Cannabis: La mairie de Villeurbanne lance un débat citoyen pour faire évoluer la loi


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Face au développement du trafic, Villeurbanne a décidé de lancer dès le 10 décembre un débat citoyen sur la place du cannabis dans la société et la législation…

 

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  • La ville de Villeurbanne organise dès le 10 décembre une concertation citoyenne sur la place du cannabis dans la société et la législation.
  • Une initiative rarissime pour une municipalité, liée à la multiplication des plaintes des habitants excédés par les nuisances liées au trafic.
  • A l’issue de la concertation, un livre blanc sera remis au gouvernement et aux parlementaires dans l’objectif de faire évoluer la loi.

 

Ils ne se posent ni en donneurs de leçons ni en experts. Mais plutôt en « lanceurs d’alerte » soucieux d’ouvrir le débat sur le cannabis dans la société et la législation française. Ce mardi, trois élus de la mairie de Villeurbanne, ville limitrophe de Lyon dirigée par le socialiste Jean-Paul Bret, ont annoncé l’organisation d’une vaste consultation citoyenne à compter du 10 décembre. Une initiative rarissime pour une municipalité.

« Nous connaissons à Villeurbanne, comme dans de nombreuses villes, un développement du trafic de cannabis. Les élus locaux se retrouvent confrontés à des habitants excédés par ce trafic qui se fait au vu et au su de tout le monde et entraîne un sentiment d’insécurité et d’impunité, des problèmes de propreté et des nuisances sonores jusque tard dans la nuit », indique Didier Vullierme, adjoint à la sécurité de Villeurbanne.

Pour limiter le trafic sur son territoire, cette commune, où quelque 60 points de deal sont recensés, a, comme bien d’autres, renforcé les effectifs de la police municipale et développé le système de vidéoprotection. « Mais nous ne faisons que gratter le vernis. Cela ne résout pas la cause de ce problème, à savoir le trafic, qui est une compétence de l’Etat », explique l’élu, constatant l’échec de la législation en vigueur sur le cannabis. Un produit parfaitement illicite, dont la consommation et la répression sont pénalement répréhensibles. Et pourtant.

 

« Discuter sans tabou » et étudier toutes les options

Selon une récente étude, presque un Français sur deux, âgés de 18 à 64 ans, indiquait en 2017 avoir déjà consommé du cannabis. « L’idée, à travers cette concertation, n’est pas de le banaliser, mais d’en discuter sans tabou car de toute évidence la prohibition ne suffit pas », souligne Jonathan Bocquet, adjoint à la jeunesse et à la vie étudiante.

Dès le mois de décembre et pendant deux mois, chacun, Villeurbannais ou non, sera invité à s’exprimer sur ce sujet, à travers une plateforme de contribution Web. En janvier, deux Facebook Live seront proposés par la municipalité et deux tables rondes réunissant des experts (juristes, sociologues, urbanistes, médecins…) seront organisées à l’Hôtel de ville. « Ce doit être effectivement un débat sans tabou et sans angélisme, où toutes les options pourront être abordées. La poursuite de la prohibition, avec de nouvelles solutions à trouver pour faire respecter la loi, la dépénalisation ou la légalisation », ajoute Didier Vullierme.

Un livre blanc remis au gouvernement

En mars, une synthèse détaillée du débat citoyen, collectée dans un livre blanc, sera remise au gouvernement et aux parlementaires. « Il était de notre devoir d’alerter pour que le gouvernement sorte de cet état d’hypocrisie sur le cannabis. On voit mal comment, ensuite, l’assemblée nationale pourrait ne pas se saisir de ce débat de société », ajoute l’adjoint à la sécurité.

 

Source: 20minutes.fr

 

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Soir mon @mrpolo ,

 

Voila une info a faire tourner et appeler au maximum de personnes de notre communautées a s'y rendre et laisser leur idées sur papier.
 

Trop loin pour m'y rendre (700km) mais je proposerais une total interdiction de toute consommation hors lieu privé, mais l'autorisation de détenir 4 plantes/personnes adultes, ou sur soit l'equivalent de 3gr de produit.

 

A ceux qui me dirait j'arriverais jamais a tenir 2 mois de conso avec 4 plants je leur dirait il est temps de revoir votre mode de culture :mdr:

Et a ceux pour qui 3gr de produit est insuffisant, alors la tu va plus chez un pote passer une bonne soirée mec mais tu lui livre son Shit Mec.

