La France peut elle imiter l'Uruguay


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Légalisation du cannabis: la France peut-elle imiter l'Uruguay?

 

Samuel BOTTON, publié le 09/08/2013 à 18:34

 

En Amérique Latine, l'Uruguay est un pays qui innove. Divorce, droit de vote des femmes et maintenant... légalisation du cannabis. Une mesure qui pourrait faire évoluer les mentalités en Amérique, mais également en Europe. De quoi inspirer la France?

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Vers une évolution des mentalités sur la marijuana?

REUTERS/Jorge Duenes

 

 

Sur le papier, les intentions de l'Uruguay et de son président José Mujica en matière de légalisation du cannabis, semblent réalistes et pourraient même être applicables dans d'autres pays. Dans les faits, il est encore trop tôt pour émmètre un jugement, puisque si les députés ont validé cette mesure, la décision du Sénat est encore attendue.

les consommateurs uruguayens pourront acheter jusqu'à 40 grammes de marijuana par mois

Les principaux contours de cette loi sont toutefois déjà connus. Une fois inscrits dans un registre sous contrôle de l'Etat, les consommateurs uruguayens pourront acheter jusqu'à 40 grammes de marijuana par mois qu'ils pourront se procurer en pharmacie spécialisée. Ces citoyens pourront également faire pousser eux-même de "l'herbe" à titre privé. C'est ce pan du texte de loi qui suscite le plus d'inquiétudes.

Le premier objectif de cette mesure reste d'endiguer le trafic de drogue dans le pays. Et surtout, permettre à l'État d'en prendre le contrôle. Parce que cette loi représente une manne financière estimée entre 30 et 40 millions de dollars (l'Uruguay compte trois millions d'habitants), qui pourraient être immédiatement réinvestis dans la lutte contre l'addiction des drogues.

Néanmoins, le président uruguayen concède qu'en cas d'échec, il sera prêt à faire marche arrière sur le projet. Mais il croit, et veut faire évoluer les mentalités sur le sujet. José Mujica considère d'ailleurs que l'Uruguay fera office de laboratoire-test à échelle mondiale.

France: entre malaise et hypocrisie

 

François Hollande a été clair pendant la campagne présidentielle de 2012: la légalisation du cannabis est inenvisageable sous son mandat.

Ainsi, en juin 2012, Cécile Duflot, ministre EELV, en charge du Logement, rallumait la polémique sur le sujet lors de la matinale de RMC. À l'époque favorable à la dépénalisation du cannabis, elle avait provoqué un tollé général à droite et la colère du président de la République.

71% de Français favorables à la légalisation du cannabis

La France connait quelques avancées sur le sujet, même si les avis restent mitigés (63% des Français contre la dépénalisation). En juin dernier, presque un an jour pour jour après la déclaration de Cécile Duflot, le cannabis thérapeutique a fait son entrée dans les pharmacies. Mais les Français restent sceptiques. Pourtant, un sondage en date de juin 2011 montre qu'une majorité de Français sont pour la légalisation du cannabis. Plus exactement 71% d'entre eux selon un sondage effectué par Mingle Trend.

Sur les 71% de français favorables à la légalisation, 10% sont pour une légalisation sans contrôles pour tous les usages, 34% seulement s'il y a des contrôles actifs, 27% uniquement si l'usage du cannabis est réservé aux cas thérapeutiques.

Des chiffres surprenants quand on sait qu'entre 60 et 70% des Français sont opposés à la dépénalisation.

Des enjeux politiques?

 

François Hollande affaibli par les manifestations sur le mariage pour tous, sa cote de popularité au plus bas, prendrait un risque important en changeant de position sur le sujet. Avec le chômage et la dette publique, le cannabis n'apparait pas comme une priorité politique de premier plan. Et pourtant...

La légalisation du cannabis pourrait représenter un gain de 832 millions d'euros dans l'économie légale de l'Etat

En 2007, Christian Ben Lakhdar, de l'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies, estimait à 832 millions d'euros les gains du trafic de cannabis. Un chiffre appuyé plus récemment par Libération. Plus édifiant encore, la pénalisation coûterait 919 millions d'euros à l'État par an. En dépénalisant, 420 millions d'euros pourraient être économisés. En légalisant purement et simplement le cannabis, 832 millions d'euros seraient injectés dans l'économie légale de l'État. Pour relancer l'emploi?

>>L'étude complète de Christian Ben Lakhdar disponible ici

En savoir plus sur https://www.lexpress.fr/actualite/societe/legalisation-du-cannabis-la-france-peut-elle-imiter-l-uruguay_1272523.html#6mCfE6XdHhrDZyhe.99

 

 

 

 

Samuel Botton

 

 

source L'Express

 

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ca fait 1 milliard deuros dépensé dans la luttes contre le cannabis, c'est totalement anormal d'avoir autant de budget contre des penalisations sur des usagers ou vendeurs de cannabis, relancons les emplois et créeons en de nouveau dans les branches du cannabis, même si les patrons de tabac-petrole-alcool vont couler, on s'en fou, c'est leur probleme si ils font des drogues pas naturel !

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Salut !

 

Que l'état distribue 30m2 a tout volontaire sous reserve de proposer a la vente une partie de leur recolte sous tarif regulé, ça occupera ceux qui s'emmerdent en facilitant le quotidien ^^

 

A part ça, je n'attends pas grand chose de ces 5 prochaines années et sans doute celles derrière :P

 

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Modifié par bigvanish
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Bonjour,

 

Pour compléter cet article, venant d'une autre source ...

 

https://www.cannaweed...detre-legalise/

 

++

 

En cas de promulgation, ce petit pays sud-américain serait le premier du monde où l'Etat contrôlerait la production et la vente du cannabis.

