La chimie secrète des odeurs et des effets du cannabis


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Les terpènes, interaction entre les goûts et les effets.

 

 

 

 

 

 

La chimie secrète des odeurs et des effets du cannabis (Ed Rosenthal)



 

 

Des livres comme la série des « Big Book of Buds » sont possibles grâce à la diversité des variétés de marijuana. Réfléchissez à comment serait différent le cannabis si ce n’était pas le cas ! Les formidables subtilités de cette plante permettent à des jardiniers qui ont des objectifs différents de rechercher leur plante idéale, et donnent aux passionnés de marijuana la possibilité d’explorer les différents effets et saveurs que cette plante propose.

 

Nous avons souvent entendu que les variétés de marijuana ont des gouts différents et produisent des effets différents car ils contiennent différents ratios de cannabinoïdes, les molécules spécifiques à la marijuana. Toutefois, quand la marijuana moderne fut testée pour ses cannabinoïdes, il y eu un gros pic pour le delta-9 THC, mais tous les autres cannabinoïdes, incluant le Cannabinol (CBN), le Cannabidiol (CBD), le Cannabichromène (CBC) et le Cannabigerol (CBG), furent à peine observés. En 2005, des scientifiques ont testé le CBD, qui était considéré comme le modificateur principal des effets du THC, et ont remarqué qu’il ne ciblait pas le récepteur CB1 du cerveau (là où le THC se fixe et déclenche la cascade chimique qui résultera sur une modification de la perception). Ils ont trouvé, cependant, que le CBD possède de nombreuses qualités médicinales même si il n’est pas psychoactif.

 

Si les cannabinoïdes autre que le THC ne provoquent aucun effet, alors il faut regarder du coté des autres composants de la fumée. Les terpènes sont les composants principaux de la résine de marijuana. Ces molécules représentent le plus gros pourcentage du contenu des huiles essentielles de nombreuses plantes. La plupart d’entre elles possèdent une température d’ébullition supérieure à l’eau, mais s’évaporent toujours facilement dans l’air. Les parfums de la plupart des fleurs, herbes et épices sont composés de ces huiles.

 

Comme les plantes ne sont pas mobiles, elles ne peuvent pas distancer les prédateurs ou bien partir et s’installer ailleurs lorsque des plantes rivales arrivent dans leur voisinage. Comme résultat, elles ont amassés d’autres défenses contre les prédateurs et les plantes rivales. L’une de leur principale stratégie est la guerre chimique. Nous utilisons des huiles essentielles qui sont des concentrés des composés créés par les plantes pour diverses fonctions. Certains repoussent les ennemis, d’autres les tuent, les rendent malade, retardent leur maturation, ou encore affectent le métabolisme des prédateurs. Les plantes utilisent d’autres molécules aromatiques pour attirer les pollinisateurs pour la reproduction, ou pour attirer les prédateurs des ennemis.

 

Chimiquement parlant, les terpènes sont composés de multiples molécules d’isopropène (C5H8). Les terpènes utilisent les simples molécules d’isopropène comme des blocs pour construire des groupes avec 10, 15, 20 et 30 atomes de carbone (appelés respectivement C10-monoterpène, C15-sesquiterpène, C20-diterpène, C30-triterpène) et peuvent enrouler ou tourner leur structure moléculaire pour former des chaines simples ou des structures en trois dimensions (polycycliques). En plus, les terpènes peuvent former des interactions avec d’autres molécules, ce qui influe sur la façon dont les animaux et les plantes réagissent aux terpènes. Selon leur façon de s’assembler les uns aux autres, ils formeront différents composés aromatiques.

 

La plupart des aromes que nous associons aux plantes sont le résultat des terpènes et des flavonoïdes. Les humains peuvent sentir et gouter ces composés, mais ce n’est pas l’unique moyen par lequel ils nous affectent. L’aromathérapie utilise l’inhalation d’huiles essentielles pour réguler l’humeur, les problèmes de sommeil, l’acuité et la santé. L’huile de lavande est un agent calmant et relaxant. Le romarin est utilisé pour augmenter la concentration et procure un sentiment de satisfaction. Ces effets sont le résultat d’une combinaison de terpènes et d’autres molécules présentes dans les huiles de ces plantes. Pendant que les terpènes influent sur le cerveau par leur propre moyen, ils modifient également l’effet du THC sur le cerveau, en ajoutant des subtilités au high.

