La légalisation du cannabis en France peut-elle mettre fin au marché noir ?


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En matière de consommation de cannabis, les Français sont les champions européens incontestés. Pourtant la France est l’un des pays les plus répressifs en matière de drogues. Réformer l'encadrement de cette consommation qui pèse sur les dépenses publiques et alimente le crime organisé est un enjeu de taille. La légalisation est la solution le plus souvent avancée. Quels en seraient les effets ?

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En 2016, 42% des Français âgés entre 15 et 64 ans disaient avoir déjà consommé du cannabis. Le nombre de fumeurs réguliers avoisine le million. La légalisation est souvent présentée comme une solution pour encadrer la forte consommation de la substance. 

Cela permettrait à l’État d’encadrer la composition du produit et de le labelliser, tout en fixant des prix et une taxation, au même titre que celle sur l’alcool ou encore les cigarettes. Les revenus dégagés par l’État seraient conséquents, selon Emmanuelle Auriol, professeure à la Toulouse School of Economics et membre du Conseil d’Analyse Economique (CAE). La consommation annuelle est estimée à 500 tonnes et le prix de vente actuel du cannabis illégal est de 11 euros par gramme selon l’OFDT. Avec la TVA et le droit d’accise, le prix TTC du cannabis légal se situerait à 9 euros le gramme. Les recettes fiscales s'élèveraient donc à 2 milliards d’euros pour l’État chaque année.
 

Une source d’emploi

L’encadrement et la vente du cannabis par l’État permettrait également la création d’emplois, à l’image de l’État du Colorado aux Etats-Unis. La vente de cannabis par l’État fédéral y avait engendré la création de 18 000 emplois en 2016, deux ans après sa légalisation. Emmanuelle Auriol, dans sa note du CAE intitulée "Cannabis, comment reprendre le contrôle?" évalue entre 27 500 et 57 000 le nombre d’emplois créés si l’État légalisait la substance. Des chiffres issus de données probablement sous-évaluées, qui pourraient donc s’avérer bien supérieurs et grimper jusqu’à 80 000 emplois, selon la même étude.

Le business du cannabis fonctionne comme une PME

Sébastien Piffeteau, procureur au tribunal de Bobigny

 

La mise à mal d’un grand marché parallèle

Le cannabis génère la moitié du chiffre d'affaires des drogues en France. Cela représentait en 2016 plus d'un milliard d'euros, selon un rapport pour la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives (MILDECA).

Le commerce de l'herbe constitue un véritable marché parallèle dans les cités. Le crime organisé autour de sa vente fournit des milliers d’emplois clandestins en région parisienne. 

"Le business du cannabis fonctionne comme une PME. Un point de vente fait bosser vingt personnes et il y a plusieurs points de ventes par cités. Si on fait le calcul, cela fait plusieurs milliers de travailleurs. Cela représente quelques centaines de petits boulots en Val-de-Marne et plusieurs milliers en Seine-Saint-Denis » , explique Sébastien Piffeteau, procureur au tribunal de Bobigny.  

Dans son rapport, l'économiste Emmanuelle Auriol estime à 200 000 le nombre de personnes travaillant dans la revente de cannabis en France métropolitaine. Une manne d'emploi et de gros profits que les trafiquants ne lâcheront pas facilement si la légalisation est mise en place. 
 

Depuis une petite dizaine d’années, j’ai vu évoluer une substance de plus en plus titrée en THC

Sébastien Piffeteau, procureur au tribunal de Bobigny

 

Concurrence entre l’État et le crime organisé

"Ils livreront une bataille sans prix pour essayer de conserver leur part du marché", reconnait Emmanuelle Auriol. Quand bien même l’assèchement du trafic de cannabis effectif, grâce notamment au prix concurrentiel fixé par l’État, les craintes subsistent, pour le procureur Sébastien Piffeteau.

La légalisation construirait, selon ce dernier, un front concurrentiel entre les trafiquants qui sont dans une logique de bénéfice et l’État qui est dans une logique de santé publique et d’encadrement.

Les trafiquants ne voulant pas perdre les richesses qu’ils y gagnent, s'adapteraient et développeraient une technique commerciale plus offensive. Une politique commerciale qui jouerait sur la quantité de produit que le consommateur peut acheter, et une politique de qualité, qui proposerait, à la vente, un produit plus fort que ce que l’État peut lui-même soumettre.