 

Je penses qu'en plus cela rapprocherais beaucoup de jeune avec les anciens en faisant cohabiter alors pourquoi pas une serre commune avec legumes fruit et canna au sein d'une association un peu comme en espagne.

Avant de laisser libre acces a un produit je trouve qu'il faut eduquer les clients , et tous les producteurs vous le dirons que ça soit du vin, miel, viande, ...etc

Et donc si un CHARMANT ami de la communautée avait l'intension d'y aller, de COPIER les Textes, les imprimer et les additionner en collant la feuilles ;-)  ou faire un resumé des commentaires a venir qui vous semble les plus judicieux et ainsi participer.

Merci d'avance,


Cordialement JB.

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Bonsoir @mrpolo

 

Merci pour l'info. A l'heure ou la France cherche désespérément de nouvelles recettes :siff:, elle ignore cette filière qui pourrait rapporter des milliards d'euros et donner de l'emploi à beaucoup de personnes. 

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Bonne soirée.

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  • 3 semaines après ...

Malgré une législation très répressive, le trafic du cannabis se banalise dans toutes les grandes villes, dont Villeurbanne, avec des conséquences sur la qualité de vie et le lien social, la jeunesse et la santé publique.

 

CANNABIS - Villeurbanne lance le débat

 

 


Villeurbanne lance un débat citoyen inédit jusqu’au 10 février 2019, dont les conclusions réunies dans un livre blanc seront adressés au gouvernement.

  • Informez-vous ! Articles et vidéos sur l’état de la législation en France, le baromètre de la consommation…
  • Participez ! En déposant une contribution, un avis et/ou en réagissant aux autres propositions.

Informez-vous et contribuez !

Inscriptions  >>participez.villeurbanne.fr

 

Source: viva-interactif.com

 

 

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Namaste,

 

ouvrir le débat? Ça fait bien longtemps que le débat est ouvert!

 

le problème c’est que les politiciens n’ont jamais été intéressés, du point de vue électorale...

 

inscrvez-vous! Le poulets se feront un plaisir de vérifier la base de données ;)

 

bon débat! :bigspliff:

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Salut,

 

Bien vu, heureusement que ça a été partagé parceque je n’etais pas au courant de ce débat, accessible sans déplacement en plus. 

 

Alors je me suis inscrit, et j’espere que ça fera bouger les choses.

 

Et pour le fait que la police épluchera peut-être la base de donnée? Franchement... déjà un, ce serait lamentable, et de deux, ce serait lache. 

 

+++

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  • 4 semaines après ...

Débat citoyen sur le cannabis: Encore plusieurs temps forts proposés au public à Villeurbanne

CONSULTATION CITOYENNE Dans le cadre d'une consultation citoyenne lancée par Villeurbanne, le public a plusieurs occasions de s'exprimer sur la place du cannabis dans la société et la législation en vigueur...

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Un sachet d'herbe de cannabis. Illustration. — V. Martini / Sipa

 

Sans surprise, le sujet suscite le débat. Même si un mois après son lancement, la consultation citoyenne sur le cannabis lancée par la mairie de Villeurbanne, attire étonnamment peu de monde. Un intérêt encore modéré qui s’explique sans doute par le contexte national marqué par la forte mobilisation des « gilets jaunes », véhiculant de nombreux autres sujets d’inquiétude de la population.

 

Selon les chiffres obtenus auprès de la mairie, la plateforme web consacrée au débat regroupe pour l’heure 275 inscrits actifs, avec 35 propositions faites par les contributeurs, 733 votes exprimés et 172 commentaires. Le premier Facebook Live organisé le 10 janvier a été suivi par 600 personnes.

Le public a encore plusieurs occasions pour s’impliquer dans le débat jusqu’au 10 février. Les résultats de la consultation seront ensuite analysés par un cabinet privé. Puis les conclusions, collectées dans un livre blanc, seront remises au gouvernement en mars dans l’objectif de faire évoluer la législation sur le cannabis.

 

 

«Un débat sans tabou ni angélisme»

« Ce doit être effectivement un débat sans tabou et sans angélisme, où toutes les options pourront être abordées. La poursuite de la prohibition, avec de nouvelles solutions à trouver pour faire respecter la loi, la dépénalisation ou la légalisation », avait indiqué fin 2018 Didier Vullierme, l’adjoint à la Sécurité de Villeurbanne, constatant dans sa commune, comme dans de nombreuses autres villes, une hausse du trafic de cannabis. Et observant les limites de la législation actuellement en vigueur en France.