 

Certains terpènes peuvent influer sur l’effet car ils se fixent sur les récepteurs du cerveau et modifient leur structure chimique. Certains, comme le thujone, l’un des principaux terpènes présents dans l’absinthe, se fixent légèrement sur les récepteurs CB1. D’autres peuvent modifier la perméabilité des membranes des cellules ou de la barrière hémato-encéphalique, et permettre ainsi de recevoir plus ou moins de THC. D’autres modifient la chimie de la dopamine et de la sérotonine, en coupant leur production, en affectant leur mouvement, en se fixant sur leurs récepteurs, ou encore en ralentissant leur dégradation naturelle. La dopamine et la sérotonine, deux des principaux régulateurs de l’humeur et du comportement, sont affectés par certains terpènes.

 

En modifiant temporairement le fonctionnement du cerveau, les terpènes peuvent affecter l’humeur, la sensibilité, et la perception des sens autant que les perceptions corporelles, comme l’équilibre ou la douleur. Quand les terpènes sont mélangés, comme ils le sont dans les huiles naturelles de plantes, ils jouent chacun un rôle dans la modification du fonctionnement du cerveau. Certaines combinaisons peuvent fonctionner en synergie, alors que d’autres sont antagonistes (= les effets s’annulent entre eux), mais chaque « recette » de terpènes affecte les humeurs et les sentiments de sa propre façon.

 

Plus de 100 terpènes ont été identifiés dans la marijuana. Il y en a en fait beaucoup plus si l’on considère les multiples variations de chaque terpène. Par exemple, l’odeur caractéristique d’agrumes que l’on peut retrouver dans des peaux de fruit diffère par type et même par variété de fruit (les oranges et les citrons ont une odeur différente, et leurs terpènes, appelés limonènes, sont des copies miroir l’une de l’autre). Même chaque variété d’orange diffère par son odeur distincte. Cela est du aux infimes différences dans les proportions ou dans la forme des limonènes, ainsi que par les autres composés aromatiques présents dans les agrumes.

 

Entre 10 et 29% de la fumée de résine de marijuana est composé de terpènes. Certains terpènes présents dans la marijuana apparaissent seulement occasionnellement dans les échantillons, alors que d’autres y sont retrouvés tout le temps. Le pourcentage de terpènes et le ratio dans lequel on les retrouve varie par variété de plante. Vous pouvez remarquer cela par vous-même comme les variétés ont différentes odeurs, cela indique une composition différente de leurs huiles essentielles.

 

L’âge, la maturation, et l’heure du jour de la récolte peuvent affecter les quantités et peut-être les ratios de terpènes. Lorsqu’une plante mature, son odeur devient plus intense et souvent change lorsqu’elle devient mûre. Le climat et la météo peuvent aussi affecter la production de terpènes et de flavonoïdes. La même variété produit différentes quantités et peut-être différentes huiles lorsqu’elle est cultivée dans différents substrats ou avec différents engrais.

 

Les terpènes sont produits en permanence mais ils s’évaporent sous l’action de la lumière et de la température. Les plantes contiennent plus de terpènes à la fin d’une période de noir qu’après une pleine journée de lumière. Vous pouvez tester cela par vous-même. Vérifiez l’odeur d’une plante tôt dans la matinée et à la fin d’une journée ensoleillée. Vous constaterez une odeur plus forte le matin.

 

Le houblon et les deux groupes de cannabis, le chanvre textile avec peu de THC, et la marijuana, possèdent des groupes de terpènes similaires. Un chercheur a remarqué que l’huile du poivre noir commun (piper nigrum), possède un groupe de terpènes similaire au cannabis. Les terpènes sont produits dans les trichomes, les mêmes glandes où le THC est formé. Ils constituent entre 10 et 20% du total des huiles produites par les glandes.

