 
Les articles contestés ne viennent pas restreindre [...], mais posent une interdiction totale, écrit Manon Lavoie, ce qui laisse entendre, selon elle, que la province cherche en réalité à pallier l’abrogation des anciennes dispositions rendant la culture personnelle et la possession de plante de cannabis criminelles.
 
 
 
En d'autres mots, le Québec ne vient pas compléter la loi fédérale, mais empiète de façon importante sur les articles 8 et 10 de la réglementation adoptée par Ottawa.
 
 
 
Le Tribunal est donc d'avis que les dispositions en cause ont été adoptées afin de réprimer la production personnelle de cannabis, et ce, afin de restreindre l'accessibilité à ce produit et de renforcer son contrôle, poursuit la juge Lavoie.
 
 
 
Or, les provinces ne peuvent pas réécrire à leur guise les lois adoptées au niveau fédéral, explique Line Beauchesne, professeure de criminologie à l'Université d'Ottawa.
 
 
 
Quand il y a une loi criminelle qui est écrite, tu ne peux pas dire : "Je prends seulement les articles 1, 7, 9, 12, mais pas les autres", a-t-elle illustré mardi au micro de l'émission Le 15-18.
 
 
 
Une application immédiate
 
 
 
L'invalidation des deux articles de la loi québécoise permet donc à partir de maintenant, et jusqu'à nouvel ordre, la culture de cannabis à domicile à des fins personnelles, selon la professeure Beauchesne.
 
 
 
L'avocat qui a mené le dossier, Julien Fortier, souligne toutefois qu'il ne faut pas s'emballer trop vite, puisque les avocats du gouvernement du Québec peuvent en appeler et demander que la loi demeure valide pendant l'appel.
 
 
 
Mais le gouvernement Legault n'a pas encore montré son jeu. Nous prenons acte du jugement rendu ce matin concernant la culture du cannabis à domicile, a fait savoir le cabinet de la ministre de la Justice, Sonia LeBel, dans une déclaration transmise à Radio-Canada. Nous prendrons le temps de l’analyser avant de commenter davantage le dossier.
 
 
 
Pascal Bérubé, chef intérimaire du Parti québécois, estime pour sa part que la décision de la Cour supérieure démontre encore une fois que le Québec ne peut pas décider seul. Il y voit un test pour le gouvernement Legault.
 
 
 
Que prévoit la loi?
Canada
Il est interdit à tout individu d’avoir en sa possession plus de quatre plants de cannabis qui ne sont pas en train de bourgeonner ou de fleurir.
Québec
Il était interdit, jusqu'au jugement de mardi, de posséder un plant de cannabis et de cultiver du cannabis à des fins personnelles.
Le Manitoba est la seule autre province canadienne à interdire la culture du cannabis à domicile.
 
 
 
La loi québécoise sur le cannabis a été pilotée par le gouvernement libéral, avant l’arrivée au pouvoir de la Coalition avenir Québec.
 
 
 
Tout en maintenant le cap de l'interdiction, l'ancienne ministre responsable du dossier à l'époque, Lucie Charlebois, n'avait pas écarté la possibilité de modifier la loi « à moyen terme » pour permettre la culture à domicile.
 
 
 
Pour sa part, le gouvernement caquiste souhaite plutôt renforcer la loi en rehaussant de 18 à 21 ans l'âge légal pour consommer la substance.
 
 
 
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, a toutefois renoncé, dans son projet de loi, à interdire la consommation dans des lieux publics.
 
 
 
Une fois adopté, le projet de loi ferait du Québec la province avec les règles sur la vente du cannabis les plus strictes du pays.
 
 
 
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Par mrpolo,
Pionnière dans l'exportation de cannabis de contrebande dans les années 1960-1970, elle entend désormais s'emparer du marché légal.

Un plant de cannabis destiné à un usage thérapeutique | Miguel Medina / AFP
 
Dans les serres de Clever Leaves, vêtu·es de blouses et de gants en caoutchouc, une casquette vissée sur la tête, les employé·es s'affairent: elles arrosent, taillent et coupent des plants de cannabis, qui atteignent généralement une hauteur d'un mètre cinquante avant la récolte. Les fleurs seront par la suite séchées puis broyées, afin de donner une poudre qui sera transformée dans un laboratoire en huiles, en essences ou en cristaux.
Depuis 2016, le gouvernement colombien a légalisé la marijuana à des fins médicales, et les entreprises comme Clever Leaves (« Feuilles intelligentes ») fleurissent sur le marché. Avec seize hectares de plantations de cannabis dont elle entend étendre la superficie jusqu'à quatre-vingt d'ici 2021, la jeune compagnie cherche à se tailler une place sur le marché mondial.
De la contrebande aux industries pharmaceutiques
Si l'exportation de produits vers les États-Unis reste illégale, le Canada ou la Grande-Bretagne sont des destinations de choix. Surtout, la Colombie est un terrain propice pour la culture de cannabis, et ce pour des raisons aussi bien historiques que géographiques.
 
Proche de l'Équateur, le pays bénéficie de douze heures de soleil par jour, ce qui allège considérablement les charges en matière d'éclairage artificiel que doivent assumer les autres pays producteurs. La terre coûte peu cher, de même que la main d'œuvre, et celle-ci est encore abondante en travailleur·euses agricoles qualifié·es –culture des drogues oblige.
Dans les années 1960-1970, le cannabis de contrebande, principalement cultivé dans les montagnes de la Sierra Nevada, près de la côte des Caraïbes, était exporté par tonnes aux États-Unis. Les années 1980 et 1990 lui avaient préféré la cocaïne, Pablo Escobar changeant son fusil d'épaule, mais avec la légalisation du cannabis à usage thérapeutique, un nouveau marché, cette fois-ci bien légal, s'est ouvert.
Investissement et exportation
Au sein de l'Association colombienne des industriels du cannabis, Asocolcanna, vingt-neuf sociétés ont déjà investi plus de 600 millions de dollars (environ 540 millions d'euros) pour construire des infrastructures liées à culture du cannabis à fins médicales.
Cette situation attire également des investisseurs étrangers, comme Khiron, une entreprise canadienne fondée en 2017 et basée à Bogota, qui possède également des plantations au Chili et en Uruguay. La bureaucratie colombienne demeure néanmoins un obstacle non négligeable, l'obtention des permis et des licences appropriées pouvant prendre des mois voire des années.
 
Pour Julián Wilches, cofondateur de Clever Leaves, ce nouveau rayonnement mondial de la Colombie en matière de drogues médicales et légales change les modèles habituels, selon lesquels «les produits pharmaceutiques venaient toujours du Nord, pour aller vers l'Amérique du Sud, l'Afrique et l'Asie». Avant 2016, il travaillait pour le ministère de la Justice, dans la lutte contre l'industrie des stupéfiants illégaux.
 
Source slate.fr
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Par mrpolo,
Le conseil de la région du Nord a donné cet été son aval au lancement d'une nouvelle étude sur l'opportunité de légaliser la culture du cannabis, dont les revenus pourraient se chiffrer en centaines de millions d'euros pour cette zone d'importante production. Jeune Afrique analyse les enjeux d'une telle mesure.

Des plants de cannabis dans les montagnes du Rif, au Maroc (image d'illustration). © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA
Au début de l’été, le conseil de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma a voté en faveur de la commande d’une étude sur les opportunités de cultiver du cannabis dans la région. Le rapport serait confié à l’Institut scientifique de l’Université Mohammed V à Rabat, pour un coût avoisinant le million de dirhams (plus de 90 000 euros), mais le ministère de l’Intérieur doit encore donner son feu vert.
 
« Même les élus du PJD (parti islamiste au gouvernement à l’échelle nationale, mais dans l’opposition au sein du conseil régional) ont voté en faveur de la proposition du président de région, Ilyas El Omari », se réjouit Abdelmonaim Elbarri, figure du Parti authenticité et modernité (PAM) dans le Nord. La production de cannabis marocain est quasi exclusivement réalisée dans le Rif, dont Al Hoceima est l’une des principales villes. Selon le ministère de l’Intérieur, au moins 90 000 ménages vivent de la production de cannabis dans la région. Un certain nombre d’analystes avancent des chiffres encore plus importants.
 
Par Arianna Poletti et Jules Crétois
Source: jeuneafrique.com
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Par mrpolo,
Longtemps connus pour leur attitude détendue à l'égard de la consommation de drogues douces, les Pays-Bas prennent actuellement des mesures expérimentales pour légaliser la production de cannabis.
 
 

 Actuellement, les coffeeshops néerlandais achètent auprès de fournisseurs illégaux ; le gouvernement veut maintenant éliminer la criminalité dans le commerce
Crédit : Robin Van Lonkhuijsen/AFP
 
Dix municipalités participeront à un essai de quatre ans où tous leurs coffeeshops - où la drogue peut être achetée et fumée - seront fournis uniquement par des producteurs réglementés.
Actuellement, à la frustration des forces de l'ordre et des autorités locales, l'usage personnel de cannabis est toléré mais la culture commerciale de cannabis est illégale. Plus de 550 coffeeshops dans tout le pays sont obligés d'opérer dans une "zone grise", en achetant à une chaîne d'approvisionnement criminelle.
 
Cette semaine, le ministre de la Justice Ferdinand Grapperhaus et le ministre de la Santé Bruno Bruins ont annoncé que les 79 coffeeshops d'Arnhem, Almere, Breda, Groningen, Heerlen, Hellevoetsluis, Maastricht, Nijmegen, Tilburg et Zaanstad vont commencer "l'expérience du cannabis en circuit fermé" en 2021.
L'expérience vise à contrôler la puissance de la drogue et à réduire la criminalité qui y est associée - ce qui, selon un rapport publié plus tôt cette semaine, s'est révélé hors de contrôle et a "sapé" Amsterdam. "La protection de la santé des consommateurs et des groupes vulnérables est une priorité absolue, et l'expérience portera une attention particulière à la prévention et à l'information ", ont écrit Grapperhaus et Bruins dans un exposé aux députés.
 
