Et si le cannabis devenait légal ?


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Et si le cannabis devenait légal ?

  • Écrit par  Jauffrey Ambrosino
  • jeudi 2 août 2018 13:43
 

Au total, près de 42% des adultes (18 à 64 ans) ont déjà expérimenté le cannabis en France.

Au total, près de 42% des adultes (18 à 64 ans) ont déjà expérimenté le cannabis en France. photo archives LM

 

De plus en plus de pays dans le monde ont décidé de légaliser le cannabis, mais pas la France, première consommatrice en Europe. Et le débat de refaire régulièrement surface. Mais si l’option de la légalisation venait à être choisie, quelles seraient alors les répercussions sur une ville comme Marseille ?

À l’heure où le cannabis est légalisé dans de plus en plus de pays à travers le monde (Pays-Bas, Espagne, et bientôt le Canada), la France n’a toujours pas franchi le pas. Et la question agite régulièrement la sphère politique. Jusqu’à Renaud Muselier, président LR de la Région Paca, en juin dernier. « La législation contrôlée du cannabis est une piste à étudier. Une mesure doit être prise », a-t-il déclaré commentant un nouveau règlement de compte qui avait coûté la vie à un homme de 22 ans .

L’an dernier, en janvier 2017, 150 personnalités politiques progressistes de Marseille avaient également lancé un appel pour « la fin de la prohibition du cannabis en France » et appelé à la légalisation. Parmi elles, notamment, les députés socialistes Patrick Mennucci, et Marie-Arlette Carlotti.

Les buralistes prêts à vendre

Récemment, même la confédération des buralistes s’en est mêlée. Se disant « prête à commercialiser » du cannabis en cas de légalisation, elle demanderait « l’exclusivité » de sa distribution afin de pallier une baisse des ventes de cigarettes. « Le 18 juin, j’ai même proposé à la ministre de la Santé d’aller plus loin et de devenir le premier réseau de référence du cannabis s’il est, un jour, légalisé dans l’Hexagone », précise, le président des buralistes, Philippe Coy. Même si certains de ses confrères ne sont pas rassurés à l’idée de vendre du cannabis. « Je suis pour la vente du fait de nos faibles revenus en ce moment, mais évidemment que j’ai peur des représailles, surtout par rapport à notre situation géographique », explique Myriam, vendeuse dans un bureau de tabac du 13ème arrondissement de Marseille. D’autres y sont totalement opposés par principe.

Du côté de la police, on craint le pire dans une ville gangrénée par le trafic de drogue. La réponse est claire : « Si cela doit se faire, je pense que les dealers se mettront à vendre plus de drogues dures, style cocaïne ou héroïne », estime un policier affecté au sein de la brigade des stupéfiants de Marseille depuis une vingtaine d’années.

D’autres risques vont émerger selon lui. « C’est simple, si cette loi passe c’est un manque d’argent à gagner conséquent pour eux. Dans ce cas, ils vont se rabattre sur des braquages à mains armées, des vols de voitures, en plus de la vente de drogue. La criminalité va finir par exploser », conclut-il, remonté.

Pour les trafiquants, la légalisation ne changerait visiblement pas grand-chose à un business florissant.

à la Castellane, « PA », tel est son surnom, vend des substances illicites depuis près de 6 ans, c’est son « gagne-pain ». « Sans la vente, ma vie ne serait clairement pas la même. C’est ma première source de revenus, sans ça je n’aurais pas assez d’argent pour me payer mon logement », confie-t-il. Alors quand on lui demande s’il compte arrêter la vente si le cannabis est légalisé, il nous rit au nez. « Jamais de la vie ! Je vendrai mes barrettes moins chères ou je me mettrai aux drogues dures. Je n’ai pas la motivation d’aller travailler comme tout le monde et toucher à peine un SMIC », déclare le dealer. À savoir qu’un vendeur gagne au total près de 6 000 euros par mois selon son « territoire ». Le chiffre peut monter jusqu’à 9 000 euros pour les gérants de réseaux.