 

Les terpènes les plus abondants dans la marijuana sont décrits ci-dessous dans l’ordre général de leur abondance. Des échantillons particuliers peuvent varier fortement, autant au niveau du pourcentage des terpènes, que dans leurs ratios.

 

Le myrcène est le plus répandu des terpènes retrouvé dans la plupart des variétés de marijuana, mais il n’est pas présent dans le chanvre textile. Il est également présent en grande quantité dans le houblon, la citronnelle, l’arbre « West Indian Bay » (utilisé pour faire du « Bay Rhum »), et la verveine. Le myrcène apparaît également en faible quantité dans les huiles essentielles de nombreuses autres plantes.

Son odeur est diversement décrite comme proche du clou de girofle, terreuse, verte, agrumes, fruitée avec des nuances de mangue tropicale et de menthe.

Les variations d’odeur sont le résultat d’infimes différences dans la composition générale de l’huile essentielle.

Toutes ces saveurs et odeurs sont communément utilisées pour décrire le cannabis.

Le myrcène est un puissant analgésique, anti inflammatoire et antibiotique. Il bloque l’action du cytochrome, de l’aflatoxine B, et d’autres pro-mutagènes cancérigènes. Il est présent en petites quantités dans de nombreuses huiles essentielles associées à l’anti-dépression et à l’amélioration de l’état d’esprit.

Le myrcène agit probablement en synergie avec le THC : une combinaison de ces deux molécules provoque une expérience plus puissante que le THC seul. Le myrcène affecte probablement la perméabilité des membranes des cellules, ce qui permet à plus de THC de rejoindre les cellules du cerveau.

 

Le limonène se trouve dans la peau des agrumes et de nombreux autres fruits et fleurs. C’est le second, troisième ou quatrième terpène le plus rependu dans la résine de cannabis. Tout le monde est familier des odeurs de résines d’agrumes. Elles explosent dans l’air lorsqu’un fruit est épluché. L’odeur exacte est déterminée par la structure du terpène.

Le limonène possède des propriétés anti bactériennes, anti fongiques et anti cancer. Il empêche la cascade du gène du cancer RAS, qui favorise la croissance de tumeurs.

Il est utilisé pour promouvoir en synergie l’absorption des autres terpènes en pénétrant la membrane des cellules. Des sprays au limonène sont utilisés pour soigner la dépression.

Comme le limonène est un puissant agent anti fongique et anti cancer, il protège contre le champignon Aspergillus et les cancérigènes que l’on retrouve dans la fumée de cannabis.

Les plantes utilisent le limonène pour repousser les prédateurs. Par exemple, les mouches possèdent un groupe de récepteurs similaires à ceux que l’on a sur la langue. L’un d’entre eux détecte les molécules nocives, et réagit au limonène comme si il était toxique. C’est en circuit direct avec le cerveau de la mouche.

Chez les humains, la conception du limonène facilite une réponse directe en pénétrant rapidement la barrière hémato-encéphalique. Le résultat est une augmentation de la pression sanguine systolique. Lors d’un test, des participants ont rapportés une vigilance et une agitation relatives. Divers analogues de limonène peuvent conduire le cerveau à la sexualité, à l’allégresse, ou encore à une augmentation de la concentration mentale.

 

Le caryophyllène est l’un des principaux terpènes que l’on retrouve dans le poivre noir (15-25%), le clou de girofle (10-20%), et le coton (15-25%). Il se trouve en plus petits pourcentages dans de nombreuses autres herbes et épices. Il possède une douce, boisée et sèche odeur de clou de girofle, et un gout épicé de poivre avec des notes de camphre et d’agrumes astringents. Il contribue au goût épicé du poivre noir. L’huile est utilisée industriellement pour améliorer la saveur du tabac.

Le caryophyllène, lorsqu’il est absorbé en grandes quantités, bloque les ions Calcium et Potassium. Comme résultat, il ralentit la pression exercée par les muscles du cœur.