Paul Depla, maire de Breda, a déclaré au Telegraph qu'il était grand temps que les Pays-Bas mettent au point des lois antidrogue cohérentes. "Nous sommes très heureux que Breda puisse participer à l'essai sur le cannabis", a-t-il déclaré.
"Plus important encore, après des années passées à frapper à huis clos à La Haye, nous pouvons laisser derrière nous sa politique de tolérance à moitié mise en œuvre. C'est une politique qui fait dépendre les coffeeshops d'un marché illégal dominé par les criminels, où le consommateur ne sait absolument rien de la qualité du cannabis et de comment il est cultivé."
 
Peter Schouten, un avocat spécialisé en droit pénal de Breda, a lancé le projet C Holding BV avec un médecin généraliste, un politicien socialiste et un spécialiste des serres, et vise à cultiver 12 tonnes de cannabis par an pour ce projet.
"Nous avons commencé parce que nous ne pensions pas que la politique néerlandaise de vente légale par la porte d'entrée et de vente illégale par la porte arrière était une bonne chose ", a-t-il déclaré au Telegraph.
"Jusqu'à présent, il n'y a eu aucun contrôle gouvernemental et un million de consommateurs n'ont pas su ce qu'ils fumaient ou ce qu'ils vantaient. Le plus important, c'est que nous allons faire de l'herbe propre, le prix restera le même... et 30% de notre bénéfice net ira à des projets de traitement de la dépendance, à la recherche médicale et à une chaire universitaire sur l'herbe.'"
 
Bien que l'universitaire de l'académie de police néerlandaise Pieter Tops, qui s'est rendu au Canada pour tirer les leçons de la légalisation du cannabis, ait averti que cela n'a pas éliminé le crime organisé, certains experts en toxicomanie accueillent avec prudence cette expérience.
Tom Bart, un agent principal de prévention de l'organisme caritatif de lutte contre la toxicomanie Jellinek, a déclaré au Daily Telegraph : "L'avantage, c'est que la culture peut être réglementée et que les pesticides, les moisissures et la puissance des drogues peuvent être contrôlés, tandis que des fonds supplémentaires sont collectés pour prévenir et informer les utilisateurs des risques.
"Le risque est qu'il contribue à une plus grande consommation, mais je ne pense pas que ce soit trop important car le cannabis a été toléré depuis un moment déjà."
 
Amsterdam, Rotterdam, La Haye et Utrecht ne participent cependant pas à l'essai parce qu'il a été jugé trop difficile de faire participer tous les coffeeshops à ce projet.
 
Source: telegraph.co.uk
 
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Par mrpolo,
Alors que l’utilisation de la marijuana à des fins récréatives est légale au Canada depuis octobre dernier, et que de plus en plus d’États américains adoptent également des projets de loi en ce sens, les craintes se multiplient lorsque vient le temps d’envisager des solutions pour faire respecter les règles en matière de conduite avec les facultés affaiblies. De nouveaux travaux de recherche de l’Université de Pittsburgh pourraient toutefois changer la donne.
 

 
Une équipe interdisciplinaire du département de chimie et de la Swanson School of Engineering a mis au point un appareil, similaire à l’alcotest, qui peut mesurer la concentration de THC, l’agent psychoactif du cannabis, dans l’haleine de l’utilisateur. Les méthodes de détection actuelles s’appuient sur des échantillons de sang, d’urine ou de cheveux, et les tests ne peuvent donc pas être effectués sur le terrain. Ceux-ci ne peuvent également que révéler que l’utilisateur a récemment inhalé la drogue, pas qu’il se trouve sous son influence.
 
L’appareil a été développé à l’aide de nanotubes de carbone, des tubes 100 000 fois plus petits qu’un cheveu. La molécule de THC, ainsi que d’autres molécules présentes dans l’haleine, s’attachent à la surface des nanotubes et modifient leurs propriétés électriques. La vitesse à laquelle les courants électriques reviennent à la normale signale ensuite si du THC est présent. Des senseurs s’appuyant sur la nanotechnologie peuvent ainsi détecter du THC à des concentrations comparables ou plus basses que la spectrométrie de masse, qui est considérée comme la référence lorsque vient le temps de détecter cette molécule.
 
« Les nanotubes de carbone semiconducteurs que nous utilisons n’étaient pas disponibles il y a quelques années », mentionne Sean Hwang, principal auteur de l’étude. « Nous avons utilisé l’apprentissage machine pour « apprendre » au détecteur à reconnaître la présence de THC en s’appuyant sur le délai de retour à la normale des courants électriques, même lorsque d’autres substances sont présentes dans l’haleine, comme l’alcool. »
 
Lors de la mise à l’essai du prototype de l’équipe, qui ressemble fortement à un alcotest traditionnel, avec un boîtier en plastique et un endroit où souffler, l’appareil a été en mesure de détecter du THC dans un échantillon qui contenait aussi du dioxyde de carbone, de l’eau, de l’éthanol, du méthanol et de l’acétone. Les scientifiques vont poursuivre leurs essais, mais espèrent pouvoir rapidement passer à l’étape de la fabrication et de la mise en marché.
Les résultats des travaux ont été publiés dans ACS Sensors.
 
Source: pieuvre.ca
 
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Par mrpolo,
Lompoc (United States) (AFP) - Agriculteurs traditionnels et producteurs de cannabis sont à couteaux tirés dans l'un des vignobles réputés du sud de la Californie, où la ruée vers l'herbe déclenchée par la légalisation de cette drogue laisse un parfum d'amertume, notamment chez les viticulteurs.
 

Les gigantesques serres abritant des exploitations de cannabis ont été construites en mars 2019 au beau milieu des vignobles de la vallée de Santa Ynez, dans le comté de Santa Barbara (Californie) ((c) Afp)
 
Depuis novembre 2016 et la loi autorisant l'usage récréatif de marijuana dans toute la Californie, les vignerons et de nombreux habitants du comté de Santa Barbara se plaignent d'être envahis par des voisins indésirables, dont le cannabis empuantirait non seulement l'atmosphère mais bouleverserait aussi leur mode de vie.
  "C'est la plus importante menace pour le secteur viticole que j'ai vue depuis que je suis arrivé ici voici 25 ans", déclare à l'AFP Stephen Janes, gérant des vignobles Pence Vineyards, à environ 200 km au nord-ouest de Los Angeles.
En cause: le développement fulgurant des exploitations cultivant du cannabis, qui ont déjà colonisé plusieurs centaines d'hectares à la faveur d'une réglementation particulièrement souple dans ce comté.
 
Des millions de plants de marijuana, dont chaque hectare peut valoir plusieurs millions de dollars, ont ainsi littéralement fleuri sur les coteaux des vallées de Santa Ynez et Santa Maria, aux côtés des pieds de vigne.
Plus au sud, dans la petite ville côtière de Carpinteria, les serres jusqu'alors consacrées à l'horticulture abritent désormais du cannabis, au grand dam de certains riverains.
 
"Maintenant, je dois porter un masque quand je sors dans mon jardin et mes petits-enfants ne me rendent plus visite à cause de l'odeur", soupire Joan Esposito, arrivée voici 36 ans dans la ville.
 

Les serres horticoles qui se dressent à Carpinteria, en bordure de zones résidentielles, ont été reconverties pour abriter des plants de cannabis afp.com - DAVID MCNEW  
- "Le cannabis domine le marché" -
 
Dans les collines de Santa Rita, réputées pour leur pinot noir, une enfilade d'arceaux recouverts de bâches blanches s'étend à perte de vue parmi les vignobles. Il s'agit là encore du précieux cannabis.
 
"Ca ne ressemble à rien de ce qu'on a connu et c'est arrivé très vite. Personne n'avait anticipé l'impact visuel", souligne Kathy Joseph, propriétaire des caves Fiddlehead et des vignobles Fiddlestix. "Maintenant, c'est le cannabis qui domine le marché, de plus d'une façon", estime-t-elle.
Viticulteurs, producteurs d'avocats et autres agriculteurs traditionnels se plaignent d'être obligés d'adapter leurs pratiques aux exigences du cannabis, notamment incompatible avec l'utilisation de pesticides chimiques.
 
"C'est un vrai cauchemar", déplore Mme Joseph, contre laquelle un voisin a porté plainte, l'accusant de mettre en danger son herbe par les traitements qu'elle pulvérise sur ses vignes.
"Ca fait 40 ans que je me consacre à faire du vin, et en tant que viticulteurs, nous sommes soumis à des contrôles stricts", insiste-t-elle. "Mais cette année, je vais probablement perdre ma récolte de chardonnay, d'une valeur de 50.000 dollars, car j'ai dû employer un pesticide qui n'est pas aussi efficace contre le mildiou".
Sollicitée par l'AFP, l'organisation représentant les quelque 900 cultivateurs de cannabis du comté n'a pas réagi.
 
 

Kathy Joseph, viticultrice exploitant les vignobles Fiddlestix, désigne une ferme de cannabis qui jouxte ses pieds de vigne depuis mars dernier afp.com - DAVID MCNEW  
Des responsables du comté de Santa Barbara, qui fixe la réglementation régissant la culture de la drogue douce, ont pour leur part reconnu que les autorités locales auraient dû mieux encadrer le développement de ce marché.
"Je suis très soucieuse de l'impact des exploitations de cannabis à l'air libre dans la vallée de Santa Ynez", a déclaré à l'AFP l'une d'entre elles, Joan Hartmann, qui assure travailler à des mesures correctives.
 
- Contrôle des odeurs ? -
 
Graham Farrar, président de l'Association des producteurs de cannabis responsables, jure que ses collègues font tout ce qu'ils peuvent pour entretenir des relations de bon voisinage. Ils installent des systèmes de contrôle des odeurs et contribuent à l'économie locale, affirme-t-il à l'AFP.
"La communauté soutient le cannabis" et l'odeur n'est pas un problème, balaye-t-il d'un revers de main. "Beaucoup de ceux qui parlent de l'odeur n'aiment pas ça (...) parce qu'ils pensent que le cannabis est immoral", fait valoir M. Farrar.
 
