Les policiers américains utilisent l'ADN du cannabis pour tracer les cultivateur
Par Invité, dans Ce que nous avons retenu...,

Pour remonter les filières, la science ne mégote pas avec la cendre de joints...
 
 
Grâce au procédé de détection des empreintes génétiques mis au point par la police scientifique américaine, les enquêteurs espèrent identifier avec certitude la provenance de l'herbe qu'ils saisissent. Selon ses promoteurs du Connecticut State Forensic Science Laboratory (SFSL), cette méthode pourrait servir à repérer les filières de production et de distribution de cannabis.
Largement utilisée par la justice pour identifier les individus présents sur une scène de crime ou pour établir un lien de parenté entre plusieurs personnes, la technique des empreintes ADN peut également être appliquée à un végétal comme le plant de cannabis pour déterminer sa variété et sa provenance.
 
Heather Miller Coyle et ses collègues du SFSL viennent de présenter dans la revue médicale CMJ une méthode qui permet d'établir le profil génétique d'une plante à partir des résidus d'une cigarette de marijuana.
 
Selon le magazine New Scientist, un procureur du Connecticut a déjà utilisé le procédé pour établir la preuve d'un lien entre deux producteurs de chanvre arrêtés dans deux villes différentes de l'Etat. Ils auraient ainsi été confondus par le profil génétique parfaitement identique de la marijuana qui était en leur possession.
 
Plutôt que planter de nouvelles graines, les cannabiculteurs recourent souvent au bouturage pour assurer la propagation de leurs plants les plus riches en résine. Cette technique de clonage, connue de tous les jardiniers, leur permet de conserver, de croiser et de s'échanger, parfois pendant plusieurs années, des répliques génétiques parfaites de leurs meilleures plantes.
 
L'herbier transformé en base de données
Ainsi, la plupart des variétés de graines de chanvre vendues en Europe sous l'appelation Skunk sont issues du croisement d'une poignée de clones au phénotype exceptionnel. Cela n'implique pas pour autant que tous les cultivateurs et consommateurs de marijuana européens sont membres d'une même organisation criminelle...
 
Pourtant, Coyle pense que les empreintes ADN peuvent servir à reconnaître et démanteler les filières américaines d'approvisionnement en marijuana à partir de quelques saisies effectuées sur les consommateurs. Elle a d'ailleurs commencé à constituer une base de données répertoriant les profils génétiques des échantillons de marijuana que lui communique la police. Ce fichier devrait, entre autres, servir à détecter rapidement l'apparition de nouvelles variétés et de nouveaux producteurs d'herbe interdite.
 
Une vigilance à laquelle échapperont producteurs et consommateurs de hashish, dont la résine ne peut être tracée avec la technique des empreintes ADN.
 
Source : Transfert.net
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Enquête sur la production du cannabis au nord du Maroc
Par Invité,
Le Maroc a produit cette année 47.000 tonnes correspondant à environ 3.080 tonnes de hachich. Les chiffres ont été annoncés, lundi dernier à Rabat, lors de la présentation de la première enquête sur la culture du cannabis au Royaume. Enquête qui a été réalisé par le gouvernement marocain et par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
 
L'enquête fait ressortir qu'au Maroc, la culture du cannabis se concentre dans cinq provinces du Nord. A elle seule, la province de Chefchaouen, représente 50% des cultures et 43% de la production potentielle de cannabis brut. Elle est suivie de Taounat (19%), d'Al Hoceäma (17%) et des provinces de Larache et de Tétouan.
 
 
Comme c'est le cas pour les autres drogues illicites, la production de cannabis dépend de la demande. Certes, les producteurs ne réalisent qu'un revenu total de 214 millions de dollars, mais la valeur commerciale globale de la résine de cannabis marocaine est évaluée à 12 milliards de dollars. Lequel argent revient, en bonne partie, aux réseaux de trafiquants qui opèrent en Europe.
 
L'enquête relève qu'au titre de l'année 2001, c'est en Espagne qu'ont été effectuées les saisies les plus importantes de hachich, soit 57% des saisies mondiales et 75% de celles opérées en Europe. Au niveau mondial, le Maroc figurait en troisième position avec 7% des saisies effectuées.
 
A propos de cette tendance, M, Antonio Maria Costa, Directeur général de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime a indiqué que "les habitudes de l'Europe en matière de consommation de drogues sont au coeur de cette activité illégale, qui s'explique, sans se justifier, par la pauvreté de la population du Rif...".
 