C’est aussi un analgésique local et l’un des principes actifs de l’huile de clou de girofle, un remède efficace contre le mal de dents.

 

Le pinène est l’odeur familière associée aux pins et à leurs résines. C’est le composant principal de l’essence de térébenthine et on le retrouve en quantité visible dans de nombreuses huiles essentielles de plantes telle que le romarin, la sauge et l’eucalyptus. De nombreuses autres huiles de plantes contiennent d’infimes quantités de pinène.

Le pinène est utilisé médicalement comme expectorant et comme antiseptique local. Il traverse facilement la barrière hémato-encéphalique où il agit comme inhibiteur de l’acétylcholinestérase. Ainsi, il empêche l’activité d’une molécule qui détruit une molécule de transfert d’information. Cela résulte en une meilleure mémoire. En bonne partie grâce à la présence de pinène, le romarin et la sauge sont tous les deux considérés comme étant des « plantes pour la mémoire ». Des concoctions préparées à partir de leurs feuilles ont été utilisées durant des milliers d’années en médecine traditionnelle pour conserver ou rétablir la mémoire.

Le pinène donne probablement de vraies variétés Skunk (= putois), celles qui sentent vraiment comme l’animal. C’est également un bronchodilatateur. La fumée semble se dilater dans vos poumons et l’effet arrive vraiment rapidement vu qu’un haut pourcentage de la substance passera dans le réseau sanguin et dans le cerveau. Il améliore également la concentration, la satisfaction personnelle et l’énergie, mais cela peut être contrebalancé par la présence de terpinéol.

 

Le terpinéol possède une odeur de lilas, d’agrumes ou de fleurs de pommiers et de tilleul. C’est un composant secondaire de nombreuses huiles essentielles de plantes. Il est utilisé dans des parfums et des savons pour son bouquet.

Le terpinéol est obtenu commercialement par le traitement d’autres terpènes. Il réduit la mobilité (la capacité de mouvement) de 45% dans des tests sur des rats. Cela peut expliquer les effets cassants (« couchlock ») de certaines variétés de cannabis même si l’odeur n’est d’habitude pas associée aux effets corporels.

Toutefois, le terpinéol est souvent retrouvé parmi les variétés de cannabis possédant un haut niveau de pinène. Son odeur peut être masquée par les arômes puissants et boisés du pinène.

 

Le bornéol sent beaucoup comme l’arôme mentholé du camphre, et se convertit facilement en camphre. Il se retrouve en petite quantité dans de nombreuses huiles essentielles. Commercialement, il est dérivé des plantes de la famille Artamisia (les armoises), comme par exemple l’absinthe, et certaines variétés de cannelle. Il est considéré comme « calmant sédatif » dans la médecine chinoise. Il est prescrit contre la fatigue, le rétablissement d’une maladie ou le stress.

Les connotations de camphre de la variété « Silver Haze » sont sans ambigüité. L’effet de cette variété est autant relaxant que psychédélique. Cela signifie probablement qu’il y a une grosse quantité de bornéol présent.

 

Le Delta3 – carène possède une douce odeur âcre. C’est un composant des résines du pin et du cèdre mais on le retrouve dans de nombreuses autres plantes comme le romarin. En aromathérapie, l’huile de cyprès, riche en D3-carène, est utilisée pour sécher les excès de fluides, le nez qui coule, les règles menstruelles abondantes et la transpiration. Il pourrait contribuer aux yeux secs et à la bouche sèche que ressentent les consommateurs de marijuana.

 

Le linalool possède une odeur florale rappelant les fleurs de printemps comme les lys de la vallée, mais avec des notes épicées. Il est raffiné à partir de lavande, de fleurs d’oranger et d’autres huiles essentielles. Les humains peuvent détecter son odeur à des taux aussi faibles dans l’air que 1 PPM (particule par million).

Le linalool est actuellement testé pour le traitement de plusieurs types de cancers. C’est aussi un composant de plusieurs huiles essentielles calmantes. Lors de tests sur des humains qui en ont inhalé, cela provoqua une lourde sédation. Lors de tests sur les rats, cela à réduit leur activité de presque 75%.

