dépénaliser l'usage de petites quantités


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Cannabis : "Il faudrait dépénaliser l'usage de petites quantités"

Le Point.fr - Publié le 17/10/2012 à 17:49 - Modifié le 18/10/2012 à 14:54

 

 

Georges Moréas, ancien commissaire de la police judiciaire, assure que la répression envers les consommateurs a montré ses limites. Interview.

controle-police-705281-jpg_485691.JPG Contrôle de police gare du Nord à Paris. © Hadj / Sipa

 

La question secoue l'actualité gouvernementale. Après la sortie du ministre de l'Éducation, qui a laissé entendre qu'il était favorable à la dépénalisation du cannabis, et la fin de non-recevoir du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, peut-on ouvrir un débat en France sur cette question ? Georges Moréas, ancien commissaire de la police judiciaire, apporte un éclairage singulier. Entretien.

 

 

Le Point.fr : Vous expliquez que l'activité judiciaire d'un commissariat de la banlieue parisienne est consacrée à plus de 40 % à la lutte contre l'usage et le trafic de drogue. Et pourtant la consommation et le trafic continuent de progresser. Ce travail est-il utile ?

 

 

Georges Moréas : La majorité des policiers pense qu'il faut continuer à pouvoir intervenir légalement, arrêter les consommateurs, les placer en garde à vue, même s'il n'y a pas de poursuites judiciaires après, et cela pour deux raisons. La première : cela permet de ficher un maximum de gens, et notamment des jeunes, "le vivier de la délinquance de demain", comme me l'a dit un commissaire. La seconde : grâce à cette législation très dure, il est possible de faire pression sur le consommateur, voire de négocier, pour pouvoir remonter les filières locales.

 

 

En 2011, la police et la gendarmerie ont constaté 153 968 faits d'usage de stupéfiants, une augmentation de 32,8 % par rapport à 2006. "La méthode du chiffre" n'a-t-elle pas montré ses limites ?

 

Si. Je suis partisan de dire que si une méthode ne fonctionne pas, il faut la changer, du moins y réfléchir, et ça, on ne l'accepte pas en France. Je peux vous dire qu'il est très facile de faire des procédures sur des consommateurs de drogue. Pour les policiers, un crâne = une garde vue = du chiffre et, à la clé, des primes. Il y aura toujours des contrôles chiffrés, même si le gouvernement veut agir différemment.

 

 

La dépénalisation serait-elle, comme le disent certains syndicats de policiers, "un risque en termes d'efficacité de l'enquête pour remonter les filières et les réseaux" ?

 

On démantèle rarement une filière nationale ou internationale en partant du consommateur. Cela enlèvera au policier un contact de terrain, et donc une connaissance plus fine du milieu. Reste qu'il ne faut pas oublier l'aspect symbolique qu'une telle mesure pourrait susciter, et donc les réticences qu'elle engendre. Imaginez un groupe de jeunes qui se met à fumer des pétards sous le nez des flics en se tapant sur le ventre... Il faudrait, comme cela se fait au Portugal, dépénaliser l'usage et la détention de petites quantités de cannabis pour un usage personnel tout en autorisant les policiers à procéder à des contrôles, une sorte de contrôle d'identité un peu poussé.

 

 

Que pensez-vous de la déclaration de Manuel Valls qui considère que "quand il s'agit de la lutte contre la drogue, les normes, les règles, les interdits sont essentiels" ?

 

 

Le ministre de l'Intérieur a parlé trop vite, sans connaître son sujet.

 

 

 

soucre: le point.fr

 

 

 

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Salut , et ouais c'est pas étonnant , même dans 10 ans il n'y aura pas de dépénalisation (ce qui ne sert à rien sauf à contenter les dealers...) et encore moins de légalisation même si le pays était grave dans la merde niveau tunes (c'est déjà le cas avec + de 1500 milliards de découvert , on arrive tout juste à payer les intérêts ...).

 

STOP les rêves , en France c'est la paix sociale que de ne pas légiférer sur ce point (plus de travail dans les cités) , sans parler des menaces terroristes pour qui le marché noir représente une importante source d'argent.

 

Et comme on le sait , l'interdit permet à la police/gendarmerie/douane de travailler sinon il glanderait encore plus , oui la politique du chiffre leur permet de présenter le travail de la police comme efficace ... surtout à la télé.

 

Et puis il faut bien savoir que pour la majorité des français , le cannabis est une drogue au même titre que les drogues dures , ils ne voient pas la différence vue comme on le présente à la TV , ils pensent que l'on peut en mourir (overdose) et que cela vous désocialise.

 

Et aussi , la France est le pays du vin , oui on peut se défoncer grave à l'alcool et en mourir (overdose = coma éthylique (c'est arrivé à un ami)).

 

Un rappel :

 

- Alcool 45000 morts/an soit 5 morts par heure

- Tabac 66000 morts/ an soit 7 morts par heure

- Cannabis 0 mort/an

 

Aller , à bientôt pour encore une news française désespérante ...

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Salut

 

Je me permet d'ajouter a ta news un extrait de son blog qu'il tiens dans le monde, étant un écrivain .

ICI

 

 

 

Pétarades autour du cannabis: Qu’en pense la police ?