 

Une exploitation de cannabis de la vallée de Santa Ynez, dans le comté de Santa Barbara (Californie), photographiée le 6 août 2019 afp.com - DAVID MCNEW  
L'argument a du mal à passer chez Stephen Janes, qui dément toute opposition de principe au cannabis. Comme ses collègues, il veut juste pouvoir poursuivre son activité sans qu'un parfum de chanvre ne vienne polluer les salles de dégustation.
"L'industrie (viticole) est ici depuis 40 ou 45 ans et contribue pour 1,8 milliard de dollars à l'économie locale (...) Je ne pense pas que ce soit juste qu'une autre industrie débarque et nous oblige à changer nos façons de faire", plaide-t-il.
 

Maureen Foley Claffey montre les nouvelles fermes de cannabis situées juste de l'autre côté de sa clôture, dans la petite ville côtière de Carpinteria (Californie), le 6 août 2019 afp.com - DAVID MCNEW  
D'autres préfèrent partir sans attendre de voir si la situation va s'améliorer. C'est le cas de Maureen Foley Claffey, qui a grandi à Carpinteria et dont la maison est désormais cernée par du cannabis.
"Tout ça a dressé les voisins les uns contre les autres. J'ai déjà perdu des amis, et maintenant je perds ma maison".
 
Par Jocelyne ZABLIT - AFP
 
Source: tv5monde.com
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Par mrpolo,
Les Etats américains où le cannabis à usage récréatif est légal ont observé une réduction d'au moins 20% des décès par overdose d'opiacés, affirme une étude publiée mercredi.

Dans un dispensaire en Californie, où le cannabis à usage récréatif est autorisé, le 1er janvier 2018. (ROBYN BECK / AFP)
 
Les opiacés ont provoqué la mort de 47.600 personnes en 2017 aux Etats-Unis, selon les Centres de contrôle des maladies (CDC). Cette année-là, l'épidémie a été déclarée «urgence de santé publique» par le président Donald Trump. La marijuana, légale dans 34 Etats et à Washington pour usage thérapeutique, l'est de manière récréative dans dix de ces Etats, ainsi que dans la capitale américaine (et en janvier dans l'Illinois).
 
En comparant les taux de décès par overdose avant et après la légalisation et entre les Etats à différents stades du processus de légalisation, les auteurs de cette étude publiée dans le journal Economic Inquiry, ont déterminé un effet de causalité «très solide» dans la réduction de la mortalité liée aux opiacés.
 
Cette baisse est comprise entre 20 et 35 %
Cette baisse est comprise entre 20 et 35%, selon leur analyse économétrique, avec un effet particulièrement marqué pour les morts provoquées par la consommation d'opiacés comme le fentanyl, la drogue la plus meurtrière aux Etats-Unis, selon les derniers chiffres officiels. Tous les Etats sont affectés par la hausse de l'épidémie des opiacés, explique à l'AFP Nathan Chan, économiste à l'université Amherst et auteur principal de l'étude. «C'est juste que ces Etats qui ont légalisé ne sont pas aussi défavorablement affectés que ceux qui n'ont pas légalisé», poursuit-il. Les Etats qui ont un accès légal à la marijuana via des dispensaires ont assisté à une plus importante baisse de mortalité que les autres, notent ces auteurs.
 
L'étude ne s'est pas penchée sur les facteurs en jeu mais Nathan Chan suggère que ces différences pourraient être liées au nombre croissant de personnes qui s'auto-soignent et «soulagent la douleur par la consommation de marijuana et sont ainsi moins susceptibles de devenir accro aux opiacés». Certains travaux précédents étaient toutefois parvenus aux conclusions inverses: selon eux, le recours au cannabis augmente l'utilisation d'opiacés non prescrits par ordonnance.
  CONTENUS SPONSORISÉS   Occitanie : Combien coûtera l'installation de panneaux solaires ?Électricité gratuite       par Taboola     Source: Le Figaro avec AFP
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Par mrpolo,
Les petits entrepreneurs de cannabis peinent à se tailler une place au sein de l'industrie même si elle est en pleine effervescence. Plusieurs déplorent un trajet semé d'embûches et des régulations qui avantagent les entreprises mieux nanties.

L'entrepreneure Josée Duranleau souhaite ajouter du cannabis à ses produits, mais le processus pour y arriver n'est pas sans embûche.
Photo : iStock
Il n'est pas facile de se lancer en affaires dans le marché du cannabis, croit l’entrepreneure Josée Duranleau.
Depuis trois ans, elle produit des crèmes et des huiles à base de chanvre.
Elle souhaite bientôt pouvoir y ajouter de la marijuana, après la légalisation des produits topiques du cannabis au mois d’octobre.
L'entrepreneure Josée Duranleau devra probablement s’associer avec un gros joueur de l'industrie du cannabis si elle souhaite « percer » le marché des produits topiques.
Photo : Martine Côté
Pour y parvenir, Josée Duranleau devra d’abord solliciter une licence de microtransformation, un processus « complexe et coûteux » depuis que Santé Canada a changé ses procédures au printemps.
Dans l’optique de réduire le nombre de demandes, tous les demandeurs doivent d’abord avoir leurs installations entièrement aménagées avant de pouvoir demander une licence.
Il en coûterait entre 500 000 et 1 million de dollars, estime Josée Duranleau, en plus des frais de consultation moyennant 50 000 dollars.
La consultante en cannabis Lisa Campbell explique pour sa part que ces changements de Santé Canada sont entrés en vigueur pour réduire les temps d’attente et désengorger le système de traitement de licences.
Au lieu d'examiner plusieurs demandes qui vont échouer, la majorité d’entre elles sont susceptibles d’être acceptées, explique-t-elle.
D’un autre côté, pour un petit producteur, ça devient presque impossible de pénétrer le marché, ajoute-t-elle.

Les friandises au cannabis seront très bientôt légalisées au Canada, sauf au Québec.
Photo : Reuters / Rick Wilking
Josée Duranleau se dit découragée. Elle sait qu’elle devra probablement s’associer avec une entreprise qui possède déjà sa licence de transformation et souhaite élargir son marché aux produits topiques.
Elle pense toutefois que son expertise pourrait être un atout aux yeux de certains grands noms établis.
Ça va être un marché énorme. Est-ce que les compagnies de cannabis savent comment fabriquer ces produits? Les miens sont déjà prêts, souligne-t-elle.
Un parcours du combattant
L’ancienne consultante en cannabis Selina Jane Eckersall souhaite quant à elle se lancer dans la production de cannabis artisanal.
Depuis trois ans, son mari et elle rencontrent néanmoins des obstacles.


Selina Jane Eckersall et Dean McCall, les fondateurs de Casual Friday Cannabis Ltd.
Photo : Photo remise
La licence de microculture qu’ils convoitent coûte entre 800 000 dollars et 1, 5 million de dollars.
Même s’ils ont amassé les fonds nécessaires grâce à des investisseurs, d’autres obstacles se dessinent au fur et à mesure.
Par exemple, pendant près de deux mois, ils n'ont pas été en mesure d'encaisser l’argent de leurs investisseurs.
Aucune grosse banque ne voulait de notre argent, parce que nous ne disposions pas encore de licence, déplore Selina Jane Eckersall.
À cela, s’ajoutent les difficultés à commercialiser les produits du cannabis qui font face à de nombreuses restrictions au niveau du marketing.
Comment commercialiser un produit que vous n'êtes même pas autorisé à commercialiser, se demande Abi Roach, présidente de Norml Cannabis et PDG de Hot Box.
Selon elle, il s’agit d’une contrainte importante, même pour les sociétés établies comme la sienne.

Le Canada a légalisé le cannabis en octobre 2018.
Photo : AFP / PABLO PORCIUNCULA BRUNE
Selon Selina Jane Eckersall, les petits entrepreneurs sont régulièrement pris au dépourvu.
Les seules personnes capables de naviguer l'interdiction de marketing très stricte sont ces énormes compagnies de cannabis qui disposent d’équipes juridiques et d'importants budgets de marketing. Elles peuvent faire des choses que les autres compagnies ne peuvent pas faire, dit-elle.
Josée Duranleau abonde dans le même sens. Il faut être très créatif dans le marketing de ces produits-là, renchérit-elle.
Un marché qui prend de l'essor
Lisa Campbell concède qu’au sein de l’industrie canadienne du cannabis, les plus gros joueurs sont avantagés.
Dans n'importe quelle industrie, si vous avez de l'argent, vous êtes susceptibles de recevoir un meilleur traitement, indique-t-elle.
Elle estime toutefois que les possibilités pour l'avenir sont florissantes pour les plus petits producteurs.
Cannabis comestible
Photo : Unsplash / Justin Aikin
À l'heure actuelle, les premiers microproducteurs sont en cours d'approbation. [...] C’est encore lent au démarrage, mais le nombre de microproducteurs va exploser au cours de l'année prochaine, assure Mme Campbell.
Elle ajoute qu'encore 60 % des consommateurs canadiens se procurent leur cannabis sur le marché noir.
Pour changer ça, nous avons besoin d'une diversité de producteurs, d'une diversité de produits et Santé Canada est conscient de ça, dit-elle.
Les entrepreneurs du cannabis restent d'ailleurs optimistes.
Les petits entrepreneurs auront un rôle énorme à jouer dans l'avenir du cannabis au Canada, croit Selina Jane Eckersall.
Malgré les frustrations, Josée Duranleau considère qu’il s’agit d’une aventure fort stimulante.
De dire que j’embarque avec d’autres pionniers, c’est excitant, c’est motivant, conclut-elle.
  Par Charlotte Mondoux-Fournier Source: ici.radio-canada.ca
 
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Par mrpolo,
L’industrie mondiale du cannabis légal, un marché estimé à près de 14 milliards de dollars, n’est pas confrontée à une pénurie de main d’œuvre, mais bien à une pénurie de candidats qualifiés.

« Ce secteur est l’une des plus grandes industries en développement sans aucun professionnel qualifié », a récemment déclaré Jamie Warm, cofondateur et PDG de Henry’s Original, cultivateur et distributeur de cannabis basé à Mendocino, en Californie.
 
  Programmes universitaires
 
Plusieurs universités américaines ont commencé à proposer des programmes d’études en cannabis. L’Université Cornell d’Ithaca, dans l’Etat de New York, va proposer en automne un cours de premier cycle intitulé « Cannabis: biologie, société et industrie », qui portera sur l’histoire, la culture, la pharmacologie, l’horticulture de la marijuana et sur les défis juridiques associés à la culture du cannabis. En 2020, l’université envisage de lancer une maîtrise en mettant l’accent sur les compétences de communication orale et écrite avec les médias et les parties prenantes de l’industrie.
 