La Chambre des députés de l'Uruguay a approuvé mercredi soir la légalisation de la marijuana, qui doit être encore ratifiée par le Sénat, ce qui, si la loi était promulguée, ferait de ce petit pays sud-américain le premier du monde où l'Etat contrôlerait la production et la vente du cannabis.

Le texte a été approuvé par 50 voix sur 96 après 14 heures de débats, grâce aux voix du Frente amplio (FA, gauche, au pouvoir), également majoritaire au Sénat.

Les résultats du vote ont été accueillis par les applaudissements d'une centaine de partisans de la légalisation, présents à l'assemblée.

Le projet de loi prévoit notamment que l'État "assume le contrôle et la régulation de l'importation, de l'exportation, de la plantation, de la culture, de la récolte, de la production, de l'acquisition, du stockage, de la commercialisation et de la distribution du cannabis et de ses dérivés".

L'objectif avoué de ce texte déposé à l'été 2012 par la présidence mais élaboré par le Parlement, où sont majoritaires les élus du FA, est de "minimiser les risques et réduire les dommages de l'usage du cannabis".

La consommation n'est actuellement pas pénalisée en Uruguay, contrairement à son commerce.

Si le texte était approuvé, un organisme serait créé - l'Institut de régulation et de contrôle du cannabis (IRCCA) - afin de gérer la production et la distribution, et de veiller à l'application de la loi. Les consommateurs, résidents en Uruguay majeurs et inscrits dans un Registre des usagers, pourraient acheter jusqu'à 40 grammes par mois dans des pharmacies autorisées.

Le but "n'est pas de promouvoir la consommation, la consommation existe déjà", avait déclaré mercredi en début de séance le député Sebastian Sabini en présentant cette loi défendue par le président Jose Mujica.

Selon lui, le texte vise principalement à couper les consommateurs des réseaux mafieux et à lutter contre le trafic de drogue qui "finance le crime organisé et des activités illicites comme la traite de personnes, la vente d'armes ou le blanchiment d'argent".

"Cela ne signifie pas que nous devons cesser de lutter contre le trafic de drogue, cela signifie qu'il faut le combattre dans ses aspects substantiels, sans nous en prendre à l'usager qui a 40 grammes dans la poche", a poursuivi M. Sabini.

De son côté, le député du Parti National (opposition) Gerardo Amarilla avait estimé que cette loi revenait à "jouer avec le feu".

"Sommes-nous disposés à sacrifier une génération pour nous rendre ensuite compte que nous nous trompons, que nous n'allons pas en finir avec le marché noir (...) qu'il va y avoir une hausse de la consommation?", a-t-il protesté.

La loi prévoit aussi de permettre la culture à usage personnel à hauteur de six plants. La création de clubs de consommateurs de 15 à 45 membres serait également permise, avec une limite autorisée de 99 plans.

La vente par l'État uruguayen de cannabis aux consommateurs enregistrés constituerait une première mondiale selon les experts.

En revanche, l'autorisation de la culture privée pour un usage personnel n'est pas inédite: elle est autorisée dans le Colorado (États-Unis), où chaque adulte a le droit de cultiver six plants à l'intérieur de sa maison. En Espagne, la loi tolère également la production de cannabis dans un cadre privé, entre personnes majeures et dans un cadre strictement non lucratif.

Aux Pays-Bas, bien que techniquement illégale, la vente et la consommation de cinq grammes de cannabis par personne au maximum est tolérée depuis 1976 dans les "coffee shops" alors que la culture et la vente en gros restent interdites et sont aux mains de groupes criminels.

Selon le Conseil national des drogues (JND), l'Uruguay, pays de 3,2 millions d'habitants, compte quelque 20.000 consommateurs quotidiens de cannabis sur un total de 120.000. La JND estime à 22 tonnes la quantité de drogue commercialisée chaque année dans le pays, ce qui rapporte sur les marchés parallèles de 30 à 40 millions de dollars.

Un récent sondage de l'institut Cifra révèle que 62% des Uruguayens sont opposés à cette loi, contre seulement 26% de partisans.

 

Je doute TRES FRANCHEMENT que la France soit l'un des premiers à avoir cette vision, peut être les derniers ? :rolleyes:

Mais cette politique de répression marche à merveille vous diront vos dirigeants, vous êtes l'un des pays ou la consommation de cannabis soit si réprimandé.

Modifié par jack_hilton
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Bonjour,

 

Il a des ballz ce président, étatiser le canna avec même pas 1/3 de sondés favorables, on voit que c'est pas du François Grosland, rien à battre des sondages on fait ce qui doit être fait point.

 

Crétion d'emploi, de richesse, de marchandise à forte valeur ajouté, prise de contrôle du marché noir...c'est les dealers Urugayens qui vont pleurer (et les conservateurs figés dans l'immobilisme et l'inaction), j'ai hâte de voir les résultats et de voir comment l'état va pouvoir gérer ça.

 

En France on en est à des années lumières, y a même pas débat sur le sujet...pourtant je suis sur qu'avec un système mixte auto-prod/Csc/coffeeshop fournit par des producteurs légaux et Français, on ferait disparaitre le hash pourrave made in Maroc en 2 temps 3 mouvements (j'ai vu quelques shit du marché black dernièrement, c'est risible voir pitoyable une si basse qualité et dire qu'y a des gens qui fument ça tous les jours ,c'est flippant pour leurs poumons).

 

Mais comme Bigvanish l'a dit y a rien à attendre du régne passif de Flamby et pour le quinquenat suivant je crains le pire du pire(du pire).

 

Bref bravo José Mujica pour cette première mondiale.

 

Ciao

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