Le communiqué publié à cette occasion précise que la surface du cannabis cultivée en 2003 donne à penser que cette culture s'est intensifiée ces dernières années, ce qui a souvent des répercussions négatives sur d'autres activités agricoles. De même, la monoculture met en danger l'écosystème, du fait de l'usage abondant d'engrais et de la surexploitation des sols par les agriculteurs. A cela s'ajoute la destruction,chaque année, des zones forestières, pour permettre de nouvelles cultures de cannabis, accélérant ainsi l'érosion des sols.
 
Le rapport fait ressortir cinq points saillants. En premier lieu, la culture de cannabis dans les cinq provinces du Nord du Maroc couvre une superficie d'environ 134.000 hectares. Cela représente 10% de la superficie totale, 27% de la surface agricole utile du territoire objet de l'enquête et 1,5% de la surface agricole utile du Maroc.
 
Dans les régions où se pratique la culture du cannabis, l'enquête constate qu'en 2003, environ 66% du nombre total d'exploitations de la région étudiée (147.000) produisent du cannabis, soit 75% des villages regroupant 96.600 exploitations. Les surfaces cultivées représentent 6,5% du nombre total d'exploitations marocaines.
 
Ces dernières concernent une population d'environ 800.000 personnes, soit 2,5% de la population totale du Maroc.
 
Les recettes de la production de cannabis sont approximativement de 214 millions de dollars en 2003. La production est vendue à 66% sous forme brute, transformée à 34% en poudre, représentant 0,57% du Produit intérieur brut (PIB) marocain, estimé à 37,3 milliards de dollars. Le revenu moyen tiré du cannabis par chaque famille est estimé à 2.200 dollars, soit environ la moitié (51% de son revenu annuel total évalué à 4.351 dollars) en 2003.
 
Par ailleurs, des efforts ont été déployés par les pouvoirs publics pour diminuer l'impact de cette culture sur l'économie de la région du Nord. C'est dans ce sens d'ailleurs que l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et provinces du Royaume a consacré au cours des quatre dernières années, environ 70 millions de dollars, aux projets de développement initiés dans les provinces d'Al Hoceäma, Taounate et Chefchaouen, régions abritant des zones de culture du cannabis. Les investissements réalisés dans les provinces du Nord depuis 1997, représentant 750 à 850 millions de dollars.
 
Source : Libération
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[Belgique] Le Cannabis d'euphorisant à médicament
Par Invité,
Le joint et la tasse de thé de cannabis font une entrée de plus en plus remarquée dans l'arsenal thérapeutique du médecin. Euphorisant subversif au XXe siècle, le cannabis est devenu un médicament reconnu en ce XXIe siècle.
Euphorisant
 
Dans l'Antiquité, les Scythes, un peuple de cavaliers, connaissaient déjà le cannabis. Ils en grillaient les fruits et respiraient la fumée dégagée, ce qui les amenait très vite à danser de façon débridée. Depuis des siècles, le cannabis, aussi appelé marijuana ou encore haschisch, est apprécié pour ses propriétés anesthésiantes et hallucinogènes. Cette drogue a toutefois autre chose à offrir.
 
 
4000 années d'expérience
 
En 2000 avant Jésus-Christ, l'empereur chinois Shen-Nung vantait déjà les vertus du cannabis comme remède contre la malaria, les rhumatismes, la constipation, les règles douloureuses et la goutte. De nos jours, les médecins le recommandent dans des cas bien précis, quand les médicaments classiques ne soulagent pas ou pas suffisamment.
Le cannabis est généralement fumé, au moyen d'une pipe, d'un narguilé ou, associé au tabac, dans un joint. Le thé de cannabis est aussi fréquemment utilisé en médecine. Voici quelques témoignages montrant l'effet bénéfique que le fruit du chanvre peut exercer dans la pratique médicale.
 