L’Université Cornell n’est pas la seule à avoir remarqué l’essor de l’industrie du cannabis.
En juin, la faculté de pharmacie de l’Université du Maryland a annoncé le lancement d’un programme de maîtrise en sciences et en thérapie du cannabis médical. Au Canada, le deuxième pays au monde à avoir légalisé la marijuana, l’Université McGill prévoit de lancer un diplôme de deuxième cycle en production de cannabis à partir de 2020.
 

 
Candidats qualifiés
 
Un nombre croissant d’universités américaines ajoutent des diplômes et des cours sur le cannabis. Le cannabis est en effet une industrie en plein essor, qui a besoin de compétences de haut niveau et variées, que ce soit en horticulture, en chimie, en entrepreneuriat, en pharmacologie, en politique, en réglementation, en communication ou sur le plan légal, précise le magazine Quartz.
Le marché mondial de la marijuana légale était évalué à 13,8 milliards de dollars l’année dernière.
 
Il devrait atteindre 66,3 milliards de dollars d’ici 2025, selon le cabinet de recherche Grand View Research. Les données du site de recherche d’emploi Indeed ont montré que les offres d’emploi en rapport avec le cannabis avaient plus que quadruplé depuis 2016, passant d’environ 300 postes par million à environ mille postes par million en 2019.
 
Connaissances
 
« Si vous voulez vous lancer dans l’industrie du cannabis, vous devez vraiment connaître tous les aspects de l’industrie », a expliqué Carlyn S. Buckler, professeur agrégé au Collège d’agriculture et des sciences de la vie de l’Université Cornell.
La gamme des offres universitaires reflète également l’usage étendu de la marijuana, légalisée à des fins médicales dans 33 États américains. L’Université de Californie propose maintenant aux étudiants en médecine un cours sur la physiologie de la plante de marijuana et son interaction avec le corps humain.
 
« Les médecins et les pharmaciens doivent comprendre les effets de la marijuana et son utilisation à des fins médicales », a déclaré Yu-Fung Lin, professeur à la Davis School of Medicine de l’Université de Californie .
La société Henry’s Original compte à présent plus de 100 employés et prévoit de doubler son effectif d’ici l’année prochaine. 
« En plus des compétences de gestion et du savoir-faire agricole, il est nécessaire de disposer de personnes expérimentées dans le domaine des start-ups, à l’aise pour s’attaquer aux défis à un niveau plus local », a encore déclaré Jamie Warm.
 
Source: fr.express.live
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Par mrpolo,
Neuf mois après la légalisation du cannabis récréatif au Canada, le gouvernement fédéral a annoncé jeudi l'entrée en vigueur d'une loi simplifiant l'obtention d'une amnistie pour les personnes ayant déjà été condamnées pour possession simple de cette drogue.
 

Le ministre canadien de la Justice, David Lametti, se préparant à témoigner devant la commission parlementaire de la Justice, à Ottawa, le 21 février 2019. Photo d'archives REUTERS/Chris Wattie
 
 
Les demandes d'amnistie ou de suspension de casier judiciaire sont désormais gratuites, se font par le biais d'un formulaire en ligne, et leur traitement sera accéléré, a annoncé le ministre canadien de la Justice David Lametti. Une demande d'amnistie coûtait auparavant 631 dollars canadiens (430 euros) et son traitement pouvait prendre de 5 à 10 ans. L'amnistie pourrait concerner 250.000 personnes, a précisé M. Lametti. Elle bénéficiera en particulier aux "communautés marginalisées", a poursuivi le ministre, étant donné que l'ancienne loi "a eu un impact disproportionné sur elles par le passé", en les empêchant souvent d'occuper un emploi ou de trouver un logement.
  Les étrangers condamnés au Canada sont aussi éligibles à cette amnistie.
Avant que le Canada ne devienne le deuxième pays au monde à légaliser le cannabis récréatif le 17 octobre 2018, les personnes arrêtées pour possession simple encouraient jusqu'à six mois de prison et une amende de 1.000 dollars (681 euros). 
L'amnistie "ne garantit pas à une personne le droit d'entrer dans un autre pays ou d'obtenir un visa étant donné que les pays étrangers ne sont pas liés par les lois canadiennes", a cependant souligné de son côté le ministère de la Sécurité publique.
 
Source: lorientlejour.com
 
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Par mrpolo,
Des députés britanniques représentant les trois principaux partis politiques du pays appellent leur gouvernement à s’inspirer du modèle canadien pour légaliser le cannabis. Ils estiment que c'est possible « d’ici 5 à 10 ans ».

Le Canada a légalisé le cannabis en octobre 2018.
Photo : AFP / PABLO PORCIUNCULA BRUNE
Les trois députés – David Lammy du Parti travailliste, Jonathan Djanogly du Parti conservateur et le libéral-démocrate Sir Norman Lamb – se sont exprimés en faveur de la légalisation après une mission « exploratoire » effectuée à Toronto dans le cadre d’un documentaire diffusé lundi sur la chaîne BBC.
M. Lammy, qui était un fervent opposant à la légalisation, dit avoir changé d’idée après sa visite au Canada, où il a vu de près le plus grand marché réglementé dans le monde.
Dans une tribune publiée lundi dans le quotidien The Guardian, il fait l’éloge des systèmes de production et de vente du cannabis légal au Canada : Les points de vente autorisés sont protégés par des gardiens de sécurité et ressemblent plus à une pharmacie. Les taux de THC et de CBD sont clairement indiqués sur les étiquettes tout comme l’est l’alcool sur les bouteilles de bière.
Selon lui, la légalisation non seulement permettra de réduire les injustices envers les communautés les plus touchées par la guerre contre la drogue, mais elle permettra aussi de réduire les taux d’hallucinogènes qui sont présentement très élevés dans le cannabis vendu illégalement en Grande-Bretagne.
Seul bémol, selon lui, est la mainmise des grandes entreprises sur le marché canadien.
Sir Norman Lamb, quant à lui, a été filmé en train d’essayer de l’huile de cannabis pour voir si cela l’aidera à s’endormir. Issu du Parti libéral-démocrate et ancien ministre de la Santé, M. Lamb est le premier élu britannique à avoir publiquement consommé du cannabis devant les caméras.
J’ai dormi incroyablement bien, assure-t-il sur Twitter. J’ai pris quelques gouttes et j’ai bien dormi dans l’avion, dit l’élu devant les caméras de la BBC.
Il affirme aussi qu’il trouve « ridicule » le fait qu’il a dû se débarrasser de l’huile de cannabis « dans les toilettes » avant de retourner en Grande-Bretagne, parce que ramener [ce produit] au pays est considéré comme un acte criminel.
Image tirée du documentaire de la BBC montrant le député et ancien ministre de la Santé Sir Norman Lamb essayant l'huile de cannabis devant les caméras.
Photo : BBC
La mission canadienne a été organisée par l’organisme Volte Face, qui mène une campagne en faveur de la légalisation du pot en Grande-Bretagne.
Les trois députés arrivent à la même conclusion à l’issue de leur visite : Londres doit marcher sur les pas d’Ottawa. Ils estiment que la légalisation sera officielle d’ici 5 à 10 ans.
Seul le conservateur Jonathan Djanogly s’est montré plus réticent, affirmant que la route sera longue encore pour la réglementation de l’herbe dans son pays. « Pas avant 10 à 15 ans », selon lui.
Réagissant au documentaire de la BBC, le gouvernement britannique affirme que la légalisation du cannabis n’éliminerait pas le commerce illégal et ne réglera pas les problèmes associés à la dépendance aux drogues.
Rania Massoud
Source:ici.radio-canada.ca
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Par mrpolo,
Le Liban a fait un pas supplémentaire en faveur de la dépénalisation de la culture du Cannabis, avec la soumission d’un projet de loi devant une commission parlementaire.

 
Après examen par cette commission et possibles amendements, il reviendra cependant au Parlement d’adopter ou non ces mesures visant à légaliser la culture du cannabis et la vente de cette drogue à usage thérapeutique. En 2018, le Président de la Chambre, Nabih Berri avait déjà évoqué une possible dépénalisation de la culture du cannabis. Il avait alors formé une commission d’experts locaux et internationaux en charge de l’étude.
 
Il s’agira notamment d’étudier les conséquences et l’impact de cette dépénalisation dans les pays ayant déjà adopté des mesures identiques. Cette dépénalisation avait été également l’un des sujets les plus polémiques de la fameuse étude McKinsey visant à relancer l’économie libanaise qui reste très mal-en-point jusqu’à présent.

Source: libnanews.com

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Par mrpolo,
La Sûreté du Québec tient à rappeler à la population que malgré la légalisation du cannabis, la culture de cette plante à des fins personnelles ou pour en faire le trafic demeure illégale.

