Multinationales contre agriculteurs français: qui va gagner la bataille du cannabis thérapeutique?


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ENQUÊTE - L’expérimentation en France, qui sera lancée en septembre prochain par l’ANSM, prévoit l’importation de traitements à base de cannabis. Les entreprises canadiennes espèrent conquérir ce marché mais une filière nationale veut voir le jour.

 
 
La serre de l’usine Tilray, au Portugal.

La serre de l’usine Tilray, au Portugal. Paul Carcenac / LE FIGARO

De notre envoyé spécial à Cantanhede (Portugal)

Une odeur herbacée envahit les narines du visiteur. Puissante, entêtante. Quelques secondes plus tard, comme dans un mirage, surgit une serre de 2,4 hectares, cernée de barbelés. Un peu plus loin, de hauts bâtiments gris, contrôlés par des agents de sécurité zélés. Nous sommes dans le saint des saints, le centre de production de cannabis thérapeutique - donc légal - de Tilray, à Cantahede au Portugal. «Il y a quatre ans, il n’y avait ici qu’un champ vide», s’enthousiasme Dounia Farajallah, directrice de la filliale française de cette entreprise canadienne, l’un des leaders mondiaux du secteur. Désormais, plus de 200 personnes se relaient jour et nuit pour faire pousser des milliers de pieds de 43 variétés différentes de cannabis. Ils atteignent plusieurs mètres de hauteur, alimentés en lumière par des lampes surpuissantes.

Les employés confectionnent huiles, gélules et fleurs séchées à inhaler, à destination de plusieurs pays européens: Allemagne, Irlande, Royaume-Uni, Croatie, Chypre... Le volume exact de production est un secret bien gardé, concurrence oblige. Les dirigeants de Tilray ont investi 20 millions d’euros dans ces installations futuristes, certifiées Bonnes pratiques de fabrication (BPF) par l’Agence européenne du médicament.

En ce moment, un dossier stratégique occupe tout particulièrement les dirigeants. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) - en France, donc - lance en septembre prochain une expérimentation pour deux ans. Les entreprises qui fourniront des produits aux 3000 premiers patients français seront bientôt choisies. Épilepsies sévères, maladies nerveuses, soins palliatifs, sclérose en plaques ou effets secondaires des chimiothérapies... «C’est pour les malades en échec thérapeutique, qui n’ont pas d’autre solution», martèle Dounia Farajallah.

 

Même si la production restera basée au Portugal, nous créerons des emplois en France

Dounia Farajallah, directrice de Tilray France

 

Être présent dès maintenant sur le marché hexagonal est capital pour les sociétés canadiennes. Ces multinationales souvent cotées en Bourse, comme Tilray, Canopy Growth ou Aurora, ont une longueur d’avance en termes de savoir-faire. Le cannabis médical y est autorisé depuis 2001.

Ces firmes tentaculaires sont pourtant sous pression. Le secteur boursier a subi une sévère correction ces derniers mois. Tilray a perdu 60% de sa capitalisation depuis août. Canopy Growth et Aurora ont lâché respectivement 38% et 75%. Le secteur médical à l’international, estimé à 55,8 milliards d’euros à l’horizon 2025 par le cabinet Grand View Research, ne grossit pas assez vite au goût des investisseurs. Tilray a dû se résoudre il y a quelques jours à se séparer de 10% de ses collaborateurs, pour réduire ses coûts.

D’autres firmes ont également des activités dans le cannabis récréatif. Et là aussi, au Canada, les résultats ont déçu depuis la légalisation en 2018. Chaque bonne nouvelle est donc aujourd’hui une aubaine pour rassurer. «Il y avait une surestimation de la demande et de la rapidité de l’évolution de la législation dans le monde. La courbe est lente. Il faut faire de la pédagogie», rassure Hélène Moore, directrice québécoise de la branche française d’Aurora, mastodonte du secteur implanté dans 25 pays.

Chez Tilray, les normes sont strictes autour de la plante.

Chez Tilray, les normes sont strictes autour de la plante. Paul Carcenac / Le Figaro

Ces géants canadiens le jurent: ils ne se contentent pas de livrer du cannabis. Ils investissent dans les pays où ils fournissent des traitements. En Allemagne, où Aurora est dominant sur le marché avec 4 tonnes de commandes, le groupe construit des serres près de Leipzig. Tilray assure de son côté vouloir contribuer à l’économie française. «Même si la production restait basée au Portugal, nous créerons des emplois en France. Il faudrait alors des équipes de médecins-conseils, des délégués médicaux, des juristes, des livreurs...» énumère Dounia Farajallah.

