Le cannabis, ce nouveau fléau du bâtiment


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La consommation de cannabis est un véritable casse-tête pour les chefs d'entreprises du bâtiment. Ils se disent démunis face à une consommation dont les conséquences peuvent être dramatiques.

 

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Photo@charentelibre.fr

 

Pendant des années le secteur du bâtiment s'est battu contre l'alcoolisme sur les chantiers. Aujourd'hui il lutte aussi contre le cannabis. Le sujet reste très tabou, alors que s'ouvre la deuxième journée nationale de la prévention des conduites addictives en milieu professionnel. Pourtant les risques sont très importants. Par exemple, après un accident et la mort d'un ouvrier sur un chantier de la région Rhône-Alpes, une enquête a révélé que deux ouvriers, un conducteur de grue et celui chargé d'accrocher une dalle de 300 kilos qui est tombée du haut de la grue, avaient fumé du cannabis.

 

Difficile à détecter.

 

Mais les chefs d'entreprises disent leur difficulté à repérer quand un ouvrier a fumé. "Pour l'alcool on a l'ivresse, on a le comportement direct. Le cannabis c'est plutôt sournois, ce sont des réponses à côté", constate Bruno Cadix, patron d'une entreprise de dix salariés à Nantes. "On a vite fait de tomber dans une cage d'escalier par exemple. On l'a vu chez un jeune qui est tombé d'un étage. Il a eu une entorse mais cela aurait pu être bien plus grave."

 

Travail en extérieur.

 

Le secteur du bâtiment est particulièrement concerné car il s'agit de métiers pénibles. Aussi les équipes travaillent souvent sur des chantiers en extérieur. Il est donc plus facile de fumer dehors que dans un bureau.

 

Deux salariés sur dix.

 

La dernière étude sur cannabis et bâtiment remonte à 2010. Selon cette enquête de l'institut national de la prévention, 13% des salariés du bâtiment consomment quotidiennement du cannabis. c'est quasiment deux fois plus que le reste des actifs. La fédération des travaux publics du Languedoc-Roussillon a également mené une enquête locale et les résultats sont "effarants". "On s'est rendu compte que quasiment deux salariés sur dix consomment des stupéfiants", constate Olivier Giorgiucci, le président de la fédération."C'est dramatique, car on a des chauffeurs de poids lourd, des chauffeurs de grosses pelles. Ce sont des gens qui manipulent des objets qui sont dangereux." En cas d'accident grave, retrait de permis, prison et perte d'emploi peuvent survenir. "L'employeur peut se retrouver totalement complice s'il n'a rien fait dans son entreprise pour mettre en place des systèmes de prévention", ajoute Olivier Giorgiucci.

 

Un prélèvement salivaire. 

 

En cas d'accident mortel, une prise de sang est effectuée. Les traces de cannabis peuvent apparaître dix heures après la consommation, y compris donc si le salarié a fumé chez lui en dehors des heures de travail. Pour se protéger, les grands groupes mettent donc en place des mesures de dépistage. "Vous pouvez leur raconter ce que vous voulez. A partir du moment où l'on met des contrôles dans l'entreprise, cela suffit pour que les comportements changent", constate Marc Elie, ancien consommateur spécialisé désormais dans la prévention. 

Reste qu'il est beaucoup moins facile de dépister le cannabis que l'alcool.

 

Il passe par un prélèvement salivaire, qui doit être effectué par un médecin ou une infirmière. C'est donc compliqué à mettre en place. Certaines entreprises choisissent de contourner la loi et de faire réaliser ces tests par leurs équipes. Mais la majorité des patrons se disent surtout démunis.

 

 

L'ENQUÊTE DU 8H

 

 

 

 

Source: europe1.fr

 

 

 

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Ça n'a absolument rien de nouveau : je fumais déjà avec mon patron il y a 15 ans de ça, après on montait sur le toit, en équilibre à 20 m du sol. Parce que bon, c'est beaucoup moins dangereux qu'être bourré, mais ça on le sait (et de toute façon ça picole aussi pas mal à midi)...

D'ailleurs, 20%... seulement ? Moi j'aurais dis à peu près 50 %, ils sortent leurs chiffres d'où ? Ou alors c'est 20 % de fumeurs quotidiens, là ouais, c'est à peu près ça.

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