"Depuis une petite dizaine d’années, j’ai vu évoluer une substance de plus en plus titrée en THC, qui est la substance active et aussi celle qui va créer l’addiction. Et je ne sais pas si les autorités sanitaires pourraient commercialiser une substance aussi élevée en THC que celle qu’il y a actuellement", témoigne le procureur.

Selon l'OFDT, l'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies, le taux de THC a doublé en dix ans. 

 

Les combats de l'Uruguay, du Canada et des États-Unis 

Comment cela s'est-il passé ailleurs ? L'Uruguay est le premier pays au monde à avoir légalisé la consommation et la culture du cannabis, en 2013. Il a tenté d'éradiquer le marché noir en s'alignant sur son prix de vente de 1,30 dollar américain le gramme d’herbe. Cependant, l'État n'a pas assez anticipé les quantités. En 2017, seuls deux revendeurs avait été agréés pour fournir une tonne de produit par an alors que la consommation nationale atteignait les 40 tonnes.

L'hostilité des pharmaciens à l'égard de la vente du cannabis et l'autoculture de la plante trop limitée et encadrée par l'État n'a pas palié l'insuffisante production. Cinq ans après la légalisation, les consommateurs uruguayiens continuent toujours de se tourner vers le marché noir. 

L'État du Colorado aux États-Unis n'est pas non plus parvenu à assécher le crime organisé depuis la fin de la prohibition de la plante en 2013. Si un nouveau secteur d'activité légal et privé a vu le jour, avec un chiffre d'affaires estimé à un milliard de dollars par an, les taxes trop élevées ont conduit à un prix de revente légèrement plus cher que celui du cannabis illégal. Le marché noir y représente toujours 50% des ventes.

Au Canada, deuxième pays au monde à avoir autorisé l'usage récréatif du cannabis pour tarir le crime organisé, le constat est encore peu encourageant. En 2018, le marché noir continuait de se tailler la part du lion. Son marché représentait 80% des ventes du pays, avec un chiffre d'affaires d' 1,2 milliards de dollars. Les ventes légales ne représentaient que 21% des parts de marché pour un chiffre d'affaires de 307 millions de dollars.

Un échec qui s'explique par la pénurie d'herbe dans le pays, notamment due à la difficulté d'obtention des licences de production. Le prix de la substance légale reste très élevé. En moyenne, le consommateur paiera 57% plus cher son gramme d'herbe s'il provient du marché légal.

Au Québec, les autorités espèrent récupérer 30% des parts des trafiquants d'ici à octobre 2019 en développant la production. 
 

Je pense que celui qui est déjà consommateur ne trouvera pas son compte dans le produit légal.

Sébastien Piffeteau, procureur au tribunal de Bobigny

Un consommateur décomplexé

La légalisation induirait d'autres risques potentiels. Celui de la reconversion des trafiquants seraient l'un d'eux.

"Je vois comment fonctionnent les cités. Les trafiquants accepteront-ils qu’on leur retire ce revenu-là ? Si c’est le cas, n’y aura-t-il pas report sur un autre type de délinquance ? Il va bien falloir qu’ils mangent", concède Sébastien Piffeteau.

Un autre doute subsiste. La légalisation parviendrait-elle à attirer le consommateur actuel ? Pour Sébastien Piffeteau, le consommateur régulier ne serait pas forcément amené à se tourner vers une consommation légale. Elle séduirait plutôt l'individu curieux.

"Ce n’est pas compliqué de trouver de la résine dans les cités. Et en plus on peut se faire livrer. La consommation est déjà totalement décomplexée. Je pense que la légalisation va s’adresser à des gens qui n’ont pas osé franchir ce cap-là avant et que le consommateur habituel ne trouvera pas son compte dans le produit qu’il peut avoir légalement ».

Si la plupart des études n'avancent pas de lien direct entre la consommation de cannabis et le passage à d'autres drogues, certaines craintes émises de la part d'addictologues soulèvent malgré tout le risque d'un effet passerelle. Le consommateur d'herbe franchirait plus facilement le pas vers la consommation de drogues dures, une fois introduit au cannabis.

"Tous les consommateurs de cocaïne étaient d'abord des fumeurs de joints", affirme de son côté Sébastien Piffeteau, procureur au tribunal de Bobigny.  

Légaliser  :  quel impact sur la santé ?