En 2010, c’est plus de 120 000 personnes qui ont été interpellées pour usage de cannabis. Soit environ une garde à vue sur quatre (hors infractions routières). On peut donc dire que le quart de l’action des services de police et de gendarmerie est consacré aux fumeurs de pétards. Et ces chiffres ne tiennent pas compte des revendeurs et des trafiquants, ni des autres drogues. Dont les drogues de synthèse, autrement plus dangereuses que le cannabis, et devant lesquelles on semble bien démunis.

 

 

L’activité judiciaire d’un commissariat de la banlieue parisienne est consacrée à plus de 40 % à la lutte contre l’usage et le trafic de drogue. Et je suppose que dans les tribunaux, les parquetiers croulent sous les dossiers stups. Pourtant, la consommation et le trafic continuent de progresser. Alors, ce travail est-il utile ? Hier, on pouvait dire qu’il servait à meubler les statistiques, mais depuis que M. Valls nous a affirmé que la politique du chiffre est derrière nous, on peut s’interroger. J’ai donc posé la question à droite à gauche, dans les commissariats, et la réponse quasi unanime repose sur la connaissance de « la » population. En résumé, la loi qui pénalise l’usage des stupéfiants (un an de prison et 3.750€ d’amende, jusqu’à cinq ans de prison pour certaines professions, comme les policiers) permet d’arrêter et de ficher un maximum de gens, et notamment des jeunes. « C’est le vivier de la délinquance de demain » m’a dit un commissaire. Cela peut paraître cynique, mais c’est le principe même d’un fichier : plus il contient de noms (auteurs, suspects, victimes, plaignants…), plus il est efficace.

 

Mais il y aussi une raison non avouée. En fait, de nombreuses enquêtes sur le trafic partent du consommateur. C’est le plus facile à détecter. Or, grâce à cette législation très dure, il est possible de faire pression sur lui, voire de négocier. Il ne paraît pas amoral à un enquêteur de fermer les yeux sur le délit que commet un fumeur de joints pour se donner une chance de faire tomber son fournisseur – même si légalement la question se pose. D’ailleurs, c’est probablement cette démarche, conduite à l’extrême, qui a mené un grand flic comme Michel Neyret, a franchir la bande blanche.

 

Cela fait donc deux bonnes raisons pour que les policiers soient globalement contre la dépénalisation du cannabis. Cela leur enlèverait des moyens d'enquête. Comme ils souhaitent, d'ailleurs, que la simple consommation reste un délit. Alors que l’on pourrait se contenter d’une amende, une infraction au carnet à souches, comme l'a suggéré M. Rebsamen, avant de se faire reprendre par le patron. Mais dans ce cas, pas de garde à vue, pas de perquisition, pas de fichage… Mais en revanche du temps et des moyens dégagés pour s'attaquer aux trafiquants ou à d'autres formes de délinquance.

 

L'État et la Sécu ont budgété en 2012, 1.5 milliard d’euros pour lutter contre la drogue, mais personne n’a osé faire les vrais totaux : police, justice, prison, mesures de soins ou de surveillance médicale, etc. À quelle somme arriverait-on ? À mettre en balance avec les 22 et quelques millions d’euros récupérés par la MILDT (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie) en 2011, sur la revente des cessions des biens confisqués lors des procédures pénales.

 

À une époque où l’on compte le moindre sou, tout cela est-il bien raisonnable ? Avec le résultat que l’on connaît : des jeunes de plus en plus accros et qui se marginalisent en se mettant hors la loi. La société française est tellement recroquevillée sur ce sujet qu’elle s’interdit même de prendre en considération le potentiel thérapeutique du cannabis, alors que les opiacés sont couramment utilisés pour lutter contre la douleur. D’où vient cet autisme qui nous incite à persévérer dans une voie qui de toute évidence mène à un cul-de-sac ?

 

Jean Cocteau disait qu’au lieu de l’interdire, il faudrait rendre l’opium inoffensif. Se faire du bien sans se faire mal (mais ce n'est pas dans notre culture). Le cannabis n’est sans doute pas inoffensif, loin s'en faut, mais c’est une drogue sans mystère. Et chacun a sa propre opinion. Et un ensemble d’opinions, ça fait un électorat. D'où cette polémique à la veille des élections, puis, dans quelques jours, le soufflé va retomber. Pourtant, M. Vaillant a raison, cela mérite un vrai débat - objectif. Car il n'y a pas de dogme dans ce domaine, et il est temps d'arrêter le gâchis.

 

Perso , a dépénalisation ,je préfére la Légalisation !

 

 

 

 

 

 

 

sinon pour la tof , on dirais que les flics ont piqué un sac et qu'ils partages .:siff: BYE

Modifié par R4ptoR
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Hep,

 

Preuve que la cupidité se place même chez des corrompus insoupçonnables :

 

Pour les policiers, un crâne = une garde vue = du chiffre et, à la clé, des primes

 

Beurk

 

Hep,

 

Preuve que la cupidité se place même chez des corrompus insoupçonnables :

 

Pour les policiers, un crâne = une garde vue = du chiffre et, à la clé, des primes

 

Beurk

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