La SQ entend poursuivre ses efforts dans la lutte contre la production illégale de cannabis avec le programme Accès-Cannabis, dont l’équivalent existe déjà pour lutter contre l’économie souterraine de tabac et d’alcool. En cette période de plantation extérieure des boutures de plants de cannabis, des patrouilleurs et enquêteurs effectueront des vigies, seront à l’affût des comportements suspects aux abords des champs et éradiqueront toute plantation illégale de cannabis.
La SQ rappelle que malgré l’entrée en vigueur de la Loi sur le cannabis, certaines activités en dehors du cadre légal demeurent des infractions au Code criminel, comme la production, la possession dans un but de trafic, l’importation et l’exportation.
Elle invite toute personne qui apercevrait des activités illégales liées à la possession, à la production ou à la vente de cannabis à communiquer avec la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec au 1 800 659-4264
Source: ici.radio-canada.ca
Québec interdit la vente de friandises au cannabis

Les Québécois qui espèrent se procurer des chocolats, jujubes et autres friandises au cannabis après leur légalisation au Canada ne pourront pas en trouver sur les tablettes, puisque le gouvernement provincial a décidé d'en interdire la vente.
Jugeant insuffisantes les mesures prévues par Ottawa pour encadrer la légalisation prochaine de la vente de produits comestibles au cannabis, Québec a dévoilé mercredi les règles additionnelles plus strictes qu'il prévoit imposer.
Le gouvernement provincial annonce ainsi qu'il interdira la vente de chocolat, de friandises, de confiseries, de desserts et de tout autre produit attrayant pour les mineurs.
Les produits solides contenant du cannabis ne pourront contenir une quantité de tétrahydrocannabinol (THC) supérieure à 5 mg par unité et à 10 mg par emballage. Pour les liquides, la limite sera de 5 mg par emballage.
Ottawa légalisera les nouveaux produits le 17 octobre prochain, mais calcule qu'il faudra au moins 60 jours après cette date pour que les produits se retrouvent sur les tablettes, ce qui reporte à la mi-décembre la disponibilité de toute une gamme de nouveaux produits contenant du THC

Trois nouvelles catégories de produits seront alors permises au pays : le cannabis comestible, les extraits de cannabis et le cannabis à usage topique.
Québec considère que les mesures d'Ottawa pour encadrer ces nouvelles catégories de produits ne seront pas suffisantes pour permettre à la province d'atteindre ses objectifs en matière de santé et de sécurité publiques.
Le gouvernement provincial souhaite ainsi en faire davantage pour réduire la banalisation du cannabis, son attrait pour les jeunes, les risques d'intoxication involontaire et les risques pour la santé associés aux produits à concentration élevée en THC
.
Parmi les autres mesures imposées par Québec, on note l'interdiction d'ajouter, dans les extraits de cannabis en vente, des additifs ou d'autres substances destinées à modifier l'odeur, la saveur ou la couleur du produit.
Par ailleurs, le gouvernement provincial limite par ailleurs à 30 % la concentration en THC
des produits de cannabis, à l'exception des produits de cannabis comestibles.
Une disposition encadrant l'augmentation du potentiel d'effets psychologiques intoxicants des produits de cannabis par l'ajout de composants, y compris du cannabinoïde, sera aussi ajoutée.
Le cannabis à usage topique ne sera pas autorisé à la vente au Québec pour le moment, note-t-on également.
L'exemple du Colorado

Jean-Sébastien Fallu-Photo : Radio-Canada
Commentant la décision de Québec, Jean-Sébastien Fallu, professeur agrégé à l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal, a donné l’exemple du Colorado où il y a eu une mauvaise préparation de la vente des produits comestibles de cannabis.
Il a indiqué, dans une entrevue à l’émission 24/60, que dans cet État américain, il y avait, par exemple, des produits du cannabis sous forme d’animaux, d’humains ou de fruits qui ont été interdits par la suite. Les autorités ont exigé producteurs des emballages opaques que ne peuvent pas ouvrir les enfants.
L’idée de protéger les enfants est valable, on ne peut pas aller à l’encontre de ça, dit M. Fallu.
Mais en interdisant complètement, je ne suis pas certain qu’on va les protéger [les enfants]. Les gens peuvent s’en acheter par Internet ou s’en faire à la maison avec des taux de THC variable, explique le professeur.
M. Fallu a expliqué que le problème qui s’est posé au Colorado était le manque d’éducation sur le cannabis.
« Une approche paternaliste » 
Le professeur Fallu qualifie l’approche du gouvernement Legault de paternaliste.
En étant trop stricts, les personnes vont peut-être consommer des produits qui ne sont pas contrôlés et acheter ça n’importe où, affirme-t-il.
En étant trop stricts, on maintient les effets pervers de la prohibition : marché illégal. On continue à stigmatiser, pas de contrôle de qualité [en matière de dosage], avance le professeur.
Selon le professeur, le marché illégal est encore très lucratif et risque de se tourner vers les produits comestibles si le marché légal ne l’offre pas. Il ajoute que le marché légal ne représente que 20 à 30 % du marché total du cannabis.
Source: ici.radio-canada.ca
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Par mrpolo,
Depuis l'apparition du CBD en Suisse en 2016, des centaines d'entrepreneurs petits et grands se sont lancés dans le commerce de ce nouvel "or vert". Mais, trois ans plus tard, le prix du cannabis légal est en chute libre.

 
 
C'est un peu la fin d'une période d'euphorie, ou en tout cas de développements tous azimuts de ce nouveau marché désormais appelé à évoluer et à se structurer davantage.
Si un kilo de CBD pouvait atteindre jusqu'à 6000 francs en 2017, il ne se négocie plus aujourd'hui qu'entre 1000 et 1500 francs. Car trop d'entrepreneurs se sont rués sur ce nouvel or vert, parfois de façon un peu improvisée, et tous ne survivront pas.
Encore du potentiel à exploiter
"Le marché du cannabis légal à fumer est clairement saturé", explique Michael Mosimann, membre du comité de la communauté d'intérêts Chanvre Suisse, vendredi dans La Matinale. Par contre, précise-t-il, "pour des produits comme les huiles à base de CBD, les cosmétiques ou la nourriture pour animaux, il y a encore beaucoup de potentiel."
Il y a même encore de la place pour de nouveaux acteurs qui sauront faire la différence, estime Michael Mosimann, car c'est un marché qui mûrit et qui tend à se professionnaliser de plus en plus. "Il faut se spécialiser et fournir des produits de très haute qualité, sans pesticides, sans engrais de synthèse", souligne ce spécialiste.
Lorgner vers les marchés étrangers
De nouveaux marchés s'ouvrent par ailleurs, en Europe, en Afrique ou aux Etats-Unis. "Et la Suisse, avec sa capacité d'innovation, a aussi beaucoup de cartes à jouer dans le commerce du CBD à l'étranger."
Mais pour continuer à croître, notamment à l'exportation, la branche considère que la Suisse devrait ouvrir davantage les possibilités: libéraliser encore ce nouveau marché régulé du cannabis légal qui commence à essaimer de plus en plus à l'international.
 
Séverine Ambrus/oang
 
Source: rts.ch
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Par mrpolo,
La légalisation de l’usage récréatif du cannabis contrevient à plusieurs traités internationaux. Un obstacle à franchir pour le gouvernement qui a promis un projet de loi à l’automne.

Le Luxembourg sera le troisième pays au monde à légaliser totalement l’usage récréatif du cannabis après l’Uruguay et le Canada. (Photo : Shutterstock)
Déjà évoquée dans l’accord de coalition en 2013, la légalisation du cannabis à usage récréatif semble désormais sur les rails, le projet de loi de la coalition étant prévu pour l’automne, comme l’annonçaient Étienne Schneider et Félix Braz , ministre de la Santé et ministre de la Justice, à l’issue de leur  visite d’étude au Canada au mois de mai .
Un principe qui continue toutefois d’interpeller l’opposition. Le député CSV  Claude Wiseler  a ainsi rédigé une question parlementaire soulignant la contradiction entre les projets du gouvernement et l’adhésion du Luxembourg aux trois grandes conventions internationales de l’Onu sur le contrôle des stupéfiants. Une contradiction qui pourrait amener le Grand-Duché à faire l’objet de sanctions de la part de l’Organe international de contrôle des stupéfiants chargé de surveiller l’application de ces traités.
Des contacts ont également été pris avec le Canada et avec les organisations compétentes au sein du système des Nations unies à Vienne et à Genève, compte tenu notamment des questions qui se posent en termes de droit international. Étienne Schneider, Jean Asselborn et Félix Braz,  ministres de la Santé, des Affaires étrangères et européennes et de la Justice
Dans une réponse laconique, les ministres de la Santé, des Affaires étrangères et européennes et de la Justice évoquent des «discussions interministérielles» au sujet de la compatibilité entre la légalisation du cannabis récréatif et les engagements internationaux du Luxembourg.
«Des contacts ont également été pris au niveau bilatéral, avec le Canada par exemple, et au niveau multilatéral avec les organisations compétentes au sein du système des Nations unies à Vienne et à Genève, compte tenu notamment des questions qui se posent en termes de droit international», indiquent les ministres.
Déjà légalisé dans deux pays et huit États américains
Trois traités des Nations unies régissent les engagements des États en matière de stupéfiants: la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, la Convention sur les substances psychotropes de 1971 et la Convention des Nations unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988. 185 pays ont signé ces conventions dont l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) surveille l’application.
Ce dernier voit logiquement d’un mauvais œil la tendance actuelle à l’assouplissement de la prohibition du cannabis à usage récréatif. Dépénalisé dans 30 pays, en majorité sud-américains et européens, cet usage a été complètement légalisé par l’Uruguay en 2013, puis par plusieurs États et villes des États-Unis entre 2014 et 2018 (le Colorado et Washington en 2014, Washington DC, l’Oregon et l’Alaska en 2015, le Maine en 2016, le Nevada en 2017 et la Californie en 2018) et enfin par le Canada l’an dernier. Ce qui représente 109,8 millions de personnes dans le monde, en attendant la Nouvelle-Zélande qui compte organiser un référendum sur la question en 2020.
De retour du Canada au printemps, Étienne Schneider et Félix Braz avaient insisté sur la philosophie de la légalisation à la luxembourgeoise. «Il ne s’agit en aucun cas de faire de la promotion pour la consommation de cannabis, mais au contraire, de protéger et d’assurer la santé et la sécurité des citoyens et des jeunes en particulier», assuraient-ils. «Un accent fort sera ainsi mis sur la prévention, l’éducation et la prise en charge de l’addiction, financées en partie par les recettes fiscales générées par la vente de cannabis.»
Les agences de l’Onu en contradiction
Le cannabis à usage thérapeutique a par ailleurs été légalisé dans 24 pays – dont le Luxembourg – et partiellement dans 13 autres. Dans son rapport annuel de 2018 , l’OICS épingle toutefois ce concept. «Dans le cadre des programmes de cannabis médical mis en place au Canada et peut-être dans quelques autres États, ainsi que dans certains États des États-Unis, l’usage médical des cannabinoïdes n’est pas réglementé de façon satisfaisante», estime l’OICS. «Ces programmes ne sont pas conformes aux traités internationaux relatifs au contrôle des drogues, dans la mesure où ils ne permettent pas un contrôle adéquat de la production et de l’offre. Ils ne permettent pas de garantir la délivrance sous surveillance médicale de médicaments de qualité, et ils rendent possible le détournement du cannabis et de ses dérivés à des fins non médicales.»
Une position qui va à l’encontre de deux prises de position marquantes au premier semestre 2019: l’Organisation mondiale de la santé a demandé la reclassification du cannabis dans les traités internationaux dans une catégorie moins restrictive, et le Parlement européen a adopté une  résolution sur l’utilisation du cannabis à des fins médicales  intimant à la Commission et aux États membres de s’accorder sur une définition précise des différents usages du cannabis et de soutenir la recherche concernant les médicaments à base de cannabis.
par Camille Frati
Source: paperjam.lu
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Par mrpolo,
Aux USA les fumeurs de cannabis sont plutôt des femmes (53%). Pourtant elles ne représentent que 13% du Top Management des canna-compagnies. Explications.
 