Ce qui prouve que le marché du cannabis est clairement une économie à part entière.

Autre questionnement de taille, l’impact sanitaire d’une éventuelle légalisation. Au Pays-Bas, les experts n’ont pas observés d’augmentation significative des niveaux de consommation, mais il faut rappeler que fumer des joints a clairement un impact sur la santé. Dernière étude scientifique en date, celle d’une équipe américaine de l’université de Dallas, qui a constaté que la matière grise des fumeurs de cannabis diminuait dans une région du cerveau impliquée dans la motivation et la prise de décision. Si la loi devait un jour évoluer, cela résulterait d’une volonté de l’opinion publique.

Jauffrey Ambrosino

Source: lamarseillaise.fr

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Plop,

Et bien, y'a du bon et du pas bon dans cet article...

Du bon, car on sent que la légalisation contrôlée commence à arriver dans les esprits :-)

Et du pas bon, parce que "on ne va pas légaliser, faut laisser le trafic aux dealers, sinon ils se mettraient à vendre des substances plus dangereuses,..."
Bref, si je comprends bien, si le cannabis n'est pas légal, c'est pour faire plaisir aux dealers...

WTF ?

++++
 

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Hello,

Il y a 12 heures, UFCM-I Care a dit :

Du côté de la police, on craint le pire dans une ville gangrénée par le trafic de drogue. La réponse est claire : « Si cela doit se faire, je pense que les dealers se mettront à vendre plus de drogues dures, style cocaïne ou héroïne »

 

C'est justement l'inverse qui va se produire. En effet, aux Pays bas, ils ont dépénalisé la consommation de cannabis et autorisé les coffee-shops pour séparer le marché des drogues douces et le marché des drogues dures. Car il se trouve que ce sont les mêmes personnes qui vendent les deux types de drogue dans un système prohibitionniste. Le but est bel et bien d'éviter qu'un consommateur de drogue douce se fasse proposer de la drogue dure par son dealer. C'est prouvé depuis longtemps. Alors si on retire les consommateurs de drogue douce de la rue, à qui les dealers vont ils vendre des drogues dures ?! En tout cas pas à ceux qui ne viendront plus les voir.

 

Après, argumenter que la politique actuelle permet de limiter la casse au niveau du crime et au niveau de la consommation de drogues dures (selon le policier), c'est admettre que cette politique est mauvaise. Car ce n'est pas ainsi que les forces de l'ordre mettrons de l'ordre justement, mais en mettant en œuvre une politique qui s'attaque aux vrais problèmes d'insécurité dans cette ville.

 

@+

Modifié par liloutedebordeaux
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Plop

 

Toujours le même discours pourri...... et ça continue encore et encore...... et c'est pas fini....

 

Attention nos méchants dealers vont nous proposer de la coke, de l'hero, des drogues de synthese! Ah! Mince! C'est déjà le cas? Merde, je fais comment alors quand j'ai besoin d'aller au black market? Je suis obligé de prendre a fumer, et un pti gramme de coco? Si je fume des joints, je tomberais forcement dans l'hero un jour! 

Si si, c'est messieurs les politiques qui le disent!

 

Serieusement, dire que la criminalité va exploser si on légalise... il faut arreter les conneries, trouvez moi un seul modèle de légalisation au monde qui a vu son taux de criminalité augmenté a la suite de ce changement......

Trouvez moi dans ces meme modeles de changements un augmentation du taux de consomateur de drogues dures.....

 

Sinon ce qui me fait peur, c'est que ce sont nos buralistes qui veulent prendre possession de ce marché....

Certes ils nous vendent déjà du tabac, mais bon en dehors de savoir que c'est cancérigène et que le paquet te coutera presque 10€ je vois pas ce qu'il peuvent t"expliquer de plus sur tes clopes.

Mais la weed, s'ils en vendent, y comprendront-ils quelque chose? Sauront-ils nous conseiller? apprendre sur cette nouveauté?

Qui la fera pousser, des groupes buralistes indépendant? l'état? encore le marché noir comme en hollande?