Ronald
 
Ronald a la sclérose en plaques. Le médecin qui s'occupe de sa rééducation lui avait recommandé le cannabis. Sceptique au début, Ronald est aujourd'hui convaincu. Avant d'aller dormir, il fume trois pipes de cannabis, contenant chacune 0,025 g de cannabis. "La spasticité et la douleur deviennent bien plus supportables et je dors mieux", explique-t-il. "Et je ne suis jamais stoned."
Plusieurs études ont montré que le cannabis peut apporter une aide dans le cas de la sclérose en plaques. L'une d'entre elles, menée auprès de 112 patients, a indiqué une diminution de la douleur chronique provoquée par la prise de cannabis. C'est principalement sur la spasticité qu'il exerce un effet positif. Pourtant, le cannabis ne fait pas l'unanimité auprès des médecins dans le cas de la sclérose en plaques. Ils estiment que trop peu d'études prouvent réellement son efficacité.
 
Marie
 
Marie a eu un cancer du sein à 34 ans et a dû subir une chimiothérapie. Après la deuxième séance, elle a voulu abandonner le traitement parce que les nausées étaient trop fortes. Son médecin généraliste lui a alors conseillé de boire chaque jour une tasse de thé de marijuana. Les nausées tant redoutées ne sont pas revenues lors des séances suivantes.
Le cannabis peut exercer une influence positive sur les plaintes provoquées par le cancer. Un de ses effets est l'augmentation de l'appétit, une donnée primordiale pour aider les patients qui ont perdu beaucoup de poids à remonter la pente. Le cannabis combat aussi les nausées. Il apporte un soulagement bienvenu quand les autres moyens ne suffisent pas.
 
Sophie
 
Sophie a 28 ans et souffre d'un cancer du col de l'utérus en phase terminale. Malgré la prise de fortes doses de calmants, elle a des accès de douleur insupportables parce que la tumeur a atteint les nerfs du bassin. Fumer quelques cigarettes de marijuana soulage nettement ses souffrances.
L'action du cannabis sur les douleurs nerveuses sévères est unique. De plus, le cannabis renforce l'effet des calmants à base de morphine, si bien que dans certains cas les doses de ceux-ci peuvent être diminuées.
 
Attention, le cannabis n'est pas en vente libre en Belgique. Vous ne le trouverez donc pas en pharmacie! Sachez aussi que la détention de plus de 3g de cannabis n'est pas légalement autorisée.
 
Source : e-sante.be Dr. Peter Mareen le 16/12/2003
 
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[Belgique] Un serpent dans la plantation
Par Invité,
Les cultivateurs de cannabis ne reculent devant rien pour se protéger des intrusions
 
BRUXELLES La semaine passée, La Dernière Heure vous révélait que, selon les données de la police, les plantations de cannabis étaient très en vogue, et ce, pour des cultures allant de l'individuel (quelques plants) à l'industriel (plusieurs milliers de plants). Si détenir plus d'un plant chez soi n'est pas autorisé par la loi, faire de la culture intensive relève carrément de l'activité criminelle.
 
 
Dans Pol, sa revue trimestrielle parue en cette fin d'année, la police attire l'attention de ses hommes sur le fait que les planteurs se livrent une concurrence féroce. Une concurrence qui peut déboucher sur de véritables luttes. Pour éviter les intrusions, voire les destructions de plantations, les cultivateurs à grande échelle n'hésitent désormais plus à protéger leur exploitation avec de gros moyens. Un danger aussi pour les policiers qui veulent faire une descente dans ces lieux. Morceaux choisis.
 
 
La plupart des pièges installés sont invisibles à l'oeil nu. Le premier est vieux comme le monde mais fonctionne toujours aussi bien. Il suffit d'enlever une ou deux dalles devant ou derrière la porte. L'intrus, en mettant les pieds sur le paillasson, tombe alors dans un trou.Plus compliqué mais aussi plus dangereux, certains traficotent leur installation électrique. Soit afin de déclencher un incendie soit, plus pervers, afin de piéger la porte. Avec simplement un peu de fil de fer, ils relient la clenche et le sol sous le paillasson sur du courant de 380 volts. Une décharge mortelle. Si un seul cas de ce genre a été découvert en Belgique, aux Pays-Bas ce genre de découvertes est très régulier. Si cette méthode est clairement faite pour tuer, elle n'est pas la seule.
 
 
En effet, un cultivateur a perdu la vie en oubliant qu'il avait activé un piège derrière sa porte. Un piège qui comme dans les films était composé d'une carabine dont la détente était actionnée par l'ouverture de la porte.
 
 
D'autres, plus bricoleurs encore, ont imaginé un système permettant carrément de faire exploser la porte à la moindre tentative d'intrusion. On ne décrira pas le système ici pour ne pas donner de mauvaises idées, mais c'est de l'explosif on ne peut plus artisanal que Mac Gyver n'aurait sans doute pas dénigré.
 