 

Le pulégone possède une odeur camphrée/mentholée et une saveur qui est utilisée dans l’industrie du bonbon. Il peut causer des dommages au foie s’il est consommé en très grosses quantités. Il se retrouve en infime quantité dans la marijuana.

Le pulégone est un inhibiteur de l’acétylcholinestérase. Ainsi, il stoppe l’action de la protéine qui détruit l’acétylcholine, qui est utilisée par le cerveau pour conserver la mémoire.

Cela peut contrebalancer l’action du THC, qui mène à une diminution des taux d’acétylcholine. Le résultat est que vous oublieriez plus de choses avec du THC pur qu’avec du THC accompagné de pulégone.

 

Le 1,8 - cinéole est le principal ingrédient de l’huile d’eucalyptus. Il possède une odeur de camphré/mentholé. Il se trouve aussi dans d’autres plantes parfumées et en faible quantité dans la marijuana. Il est utilisé pour augmenter la circulation sanguine, soulager la douleur, et d’autre usages particuliers. Le cinéole traverse facilement la barrière hémato-encéphalique et déclenche une forte réaction olfactive. L’huile d’eucalyptus est réputée comme aidant à la concentration, à l’équilibre et à l’excitation. C’est probablement ce qui apporte l’excitation et l’aide à la réflexion dans la fumée de marijuana.

 

Les terpènes et leurs interactions les uns avec les autres et leurs effets résultants sur les activités du cerveau sont un territoire fascinant, et un autre niveau d’exploration et de créativité pour les créateurs de graines. En apprenant les odeurs des terpènes, vous serez peut être capable de prédire les propriétés psychotropes que possède chaque tête de cannabis !

 

 

Source : Big Book of Buds vol3

Traduction : LeMarcel pour FCF

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Invité Toumaï

Salut,

 

Quand les terpènes sont mélangés, comme ils le sont dans les huiles naturelles de plantes, ils jouent chacun un rôle dans la modification du fonctionnement du cerveau. Certaines combinaisons peuvent fonctionner en synergie, alors que d’autres sont antagonistes (= les effets s’annulent entre eux), mais chaque « recette » de terpènes affecte les humeurs et les sentiments de sa propre façon.

 

Cette précision de Ed. Rosenthal sur les combinaisons n'est pas anodine. Les huiles essentielles, dites « chémotypées », proviennent de laboratoires qui sont en mesure de déterminer la structure biochimique exacte de leurs produits en pratiquant des chromatographies en phase gazeuse. Ces huiles sont particulièrement bien indiquées pour les usages thérapeutiques spécifiques et ciblés. En effet, en isolant juste un monoterpène ou en combinant les propriétés de certains d'entre-eux en synergie, leur utilisation pour des applications thérapeutiques s'est avérée bien plus efficace qu'en utilisant les terpènes combinés naturellement dans une plante.

 

Il existe en fait 2 écoles qu’on pourrait qualifier de scientifique et d’artisanale. La première insiste sur l'importance de la spécificité de chaque terpène et des combinaisons savamment équilibrées pour assurer une thérapie efficace et précise. L'école artisanale soutient que les légères variations de chémotypes ne sont pas vraiment importantes, et préconise de privilégier les combinaisons naturelles.

 

Pour être totalement objectif sur ce sujet, on peut également ajouter que plus de 80 propriétés s'appliquant à la quarantaine d’huiles essentielles courantes - d'antalgique à vermifuge en passant par hypotenseur et stimulant gastrique- ont été identifiées. Toutefois, Il n'y a que peu ou pas de confirmations de ces effets par la voie de véritables recherches cliniques, la plupart des études ont plutôt été faites en laboratoire ou sur des animaux.

 

Pour l’instant, les quelques résultats d’études cliniques soulignent surtout les effets relaxants de l’aromathérapie, qui permettent, par exemple, de réduire l’anxiété ou l’agitation. La difficulté d’établir des études à l’aveugle -puisque la présence d’huile essentielle se détecte par l’odeur- crée un problème méthodologique important pour les chercheurs.