Pour donner son avis, chacun -Villeurbannais ou non- est invité à s’exprimer sur la plateforme de contribution web. Depuis le lancement du débat, diverses propositions ont été faites par des contributeurs, puis ont été soumises aux votes et aux commentaires des participants. Parmi elles, certains proposent de « légaliser le cannabis », en interdisant sa consommation aux mineurs et en taxant sa consommation (comme pour le tabac), afin de lutter contre le trafic.

 

Des spécialistes de la question pour animer le débat

D’autres suggèrent de « simplement faire appliquer la loi », dans les quartiers notamment où plusieurs internautes soulignent « le sentiment d’impunité des dealers ». Le débat porte également sur la légalisation du cannabis thérapeutique et le renforcement de la prévention, auprès des jeunes en particulier, sur les effets néfastes de la drogue sur la santé.

Pour se faire une idée sur la question, le public pourra assister le 15 janvier à un débat (entrée libre) programmé à la mairie dès 18h30. Les échanges, portant sur le thème « Trafic de cannabis: les villes à l’épreuve de ses conséquences sur la tranquillité urbaine, la santé et la jeunesse » seront animés par un avocat pénaliste, un économiste et des sociologues.

 

Le 24 janvier, à la même heure, une autre thématique sera abordée: « Prohibition, de la dépénalisation et de la légalisation, comment lutter plus efficacement contre le trafic de cannabis ? ». Parmi les spécialistes invités, Francis Caballero, avocat, auteur de « Droit de la drogue », et Bénédicte Desforges, cofondatrice du Collectif Police contre la prohibition, répondront aux questions du public.

Le 16 janvier, enfin, un Facebook live consacré « aux jeunes et le cannabis » sera animé par Jonathan Bocquet, adjoint à la Jeunesse, et Michel Kokoreff, sociologue et auteur de l’ouvrage « La drogue est-elle un problème ? Usages, trafics et politiques publiques ».

 

Source: 20minutes.fr

 

Revivez le Facebook Live « Cannabis, effets et méfaits sur la santé »

Conséquences du cannabis sur la santé des jeunes, conduites addictives, prévention, impact du milieu social sur la consommation...
Vous étiez plus de 450 à débattre, jeudi 10 janvier, en direct sur Facebook avec Agnès Thouvenot, adjointe à la Santé, Maria Melchior, épidémiologiste et directrice de recherche à l’Inserm et Delphine Zéni, psychologue au Point accueil écoute jeunes de Villeurbanne.

 

Ce Facebook live, animé par le journaliste Stéphane Cayrol, était le premier temps fort du grand débat citoyen sur le cannabis, lancé par la ville de Villeurbanne du 10 décembre 2018 au 10 février 2019.

 

Les prochains rendez-vous :


Mardi 15 janvier de 18h30 à 20h30 à l'hôtel de ville :

Table ronde "Trafic de cannabis : les villes à l'épreuve de ses conséquences sur la tranquillité urbaine, la santé et la jeunesse"

>> S'inscrire à l'événement Facebook


Mercredi 16 janvier à partir de 19h :
Facebook Live "Jeunes et cannabis : trajectoires à risque".

>> S'inscrire à l'événement Facebook


Jeudi 24 janvier de 18h30 à 20h30 à l'hôtel de ville :
Table ronde "Prohibition, dépénalisation, légalisation : comment lutter plus efficacement contre le trafic de cannabis ?"

>> S'inscrire à l'événement Facebook

 

Jusqu'au 10 février 2019, vous pouvez aussi participer en déposant une contribution, un avis et/ou en réagissant aux autres propositions.

>> Participer en ligne

 

Source: viva-interactif.com

 

 

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Ola

 

C'est ce qui ressort des synthèses annuel de l'OFDT sur la question depuis quelques années. Depuis le rapport Vaillant en 92, la situation ne fait qu''empirer. C'est pas le seul rapport ministérielle qui tends à prouver qu'une régularisation serais un mal bénéfique selon la bien-pensance. Donc ils ont déjà tout en main pour en tiré une déduction cohérente.

 

Mais aucun pas en avant,  bien au contraire. De l'intensification de la chasse au consommateur à l'ère Sarkozy a la récente lois Macron sur l'amende... On ne va pas parler de la consommation chez les jeunes qui après avoir exploser se tasse au profit d'autre produit. Ni de la prévention à la française dans les écoles... :rire:

 

Bref, comme le dit si bien Francky, pisser dans un violon à le même effet.

 

Peace

Modifié par cheezo
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  • 4 semaines après ...