 
Enfin la méthode de garde la plus originale a été utilisée par un cultivateur hollandais où la police, descendue dans sa plantation, a découvert qu'il y laissait en permanence son... boa constrictor.
 
 
Source : La Dernière Heure M. Ka.
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Salon du chanvre à Nantes = Annulé !
Par Invité,
L'hippodrome de Nantes refuse de louer sa salle, les organisateurs protestent
Le premier salon du chanvre de Nantes ne se tiendra pas cette année.
 
La manifestation devait avoir lieu quelques jours avant Noël. Elle a été annulée par la direction de l'hippodrome, qui loue la salle à l'organisateur. En question : l'apologie du cannabis, qui se cacherait derrière celle du chanvre. Les organisateurs de l'association Chanvre en ville réclament 50 000 € de dommages et intérêts.
« Je me suis fait piéger dans cette affaire », affirme Michel Bodiguel, président de la Société des courses de Nantes. Le 7 juillet dernier, sa société signe un contrat de location de l'hippodrome du Petit-Port avec l'association Chanvre en ville, dans le but d'organiser le premier salon du chanvre de Nantes. La manifestation était prévue pour le week-end des 20 et 21 décembre prochains. Au programme : le chanvre dans l'isolation des bâtiments, dans l'artisanat, dans la mode. « Moi, j'aime beaucoup la mode », confie Michel Bodiguel.
 
« Contraire à notre éthique »
 
Seulement voilà, en fin de semaine dernière, le coup de fil d'un médecin de la Ddass change tout. « Il m'a informé que des tracts étaient distribués dans le centre-ville de Nantes représentant une feuille de cannabis et renvoyant vers des sites Internet au contenu très explicite », raconte-t-il. Avant d'ajouter : « C'est apparemment une manifestation qui prétend faire la promotion du chanvre pour faire aussi celle du cannabis. Il est de mon devoir de refuser ce genre d'événement complètement contraire à l'éthique de la société des courses. » « Il y a tromperie », poursuit Michel Bodiguel, qui affirme se réserver le droit de porter plainte. « Le procureur a été saisi. Les renseignements généraux et le préfet sont sur le coup », ajoute-t-il.
 
Du côté des organisateurs, on menace aussi de porter l'affaire devant la justice pour réclamer « 50 000 € minimum » de dommages et intérêts. Stéphane Rozenberg, trésorier de l'association Chanvre en ville, jure que le but de la manifestation n'était en aucun cas de faire la promotion de la consommation de haschisch, autre nom du cannabis : « De toute façon, ce n'est pas possible de faire l'apologie du cannabis en France, c'est illégal. Nous, on fait l'apologie du chanvre et pas du cannabis. » Quant aux tracts, ils représenteraient une feuille de chanvre et non de cannabis. « Cannabis, c'est le nom latin du chanvre », note-t-il.
 
« Je ne nie pas le fait qu'il y ait des gens qui sont militants du cannabis parmi les participants mais, à la base, c'est le chanvre qui nous intéresse », insiste Stéphane Rozenberg. Lui-même est d'ailleurs gérant de la société THC (Tout pour l'horticulture contrôlée), au nom très explicite. Le tétrahydrocannabinol, ou THC, est en effet le principe actif du cannabis.
 
En tout cas, les militants de Chanvre en ville ne comptent pas rester les bras croisés dans les jours qui viennent. Ils continuent de diffuser tracts et affiches pour promouvoir leur salon. Et envisagent d'organiser une manifestation pour protester contre son annulation.
 
Source : Antoine AGASSE
 
Autre article : 1er Salon du chanvre à Nates
 
 
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Un Allemand malade des intestins autorisé à cultiver du cannabis
Par Invité,
Un Allemand gravement malade des intestins a été autorisé à cultiver des plants de cannabis pour sa consommation thérapeuthique personnelle, a annoncé lundi un porte-parole du tribunal administratif de Berlin.
 
Selon l'association "le Cannabis comme médicament", basée à Cologne (ouest), il s'agit d'une première en Allemagne.
 
La décision du tribunal n'est pas encore entrée en vigueur, précise le porte-parole, car le patient réclame "une amélioration" de sa formulation.
 