 
En 2016, 36% des postes de management étaient occupés par des femmes dans les l’industrie du cannabis au Colorado. Ce chiffre est tombé à 27% en 2019. A l’identique de la Finance ou de la Tech, l’économie de la Marijuana souffre lui aussi du manque de diversité.
  Le mâle blanc, cette preuve d’une industrie florissante
Tant que la vente de cannabis était prohibée, le marché était tenu par des hommes. Puis au début de la légalisation, de très nombreuses startups ont été créées aussi bien par des femmes que par des hommes. Chacun avait sa petite boutique du coin de la rue, son réseau de producteurs et d’acheteurs, son story-telling.
 
Ainsi Jeannette VanderMarel, canadienne. Après le décès de son fils mort du syndrome de Dravet (épilepsie myoclonique sévère du nourrisson), elle devient une avocate activiste pour la dépénalisation du cannabis à usage thérapeutique. Puis elle crée avec son mari la Green Organic Dutchman (du canna-bio) en 2012. Après la légalisation du cannabis à usage récréatif en 2016, sa petite entreprise prospère (600 millions de $ de CA). Prospère si bien qu’elle fait appel à des investisseurs pour se développer. Et se retrouve finalement débarquée de son poste de Directrice Générale par ces messieurs en col blanc.
 
Car la voilà l’épée de Damoclès des gentils-canna-startups. Nouveau marché – prometteur, concurrence féroce, grandir ou périr, donc investir. Et comme toujours, les Venture Capitalists (VCs), les dollars de Wall Street imposent un management stéréotypé : hommes blancs diplômés des grandes écoles US.
 
Au sein des 20 plus grandes canna-compagnies US et canadiennes, seules deux sont dirigées par une femme. Et pas une seule Directrice Financière. Elles ne représentent que 13% des membres des Comités de Direction (contre 31% dans les 20 plus grandes banques US).
En parallèle, les non-blancs sont ‘sur-représentés’ dans cette nouvelle industrie : aux USA ils détiennent 17% du Top Management du canna-business à comparer aux 13% tous secteurs confondus.
 
Cela est sans doute dû au fait que les Etats ont mis en place des politiques de discrimination positive notamment en obligeant cette industrie à intégrer d’anciens acteurs du temps de la ‘prohibition’ dans les Comités de Direction. Par exemple dans la ville d’Oakland, Californie, la moitié des licences d’exploitation sont légalement attribuées à d’anciens condamnés pour trafic de stupéfiants.
En France le cannabis thérapeutique vient de recevoir un feu vert gouvernemental pour être testé. Première étape vers une légalisation de l’usage récréatif que les français commencent à approuver. Les retours d’expérience du Canada et de certains Etats US seront à prendre en compte le jour où : savoir intégrer les acteurs d’avant la légalisation, assurer aux femmes la place qu’elles méritent. Pas parce qu’elles sont des femmes mais parce qu’elles savent gérer une entreprise aussi bien que les hommes.
 
Par Hugo
 
Source: 45secondes.fr
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Par Stranglethorns,
Salutations.
Le 24 avril, la Chambre des représentants du Texas a adopté à l'unanimité la proposition de loi HB 1325. Ce règlement établit le cadre de réglementation et d'octroi de licences pour la culture et la transformation du chanvre industriel, ainsi que des produits à base de cette plante, tels que le cannabidiol (CDB) et a finalement été promulgué après son approbation le lundi 10 juin dernier.

Une fois la loi votée, les étapes suivantes du processus d’adoption du projet seront, premièrement, l’acceptation par la Chambre des représentants des amendements apportés par le Sénat, et deuxièmement, le vote favorable des deux chambres.
Le 16 juin était la date limite prévue pour que le gouverneur du Texas, Gregg Abbott, puisse opposer son veto, bien que cette possibilité soit hautement improbable puisque le projet de loi a été adopté à l'unanimité par les deux chambres. Enfin, grâce à cette initiative législative, les agriculteurs seront autorisés à cultiver du chanvre et à vendre des produits dérivés tels que l'huile de CBD.

Alors, quelle est l'exigence pour la vente de chanvre industriel au Texas? Actuellement, le produit final ne peut dépasser une concentration de THC de 3%.
Le règlement n'affecte pas l’usage du CBD, qui peut être consommé librement, mais limite le tétrahydrocannabinol (THC), principale substance psychoactive du cannabis, qui reste illégale dans cet état. Le Département de l'Agriculture sera chargé de surveiller les cultures et le Département de la Santé et des Services sociaux fera de même pour la transformation et la fabrication de produits dérivés du chanvre.
La priorité la plus immédiate est d’élaborer une règlementation contrôlant la production de chanvre industriel afin que les agriculteurs connaissent les limites à respecter. Si tout se déroule comme prévu, le projet deviendra loi d’ici 2020 dans l'état du Texas, offrant un cadre réglementaire pour la culture, la fabrication et la vente du chanvre.
À la suite de cette nouvelle approche et contexte favorables à l’industrie cannabinoïde après l'adoption du HB 1325, Texas organisera, les 21 et 22 septembre prochains, Lucky Leaf, la première exposition sur le chanvre et le cannabis qui se tiendra dans cet état. Ainsi, dans la description de l'événement on peut lire que...
 
 
Le salon, qui aura lieu au CentreIrvingde Conventions de Dallas, comprendra des conférences et des expositions sur le chanvre, le cannabis et le CBD. Les organisateurs attendent plus de 4.000 participants et plus de 1.000 fournisseurs, avec la participation de 30 intervenants. À ce jour, dix conférenciers ont confirmé leur présence. Un panel des experts du secteur présentera et discutera les dernières tendances et sujets d'actualité liés à l’industrie du cannabis: Chip Paul, cofondateur de l’organisation Oklahomans For Health, le Dr. Carlie Bell-Biggins, PDG de la compagnie Nature Genie LLC, Jerome Chenevert de Green Life Consulting LLCou Brett Strauss, président et co-fondateur de FolioGrow.

De même, on lit sur le site de l’événement que la célébration marquera une étape importante dans cet état: 
 
Cet événement unique permettra de rencontrer de nouveaux exposants: 
 
Et sera également l’occasion parfaite pour participer d’une rencontre de réseautage avec une communauté de professionnels expérimentés et connaisseurs des dernières avancées et tendances de l’industrie. De plus, ces connaissances seront diffusées sur les différents réseaux de communication du salon: page Web, médias sociaux et conférenciers.
 
 
Laura Rueda .
 
@tte
 
 
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Par mrpolo,
Le ministre fédéral responsable de la Loi sur le cannabis, Bill Blair, juge que l’alcool est une substance beaucoup plus dangereuse que le pot.
 

photo: Christopher Nardi / JdeM
 
Le cannabis « est une substance qui comporte des risques, mais je crois que l’alcool est de loin plus risqué pour la santé », a indiqué le ministre Blair, lors d’une entrevue qui visait à faire le bilan du dossier de la marijuana, quelque neuf mois après sa légalisation.
Pour lui, la preuve scientifique sur le sujet est « très claire » : « environ 20 000 Canadiens meurent chaque année de la consommation d’alcool », tandis que « le cannabis n’a jamais tué personne ».
« Il y a d’innombrables conséquences sociales liées à la consommation abusive d’alcool dans notre société, beaucoup de violence, notamment, et des conséquences très graves pour la santé », a expliqué l’ex-chef de police de Toronto, rencontré dans un bar de l’ouest du centre-ville de Montréal, mercredi.
  Pas de surdose
La légalisation du pot pourrait-elle mener à une augmentation du nombre de décès liés à sa consommation dans quelques décennies ?
« Il n’existe aucune preuve, peu importe l’endroit, de personnes qui meurent en raison d’une surdose de cannabis. Aucune », a répondu M. Blair.
« Mais je veux être clair : je ne cherche pas du tout ici à faire la promotion de la substance », a tenu à préciser le ministre de la Sécurité frontalière et de la Réduction du crime organisé.
La consommation du pot est cependant « inacceptable » chez les jeunes, notamment parce qu’il faut « protéger le cerveau des adolescents », a dit le député de Scarborough-Sud-Ouest.
Message à Legault
Le libéral s’est gardé de critiquer la décision du gouvernement Legault d’augmenter à 21 ans l’âge légal de consommation de la marijuana, mais il a quand même servi un message au Québec.
« Je partagerais avec eux que l’avertissement que nous avons reçu [des experts] concernant l’interdiction chez les adultes, c’est que ça encourage le marché noir », s’est-il permis de dire.
« Quand tu as la majorité, au Québec, tu peux commander de l’alcool dans un bar », a-t-il ajouté.
Malgré ce commentaire, M. Blair a indiqué que le Québec exerçait sa juridiction dans le dossier et que c’était « son choix ».
Par ailleurs, il prévoit que les Canadiens pourront acheter légalement des aliments qui contiennent du cannabis dès la mi-décembre.
 