 

 

 

Entre 10 et 29% de la fumée de résine de marijuana est composée de terpènes.

 

Les terpènes sont des hydrocarbures. Et c'est justement à cause de ces pourcentages élevés que la fumée de combustion de cannabis est plus chargée en goudrons que celle du tabac. En brûlant, ou même chauffés à haute température comme le font les vaporisateurs, les terpènes dégagent des goudrons fortement cancérigènes.

 

Pour plus de précisions sur les taux de goudrons présents dans la fumée et la vapeur de cannabis, je vous invite à lire les remarques et conseils de prévention du Dr Franjo Grotenhermen, l'auteur du fameux livre " Le cannabis en médecine"

 

 

Curieusement, il y a un détail très important qui n'a pas été précisé par Ed. Rosenthal.

Contrairement à ce qui existe avec d'autres produits stupéfiants (morphine, cocaïne ou mescaline), le THC n'est pas un alcaloïde comme on pourrait le penser; il s'avère que c'est un terpénoïde.

 

«Jusqu’à ce jour, les études sur les cannabinoïdes, puis sur les endocannabinoïdes, vont de rebondissements en remise en cause de concepts établis. Ainsi, on attendait un alcaloïde comme principe actif du cannabis, pour finalement identifier un terpénoïde »

source

Modifié par Toumaï
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  • 6 ans après ...
Invité Fabalasbird

Bonjour !

les terpènes  genre linalol, limonène entres autres... que l'ont trouve dans certaines HE sont ils comparables à ceux du cannabis?

Si oui ont peut jouer aussi avec pour modifier ,augmenter,limiter les effets de la plante?

Merci !

+++

 

Modifié par Fabalasbird
fote dorto
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Salut,

 

@Fabalasbird, je trouve ta remarque/question très pertinente!

Aucune idée si il y a différente forme ou variante pour un même terpène en fonction d'où il provient.

C'est une idée très très intéressante de tester l'incidence de certains terpènes sur l'effet ressenti en associant une huile essentielle spécifique. Par contre, vu la concentration des huiles essentielles, je me pose la question de la dangerosité de la chose et aussi du dosage car c'est un truc que j'aurai bien envie de tester!

 

++

 

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Invité Fabalasbird

Aloha ! *

Merci,

 perso Quand je veut augmenter l'effet d'un space cake par ex,

je prend 2 gouttes de thym au linanol ,je me fait peut etre un film(placebo?) mais je sent l'effet.

Quand j’achète à mon dealer et ami (kan suis à sec ou parce qu'il à reçu un produit extraordinaire *)certaines herbes et que je   paranoï  alors vite je prend 2 gouttes de HE lavande vraie sur un mouchoir ,j'inhale profond plusieurs fois et c fini! 

Mais je dit pas que cela marche pour tous le monde !

++++

Ps; voici mes HE,car il y à HE,et HE...?

***liens hors charte ****

il y a une heure, FranckyVincent a dit :

Par contre, vu la concentration des huiles essentielles, je me pose la question de la dangerosité de la chose et aussi du dosage car c'est un truc que j'aurai bien envie de tester!

 

10 ans que je pratique,mes derniers examens disent que je pète le feu ! :D

un article intéressant mais peut être connait tu déjà...

https://www.alchimiaweb.com/blogfr/effet-entourage/

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Re,

 

Mon idée première était une association combinée weed+HE direct au vapo, d'où mon interrogation sur le dosage et la dangerosité. Mais j'avais pas penser à une utilisation séparée et là c'est une très bonne idée facile tester! Pour les space cake par contre, c'est aussi une idée mais je trouve l'effet différent d'une vaporisation et j'en ai pas l'habitude donc pas pour moi...

 

++

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Invité Fabalasbird

re

 

il y a 41 minutes, FranckyVincent a dit :

weed+HE direct au vapo,

Houlla !! Jamais !!