Dans son jugement, le juge a estimé que les 56 plants de cannabis trouvés chez le patient, atteint depuis 21 ans de la maladie de Crohn, représentaient une quantité trop importante pour la consommation d'un seul individu.
 
Selon les experts, le cannabis peut aider à lutter contre les pertes d'appétit et les crampes douloureuses provoquées par cette maladie des intestins.
 
Le porte-parole du tribunal a tenu à préciser que l'autorisation ne s'appliquait qu'à ce cas particulier et ne devait pas être généralisée.
 
Source : BERLIN, 8 déc (AFP)
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Besoin de modérateurs pour le forum
Par Invité,
Le nombre de visiteurs quotidien ne cesse de s'accroître et le nombre de topics (sujets) aussi C'est pour cela que je fais appel à vous, cannaweedeurs, si vous désirez participer à la modération des forums, faite moi part en commentaire, de vos motivations, de vos connaissances dans le domaine, les anciens cannaweedeurs auront un poids plus considérable de ceux inscrit récemment, cela va de soit 
 
Vous pouvez aussi me contacter par mail : shepakoifer@cannaweed.com en m'indiquant le pseudo que vous utiliser sur le site.
 
 
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Le "Nouvel Obs" appelle à la légalisation !
Par Invité,
FAUT-IL poursuivre dans l'hypocrisie? La France continue d'interdire en principe ce qu'elle accepte en réalité: la consommation de marijuana, de haschich et autres dérivés du cannabis. Des millions de Français, jeunes et moins jeunes, consomment couramment du cannabis, souvent au vu et au su de tout un chacun. La police les laisse faire et se contente de pourchasser –souvent assez mollement– les trafiquants. Ainsi cet acte prohibé par la loi ne l'est plus par la police et la justice.
On dira qu'on ne sort de l'ambiguäté qu'à son détriment et qu'une légalisation officielle aurait l'inconvénient de lever l'interdit moral qui continue de peser, aux yeux d'une partie de l'opinion, sur ces substances. Recevant ainsi la bénédiction implicite du législateur, la consommation de "drogues douces" pourrait croître soudain dans des proportions considérables. Mais on sait aussi que ces fumées ne sont pas toxiques, sauf à dose très élevée, qu'elles ne présentent aucun risque d'addiction physiologique et que les véritables problèmes d'accoutumance et de santé publique sont ailleurs : dans l'excès d'alcool, de médicaments ou dans la dissémination des "drogues dures".
On dira encore qu'il n'est point besoin de rajouter une toxicomanie nouvelle, même bénigne, à celles qui existent. Certes, mais on néglige l'effet pervers de l'interdiction. En accroissant le prix de vente du haschich et de la marijuana, la prohibition fournit aux trafiquants une source de profits abondants. Les réseaux de dealers sont en fait contrôlés la plupart du temps par des criminels brutaux et actifs, qui cherchent sans cesse à gagner de nouveaux consommateurs. Les lycéens ou les collégiens désireux de se procurer du cannabis doivent la plupart du temps s'adresser à des dealers, c'est-à-dire entrer en contact avec cette pègre nouvelle, avec tous les dangers que cela comporte. Personne, évidemment, ne contrôle la qualité des produits proposés.
Dans ces conditions, une légalisation encadrée, avec des points de vente connus et contrôlés, apparaît comme une bien meilleure solution. Au lieu d'être encadrée par des gangsters, la consommation le serait par quelques professionnels soumis à contrôle, ce qui constituerait tout de même un progrès. Bien sûr, la chose mérite discussion. Au sein du Nouvel Observateur les opinions divergent et plusieurs fois nous avons fait état de ces interrogations. Aujourd'hui la France est mûre pour le débat. Ouvrons-le…
 
L.J.
Source : NOUVELOBS.COM le 24.11.03 à 17:30 par Laurent Joffrin, directeur de la rédaction
du Nouvel Observateur lien Nouvel Observateur
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Les cannabinoädes joueraient un rôle dans l'implantation embryonnaire
Par Invité,
L'anandamide, un cannabinoäde connu pour induire à forte dose une interruption spontanée de grossesse, pourrait, à faible dose, favoriser l'implantation des embryons dans l'utérus. C'est ce que viennent de montrer des chercheurs américains au cours d'une étude publiée le 25 Novembre 2003, dans Proceedings of the National Academy of Science.
 
