France - L'avis sur la pertinence du cannabis thérapeutique attendu le 12 décembre


Messages recommandés

Paris, France | AFP | mercredi 05/12/2018 - Le gouvernement disposera le 12 décembre du premier avis sur la pertinence de l'accès au cannabis thérapeutique en France, a indiqué mercredi à l'AFP Nicolas Authier, président du Comité scientifique mis en place en septembre dernier.

 

28589354-28116202.jpg?v=1544026655



Ce comité de 13 personnalités "neutres" nommées par l'Agence nationale de sécurité du médicament pour "leur compétence en terme de santé" votera à cette date sur la pertinence ou non du cannabis à des fins médicales.
Si l'avis est positif, le comité proposera des "pistes", comme une liste de pathologies éligibles, et un type d'accès, par exemple via une expérimentation nationale.


L'avis sera publié le 13 ou le 14 décembre par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ASNM), précise le professeur Authier.
S'il est positif, le comité poursuivra ses travaux pendant six mois pour élaborer une stratégie de mise à disposition. "Qui prescrit? Comment se le procurer? Qui va payer? Y aura-t-il remboursement?", énumère le Pr Authier.
Mercredi matin, une table ronde était organisée à l'Assemblée nationale par des parlementaires, notamment de la Creuse, qui ambitionne de devenir un département pilote pour la production de cannabis thérapeutique.
Le professeur de droit Yann Bisiou a estimé qu'il n'y avait "pas d'obstacle à une adaptation du droit", préconisant un "monopole d'Etat" permettant de contrôler la filière, de la production à la distribution. "Il faut éviter l'erreur de la prohibition qui impose une réponse unique" pour trois usages différents: récréatif, médical et bien-être, a-t-il dit.


Pour le député Olivier Véran, rapporteur général de la Commission des affaires sociales, "cela peut aller très vite". Nul besoin de loi, souligne-t-il, "il suffit de changer une ligne à un décret".
Olivier Véran, qui est aussi neurologue se dit "à fond pour" la légalisation et rapporte le cas d'un de ses patients atteint d'algie vasculaire de la face dont les douleurs ont été soulagées par le cannabis. "J'avais tout essayé, masque à oxygène, triptans injectables, Tramadol, codéine, antiépileptiques... c'était un cas d'échec thérapeutique de base!".
"Cela pose question", souligne-t-il, évoquant "une dizaine de patients" touchés par des algies de la face ou atteints de sclérose en plaque et soulagés par le cannabis.


Quelque 100.000 personnes souffrent de sclérose en plaque en France, mais ceux qui recourent au cannabis doivent aujourd'hui mener un "parcours du combattant" pour se le procurer, pour la plupart en Suisse, a noté le docteur Pascal Douek, membre de la Fondation Arsep pour la recherche sur la sclérose en plaque.
Entre 300.000 et un million de patients pourraient selon les estimations bénéficier d'une légalisation du cannabis thérapeutique en France.

 

Source: tahiti-infos.com

 

Cannabis thérapeutique, un débat qui intéresse aussi l’agriculture

 

Le cannabis à usage thérapeutique, un sujet de société qui concerne aussi… l’agriculture. Le député Jean-Baptiste Moreau (LREM) organisait le 5 décembre un colloque sur ce sujet. Au-delà des enjeux liés au soulagement des malades, il a également été question de production durable : une légalisation qui pourrait ouvrir un nouveau débouché pour les producteurs de chanvre. Selon l’élu, cette culture cousine du cannabis ne nécessite pas de pesticides et peu d’eau, et un hectare suffit à absorber autant de CO2 qu’un hectare de forêt. Originaire de la Creuse, Jean-Baptiste Moreau précise que son département est volontaire pour l’expérimentation de la production de chanvre thérapeutique. Le chanvre est cultivé sur 16 000 ha en France, l’un des principaux débouchés étant le bâtiment.

 

"Cannabis thérapeutique : légalisons plus vite", réclame le député En marche Jean-Baptiste Moreau

 

Dans une tribune que publie le JDD, le député En marche de la Creuse Jean-Baptiste Moreau réclame la légalisation du cannabis thérapeutique.

Jean-Baptiste Moreau est député La République en marche de la Creuse.

Jean-Baptiste Moreau est député La République en marche de la Creuse. (Sipa)
 

Jean-Baptiste Moreau, député En marche de la Creuse, présidera mercredi à l'Assemblée nationale un colloque sur le cannabis thérapeutique. L'élu souhaite une légalisation plus rapide alors qu'un million de malades pourraient être soulagés par l'usage de cette substance. "En France, il est temps que la législation évolue", explique-t-il dans son texte, défendant une "démarche transpartisane" et "inédite au niveau du Parlement". Le député avait d'ailleurs déjà participé à une réunion de travail sur le sujet le 26 septembre dernier à Matignon. 