Aucune industrie française

Face à eux, des challengers européens se positionnent, comme le hollandais Bedrocan ou le britannique Emmac Life Sciences. Ce dernier, qui ambitionne de devenir leader sur le Vieux continent, possède aussi un site de production au Portugal et livre huit pays. «C’est important, dans ce domaine, d’être des experts locaux», confie le directeur général Antonio Constanzo. Pour preuve, le rachat en juin dernier de l’entreprise corrézienne Green Leaf, spécialisée dans le CBD (substance non-euphorisante issue du cannabis, dont la commercialisation est autorisée mais très encadrée). Emmac joue la carte de la proximité. «On a une empreinte carbone plus réduite que nos concurrents et nous avons une vraie compréhension culturelle des pays où nous sommes actifs», poursuit François Xavier Nottin, directeur France et Benelux de la firme.

 

On veut avoir notre rôle à jouer dans cette affaire

La députée LREM Emmanuelle Fontaine-Domeizel

 

L’ANSM a récemment confirmé qu’elle aurait recours «à des producteurs étrangers» pour les deux ans d’expérimentation. Sept d’entre eux ont été auditionnés l’an passé par un comité d’experts. Toutefois, «si un producteur national est en capacité de répondre aux critères (...), il pourra être retenu», a garanti la directrice générale adjointe de l’ANSM, Christelle Ratignier-Carbonneil il y a quelques jours.

Des traitements de la firme Tilray, à base d’huile de cannabis.

Des traitements de la firme Tilray, à base d’huile de cannabis. Paul Carcenac / Le Figaro

Il est cependant absolument impossible pour une industrie française de se positionner face à ces géants. Sauf à des fins de recherche, la loi ne permet pas de cultiver du cannabis à forte teneur en THC (le cannabinoïde utile en pharmacologie, mais aussi classé comme stupéfiant). La députée LREM Emmanuelle Fontaine-Domeizel, suppléante de Christophe Castaner dans les Alpes-de-Haute-Provence, s’inquiète du retard pris. «Je souhaiterais que l’on puisse créer une filière made in France, avec les agriculteurs et les extracteurs, bouillonne-t-elle. Il faut qu’ils puissent vivre de leur travail. Que le Canada vise la France pour un quelconque marché, on l’entend. Mais on veut avoir notre rôle à jouer dans cette affaire».

Des acteurs tricolores fourbissent quand même leurs armes, notamment l’union de coopératives InVivo, leader français du chanvre industriel (utilisé principalement dans le textile). Le groupe veut lancer un grand consortium de cannabis thérapeutique sous serre. «On veut faire de la R&D dès le lancement de l’expérimentation. Nous serons ensuite en mesure de prendre le relais des produits d’importation d’ici deux ans», promet Yves Christol, le directeur général d’Invivo food and tech. «Tout pourra commencer quand l’ANSM nous donnera une autorisation», poursuit-il.

De plus petits agriculteurs attendent aussi un feu vert des pouvoirs publics, comme on le leur a promis. La Creuse, notamment, veut devenir un champion du secteur. Dans ce département, en avril dernier, Édouard Philippe est venu signer le Plan pour la revitalisation du bassin d’emploi comprenant un volet sur le développement d’une filière locale du cannabis thérapeutique. Des agriculteurs comme Jouany Chatoux, membre du syndicat professionnel du chanvre, sont prêts. «Nous avons un ancien site militaire, un bunker sous terre. On travaille à la création d’un pôle d’excellence. Tout est prêt mais cela devient urgent.

Les ministères et l’ANSM se renvoient la balle. C’est un peu le flou artistique», déplore-t-il. «Il faudra, après les deux ans de test, laisser la place aux acteurs locaux! Sinon on va louper ce marché...» La hantise des Creusois reste l’exemple allemand, où une fois l’expérimentation terminée, les multinationales canadiennes Aurora et Aphria ont avalé le marché légal. Un seul acteur local, Demecan, s’est fait une place au soleil. Mais il s’agit d’une joint-venture avec l’entreprise Wayland basée... dans l’Ontario.

Par Paul Carcenac

Source: lefigaro.fr

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Hey

 

aucunes chance pour qu'un producteur français puisse être en capacité de fournir quoi que se soit pendant les deux ans de l'expérimentation pour plusieurs raisons :

 

- La première les lois française qui interdisent la production de THC.

 

- La deuxième comme c'est quelque chose qui a été rendu public je peux donc en parler : la gratuité des produits acceptée par les producteurs canadiens .....

Si une entreprise française arrive à être prête (ce qui n'est de toute façon pas possible, les infrastructures n'existent pas, sélectionner les variétés et produire, impossible dans des délais aussi court ....) c'est surement pas pour laisser pendant deux ans leur production gratuite pour l’expérimentation ça les coulerait.

 

Bref, bon article ...

 

@+

 

:bye:

 

 

 

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Yo,

Il y a 8 heures, UFCM-I Care a dit:

- La deuxième comme c'est quelque chose qui a été rendu public je peux donc en parler : la gratuité des produits acceptée par les producteurs canadiens .....

