Les saisies de plants de cannabis ont presque doublé en 5 ans


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On est passé de 666 plantations en 2008 à 1.111 en 2012. Dernièrement, cette activité lucrative a débordé des Pays-Bas

chez nous. Les saisies sont bien plus nombreuses en Flandre

BRUXELLES Le nombre de saisies de plants de cannabis dans notre pays n’a cessé de grimper depuis une dizaine d’années. Ainsi, selon les dernières données fournies par le SPF Intérieur, alors qu’en 2002 seulement 37 sites de production ont été découverts, en 2008 la police a démantelé 666 plantations, 738 en 2009, 979 en 2010, 1.070 en 2011. Et enfin, 1.111 cultures ont été saisies en 2012.

 

Pour se faire une idée de l’étendue de ces plantations en termes de pots : en 2008, on atteignait les 177.190 plants mis au jour et, en 2012, près de 380.000. Soit près du double en cinq ans…

“Tout lieu peut abriter une culture, que ce soit un appui de fenêtre, une serre, une tente, un garage, un appartement ou un hangar, débute Olivier Lessire, commissaire au service central drogues de la police fédérale. D’autant que le matériel pour le faire pousser est en vente sur le Net. Il n’y a donc plus aucune frontière pour ce type d’achat. Ces chiffres reflètent l’activité de la police qui multiplie les contrôles, certes, mais les plantations sont de plus en plus nombreuses chez nous, particulièrement en Flandre”, confirme-t-il.

La majorité des plantations découvertes comprennent “entre 250 et 500 plants. Dénicher les particuliers qui cultivent n’est pas notre priorité”. Et faire pousser du cannabis rapporte beaucoup d’argent. “Entre 3.000 et 5.000 € le kilo, en fonction du produit fini vendu”, continue le commissaire.

À partir des 1.000 plants, le service drogue de la police fédérale considère qu’il s’agit d’une culture dite “industrielle”.

Tongres – non loin de Maastricht –, Anvers, Turnhout, Gand et Hasselt figurent, dans l’infographie ci-contre, toujours dans le top 10 des arrondissements judiciaires dans lesquels le plus grand nombre de plants sont saisis chaque année. “Le phénomène est historique et culturel étant donné que les voisins aux Pays-Bas ont toujours cultivé le cannabis. Suite à l’extension du phénomène et la législation de plus en plus stricte chez eux, la production a débordé sur le territoire belge et plus particulièrement en Flandre…”

Le Nord est aussi particulièrement attentif à cette politique de lutte contre la production illégale de cannabis, qui fait partie du nouveau plan national de sécurité 2012-2015. Ce sont majoritairement des Belges qui s’adonnent à la culture, à côté des Néerlandais qui, concernant les plus grosses plantations, se rassemblent en “véritables organisations criminelles, écoulant la marchandise le plus rapidement possible dans leur pays où la vente est tolérée”.

Par le passé, ces mafias profitaient du manque d’échange d’informations entre les enquêteurs des deux pays. Et en marge des plantations, “elles développaient un trafic d’armes pour les défendre, non pas des policiers, mais d’éventuels voleurs...”

Aujourd’hui, la coopération policière, beaucoup plus efficace qu’auparavant, met un point d’honneur à traquer les dealers, quels qu’ils soient…

F. Sc.

Source : https://www.dhnet.be/infos/faits-divers/article/430532/les-saisies-de-plants-de-cannabis-ont-presque-double-en-5-ans.html

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