 

Messieurs les politiques, trouvez nous un modèle de légalisation qui fonctionnerai en france.

Pas un modèle style USA en mode or vert, pas un modéle à la hollandaise ou la production viens du marché noir car non régularisé,

Un modèle Csc style espagnol et qu'on nous foutte la paix?

Un modèle style uruguay ou l'état fait pousser, et les pharmacie te vendent ta weed?

 

Trouvez nous quelque chose: ça urge!

 

Des bisous les politikos, on vous aimera quand ça évoluera!

Modifié par Trusty
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Salut,

 

Je reste très très sceptique sur les études portant sur la légalisation du cannabis et son effet sur les autres drogues. Ceux qui font régulièrement la fête en Espagne se seront surement rendu compte de l'explosion des consommateurs de cocaïne ces dernières années malgré que le cannabis y soit disponible légalement.

Quant au marché noir en France, il faut pas rêver! Si légalisation il y a, le produit sera hyper taxé donc très cher, laissant une large place au trafic. Surtout que, il ne faut pas rêver non plus, l'autoproduction ne sera pas autorisée. Qui de nous auto-producteurs va préférer payer 15E/gr plutôt que de s'auto-produire?

De toute manière, la ministre de la santé l'a dit: avec les moyens mis en oeuvre pour diminuer la consommation de tabac, ils vont pas "s'amuser" à autoriser une autre drogue qui se fume...

 

++

  

 

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Yo,

 

Les buraliste qui veulent reprendre le biz jajaj une fois de plus juste une histoire de tune et rien qui vas dans le sens du consommateur ou de l'auto-production.

Vu les taxe et impôt que vous avez en France, la légalisation ne changerais pas grand chose au marché noir...Ici en Espagne nous avons des csc, mais très peut peuvent ce permettre d'acheter en csc, le in est à 8/10 eur minimum...dans la rue à moitié prix....

 

Le csc c'est comme les boites de nuit, on y vas 1 fois de temps en temps...Pas pour consommer tout les jours...trop cher au quotidien.

 

Auto-prod est légal ici mais bon, faut-il encore savoir/pouvoir faire pousser...

 

Concernant usage d'autre drogue, les csc ou autre ne change obsolument rien, les gens consommes ce qu'il veulent...

Après c'est sur qu'en espagne ça consomme énormément et que la coca est devenu très banale.

Genre en soirée dans un groupe d'ami, si tu tape pas, tu te sens légèrement seule jaja.

 

Mais cela ne vient pas du fait qu'il y ai un csc tout les 40km, juste qu'en Espagne nous avons une histoire commune avec les pays producteur/passeur de coca...comme vous en France vous avez des plaquette de shit à profusion...histoire commune avec le Maroc. ..en revanche en  Espagne ya presque pas shit...

 

Buenos humos !!

 

 

 

 

 

Modifié par lamal
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Après Marseille le point de vue depuis la bretagne :bigspliff:

Et si on évoquait la légalisation du cannabis ?

Papier de Breizh Europa (porte parole Frank Darcel) publié le 8/08/18 11:31

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logo Breizh Europa

Le gouvernement français, au travers des procureurs de la République, vient de lancer la chasse à la vente des produits issus du chanvre dont le taux de THC (composant psychotrope du cannabis) est supérieur à 0,20 %. Cela va impliquer la fermeture d’un nombre important de commerces et la mise en examens de gérants qui venaient d’ouvrir, profitant d’une faille apparente dans la loi, des coffee shop où les produits proposés étaient pour le moins inoffensifs, et où l’accent était surtout mis sur le cannabidiol (CBD), un produit issu lui aussi du cannabis, mais sans effet psychotrope.

En parallèle, après que la preuve de son efficacité ait été faite par les médecins, le cannabis thérapeutique vient d’être autorisé en Grande-Bretagne, mais toujours pas en France...

En Suisse, le cannabis récréatif « light » est légalisé, les citoyens de la Confédération Helvétique, un pays qui n’est pourtant pas considéré comme un repère de dangereux black blocks, peuvent acheter légalement des dérivés du cannabis dont le taux de THC est inférieur à 1%.