Voie orale,sur la peaux,en inhalation,mais je peut me tromper,juste je le ferais Jamais!

Pour le linalol  par exemple celui du thym à linalol amèneras en plus de l’amplification du thc une belle énergie,donc un plus pour la fête,ou activités,arts....

Celui du basilic à linalol augmenteras aussi le THC mais te ferais un effet plus calme,voir plus stone down....

Je parle toujours de moi,et des réactions sur ma chimie interne!

Car pas de retour la dessus...

+++

lien de kyu, excellent!!

il y a 41 minutes, FranckyVincent a dit :

pour les space cake

Pas seulement! ? fume prend HE et vois, sent.(support  neutre)Ou perso sucre rapadura *

il y a 41 minutes, FranckyVincent a dit :

j'en ai pas l'habitude

Sa vient vite ! :D

Je mange tout les jours un petit sablé canna vers 15h,quand je suis chez moi.(en ce mmt lemon OG candy *)

Du coup je passe des heures sans fumer...parfois 3...4 heures !!

L'effet? Ben différent certes mais  gérable.

Pour la vape j'ai arizer solo depuis 3 ans,et il est top !

+++

 

Modifié par Fabalasbird
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  • 2 ans après ...
Invité Poneyflamboyant

YOp !

 

Je me permet de déterrer ce sujet fort intéressant.

 

Si on dit vulgairement qu'une indica donne un stone et une sativa un high, c'est à cause d'une composition similaire de leurs terpènes ?

Et/ou,  il y a d'autres facteurs comme la taille des trichomes? ect?  

Et/ou , c'est une légende urbaine?

 

Le sujet date de 2013, il a surement évolué

 

Merci d'avance

@+

 

 

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Yop ! 

 

Houla je suis très loin de connaitre tout ça ^^ 

 

Il y a 16 heures, Poneyflamboyant a dit:

Si on dit vulgairement qu'une indica donne un stone et une sativa un high, c'est à cause d'une composition similaire de leurs terpènes ?

Pour ultra vulgariser en réponse je dirai le mélange et le taux de chaque terpène/cannabinoïde ....tout le "complexe" fait l'effet ..... 

 

Après si t'as THC , CBD , CBG , THCV etc ...... chacun en "ratio" différents les uns aux autres , voir pas présents pour certains  etc...etc ....

 

Je me risquerai à dire que Indica tu trouve + de CBG et Sativa + de THCV ça me parais logique mais ptet vieille idée reçu.... ; et oui ajouter "tout le complexe" avec les terpènes à cela ....

 

...et ça c'est juste pour la plante ....Après l'endroit , la façon dont elle a poussée ...insectes , microbes , substrat , temps de flo , maturité , séchage , curring , conservation , décarboxylation/consommation etc......j'en passe.... tout "influence" les effets ....  sans compter que chacun y réagis "différemment"

 

Pour la taille des trichomes ..... joker!^^ me semble pas qu'il y ai de corrélation entre "taille trichome" et "effets" vraiment pertinent , je dirai plus instinctivement "le nombre de trichomes" ...oui....mais j'ai dit joker je dis ça total pif ....😝

 

@+! bon grow ! :yepah:

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Invité Poneyflamboyant

YOp !

 

Merci pour les informations @Glass-Blower

 

Une dernière pour la route, j'ai le sentiment d'avoir le high avec peu de stone quand je récolte tôt, 70% translucide 30% laiteux.

Une idée du pourquoi?

 

@+ et bon grow

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Re ,

 

Je m'autocite ^^ 

Il y a 6 heures, Glass-Blower a dit:

Je me risquerai à dire que Indica tu trouve + de CBG et Sativa + de THCV ça me parais logique mais ptet vieille idée reçu.... ; et oui ajouter "tout le complexe" avec les terpènes à cela ....