Pascal Dugas Bourdon | Le Journal de Québec
Source: tvanouvelles.ca
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Par Invité,
Premier bilan mitigé au Canada après dix mois de légalisation du cannabis
Dix mois après, quel est le bilan de la décriminalisation du cannabis au Canada? Forum / 2 min. /mercredi à 18:02 Consommateurs en hausse et marché noir toujours présent: c'est le constat que fait le gouvernement canadien dix mois après la légalisation du cannabis. Selon le spécialiste Tristan Péloquin, il est toutefois trop tôt pour tirer un bilan négatif. En octobre dernier, le Canada est devenu le deuxième pays au monde et le premier du G20 à légaliser le cannabis récréatif. Le but de cette dépénalisation était clairement annoncé par le premier ministre Justin Trudeau: mettre fin au marché noir.
Après 10 mois, les premiers chiffres montrent que cet objectif n'est pas atteint. Et le nombre de consommateurs serait en augmentation, avec 646'000 consommateurs de cannabis en plus à la fin du premier trimestre 2019.
Pas de problèmes sociaux majeurs
Pour le journaliste canadien Tristan Péloquin, auteur du "Petit livre vert du cannabis", il est cependant trop tôt pour tirer un bilan négatif. "Je ne dirais pas que c'est pas un échec. C'est un processus qui va prendre beaucoup de temps", a-t-il réagi dans l'émission Forum. Il explique que la mise à disposition de grandes quantités de cannabis légal n'a pas pu se faire assez vite et a entraîné une pénurie peu propice à assécher le marché noir.
Pour lui, malgré la hausse du nombre de consommateurs déclarés, il n'y a pas lieu de s'inquiéter: "Il faut être prudent par rapport aux chiffres de hausse annoncés. Ce sont des autodéclarations sur un site internet et pas véritablement une enquête. Il est clair que la légalisation a augmenté d'une certaine façon la consommation, mais de manière assez légère. On ne voit pas de problèmes sociaux majeurs apparaître", poursuit Tristan Péloquin, qui se base notamment sur les rapports des directeurs de la santé publique.
Effet nouveauté
"Il y a l'effet nouveauté. Je pense que beaucoup de consommateurs ont voulu participer à ce moment historique", estime pour sa part Barbara Broers, médecin spécialiste des addictions aux HUG et vice-présidente de la commission fédérale qui a recommandé aux Conseil fédéral de légaliser le cannabis en avril dernier. Pour elle, il faudrait obtenir des données supplémentaires avant de s'inquiéter, car les nouveaux fumeurs annoncés pourraient notamment être des gens qui, à l'époque de l'interdiction, n'osaient pas avouer leur consommation. 
>> Ecouter l'interview de Barbara Broers dans Forum:
Forum - Publié mercredi à 18:02  
Le Canada pourrait-il être un exemple à suivre pour la Suisse? "A certains égards, oui, pour la production par exemple. Ici, les fabricants sont soumis à un régime de contrôle comparable à l'industrie pharmaceutique. Les consommateurs peuvent connaître la composition et la puissance de ce qu'ils achètent", avance Tristan Péloquin. Un modèle qui séduit Barbara Broers, notamment parce qu'il est axé sur la prévention, la transparence et parce que le cannabis est vendu dans des magasins bien spécifiques.
Elisabeth Logean, Tania Sazpinar, Davy Bailly-Basin / vic
 
Source: https://amp.rts.ch/info/monde/10565632-premier-bilan-mitige-au-canada-apres-dix-mois-de-legalisation-du-cannabis.html
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Par mrpolo,
TORONTO — Statistique Canada estime que le coût moyen d’un gramme de cannabis provenant du marché noir continue de baisser à mesure que les prix du cannabis légal augmentent – les détaillants autorisés facturant jusqu’à 80 % de plus que les petits revendeurs.   Photo @ La Presse canadienne   L’agence gouvernementale a indiqué mercredi que le prix moyen d’un gramme de pot illégal était de 5,93 $ au deuxième trimestre, contre 6,23 $ et 6,51 $ aux deux trimestres précédents. Pendant ce temps, le gramme de cannabis légal se vendait 10,65 $ au deuxième trimestre, contre 10,21 $ au trimestre précédent et 9,82 $ au quatrième trimestre de 2018.
 
À 10,65 $, le cannabis légal se vend donc environ 80% plus cher que le pot illégal, à 5,93 $.
« La proportion de répondants qui ont déclaré avoir acheté du cannabis auprès de sources illégales en indiquant comme raison que «le prix du cannabis réglementé était trop élevé» est passée de 27% au premier trimestre de 2019 à 34% au deuxième trimestre », souligne d’ailleurs Statistique Canada.
 
L’agence a basé ses conclusions sur les données recueillies grâce à l’application StatsCannabis, qui mise sur l’approche participative des consommateurs afin de cerner les changements de comportement attribuables au statut nouvellement légal du cannabis au Canada.
La proportion de répondants de Statistique Canada qui ont acheté du pot illégalement est passée à 59% au cours du trimestre, contre 55% au premier trimestre.
 
Statistique Canada prévient toutefois qu’il faut faire preuve de prudence lors de l’interprétation et de l’utilisation de ces données, car « les estimations sont sujettes à un biais statistique potentiel puisque l’échantillon est autosélectionné et que le nombre de réponses est limité » – même si ces soumissions ont fait l’objet « d’une détection des valeurs aberrantes ».
 
L’agence a également analysé les prix du cannabis obtenus sur les sites internet de détaillants illégaux de cannabis en ligne, en excluant ceux qui ont pignon sur rue. Depuis mai 2018, plus de 423 000 prix ont été recueillis, soit une moyenne de 32 500 prix recueillis chaque mois. Le prix moyen du cannabis séché était de 8,44 $ le gramme au deuxième trimestre de 2019, en baisse par rapport à 8,61 $ au premier trimestre.
 
Source: ledroit.com
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Par mrpolo,
A l’heure où le débat sur le cannabis se banalise en Europe, sa prohibition est toujours d’actualité en Turquie. Mais pour beaucoup, la loi est loin d’être un frein à sa consommation.
« Avant de commencer, je vous rappelle que je ne suis absolument pas responsable des torts que vous pourriez avoir en regardant cette chaîne. C’est précisé partout sur cette vidéo. A partir du moment où vous êtes en Turquie, c’est à vos risques et périls. » Derrière sa caméra, Sağlam Kafa souffle sur son joint. Le visage caché derrière un bec de corbin, celui qui se fait surnommer « Tête Robuste » a pris soin de remonter sa capuche jusqu’au bas de son front. Ses gestes sont ceux d’un habitué : cela fait plusieurs années qu’il s’est lancé sur Youtube. Assis sur son canapé, un décor nu, il s’adresse à sa communauté.
Il y a six ans, alors atteint du syndrome des jambes sans repos (RLS) il allumait son premier joint pour soulager la douleur. Aujourd’hui, il en a fait un usage quotidien qu’il partage avec ses internautes. Car Sağlam Kafa n’est pas que Youtubeur : depuis son compte discord, il préside tout un réseau de Turcs amateurs de cannabis. Ici, on se soutient, on parle affaire, techniques de passe-passe. Mais avec toujours un mot d’ordre : « Dans ce groupe, on parle entre adeptes. On n’incite pas. »
La punition : des tests de dépistage
On s’en doute, la répression du cannabis en Turquie n’empêche pas sa consommation. Historiquement, la caricature du derviche fumant son kenevir tient toujours la route. La loi pourtant est claire : tout achat ou consommation illicite est punissable d’un à deux ans d’emprisonnement. Bonus possible d’un an selon la bonne volonté des tribunaux. En 2014, le parti islamique a augmenté la sentence de prison maximum pour possession de drogue à 5 ans au lieu de 2 auparavant. Quant à la production ou le trafic, elle équivaut à une peine minimale de 10 ans. Mais dans les faits, les consommateurs minimisent les risques. « Je ne savais même pas qu’on pouvait passer autant de temps en prison » s’étonne Emine*. La jeune fille consomme depuis deux ans seulement, jamais en dehors de chez elle. « Personnellement, je n’ai jamais eu de problèmes. Deux de mes amis s’étaient fait prendre avec environ 15 grammes de marijuana et une balance. La seule punition qu’ils ont eue a été de faire des tests de dépistage de drogue régulièrement pendant neuf mois. »
Même son de cloche du côté d'Hassan, un jeune consommateur d'une vingtaine d'années. « En règle générale, être attrapé avec quelques grammes d’herbe sur soi ne mènera pas forcément à la prison. La seule chose qui peut être embêtante, c’est qu’on va t’inscrire sur la liste des addicts à la drogue. Mais je ne crois pas que ça puisse vraiment causer des problèmes. » Si le jeune homme savoure son insouciance, la liste dont il parle est utilisée par les avocats d’entreprise. Elle peut être un frein à la recherche d’emploi. Lui n’en est pas encore là : le joint fait partie de sa vie d’étudiant.
« Ils ont cassé ma porte ! »
« Les trafiquants de drogue devraient être traités de la même manière que s’ils étaient des terroristes. Les forces de sécurité ne doivent pas hésiter à leur casser les jambes. » En 2017, les propos du ministre de l’Intérieur Suleyman Soylu avaient fait polémique. Ils avaient été accompagnés de mesures accrues autour de la consommation de drogues : la même année, la police aurait saisi 217% de cannabis de plus que l’année précédente.
Sağlam Kafa, en a fait les frais. Il y a deux semaines, le youtubeur postait une longue vidéo suite à la descente de la police à son domicile. « Ils ont cassé ma porte ! » répète-t-il plusieurs fois en tapant sa cigarette sur sa table. Lui n’était pas présent à ce moment-là. Il raconte : « C’est ma copine qui était à la maison. Ils sont arrivés en disant qu’ils avaient eu mon nom, que quelqu’un avait senti l’odeur de l’herbe. » Sağlam Kafa éclate de rire en tirant sur son joint : « Ils n’ont trouvé que 10 grammes ! » Son témoignage n’a pas eu l'air d'inquiéter ses abonnés. Le débat qui pointait son nez le lendemain du témoignage a vite été balayé par un internaute : « Il n’y a pas de raisons qu’on se fasse prendre. Il suffit d’être discret et malin. On ne montre pas qu’on fume à tout le monde ! » Il ajoute : « Puis c’est bon, ton cannabis, tu le caches dans un pot de fleurs ! »
#FreeEzhel
Emine considère encore que la consommation de marijuana est un tabou en Turquie. « Par exemple,  on utilise rarement le mot de weed, on emploie des connotations négatives comme esrar et kubar. » L’actualité de ces dernières années a pourtant témoigné d’un revirement sur cette consommation cachée. Et la fin de ce tabou a un visage : celui du chanteur Ezhel. De son vrai nom Sercan İpekçioğluun, le jeune rappeur turc de 28 ans ne se cache pas de chanter les bienfaits du cannabis. En 2017, son nouvel album Müptezhel (stone en argot turc) vogue entre critique du régime autoritaire, sexe, polarisation sociale… et cannabis. Dans ses chansons, il décrit la drogue comme derman, un vieux mot qui vient du farsi, signifiant à la fois « le remède » et « être en bonne santé ». Cerise sur le gâteau, il poste sur Instagram une photo où il apparaît avec une feuille de cannabis. Depuis 2018, le chanteur a été condamné plusieurs fois pour incitation à la consommation de drogue. Le simple fait de se montrer avec du cannabis serait suffisant pour une incarcération, selon İbrahim Seydioğulları, le chef de la police du Bureau des stupéfiants qui avait déclaré que « le partage de photos de drogue est punissable de cinq ans de prison ».
Le soutien du public pour Ezhel ne s’est pas fait attendre. Pendant plusieurs jours, le hashtag  #FreeEzhel est resté dans le top des tendances sur Twitter. Des campagnes de pétition ont été mobilisées, des graffitis sont apparus à plusieurs endroits du pays et les musiciens ont manifesté leur soutien. Amnesty International avait même lancé une campagne en faveur de sa libération. Acquitté en juin 2018, il a été nommé cette année par le New York Times parmi les European Pop Acts que tout le monde devrait connaître.
*Tous les prénoms ont été modifiés
Charlotte Meyer
 
