Un festival organisé par la famille Marley pour défendre le cannabis


Messages recommandés

Cinq des fils de Bob Marley ont annoncé la tenue, pour la première fois sur la côte ouest, du festival Kaya, en Californie. L’endroit n’a pas été choisi au hasard puisque qu’il y est possible de consommer du cannabis à des fins récréatives depuis le 1er janvier 2018 et que le but assumé du festival est de défendre le produit. Un journaliste de Rolling Stone Magazine a pu discuter avec eux de tout cela. Il a été question d’herbe, de musique et bien entendu, de leur père

bob-marley-618x330.png

« Je suis né le 4/20 (20 avril)« , lance à nos confrères américains de Rolling Stone Magazine, sourire aux lèvres, le fils de Bob Marley, Stephen, faisant référence à la fête officieuse de la marijuana. Ses frères Julian, Damian « Jr. Gong » Marley et lui -même viennent d’annoncer la première édition sur la côte ouest du Kaya Festival, qui aura lieu en avril de cette année, alors que deux précédentes éditions ont déjà eu en Floride. Et ce n’est pas une coïncidence si le festival de deux jours – mettant en vedette les cinq frères Marley et leurs invités, Lauryn Hill, Cypress Hill ou encore Tom Morello – se déroulera à San Bernardino, en Californie, état qui s’est prononcé l’an dernier en faveur de la légalisation du cannabis à des fins récréatives et où il est donc désormais possible d’en consommer librement depuis le 1er janvier 2018.

La musique ne changera pas, bien sûr, mais nous avons une plus grande cause, qui est le cannabis et les divers avantages de la plante

« La musique ne changera pas, bien sûr, mais nous avons une plus grande cause à défendre, qui est le cannabis et les divers avantages de la plante« , a prévenu Stephen Marley lors d’une conférence de presse au Sunset Marquis à West Hollywood, un hôtel fréquemment utilisé par le géant du reggae. « Nous avons toujours été des défenseurs de l’herbe et de l’utilisation de cette plante pour le bien de l’humanité. Tous les miracles ne viennent pas du ciel. Certains miracles viennent de la terre. » La scène qui sera installée à San Bernardino verra également défiler Ziggy Marley et Ky-Mani Marley, ou encore Action Bronson.

L’héritage paternel

Dans la foulée de cette conférence de presse (qui était accompagnée d’une reprise émouvante de « Could You Be Loved » de Bob Marley en version acoustique), Stephen Marley expliquait à Rolling Stone que son père avait eu une forte influence sur la vague de légalisation du cannabis que nous connaissons actuellement. A tel point, assure-t-il, qu’il aurait même pu jouer un rôle déterminant dans ce domaine s’il était resté en vie :

Il serait à l’avant-garde de ce mouvement pour que les gens se familiarisent avec l’herbe. C’est dans sa nature, d’où il vient

Damian Marley, qui était également présent, abondait dans ce sens : « Vous voyez la marijuana devenir légale dans plus en plus en plus d’endroits ; vous voyez que son héritage a pris encore plus d’importance. Il s’agit même d’une nouvelle étape qui est venue enrichir son héritage. »

Une histoire de famille

Si en 2016, la famille a lancé Marley Natural, une marque pour diverses variétés de cannabis, de pipes, et même de gels douche au chanvre et autres produits, les frères Marley n’en oublient pas pour autant la musique et sont restés fidèles au travail de leur père. Ziggy, Stephen et Damian ont d’ailleurs chacun remporté plusieurs Grammy au fil des années pour leurs albums de reggae. Sans parler de la tournée réunissant les cinq frères en 2004. « Nous sommes un collectif », soulignait Damian Marley. « Nous avons tendance à représenter davantage le travail de notre père lorsque nous nous réunissons. Julian ne joue par exemple pas mes chansons à son spectacle, mais il interprète quelques unes des chansons de mon père. Comme nous le faisons tous. La musique est ce que nous avons en commun et lorsque nous sommes tous ensemble, on obtient une bonne concentration de tout ça. »

2018-03-16_23h23_48.png

 

Baptisé Kaya, le festival aura lieu les 28 et 29 avril prochain. Et si la Californie fait figure d’eldorado pour les défenseurs du cannabis aux Etats-Unis, le nom du festival ne doit rien non plus au hasard. Du nom de l’album de leur père sorti en 1978, les fils de Bob Marley expliquent avoir souvent utilisé le mot « Kaya » pour parler entre eux du cannabis. Il faut « éduquer les gens au sujet de la plante« , résumait Stephen Marley. Son frère, Damian, ajoutait : « Si vous entrez dans la musique de Bob Marley, c’est une porte d’entrée vers les choses plus profondes. » Nous vous le disions. De l’herbe, de la musique et une fierté incommensurable pour leur paternel.

 

Source: rollingstone.fr

Lien à poster
Partager sur d’autres sites