L'anandamide, (du sanskrit ananda ,« félicité »), est un composé cannabinoäde endogène. Ce dérivé d'acide gras est produit par le cerveau sous l'effet de la douleur. Composé chimique de la même famille que le cannabis, il provoquerait une analgésie.
 
En étudiant l'embryogenèse chez les souris, Sudhansu Day et ses collègues du Vanderbilt University Medical Center de Nashville (Texas, Etats-Unis) ont constaté que le taux d'anandamide était plus élevé avant l'implantation, et qu'il diminuait, au moment où l'embryon s'installait dans l'utérus.
 
Après une étude à la fois génétique, pharmacologique, et physiologique, les chercheurs se sont rendu compte qu'à faible dose, l'anandamide activait une enzyme, l'ERK (Extracellular regulated kinase), qui sert à « baliser le terrain » pour une meilleure implantation possible de l'embryon.
 
Sudhansu Day a aussi montré qu'à des doses quatre fois supérieures, non seulement l'anandamide n'activait pas l'enzyme, mais elle inhibait l'activité de canaux à calcium nécessaires à l'implantation embryonnaire.
 
Alors que dans différents pays, comme la Hollande, on reconnaît de plus en plus les bienfaits du cannabis pris à certaines doses et dans certaines conditions, en France, la législation demeure inflexible : le cannabis, quelle que soit sa forme, reste une drogue. Les résultats des travaux de Sudhansu Day montrent le rôle important que jouerait les cannabinoädes sur la fertilité féminine. Ces derniers pourraient être utilisés pour favoriser l'implantation des embryons lors des fécondations assistées.
 
Olivier Frégaville-Arcas
(25/11/2003)
 
 
 
PLUS SUR LE SUJET
 
Sur internet
L'anandamide https://raphaello.univ-fcomte.fr/Biochimie/etudiants-1999-2000/heitz-rognon/anandamine.html
 
Les récepteurs du cannabis
https://www.med.univ-rennes1.fr/etud/pharmaco/cannabis.htm
 
Cannabis : De la clinique à la loi
https://www.anit.asso.fr/docs/cannabis/cannabis_24.php
 
Association pour l'usage médical du cannabis (en anglais)
https://www.marijuana.org/
 
Pour la légalisation du cannabis (en anglais)
https://www.ukcia.org/
 
Médecine et cannabis
https://www.chanvre-info.ch/fr/medecine/
 
L'accès médical au cannabis (Ministère de la Santé du Canada)
https://www.hc-sc.gc.ca/hecs-sesc/bamc/index.htm
 
Les cannabinoädes : mécanismes d'action et enjeux
https://www.forum.encyclopaedia-universalis.fr/psychotropes/article2.htm
 
 
 
Source : Circ
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L'Ecole et le pétard, émission Envoyé Spécial sur FR2 le 4/12
Par Invité,
Télé Ciné Obs du 27 novembre au 4 décembre
jeudi 4 décembre
 
20h55 - France 2 Magazine. "Envoyé spécial": "I'Ecole et le pétard"
 
Chanvre à part
 
Malgré la législation la plus répressive d'Europe, la France est le pays où la consommation de cannabis progresse le plus vite. Voyage au cÅ“ur du mal-être adolescent.
 
Pantalon trop grand, cheveux trop longs, Julien traîne une dégaine d'adolescent mal dans sa peau. Il tente de faire passer sa démarche hésitante pour une attitude cool. A 8h3O, en attendant le bus, comme tous les jours, le lycéen fume son premier pétard. Il sait retourner les messages des adultes à son avantage: l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, la cigarette provoque le cancer, mais le shit, aucune contre-indication. Cette consommation quotidienne de cannabis a pourtant des conséquences sur la scolarité de Julien. Il en a pleinement conscience puisque cette année, il redouble sans récriminer. Notes en baisse, démotivation et absentéisme sont d'ailleurs reconnus comme des signaux d'alerte à prendre en compte par les parents et le corps enseignant. Le " syndrome amotivationnel ", Julien connaît, mais nul ne sait s'il fume trop d'herbe parce qu'il est déprimé ou s'il est déprimé parce qu'il fume trop. Nous sommes ici bien loin du joint convivial qui tourne dans les soirées entre copains. Même la vraie passion de ce gamin souffre de sa dérive: les répétitions de son groupe de musique se transforment invariablement en longues pauses pétard. L'orchestre justifie son laisser-aller avec un argument imparable: "Si on fumait pas, on se ferait chier. "
 