La Hollande, longtemps en avance sur le commerce du cannabis a dû faire marche arrière du fait du nombre important de dealers de toutes provenances venant faire leurs courses dans le pays. Mais la loi reste malgré tout libérale puisqu’il est autorisé de faire pousser chez soi jusqu’à 5 plans de cannabis, sans limitation du taux de THC.

En Allemagne, la possession de cannabis à usage récréatif personnel est dépénalisée mais la quantité autorisée par consommateur varie en fonction des Länder, et c’est le moins qu’on puisse attendre d’un état fédéral. Le cannabis thérapeutique est lui légalisé officiellement outre-Rhin depuis janvier 2017, mais des expériences avaient déjà été autorisées auparavant.

 

On remarquera à quel point l’Europe avance en ordre dispersé dans ce domaine, comme dans tant d’autres, mais aussi comment, encore une fois, la France se montre extrêmement conservatrice quant à cet usage du cannabis. Et si peu pragmatique.

 

Pour élargir les comparaisons, on rappellera que l’État du Colorado aux USA a lui légalisé l’usage du cannabis, en 2014, en taxant les ventes à 30%, et que cela pose un problème pour le moins cocasse, à savoir que les revenus sont si importants que l’État pourrait se voir obliger de reverser une partie de cette somme aux habitants, du fait d’une loi sur l’imposition maximale datant de 1992. Le Colorado a par ailleurs vu sa criminalité baisser très sensiblement depuis la légalisation du cannabis ; mais, pour arriver à ce résultat, il a fallu enrôler dans le circuit de la vente légale d’anciens dealers, d’abord parce qu’ils connaissent le produit, mais aussi pour qu’ils continuent de profiter raisonnablement de la manne et ne songent pas à s’adonner à d’autres activités délictueuses.

 

En Uruguay, la consommation, la vente, la culture et le transport du cannabis sont légalisés depuis le 11 décembre 2013, après une proposition du président Mujica. La vente se fait maintenant dans les pharmacies, et est prioritairement réservée aux citoyens uruguayens. Là également, les résultats ont été excellents pour les finances et en termes de baisse de la criminalité.

 

Pourquoi donc la France fait-elle l’autruche sur ce problème ? Est-ce par conservatisme atavique ? Ou est-ce plutôt parce que les banlieues risqueraient d’exploser si des mesures de légalisation étaient adoptées ? Car cela limiterait de beaucoup les revenus de personnes à qui on a pas grand chose d’autre à proposer que ces trafics. Sans parler d’accords plus ou moins secrets entre Paris et le Maroc, un pays qui a grand besoin de l’interdiction en France pour faire vivre, de la culture et du trafic vers l’Europe, de nombreuses vallées du Riff, évitant de cette manière également des troubles au sein de la population locale.

 

Au vu des ces éléments, ne serait-il pas temps tout de même d’ouvrir un débat sérieux, en évitant les contournements hypocrites, et en mettant toutes les données sur la table ?

 

Et en prenant en compte les exemples précités, mais aussi en se souvenant que la prohibition des produits psychotropes d’usage courant (et le cannabis en fait partie) n’a jamais donné de bons résultats. Il suffit de se référer à la prohibition de l’alcool aux Etats-Unis entre 1919 et 1933 : une interdiction générale qui n’a fait que renforcer le grand banditisme en lui fournissant de juteux circuits de contrebande et donc de revenus ; tout en amenant la population à boire encore plus, du fait de l’attrait de l’interdit sans doute, une donnée à prendre en compte.

 

Il faut rappeler également que ce distinguo entre drogues douces et drogues dures doit être établi avec prudence : de nombreux addictologues rappellent qu’il y a des façons dures d’utiliser les drogues dites douces, et des façons parfois raisonnées d’utiliser les drogues dites dures. Ainsi un mineur qui utilisera le cannabis de manière quotidienne a de bonnes chances de se retrouver en échec scolaire, et en échec tout court. En ce qui concerne l’alcool, il est à l’origine de 50 000 décès directs par an en France !