Seconde table-ronde sur le cannabis : experts et habitants confrontent leurs points de vue

Le 29/01/19

La seconde table-ronde organisée par la Ville ce jeudi 24 janvier a attiré plus de 200 personnes qui souhaitaient s’informer et dialoguer autour du thème « Prohibition, dépénalisation, légalisation : comment lutter efficacement contre le trafic de cannabis ? »

 

 

Depuis le 10 décembre, la ville de Villeurbanne propose d’ouvrir le débat sur le trafic de cannabis, ses conséquences sur la tranquillité urbaine et la santé, mais aussi sur l’état actuel de la législation. C’est plutôt ce dernier thème qui était au centre de la seconde table-ronde organisée jeudi 24 janvier à l’Hôtel de Ville. Cinq experts avaient été conviés pour débattre et répondre aux Villeurbannais : l’économiste Christian Ben Lakhdar, l’ex-policière Bénédicte Desforges (cofondatrice du collectif Police contre la prohibition), la magistrate Elise Yamani, la chercheuse Maria Melchior et l’avocat Francis Caballero.

 

« Le cannabis tue. Il y a 230 morts par an sur les routes de France qui sont liées à la consommation de cannabis », a rappelé en introduction Christian Ben Lakhdar. L’économiste poursuit sur le chiffre impressionnant du marché de cette drogue chaque année en France : 1 milliard d’euros. Pour lui, c’est autant d’argent qui n’entre pas dans les caisses de l’Etat. Pire, ces trafics génèrent « un coût social principalement dû à la loi », induisant « une utilisation inefficace de nos impôts ». « On s’obstine dans cette politique [de prohibition] depuis des années. La dépénalisation ne résoudrait pas le problème. Avec la légalisation, on arrêterait le gaspillage et on créerait des recettes fiscales, le trafic serait réduit comme peau de chagrin ».


Table ronde du 24 janvier


L’ancienne policière Bénédicte Desforges regrette « une politique du chiffre » souvent menée par la police nationale : « 85% des infractions constatées concernent l’usage de stupéfiants quand les affaires de trafic plafonnent à 3% ». Arrêter un consommateur, « c’est 100% de taux d’élucidation. C’est recherché par les chefs de services pour améliorer leurs chiffres et obtenir leurs primes de résultats », estime la cofondatrice du collectif Police contre prohibition. Pour elle, ce sont des méthodes qui ne résolvent pas les vrais problèmes : « La prohibition a peu d’intérêts. Selon moi, le cannabis est une drogue douce ».

 

« La France est championne d’Europe des consommateurs de cannabis »

 

Un point de vue que ne partage pas la magistrate Elise Yamani, vice-présidente chargée de l'application des peines au tribunal de grande instance de Saint-Etienne (et membre de l'Union syndicale des magistrats) : « Vouloir résoudre cette question par la dépénalisation ou la légalisation, je ne suis pas sûre que cela apporte des solutions pour mieux vivre en société. Je ne suis pas sûre non plus que l’économie puisse guider nos choix sociétaux en la matière ». Elle rappelle que la justice est là pour « appliquer la loi » et que des actions concrètes sont menées, au-delà des peines prononcées, comme les obligations de soins ou les saisies de fonds et de biens qui sont reversées à la MILT (mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie) pour financer certaines de ses actions. Se retrouver dans le bureau d’un  juge, au tribunal, être condamné, « cela oblige à réfléchir sur sa consommation et sur les moyens de s’en sortir pour éviter de retourner devant la justice », affirme Elise Yamani.

 

C’est un sujet complexe que décrit la chercheuse et épidémiologiste de l’Inserm Maria Melchior : « Usages, trafics, délinquances, publics différents… La question n’est pas simple. La France est championne d’Europe des consommateurs de cannabis. On estime que 700 000 personnes en consomment tous les jours. Une grand partie est composée d’ados et de jeunes adultes ». Elle rappelle les risques importants à ces âges : isolement relationnel, trouble de l’attention, de la mémoire… Elle s’inquiète aussi de la mauvaise qualité des produits vendus, surtout les résines de cannabis, souvent coupées avec d’autres produits toxiques.

 

Table ronde du 24 janvier

 

« Je suis un militant de la légalisation, une légalisation contrôlée par l’Etat », lance en guise de présentation Me Francis Caballero. Avec son franc-parler, l’avocat explique que, selon lui, « légaliser permettra de sortir de l’impasse. La prohibition est un échec majeur : son inefficacité est totale puisque le consommation augmente ». Il note « un mouvement général de légalisation dans le monde » et propose « un prix raisonnable qui tue la trafic : 4 € le gramme, dont 2 € irait à l’Etat ». Il pense possible la création d’une filière de production et de distribution du cannabis en France : « Cet argent profiterait à l’Etat et donc aux citoyens ».