Avec un sens de l'équilibre remarquable, le reportage de Laurent Cibien et Pascal Carcanade parvient à ne pas abuser de la rhétorique du fléau. Refusant de jouer avec les fantasmes du public, à aucun moment leur travail ne prend parti: ils se contentent d'observer une situation. Loin d'un catastrophisme convenu, ce film trouve le ton juste avec une ligne de conduite digne d'intérêt: rd dramatiser ni banaliser. Le débat sur le cannabis et les jeunes ne saurait se résumer à un clivage politique entre une gauche qui banaliserait la consommation et une droite stigmatisant une " épidémie chez les jeunes " et prônant la tolérance zéro. Les journalistes s'attachent aux réalités du terrain et partent d'un constat simple: le cannabis reste le produit illicite le plus goûté, et cette expérimentation se trouve être en hausse constante chez les jeunes. Paradoxe: la France est le pays où le cannabis progresse le plus vite alors qu'elle dispose de la loi la plus répressive d'Europe! Les réalisateurs ont donc choisi de s'intéresser aux premiers concernés: les ados qui fument trop. Sans la moindre démagogie, ils leurs donnent la parole, leur permettant, sinon de nous faire comprendre leur mal-être, du moins de nous aider à le toucher.
 
Malgré les apparences, Julien ne se fout pas de tout. Le lycéen n'a pas accepté de témoigner à visage découvert. Lejeune homme n'a aucune complaisance envers lui-même et sait qu'il lui faut se ressaisir. Par chance, les amis de son groupe de musique font le même constat et se préparent à un avenir où le pétard prendra moins de place: "Arrêter, c'est l'année ou jamais, sinon, on est foutus, on est exclus du système. " La prise de parole entre les parents et les adolescents devient essentielle dans cette évolution. Elle doit permettre de dépasser l'incompréhension réciproque. Spécialiste des toxicomanies, Anne Coppel reconnaît pourtant que les parents disposent rarement des outils de dialogue sur le sujet. L'interdit qui pèse sur le cannabis brouille les messages là où un discours simple serait nécessaire. Les adultes savent dire à leurs enfants qu'" on ne boit pas un demi avant d'entrer en classe ", ils doivent pouvoir énoncer la même règle pour le cannabis. Aucune prévention n'est efficace sans le dialogue, sans l'adhésion des jeunes. Ni le tabou ni la complaisance ne peuvent aider à accompagner les gros fumeurs de cannabis vers la sortie de leur " enfermement ". Afin d'éviter qu'un acte rebelle et identitaire d'adolescent ne se transforme en sérieux problème pour le jeune adulte, la solution éprouvée reste de lui parler comme à une personne responsable.
o Louis Morice
 
 
Photos : fille fumant un joint ; gros plan mélange cannabis-tabac dans une main ouverte.
Légende : Selon l'Observatoire français des Drogues et des Toxicomanies, plus de la moitié des jeunes âgés de 17 à 19 ans ont déjà fumé un joint. La première consommation de cannabis a lieu de plus en plus tôt: en moyenne entre 15 et 16 ans.
 
Trompe-cafard
 
 
Dans un nuage de fumée, le pétard du fêtard prend la forme d'un trompe-cafard pour de nombreux adolescents. Cette évolution inquiète les spécialistes. Selon une récente enquête de l'Observatoire français des Drogues et des Toxicomanies, plus de la moitié des jeunes âgés de 17 à 19 ans a déjà fumé un joint. Ce nombre a doublé par rapport à 1993. La première consommation de cannabis a lieu de plus en plus tôt, en moyenne entre 15 et 16 ans. Le plus troublant est que ces adolescents ne se contentent pas de " goûter ": un sur sept fume régulièrement du cannabis. En France, l'OFDT estime à 120000 le nombre de consommateurs quotidiens de cannabis chez les 14-18 ans.
 
Seule bonne nouvelle de l'étude, " compte tenu des niveaux atteints, ces chiffres laissent présager une stabilisation dans les évolutions au cours des prochaines années ". Afin de dépasser le bilan, il faudra vaincre les préjugés en vigueur et surtout faire en sorte que le débat ne se déroule pas d'un côté entre adultes et de l'autre chez les ados mais qu'il devienne l'occasion d'un vrai dialogue entre générations. o L. M.
 
 
Sources : CIRC Paris
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