Mais, si les résultats négatifs de la consommation de tel ou tel psychotrope dépendent des usages de chacun, il doit y avoir une règle commune à tous. Et là, il faut se montrer extrêmement pragmatique, fuir les lieux communs et les raisonnements d’un autre siècle.

 

Car si la prohibition de l’alcool a eu des effets pervers aux Etats-Unis, on peut dire avec certitude que la prohibition du cannabis a des effets également pervers sur la société française actuelle. Et ceci pour deux raisons principales :

Tout d’abord parce que l’argent du trafic profite à l’économie parallèle, qui peut ainsi investir dans des drogues plus invalidantes ou des armes, une économie dans laquelle de nombreux soldats de Daesch ont fait leurs premiers pas. Mais, comme on vient de l’évoquer, l’ensemble de ces dérives se rattache également au manque de perspectives dans les quartiers, ce qui implique de regarder les problèmes en face, et de manière globale.

 

Deuxièmement parce qu’il est très difficile de faire de la prévention sur un produit qui n’est pas en vente libre. Au Colorado par exemple, il faut être majeur pour pouvoir acquérir du cannabis, et même dans ce cas, dans le coffee shop, on vous conseille sur tel ou tel produit, on vous demande quelles sont vos habitudes, vos points faibles. On fait de la prévention ! Surtout on vous indique que si un consommateur adolescent ressent des troubles de nature hallucinatoire, il peut s’agir d’une schizophrénie (c’est très rare mais cela arrive) qui se révèle et dans ce cas il est fondamental de consulter et de stopper toute consommation du produit. Une démarche de prévention qui, dans différents cas, peut éviter à terme bien des situations de détresse.

 

La libéralisation du cannabis aurait donc deux vertus : d’abord celle de rapporter des taxes et d’assécher les ressources de la pègre, ensuite de permettre une prévention et un contrôle qui sont de toute évidence nécessaires.

 

Si la France, pour des raisons évoquées plus haut a des problèmes avec cette question, cela ne doit pas empêcher les politiques bretons de se saisir du problème, puisque la Bretagne est une des régions où la consommation de cannabis est la plus forte.

 

Pour cela, il faut qu’ils s’informent et s’éloignent des clichés propagés sur la question par d’incultes dogmatiques tel ce lieu commun qui prétend que la consommation du cannabis dirige automatiquement vers la consommation de drogues plus dures. C’est une vue de l’esprit, car si on ne peut nier que des adolescents sont attirés par les produits interdits dans leur ensemble au moment des rites de passage et lors de la recherche de confrontation avec les adultes, il est patent que les consommateurs de cocaïne par exemple mélangent allègrement cette drogue avec l’alcool, et non pas avec le cannabis, qui est considéré par la plupart des cocaïnomanes comme une drogue de « loosers », ou au mieux de rêveurs passifs.

 

D’autres opposants, qui n’auront à proposer que les raisonnements par l’absurde, demanderont pourquoi ne pas autoriser toutes les drogues dans ce cas ? On pourra leur répondre, mais c’est cela fait partie d’une rhétorique déjà connue, que l’alcool et certains médicaments psychotropes dangereux sont déjà en vente libre et qu’on les tolère parce que cela rapporte de l’argent à l’État et aux laboratoires. Mais il faudra surtout les éclairer sur le fait que l’addiction à des drogues comme la cocaïne justement, ou encore l’héroïne, provoquent des dégâts sur l’individu et sur la société bien plus importants que l’alcool ou le cannabis (on parle d’utilisation modérée de l’alcool ici). Ainsi, si la Hollande a été la première à se lancer dans la légalisation, c’est parce qu’elle faisait face dans les années 1970 à un énorme problème de consommation endémique d’héroïne, et qu’entre deux maux, elle a choisi de combattre le plus inquiétant, le moins contrôlable.