 

Légaliser ou sanctionner : les habitants partagés

 

De nombreux habitants ont pris la parole. Certains avouant une consommation régulière, qu’ils soient jeunes adultes ou retraités. Pour Bernard, habitant des Gratte-Ciel, « il n’y a pas de méchants laxistes ou de méchants prohibiteurs ». Il est pour la dépénalisation « parce que le reste ne fonctionne pas ». Pour Michel, de Charpennes, « devant l’ampleur du problème, on ne peut pas se cacher derrière la loi ». Pro-légalisation, il remarque : « Je ne me sens pas moins en sécurité le soir dans un secteur de deal qu’à la sortir de bars d’où sortent des gens avinés ». Une remarque qui ouvre le parallèle entre différentes formes d’addictions. Jean-Louis, lui aussi de Charpennes, note qu’il y a « plus de morts sur les routes à cause de l’alcool que du cannabis. L’alcool est mieux accepté culturellement mais il y est bien plus dangereux ».

 

Thibaut, fumeur quotidien de cannabis habitant au Tonkin, s’inquiète : « Je suis pour la légalisation. Mais on sait que les dealers achètent souvent la paix sociale dans leur quartier pour pouvoir gérer leurs affaires. Si demain il y a moins de trafics, que va-t-il se passer dans ces cités s’ils n’ont plus l’économie liée à la vente de stupéfiants ? » Christian Ben Lakhdar reconnaît que « les dealers cherchent l’adhésion dans les cités », ainsi il propose que « les sommes récoltées après la légalisation aillent aider les habitants des quartiers. Oui, il y aura un choc social. Il faudra accompagner la main d’œuvre du trafic [qui sera privée de cette acticité] ». Il rappelle tout de même que, malgré les idées reçues, « les trafics paupérisent les quartiers. L’argent gagné sert juste à la subsistance ».

 

Une habitante de Grandclément s’inquiète : « La population est en souffrance : comment la répression peut-elle y répondre ? » Une autre, qui habite rue Eugène-Réguillon, s’estime « choquée » : « J’ai quatre enfants. Chez moi, on ne fume pas, on ne boit pas. Je suis pour un Etat de droit. En France, il y a beaucoup trop d’incivilités ». Elle s’interroge sur les effets d’une légalisation : « Les jeunes pourront prendre de la drogue, d’accord, et après ? Ils feront quoi dehors ? Des conneries ! Et on va devoir supporter ça ? » Pour Bénédicte Desforges, « il n’est pas question d’empêcher les gens de se droguer, on ne pourrait pas tous les mettre en prison », faisant remarquer qu’aujourd’hui, « on peut se retourner le crâne » avec de l’alcool et « on ne vous dira rien… »

 

Table ronde du 24 janvier


Abordant la question de la sécurité, Michel, des Gratte-Ciel, note que « de nombreux habitants veulent juste pouvoir rentrer chez eux tranquillement. Quand il y a des arrestations, deux jours après, les dealers sont revenus. Malgré la répression, on voit bien que le trafic est en hausse ». Micheline se pose des questions de santé : « Si on légalise, cela va détruire le cerveau de ces jeunes. Les adolescents pourront-ils acheter de la drogue ? » Tous les intervenants favorables à la légalisation sont pour l’instauration un âge légal minimum d’achat de 18 ans, comme pour l’alcool et le tabac. « Il faudra une interdiction stricte de la vente aux mineurs et la faire strictement respecter », prévient Christian Ben Lakhdar. Maria Melchior avance qu’un des objectifs de santé public serait aussi de « faire baisser l’âge du premier joint ». « Avec la réglementation, on a bien réussi à baisser la consommation de tabac », ajoute Me Caballero.

 

La table-ronde a été conclue par Didier Vullierme, adjoint à la Sécurité : « La problématique n’est pas la loi. La question, c’est l’application de la loi. Aujourd’hui, nous constatons qu’elle ne répond pas aux questions de sécurité et de santé publique. Faut-il se donner les moyens d’appliquer la loi ou faut-il la changer ? Ce soir, les avis exprimés étaient plutôt favorables à la légalisation. Il reste encore à venir des rencontres avec les conseils de quartier, les établissements scolaires… A la fin de la concertation, nous porterons vos paroles au niveau national ».