Vapotage, huile à base d'essence de la plante sont autant de modes de consommation qui seraient encouragés par l'État... Ils permettraient de diminuer l'impact sur la santé du joint classique. Dans une étude menée par l’Institut de recherche médicale de Nouvelle-Zélande, des chercheurs estiment que fumer un joint équivaudrait à fumer cinq cigarettes. Un effet négatif au niveau des bronches et des poumons décuplé qui s'explique notamment par le fait que la plupart des fumeurs d'herbe n'utilisent souvent pas de filtres. Dans l’État du Colorado, la consommation de produits cannabiques qui ne se fument pas a augmenté de 33,9 à 45,9  % entre  2014 et  2017. Cependant, la teneur en THC qui déclenche les effets psychotropes de la substance est beaucoup plus importante dans l'huile de cannabis (50%) que dans sa version sèche (<10%) et dans la résine (20%). 
 

Les jeunes : population à risque 

Si le cannabis sous toutes ses formes est considéré comme une drogue sans effet nocif sérieux chez l'adulte qui le consomme de manière modérée, chez le jeune de 25 ans et moins, la substance présente néanmoins un risque accru de développement d'une schizophrénie ou un autre trouble psychotique, lorsqu'il y a consommation régulière. 

 

Source: tv5monde.com

 

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Yhau !!

 Franchement tous ces experts ont le don de m'exaspérer .... demander à un politiciens de parler cannabis, c'est comme me demander des conseil en chirurgie cardiaque...
 

Il y a 15 heures, mrpolo a dit :

Selon l'OFDT, l'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies, le taux de THC a doublé en dix ans. 


 Waou super ta découverte , et je peux même affirmer qu'à l'époque il fallait fumer deux fois plus pour être stone

 

Il y a 15 heures, mrpolo a dit :

Les trafiquants ne voulant pas perdre les richesses qu’ils y gagnent, s'adapteraient et développeraient une technique commerciale plus offensive. Une politique commerciale qui jouerait sur la quantité de produit que le consommateur peut acheter, et une politique de qualité, qui proposerait, à la vente, un produit plus fort que ce que l’État


 Et les mecs la première proposition qui vient dans leur ""esprit" c'est de limité la quantité à la vente et réduire le taux de THC,
ils sont conscience des conséquences qu'ils vont provoquer et t'explique en même temps que c'est un frein .....



 On vous propose un forme de légalisation inefficace , alors on a peur que ce soit inefficace ...

 Au secours les copains !!! sortez moi de ce cauchemar kafkaïen !!

 

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Yo,

et bien je croyais que notre Macron disait que ça ne créerait pas beaucoup d'emploi ? Qu'est ce qu'il peut mettre en place pour créer autant d'emploi d'un coup ?

Sinon effectivement ils peuvent s'appuyer justement sur les erreurs des autres pays pour pouvoir légaliser le plus efficacement possiblement mais bon si en France les politiciens étaient efficace ça se saurait !

Déjà il faut que le prix soit compétitif par rapport au marché noir, permettre l'autoproduction (1 à 3 plants max je dirais) et sanctionner plus sévèrement le traffic illégal de cannabis et vraiment appliquer les peines. Cela forcerait d'utiliser la voie légal de la vente de cannabis.

Et non tous les consommateurs de cocaïne n'ont pas commencé avec le cannabis, l'effet recherché n'est pas le même du tout. C'est comme dire que 100% des tueurs en série on tous consommé de l'eau une fois dans leur vie ... ça n'a aucun sens ce genre de comparaison.

 

Et à prix a peu près équivalent je ne vois vraiment pas pourquoi ont seraient tenté d'acheter à un dealer de cité sans connaitre la qualité du produit, si on aura le poids demandé et si ça ne sera pas coupé avec des saloperies ou encore si il ne va pas prendre le pognon et se barrer, déjà quand j'étais ado certains coupait la beuh avec du verre pillé ...

 

++

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Salut,

 

Juste pour réagir sur ton post @killkut,

Le problème avec l'autoproduction dans une légalisation, c'est que c'est non seulement un gros manque à gagner pour l'Etat (et je vois mal l'Etat s'asseoir sur ce gros manque à gagner), c'est aussi des emplois en moins pour le pays, et c'est aussi une brèche pour le marché noir.

Pour le marché noir, le prix du marché légal ne peut pas être compétitif avec le prix du marché illégal, et de loin. Les coûts de production, distribution, fonctionnement ne sont pas comparables...

 

++

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Ola

 

@FranckyVincent l'état est suffisamment inventif lorsqu'il s’agit de crée des taxes à la con. Si tu pars sur une augmentation des taxes liées au matos de culture couplé à des licences de production domestique en fonction de la surface cultivé, les recettes fiscales devraient être sympa.