La tribune de Jean-Baptiste Moreau :

"1 million. C’est le nombre de malades qui pourraient être soulagés par l’usage du cannabis thérapeutique en France. Pour les 900.000 patients atteints de maladies d’Alzheimer, de glaucomes, d’hyperactivités, d’anorexies, pour les 500.000 épileptiques, les 400.000 nouveaux cas de cancers détectés en 2017, les 150.000 personnes atteintes du VIH ou encore les 100.000 cas de maladies de Crohn, le cannabis thérapeutique pourrait être la solution à leur souffrance qu’aucun autre traitement ne sait apaiser efficacement. 82% des Français interrogés plébiscitent sa légalisation.

 

Les demandes des citoyens, des associations de patients et des professionnels de santé sont fortes.

Alors qu’un comité scientifique a été créé au sein de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament pour évaluer la pertinence et la faisabilité de la mise à disposition du cannabis thérapeutique, nous avons décidé avec des parlementaires de tous bords politiques, des élus locaux, des scientifiques, des universitaires, des patients, des agriculteurs et des citoyens de nous réunir lors d’un colloque à l’Assemblée nationale pour échanger sur les opportunités de légaliser le cannabis thérapeutique en France.

 

Cette légalisation relève d'un double enjeu : d'abord la santé de millions de malades en souffrance et l'économise de nos territoires.

Au niveau européen, la commission de l’environnement vient d’adopter à une large majorité la résolution portée par Guillaume Balas en faveur de l’autorisation du cannabis à usage médicinal, laissant entrevoir une possible législation européenne sur le sujet. Mais face aux demandes urgentes des malades, la plupart de nos voisins européens n’ont pas attendu pour avancer.

21 pays de l'Union Européenne et 12 pays hors de l'UE autorisent déjà l'usage thérapeutique du cannabis. Ainsi plus d’une trentaine de pays ont entendu les souffrances de millions de malades qui sont désormais apaisés sereinement, en tout légalité. En France, il est temps que la législation évolue.

Notre démarche transpartisane est inédite au niveau du Parlement, elle s’inscrit dans le sens de cette histoire qui s’écrit au niveau mondial.

 

Nos agriculteurs français sont déjà prêts à investir pour développer cette nouvelle filière de production de chanvre à usage thérapeutique.

Aujourd’hui, la nécessité est de produire sain, sûr, durable et accessible à tous. Cette filière répondrait donc à nos attentes sociétales et environnementales : sa production ne nécessite pas de produits phytopharmaceutiques, ni d’OGM. Résistante à la sécheresse, elle valorise notre écosystème et concourt à améliorer le revenu de nos agriculteurs, qui pour 1/3 d’entre eux peinent à vivre avec moins de 350 euros par mois.

1 ha de chanvre absorbe autant de CO2 qu’1 ha de forêt et peut apporter jusqu’à 2500 euros de rendements aux paysans contre 300 euros pour 1ha de blé.

L’expérimentation de la production de cannabis thérapeutique est une des propositions du "Plan particulier pour la Creuse" que nous portons avec les élus du département et soutenue par la région Nouvelle Aquitaine. Dans son dernier avis, le Comité éthique et cancer n’a pu identifier d’effet néfaste assez sérieux pour s’opposer à la consommation de cannabis à usage thérapeutique.

 

Qu'attendons-nous pour soulager nos proches atteint de maladies incurables?

Qu’attendons-nous pour soutenir les start-up françaises qui travaillent aujourd’hui pour développer une offre diversifiée aux besoins spécifiques des malades et qui vont s’installer aux Etats-Unis, en Allemagne et ailleurs? Devons-nous rester impuissants devant le désespoir de nos paysans et le cri de colère que poussent nos territoires ruraux?

Nous sommes à l’heure d’un choix : un choix de santé publique pour nos malades, un choix économique pour nos territoires ruraux."

 

Source: lejdd.fr

  • Like 3
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Salut

 

Qu'est ce que ça traîne cette histoire ! Pourtant aujourd'hui l'ensemble des français est pour.

Perso, je prépare des teintures qui permettent à mon père de dormir mieux et de mettre de côté les anxio, et à ma grand mère pour lui épargner des douleurs chroniques. Pourtant elle était encore il y a peu LOIN  d'accepter l'usage de notre cher plante.

Elle est pour moi l'exemple même de l'évolution des mentalités en France.

 

A+

 

 

 

  • Like 4
Lien à poster
Partager sur d’autres sites