 

Jusqu'au 10 février 2019
Sur la plateforme http://participez.villeurbanne.fr :

 

Source: viva-interactif.com

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hey,

 

voila un débat qui est bien mené et bien résumé!

 

Ce qui est intéressant c'est la diversité des intervenants et aussi le point de vue des gens qui habitent les cités, on voit bien que le problème c'est pas la drogue, mais l'insécurité qui y est liée. une belle piste de réflexion!

 

++

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bonjour ,

ce qui est dommage c est qu il est souvent question de quartiers, de délinquance, de phénomène urbain,de marginalisation ou de problématiques concernant la jeunesse etc etc... et on intervient rarement sur le sujet des adultes insérés socialement, responsables, qui veulent simplement consommer voir déguster un produit sans se sentir comme un criminel...

 

En plus le traitement par les forces de l 'ordre est complètement différent selon les régions... A la campagne tu te fais attraper avec 2g  par les gendarmes du coin , c est comme si tu faisais chopper avec un kilo en  banlieue... morale, poursuites , dramatisation...

 

C est cette loi de 1970 qui est complètement nulle et dépassée... ok pour la tolérance zero au volant (avec des tests performants qui nous laisseraient 12h minimum de délai de détection) mais qu ils nous laissent cultiver 2/3 pieds tranquilles....
 

Bien a vous les groweurs

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  • 1 mois après ...
Invité cheezo

Ola

 

@mrpolo Je me permets de mettre cet article à la suite.

 

Peace

 

A Villeurbanne, la population réclame la légalisation du cannabis

 

Sur les 3700 contributions recueillies, 72% sont en faveur une légalisation du cannabis en France. Ils estiment que celle-ci permettra un meilleur contrôle du produit et de réduire les trafics.

Modifié par cheezo
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  • 1 mois après ...

Villeurbanne : une conférence sur la légalisation du cannabis

Le Collectif d'information et de recherche cannabique (CIRC) organise à Villeurbanne ce vendredi 19 avril une conférence ouverte à tous consacrée à la question de la légalisation du cannabis.

En mars de cette année, la mairie de Villeurbanne a fait la Une de l'actualité en organisant une consultation citoyenne sur la légalisation du cannabis. Une majorité, 72 %, des personnes ont approuvé l'idée de légalisation. Un terrain particulièrement favorable pour accueillir une conférence consacrée cette problématique, " nous préparons cet événement depuis juillet, nous n'avions pas anticipé ce vote, c'est un grand hasard ", explique Christian Tharel, l'un des organisateurs de la conférence.

Le but de cette journée est de discuter des modalités de la légalisation "qui finira par arriver", estime Christian Tharel, "Si la légalisation se fait au bénéfice de grands groupes industriels, nous ne sommes pas d'accord, nous voulons un autre modèle". De 14h à 19h, plusieurs spécialistes en biologie, médecine, droit, se succéderont à la tribune autour de la thématique. Pour terminer cette journée de débat un concert de soutien, à prix libre, de 20h à 00h, est organisé pour les plus fêtards.

 

Source:

logolc2018.jpg

 

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Génération H au Cannabistrot de Lyon

Bandeau-conf-CP.jpg

Alexandre Grondeau, auteur des romans Génération H, est invité ce vendredi à discuter de la culture hasch et et de la légalisation lors de la conférence organisée par le CIRC auprès de tout un tas de grands spécialistes de la question. Ça se passe au CCVA de Villeurbanne toute l'après-midi !
Toutes les infos sont ici et ce soir un super concert reggae y sera donné avec Joe Pilgrim notamment.

 

Pour plus d’informations, RDV sur la page Facebook de l’événement.

Voici le programme complet :

OUVERTURE DES PORTES À 13H30

14h
INAUGURATION DE LA CONFÉRENCE
Par M. Didier Vullierme, adjoint au maire de Villeurbanne, délégué à la sécurité.

I – LEÇON DE BOTANIQUE : CHANVRE/CANNABIS, DEUX APPELLATIONS POUR UNE MÊME PLANTE.
La complexité chimique d’une plante aux multiples usages.

Intervenant :
• Dr Jean-Michel Petit, Dr en génie végétal pour le GRECC (Groupe de recherche et d’études cliniques sur les cannabinoïdes)

II – SITUATION INTERNATIONALE EUROPE/AMÉRIQUES/AFRIQUE/ASIE :
Des Pays-Bas au Canada, retour sur la fin programmée de la prohibition

Intervenant :
• M. Jérôme Expuesto, porte-parole du CIRC-Lyon

III – PROHIBITION : UNE LÉGISLATION HORS DU DROIT COMMUN
Droit français, répression l’impossible prohibition.