Source: lepetitjournal.com
 
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Par mrpolo,
Les règles concernant la vente de cannabis légal (léger) seront harmonisées à partir du 1er juillet. La vente et l’achat en ligne seront notamment interdits. Chaque importateur devra par ailleurs enregistrer son produit et fournir davantage d’informations aux autorités.
 
 
Le SPF Santé publique voit également ses prérogatives renforcées. « Jusqu’à présent, nous ne pouvions que donner un avertissement », rappelle Paul Van den Meerssche, inspecteur en chef du service public fédéral. « Si les règles ne sont pas respectées, le produit pourra être confisqué », ajoute-t-il. « Et ce n’est que lorsque toutes les conditions sont remplies que nous vérifions la teneur en THC. Le maximum de 0,2% du THC, substance psychoactive, n’est pas souvent dépassé, mais cela arrive. »

Ces règles plus strictes s’appliquent déjà aux cigarettes électroniques et aux produits à base de tabac, entre autres. Outre les ventes en ligne, les ventes individuelles sont également interdites: le produit doit être préemballé et doit également porter un timbre fiscal. De plus, aucune publicité annonçant un hypothétique effet positif sur la santé ne sera tolérée.
Cette semaine, le SPF discute avec les parquets afin d’aboutir à une sorte de protocole sur la manière dont les magasins offrant du cannabis légal devraient être traités.
 
Source: Belga via metro
 
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Par mrpolo,
Il n’y a pas qu’en France que le dossier fait des vagues ! Le projet de légalisation du cannabis au Luxembourg va à l’encontre de la convention de l’ONU sur les stupéfiants. Le texte limite l’usage à des fins scientifiques et médicales.
Photo d’illustration /Sylvain Muscio
 
L’enthousiasme affiché le 17 mai dernier par le ministre de la Santé, Étienne Schneider, flanqué du ministre de la Justice, Félix Braz, risque de prendre un coup. Tout juste de retour d’un voyage d’études au Canada, les deux membres du gouvernement luxembourgeois ont fièrement confirmé leur volonté d’avancer rapidement sur la légalisation du cannabis. L’exemple canadien, pays où le cannabis est légalisé depuis octobre 2018, doit servir de base pour la réalisation du même projet au Grand-Duché.
 
Il reste toutefois d’importants obstacles juridiques à franchir, qui, jusqu’à présent, ont été passés sous silence par le gouvernement. La Convention unique de l’ONU sur le contrôle des stupéfiants, à laquelle le Luxembourg a adhéré en 1972, est très claire sur l’utilisation des drogues illicites. L’article 4 stipule que les pays signataires « prendront les mesures législatives […] nécessaires […] pour limiter exclusivement à des fins médicales et scientifiques la production, la fabrication, l’exportation, l’importation, la distribution, le commerce, l’emploi et la détention des stupéfiants ». Le cannabis fait partie de la liste des substances placées sous la tutelle de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), basé à Vienne.
 
« Aucune dérogation n’est permise »
La volonté du Grand-Duché de légaliser le cannabis récréatif est donc clairement opposée à l’engagement pris pour limiter l’usage de cette substance à des fins médicales ou scientifiques. Contacté par Le Quotidien , l’OICS confirme que « la légalisation du cannabis à des fins non médicales par un État parti à la convention de 1961 constituerait une violation manifeste des obligations juridiques qui lui incombent ». Cette limitation reste « un principe fondamental auquel aucune dérogation n’est permise ».
 
 
Le projet de légaliser le cannabis récréatif au Luxembourg est-il condamné avant même d’avoir vu le jour ? A priori, la réponse est non. Le ministère de la Santé précise que « le Canada a légalisé le cannabis récréatif tout en étant aussi parti de la convention ». Cela ne change pourtant rien au fait que « le gouvernement canadien s’est mis délibérément en situation de faillir à ses obligations internationales », souligne l’OICS.
Au vu du nombre croissant de pays qui décident de passer outre les limitations de la convention, il est peu probable de voir le Luxembourg se faire taper sur les doigts
La tournure diplomatique pour répondre à l’OICS, rédigée par le ministère de la Santé, en étroite concertation avec le ministère des Affaires étrangères, est que « le Luxembourg reste engagé en ce qui concerne la mise en œuvre des conventions et reste ouvert à discuter avec les autres pays et organisations des problèmes qui résulteraient éventuellement de la légalisation nationale ». Le Canada adopte la même position. Cela n’empêche pas que le gouvernement cherche déjà à trouver des solutions pour ne pas figurer sur une liste noire : « La question est actuellement sous étude au sein des différents ministères compétents. »
 
Dans ce contexte, la dernière précision apportée reste un brin contradictoire. « En tout état de cause, le Luxembourg continuera » à porter « un message très fort concernant l’importance de la règle de droit et du respect du droit international », souligne le ministère des Affaires étrangères. Le ministère de la Santé ajoute qu’il compte continuer « à appuyer pleinement l’objectif général des conventions antidrogues et à adopter une approche constructive et transparente avec l’OICS ».
 
Le faible risque de sanctions
À Vienne, on attend de pied ferme de plus amples explications. « L’OICS poursuivra son dialogue avec le gouvernement luxembourgeois dans le but de l’encourager à continuer à respecter ses engagements ».
Le risque de voir le Grand-Duché sanctionné est cependant minime. La convention est en effet assez limitée sur ce point. Le dialogue que compte engager l’OICS est la solution clé reprise dans le texte. L’organe onusien peut ainsi demander au gouvernement de prendre des « mesures correctives ». En cas de refus, l’OICS peut saisir les pays signataires, qui doivent néanmoins adopter par une majorité des deux-tiers d’éventuelles sanctions.
 
Au vu du nombre croissant de pays qui décident de passer outre les limitations de la convention, il est peu probable de voir le Luxembourg se faire taper sur les doigts. Mais en dépit de tout cela, on peut d’ores et déjà affirmer que le Grand-Duché est bien décidé à enfumer l’ONU.
David Marques; Le Quotidien
Source: republicain-lorrain.fr 
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Par mrpolo,
Le pays avait été en octobre le deuxième au monde, après l’Uruguay, à autoriser la vente libre de marijuana. Des règles strictes devront être respectées pour limiter l’attractivité des produits à base de cannabis auprès des jeunes.
Photo: Des cookies au cannabis dans un magasin éphèmère de Rome en Italie, le 6 juin. Andrew Medichini / AP
Des produits comestibles à base de cannabis seront vendus au Canada dès la mi-décembre, a annoncé, vendredi 14 juin, le gouvernement, mais les produits susceptibles de plaire aux enfants, comme les bonbons ou les sucettes, ne pourront pas en contenir. Les nouvelles réglementations, qui entreront en vigueur comme prévu un an après la légalisation du cannabis à usage récréatif le 17 octobre 2018, concernent également les extraits de cannabis et les produits à usage dermatologique.
Ces produits ne seront cependant pas disponibles en magasin ou en ligne avant décembre, en raison d’un délai réglementaire de 60 jours pour leur approbation, ont indiqué aux journalistes des responsables gouvernementaux lors d’un briefing téléphonique. Des règles strictes pour limiter l’attractivité des produits dérivés du cannabis auprès des jeunes devront être respectées, parmi lesquelles l’obligation d’adopter des emballages neutres et difficiles à ouvrir, ou encore la restriction de certains ingrédients, colorants et parfums.
Article réservé à nos abonnés « La réglementation modifiée est la prochaine étape visant à réduire les risques pour la santé et la sécurité publiques associés au cannabis comestible, aux extraits de cannabis et au cannabis (à usage dermatologique) et de supplanter le marché illégal de ces produits au Canada », a déclaré dans un communiqué Bill Blair, ministre de la Sécurité frontalière et de la réduction du crime organisé.
Pas de cannabis dans les boissons alcoolisées
Selon cette nouvelle réglementation, les aliments ou boissons infusés au cannabis ne pourront pas contenir plus de 10 milligrammes de THC, principale substance psychoactive de la plante. Pour les extraits de cannabis et les produits à usage dermatologique, la dose maximale autorisée sera de 1 000 milligrammes par emballage. Les autorités recommandent néanmoins aux nouveaux consommateurs de ne pas consommer des aliments ou boissons comportant plus de 2,5 milligrammes de THC.
Les producteurs et distributeurs de ces produits ne pourront pas mettre en avant d’éventuels bénéfices pour la santé ou le régime, et ne pourront pas non plus associer le cannabis à des boissons alcoolisées. Plusieurs entreprises ont déjà commencé à développer de la bière au cannabis, par exemple, mais la nouvelle réglementation en prohibera donc la vente.
Environ 5,4 millions de Canadiens ont acheté du cannabis depuis la légalisation en octobre 2018, dont 600 000 en ayant récemment essayé pour la première fois, selon les chiffres de l’agence fédérale de la statistique.
Source: Le Monde avec AFP
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