 

Sans intervention de l'état sur la production et la vente, donc en gros tout bénef. :D

 

Citation

 Waou super ta découverte , et je peux même affirmer qu'à l'époque il fallait fumer deux fois plus pour être stone

 

Ce sont surtout des fumisteries...

 

Ce que dit l'OFTD

 

Citation

Tendances évolutives sur l‘herbe de cannabis:

 

1 Evolution par catégorie: pas de tendance

2 Echantillons de 15% et plus: émergence dans les années 90, puis fluctuations

3 La moyenne du taux de THC: fluctuations selon les sources.

4 Ces fluctuations peuvent être la conséquence de la variabilité de la part des herbes de cannabis de différentes origines (herbe «standard», herbe «sinsemilla» au plus fort taux de THC).

https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/050216_thc.pdf

 

La seul chose qui à vraiment évolué est la quasi-disparition des échantillons de hash ou d'herbe en dessous de 5% de THC.

Après bien sure ça concerne surtout les produits qu'on trouve au marché noir, pas dans nos bocaux. :P

 

Peace

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Re,

oui j'en doute pas pour l'autoproduction ça n'arrange pas l'état pour les taxes ...

Par contre pour le black market pas sur, de ce que j'ai lu la Hollande va enfin tester l'autorisation d'autoproduction pour lutter justement contre le marché noir qui est toujours présent.

Et puis bon même avec l'autoproduction je ne pense pas que cela freinera plus que ça le marché légal, c'est comme les potager en tout genre, ceux qui en font sont souvent ceux qui n'ont pas trop les moyens, et certains par plaisir, mais ceux qui ont les moyens préfèrent la facilité d'acheter directement leur légumes.

++

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Yop

Awa l'auto prod ils peuvent faire ce qu'ils veulent, légaliser, pas légaliser, ce qu'ils veulent, y'aura tjrs de la ganja dans les jardins. Un autoproducteur est impossible à arrêter!!! Même en taule ils font pousser... Je me bats depuis suffisamment longtemps pour avoir fait le tour de la question, ILS FONT CE QU'ILS VEULENT, JE FAIS CE QUE JE VEUX§ je rajoute un bon "cou ni a manmanw"  d'ailleurs. S'ils veulent la paix sociale, faut plus qu'ils fassent trop chier, tchip. ++

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Plaup !
 

Il y a 23 heures, killkut a dit :

ça n'a aucun sens ce genre de comparaison.


Mais tellement !! je m'arrache les cheveux quand j'entende de telles sottises , c'est juste des bon gros sophisme .....
 

Il y a 23 heures, killkut a dit :

déjà il faut que le prix soit compétitif par rapport au marché noir, permettre l'autoproduction (1 à 3 plants max je dirais) et sanctionner plus sévèrement le traffic illégal de cannabis et vraiment appliquer les peines. Cela forcerait d'utiliser la voie légal de la vente de cannabis.


 Yes , perso je suis pour l'auto-prod , après plutôt que limiter en nombre de plante , je me dis qu'une licence ou un permis ce serait mieux , tu as le droit de faire pousser , mais ta culture peut être contrôlé à tous moment , libre à toi de faire 1 kilo sur une seule plante pour l'année , ou x récoltes en indoor , si ton niveau de vie correspond pas à tes revenus , ils approfondissent le contrôle , et compagnie comme n'importe quel type de fraude fiscale et revente sous le manteau.

 Mais ouai il y a aussi la réalité étatique rappelée par @FranckyVincent , surtout que le cannabis est possiblement destiné à être fumé, et même si les risques sanitaires sont moindres qu'avec le tabagisme , on ne peu pas éliminer les risques de maladies respiratoires , et les taxes compenses un peu les dépenses de la sécu qui seront liée à la consommation.
Et là l'état même en étant généreux il peu pas laisser passer ,

 Après une culture à des fins thérapeutiques/médicinales  ça devrait être différents évidemment si c'est suivit par des médecins et que c'est un choix du patient qui veut et peut  avoir le contrôle, faire pousser ses médicaments et être acteur de sa thérapie,  quand on en a les capacités ça peut être une aide psychologique, pour le reste l'état doit assumer ses responsabilité et fournir aux malades les médicaments les plus efficaces , cannabis ou testicule de licorne , seul le ratio bénéfice risque est important

Pour le marché noir, le prix du marché légal ne peut pas être compétitif avec le prix du marché illégal, et de loin. Les coûts de production, distribution, fonctionnement ne sont pas comparables...