Intervenant(e)s :
• Me Francis Caballero, ex-avocat, auteur du "Droit de la drogue" (Dalloz) et de Legalize it ! (Esprit Frappeur), pour le MLC (Mouvement pour une légalisation contrôlée Loi 70
• M. Jean-Luc Garcia et Mme Bénédicte Desforges (sous-réserve), co-fondateur(trice)s du collectif PCP (Police contre la prohibition)
• M. Patrick Canin, pour la LDH (Ligue des Droits de l’Homme)
• M. François-Georges Lavacquerie, porte-parole du CIRC-Paris

Débat 30 mn

PAUSE

IV – CANNABIS : UN PHÉNOMÈNE CULTUREL
La place du cannabis dans les arts

Intervenant :
• M. Alexandre Grondeau, Maître de Conférences à l'Université Aix-Marseille, docteur en Géographie et écrivain auteur de Génération H

V – CANNABIS THÉRAPEUTIQUE : ENTRE MÉDECINE ET AUTOMÉDICATION
Le retour d’une plante aux vertus médicinales complexes

Intervenant(e)s :
• M. Philippe Sérié, association Principes Actifs
• Dr Christian Sueur, GRECC (Groupe de recherche et d’études cliniques sur les cannabinoïdes)
• M. Éric Correia, Président de l'Agglomération du Grand Guéret, Conseiller Régional ALPC - Délégué à l’Économie créative, Innovation et Droits Culturels. pour le chanvre thérapeutique

Débat 30 mn

VI – QUELS MODÈLES DE LÉGALISATION ?
Entre monopole d’État, système libéral et organisation libertaire, quelle filière pour le chanvre/cannabis ?

Intervenants :
• M. Philippe Sérié, Principes Actifs
• M. François-Georges Lavacquerie, porte-parole du CIRC-Paris
• Me Francis Caballero, ex-avocat, auteur du Droit de la drogue (Dalloz) et de Legalize it ! (Esprit Frappeur), pour le MLC (Mouvement pour une légalisation contrôlée)
• M. Alexandre Grondeau, Maître de Conférences à l'Université Aix-Marseille, docteur en Géographie et écrivain auteur de Génération H

Débat 30 mn



CONCERT DE SOUTIEN SUR PLACE DE 20H À MINUIT

Prix libre
Buvette/buffet

Programme
• Don Roberto Selector, set rock/blues/jazz
• Selekta Kabok
• Bredda Sound feat Joe Pilgrim et Djabty Jah

 

Source: Reggae.fr

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  • 7 mois après ...

Municipales à Villeurbanne : priorité à la sécurité

Face aux problèmes créés par le trafic de cannabis, la municipalité villeurbannaise sortante avait lancé une grande concertation sur la dépénalisation. Un choix jugé aujourd’hui risqué électoralement. Les remontées des habitants sur la tranquillité publique ne sont pas élogieuses.

Le constat est partagé chez les habitants comme chez les candidats aux municipales : le prochain maire de Villeurbanne devra s’emparer du dossier de la tranquillité publique. “Nous avons un vrai problème en matière de sécurité, mais Villeurbanne, ce n’est pas Chicago”, nuance le candidat LREM, Prosper Kabalo, premier adjoint au maire sortant (PS). Le dauphin de Jean-Paul Bret, le socialiste Cédric Van Styvendael, admet aussi les difficultés qui ont émergé en cours de mandat : “Sur certains sujets, il faut accélérer. La sécurité et la tranquillité en font partie. Il ne serait pas raisonnable de se présenter devant les électeurs sans proposition sur ce sujet.” Au cours du mandat qui s’achève, Villeurbanne a pourtant procédé à une révolution interne. La police municipale a été armée et le recours à la vidéosurveillance accru. La vague d’attentats de 2015 et 2016 a eu raison des réticences de Jean-Paul Bret sur ces deux sujets.

 

“La sécurité, c’est vraiment le sujet qu’évoquent en premier les Villeurbannais.

 

La situation est particulièrement délicate au Tonkin, où les habitants se plaignent du trafic de drogue au vu et au su de tous. Des gens décident de partir de Villeurbanne parce que le trafic sous leur porte est devenu insupportable”, note Laurent Legendre (LFI). “Au début du mandat, j’avais effectué un décompte des points de vente de drogue de la ville. J’en avais repéré dix-sept. On finit le mandat à soixante. Le trafic de cannabis pose un problème d’occupation de l’espace public”, confie un adjoint de la majorité actuelle. Lequel regrette aussi la manière dont la municipalité a réagi : “En lançant un débat sur la dépénalisation du cannabis, nous avons pu donner l’impression de déclarer notre impuissance face au problème.” Ce bilan devra être assumé politiquement par deux listes. Prosper Kabalo, le candidat d’En Marche, a fait partie de l’équipe sortante et accueille sur sa liste l’actuel adjoint à la sécurité, lui aussi transfuge du PS.