 

Ainsi, plutôt que de parler de drogues dures ou douces, il serait préférable de parler de coût social et financier global de telle ou telle consommation à grande échelle. Et il est clair que le cannabis et l’alcool - largement consommés sous nos latitudes- ont un coût social gérable. Et ce, même si l’alcool pose beaucoup plus de problèmes que le cannabis en terme de passages à l’acte violent ou de dégâts sur la santé. Le cannabis amenant essentiellement au niveau de la santé les mêmes nuisances que le tabac, ce qui n’est pas négligeable. Sauf s’il est ingéré bien sûr, comme c’est souvent le cas du cannabis à usage thérapeutique.

 

Par ailleurs, à l’heure où tout est prétexte à « bilan carbone », il faut faire la différence entre les sources de psychotropes qui peuvent pousser naturellement sous nos latitudes (la vigne et le chanvre) et celles qui ne le peuvent pas. Pour les psychotropes comme pour le reste, prenons en compte ce qui est naturel et local !

 

L’autre avantage de cette légalisation éventuelle serait que les services de police spécialisés pourraient se consacrer à ces trafics de drogues posant plus de problèmes, tels la cocaïne (décrochage social, et dans le domaine de la santé risques cardio vasculaires, et dépressions graves) ou héroïne (limitation des possibilités à s’intégrer, addiction sévère, transmissions virales, risques d’overdoses). Au-delà de ces deux drogues majeures, en provenance des continents asiatiques et sud -américains, il ne faut pas oublier que le plus gros fléau et le plus grand danger à l’heure actuelle provient bien des drogues de synthèses, présentes sur le dark net mais aussi dans l’offre des dealers locaux : MDMA, GHB, LSD, et on en invente tous les jours de nouvelles... Ces drogues font des morts en Bretagne et ailleurs, provoquent des psychoses graves, des atteintes neurologiques irréversibles. Il faut agir, et pour cela il faut des moyens, et ne pas se tromper d’objectif !

 

Par ailleurs, si une personne décide de se couper de la réalité quel qu’en soit le prix pour sa santé, elle le pourra au travers de l’éther, de colles et de solvants divers, produits qui sont en vente libre dans la plupart des supermarchés.

 

Ainsi, éloigner les individus, et particulièrement les jeunes, des conduites à risque et des conduites addictives n’est pas seulement une question de graduation dans les interdits. Il faut surtout proposer des projets de société où ces individus auront les meilleures chances de s’épanouir. Et pour cela il faut que ceux qui dirigent les sociétés se montrent pragmatiques, et moins hypocrites. C’est possible ?

 

La légalisation du cannabis serait un premier pas vers un éloignement des dogmes d’un autre temps, autant qu’une excellente opération économique. Cela ne veut pas dire que le cannabis est anodin, il ne l’est pas, pas plus que l’alcool, mais il est déjà consommé en grande quantité par une grande partie de la jeunesse, fait partie des mœurs. Alors plutôt que de tenter de faire des barrages contre l’océan, ce qui coûte de l’argent et beaucoup trop d’énergie, il vaut mieux, au vu des arguments développés, regarder la situation en face et prendre exemple sur ce qui marche très bien déjà dans quelques endroits du monde : et donc légaliser le cannabis.

 

Vincent Fraval, Secrétaire Général de Breizh Europa

Breizh Europa est un mouvement autonomiste breton et fédéraliste européen. Site internet : http://www.breizheuropa.bzh Compte Twitter : @BreizhEuropa Page Facebook : Breizh Europa

 

Source: abp.bzh

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Salut, 

Je pense pas qu'en france les politiques soient prêts a légaliser notre plante providentielle... Nos politiques domminants sont tous issus d'une culture diabolisante et prohibitive envers la beuh... De plus depuis quelques mandats presidentiels, les citoyens français sont de plus en plus pris pour des moutons et du coup il est impensable pour un dirigeant d'abonder dans le sens d'une population ou au moins d'une partie de celle ci... Du coup je n'aurai qu'un conseil a donner (et je pense que la plupart) des personnes qui co sultent ce site le font : désobéissance citoyenne, faites vous plaisir et. Ne vous faites pas toper !

 

:davb:

 

A plus ! 

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