Edit sorry j'ai bugué / 
 Je suis moins sûr la dessus , vu que le marché noir fait quand même des très grosses marges , si le commerce légal est organisé avec un minimum d'intermédiaires , je pense vraiment que c'est possible de rester dans le match .
 Le problème serait principalement le cannabis importé de pays "pauvres" qui a de très faibles cout de production .
 Mais là aussi , l'état en laissant les consommateurs peinards, ils auront plus de marge pour lutter contre le trafic international . 
 et puis si on prend l'exemple du Maroc, ce type de shit pourrait être produit en France , et si le shit est produit et vendu directement à la ferme , il sera évidemment plus cher que le teuch du fermier marocain, mais il pourrait bien être au même prix que la barrette que les gens achètent dans la rue.
 Surtout qu'aux Maroc, un bonne partie du taf réalisé à la main pourrait être mécanisé , même si c'est pas le but , ça réduit les couts . et avec les bons procédés la qualité n'en pâtirait pas. 




 

 

Modifié par manuel valls
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Salut 

 

Toute façon rêvez pas , c'est pas pour demain ...

Et puis même si ca se produit un jour , ce sera tellement mal géré par des gens qui connaissent tellement pas le cannabis , qui ne seront pas non plus au courant de comment s'organise le trafic en France ; que le trafic de cannabis a encore de beaux jours (une décennie ou plus ).

 

L' autoproduction faut pas rêver non plus , ce serait la porte ouverte .

 

Le système qu'on voudrait en matière de législation du cannabis  il a aucune chance de voir le jour.

On le sait bien , si ca se fait un jour , ce sera la légalisation des riches industriels pour le pognon que ca peut dégager.

Ca ne changera rien pour nous .

Le but n'étant pas du tout d’arrêter le trafic , c'est juste que certains puissent s'en mettre plein les poches .

 

Quand au risque sanitaire :mdr: ils s'en cognent c'est énorme .Meme pour le tabac , les taxes compensent largement avec les morts prématurés de tous les gens qui cotisent toute leur vie pour cette fameuse retraite .Ces taxes faudrait il encore qu'elles aillent au bon endroit.

 

Je serais curieux de savoir l'espérance de vie d'un fumeur qui a commencé pas trop tard , a mon avis pas loin de l'age de la retraite maintenant .

Comme c'est pratique en plus ca te ferait presque économiser de l'argent .

 

++ 

 

Modifié par Demourok
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  • 5 semaines après ...
  • 2 semaines après ...
Invité TeknoSativa

Salut :)

 

C'est un contrat social entre l'état et les cités. 

 

Si légalisation il y a,  les dealers ne vont pas forcément vendre des drogue dur pour palier, mais moins il y a de clients, moins il y a d'argent,  et c'est cet argent sale qui fait tourner l'économie locale de ces cités. 

On vas juste déplacer le problème,  les personnes en situation précaire qui pouvait compter sur la vente de cannabis pour vivre vont se mettre à voler , braquer, ou tout autre genre de délit ou de crimes. 

 

La prohibition = la paix dans les cités 

 

Ciao

Modifié par TeknoSativa
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Salut

 

Il y a 3 heures, TeknoSativa a dit :

C'est un contrat social entre l'état et les cités.  

Un contrat exige l'accord des différentes parties.Là, l'état choisi unilatéralement la prohibition. Quand on t'exclue de l'école, de la formation, du travail, faut pas s'étonner que la "bricole" se développe. Surtout que l'interdiction des drogues date seulement de quelques décennies (après les mouvements d'indépendance des anciennes colonies) et que cette politique a été grandement utilisée pour stigmatiser et contrôler les populations "immigrées"

 

Il y a 3 heures, TeknoSativa a dit :

[...] et c'est cet argent sale qui fait tourner l'économie locale de ces cités.

Quelle économie locale, t'as déjà mis les pieds dans une cité ou cité-dortoir, comme son nom l'indique, y a rien là bas, pas de commerce de proximité (à la limite, t'as un café, un tabac et si tu as de la chance, une épicerie). Et qu'on ne me sorte pas l'argument des jeunes qui se baladent en allemande, les sous sortent de "l'économie locale" dans ce cas vu que ça enrichi le concessionnaire. Et en fait, la majeure partie des sous sortent assez rapidement, et les gens qui tiennent les ficelles ne dorment pas en cité mais plutôt dans des paradis fiscaux.

 

La prohibition = le contrôle dans les cités

Parle avec n'importe qui en cité, personne ne te parlera de paix.

 

cya

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