 

“On ne peut pas sans cesse renvoyer le problème à la ville”

 

“En dix ans, la population de la ville a augmenté de 10 000 habitants et les effectifs de la Police nationale sont passés de 252 agents à 137. On ne peut pas sans cesse renvoyer le problème à la ville”, plaide Cédric Van Styvendael. Ce qui n’empêche pas Marc Atallah, le candidat LR, de le faire : “Jean-Paul Bret laisse officier les dealers sous ses fenêtres avenue Henri-Barbusse. Cela montre l’état de déliquescence de la ville. Au Tonkin, l’entrée dans des immeubles est réglementée par des voyous. C’est bien de vouloir végétaliser la ville, mais ça ne sert à rien si tous les deux mètres vous tombez sur un dealer.” Élu de Rillieux-la-Pape, Marc Atallah se propose d’importer à Villeurbanne les méthodes expérimentées par la municipalité d’Alexandre Vincendet : renforcement de la police municipale et de la vidéosurveillance.

 

Source: lyoncapitale.fr

 

ndpolo  autant pour le débat citoyen... fouet.gif

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Salut,

 

Eh oui, les stigmates des attentats et la peur qu'ils ont engendrés entraînent un renforcement de ce qui est nommée sécurité, et une restriction de la liberté publique et individuelle.

Car une caméra n'empêche pas un délit.

Elle déplace les problématiques et dans le meilleur des cas, elle ne fait qu'augmenter la probabilité de retrouver les auteurs ( de délits/crimes, voir simplement des amendes constatées ).

 

Mais apparemment ( malheureusement ? ), cela donne une impression de sécurité.

 

Ceci couplé au fait que nous sommes en situation de crise économique, le fantasme de l'argent facile engendre des sentiments de jalousies.

 

Du coup, cannabis et délinquance ne font à nouveau plus qu'un et la réponse sécuritaire s'impose en ces temps d'élections municipales, synonymes de 6 années de salaires confortables sans devoir, comme dans le monde du travail, faire preuve d'une compétence particulière.

 

Et il faut reconnaître que la réponse sécuritaire est synonyme d'élections remportées ces dernières années.

 

Il est néanmoins important de séparer dépénalisation/régulation du cannabis avec la réponse à l'insécurité ( réelle ou fictive ) qu'engendre la présence de gros points de vente de stupéfiant(s).

 

Pour conclure, la posture de l'État est particulière avec le trafic de stupéfiants : à l'image d'avec la prostitution, lorsqu'il se transforme en proxénète en taxant les prostituées, il se transforme en dealer en récupérant l'argent des vendeurs interpelés.

 

Laisser des personnes mener grand train de vie pendant quelques temps, pour finir par lui prendre ses sous et le nourrir quelques mois gratuitement en le privant de liberté est un moyen pervers de gagner de l'argent. Surtout qu'une bonne partie des bénéfices lui échappe et se retrouve dans les mains du crime organisé ( ceux qui sont très très très rarement interpelés ).

 

Pour conclure, pour Villeurbanne, je prédis un déplacement des points de vente dans la périphérie où les caméras sont absentes.

Les dealers ne seront plus à la vue de tous, la population aura l'impression d'avoir été écoutée et les politiques pourront communiquer sur le bilan favorable de leurs (in) actions.

Les fourmis ( les petits dealers ) auront des conditions de travail dégradées et les acheteurs seront moins en sécurité. 

Les prix augmenteront légèrement, pour le plus grand plaisir des dealers et le changement, ben c'est pas pour maintenant.

 

C'est quoi l'expression déjà ? Ah oui, c'est un éléphant qui accouche d'une souris.

 

Bah, ce n'est que partie remise !

 

Il va bien falloir s'attaquer au gros manque à gagner de certains quartiers que la régulation du cannabis engendrera.

À moins que les prix pratiqués soient dans la même fourchette qu'outre atlantique, auquel cas, ce sera juste une part de gâteau en moins pour ces criminels qui pervertissent notre jeunesse ( j'en fais un peu trop là, non ? ).

 

C'est pas gagné !

 

++

 

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