 

...et ça c'est juste pour la plante ....Après l'endroit , la façon dont elle a poussée ...insectes , microbes , substrat , temps de flo , maturité , séchage , curring , conservation , décarboxylation/consommation etc......j'en passe.... tout "influence" les effets ....  sans compter que chacun y réagis "différemment"

 

 

Comme dit ça dépend de tellement de choses , la "maturité" des trichomes oui ça joue énormément aussi , c'est pour ça qu'en conservant des pieds mères/boutures on peut re-faire les mêmes plantes et essayer des maturité de trichomes / temps de flo différents ainsi trouver les bons équilibres suivant les gouts , mais ce que tu décris oui en généralisant c'est un peu ça . 

 

++

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  • 3 semaines après ...

Salut,

 

Le 15/10/2021 à 16:00, Poneyflamboyant a dit:

Une dernière pour la route, j'ai le sentiment d'avoir le high avec peu de stone quand je récolte tôt, 70% translucide 30% laiteux.

Une idée du pourquoi?

 

Le pic de THC se trouve au moment où un maximum de trichomes passent de translucides à laiteux. Ensuite, le THC commence à se dégrader. L'oxydation du THC l'emmène à se transformer en CBN qui, semble-t-il, est moins psychoactif et avec un effet plus corporel.

 

++

 

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Invité Poneyflamboyant

Yop,

 

Merci @FranckyVincent

 

Pour ceux qui recherchent des infos sur ce sujet, on appelle le fait d'avoir différents effets en fonctions de différentes génétiques - le cocktail, terpènes cannabinoïdes : l'effet d'entourage.

 

@+ et Bon Grow

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  • 1 mois après ...

plop déterrage de topic ! 😀

 

Je trouve mega hyper interessant.

 

C'est de la science expérimentale, dailleurs ce fameux effet d'entourage reste mystérieux !... (à moins que je me trompe)

 

Il y a encore du travail pour éclairer cela

 

Et l'idée d'associer des huiles essentielles contenant des terpènes (thym au linalol pour booster l'effet ou ici faire descendre un high, je trouve ça révolutionnaire !!!

 

Le 23/03/2019 à 13:13, Invité Fabalasbird a dit:

(si) je   paranoï  alors vite je prend 2 gouttes de HE lavande vraie sur un mouchoir ,j'inhale profond plusieurs fois et c fini! 

 

 

Et dire que pendant ce temps on produit des variétés 0,2% THC pour des motifs legislatifs au lieu d'avancer dans la recherche sur l'effet d'entourage...

 

Yvette scientifique en herbe looool

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Salut Rêveuse Bleue dans la jungle !

Tu parles de thym, ça me fait penser aux mélanges en vaporisation. De mémoire le thym est bronchodilatateur et aide donc à absorber la vapeur. En MED on recommande 190°C comme seuil max, donc on peut ajouter pas mal de plantes dans le mix avec le canna pour jouer sur les effet. Comme manger une mangue avant de consommer mais directement dans le vapo. Ce genre d'association m'intrigue et m'intéresse fort aussi. Imagine en space cuisine si y a moyen d'infuser... 🤤 Pourquoi pas des cookies lavande, anti-bad, pour les gens sensibles et les novices. Ou pour les fêtards, velouté au gingembre et colombienne Punto Rojo XD.
indiana-jones-the-last-crusade.gif
Je dois prochainement réaliser du beurre après passage à l'ice-o, y a du volume, je testerais bien de "pimper" le beurre, mais avec les températures et les HE je ne sais pas trop comment procéder, faire et récupérer le beurre puis ensuite le fondre à feu très doux et y incorporer les HE ou y infuser directement des plantes ? Peut-être essayer aussi sur une extra à l'huile de coco, ajouter des propriété antiseptiques ou autre pour du cutané. L'avenir est dans le passé, druides, sorciers, quel gâchis, bref...
tZ0lFpV.gif
Bonne recherche Indiana !

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  • 10 mois après ...

YO

 

10 ans plus tard, on a des terpénologues 😀

 

https://softsecrets.com/fr/article/baptiste-lecordier-dans-un-voyage-au-royaume-des-terpenes

 

Selon l'article, l'effet stoned ou high vient de la concentration en myrcène.

 

A+

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