 

je n'ai rien trouvé sur le sujet, aurais-tu un lien à partager stp ?

 

Cannabises!

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Hey

 

Modifié par UFCM-I Care
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Yo,

 

Il y a 11 heures, UFCM-I Care a dit:

- La première les lois française qui interdisent la production de THC.

Il y a 20 heures, mrpolo a dit:

Sauf à des fins de recherche, la loi ne permet pas de cultiver du cannabis à forte teneur en THC

Il y a là la porte d'entrée pour les producteurs français malgré la loi.

 

Il y a 11 heures, UFCM-I Care a dit:

 

- La deuxième comme c'est quelque chose qui a été rendu public je peux donc en parler : la gratuité des produits acceptée par les producteurs canadiens .....

Si une entreprise française arrive à être prête (ce qui n'est de toute façon pas possible, les infrastructures n'existent pas, sélectionner les variétés et produire, impossible dans des délais aussi court ....) c'est surement pas pour laisser pendant deux ans leur production gratuite pour l’expérimentation ça les coulerait.

 

Là encore ça peut changer, La Réunion s'équipe depuis plus d'un an et a déjà le savoir faire pour le Zamal thérapeutique (+ les variétés) je vous met en lien l'article du 24/01/20:

 

"

L'expérimentation du cannabis thérapeutique en France devrait débuter en "septembre" c'est ce qu'a annoncé la directrice ajointe de l'Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) ce mercredi 22 janvier 2020 lors des premières auditions de la mission d'information parlementaire sur le cannabis. 3000 patients atteints de maladies graves sont concernés par cette expérimentation qui devrait durer deux ans. A priori, plusieurs départements français devraient accueillir les phases de tests mais pour le moment, les "territoires cobayes" n'ont pas encore été désignés. Quoi qu'il en soit à La Réunion, les acteurs mobilisés autour de la question du zamal thérapeutique se préparent depuis plusieurs mois et font des appels du pied au gouvernement pour que notre île fasse partie des territoires sélectionnés.

"Septembre, c’est demain, c’est très proche" a indiqué Christelle Ratignier-Carbonneil, la directrice adjointe de l’Ansm... Même pas neuf mois. Compte tenu de ce délai très court, l'organisme envisage "plutôt d’avoir recours à des producteurs étrangers" pour fournir le cannabis nécessaire, car la législation française interdit actuellement la culture des plants contenant des taux supérieurs à 0,2 % de THC (tetrahydrocannabinol, l’un des principes actifs de la plante).

Toutefois, la porte n'est pas fermée "si un producteur national est en capacité de répondre aux critères (…) , il pourra être retenu", a précisé Christelle Ratignier-Carbonneil, en ajoutant que des réflexions sont actuellement en cours entre le ministère de la santé et celui de l’agriculture pour permettre une production française. "Notre seul objectif reste la qualité des produits qui doivent être mis à la disposition des patients."

Ces 3000 patients consommeront du cannabis sous forme d'huile ou de fleurs séchées: la voie fumée a été écartée à cause des effets nocifs de la combustion sur la santé. Le cannabis thérapeutique leur sera prescrit "en dernière intention", a rappelé Mme Ratignier-Carbonneil, c'est-à-dire en cas d'échec des autres traitements existants pour les soigner. Et les patients concernés pourront bénéficier du cannabis gratuitement, a-t-elle précisé.

Cette expérimentation doit être menée dans plusieurs centres hospitaliers en France, en particulier dans les centres de référence pour les pathologies concernées: certaines formes d'épilepsies, de douleurs neuropathiques, d'effets secondaires de chimiothérapie, de soins palliatifs ou de scléroses en plaques.

Pourquoi pas à La Réunion ?

L’année dernière, plusieurs réunions entre la Chambre d'Agriculture, l'Association Chanvre Réunion et l'Armeflhor ont eu lieu. L'occasion pour les acteurs de définir ensemble les détails techniques au cas où La Réunion deviendrait terre d'expérimentation. C'est d'ailleurs ce que tous ces acteurs réclament au gouvernement, l'île étant une terre favorable pour y faire pousser du zamal. Olivier Fontaine, secrétaire général de la chambre d’Agriculture est bien décidé à faire de La Réunion un territoire privilégié de la culture du zamal thérapeutique "je profiterai du salon de l'agriculture en février prochain pour interpeller les politiques sur le sujet". Pour l'élu, La Réunion est prête, cela ne fait aucun doute "il y a un réel engouement des agriculteurs pour cultiver le cannabis. Aujourd'hui, ils ont envie de se diversifier et pourquoi pas avec une culture moins traditionnelle."

Mais il faut un cadre, comme expliquer plus haut, la culture des plants contenant des taux supérieurs à 0,2 % de THC est interdite. "Si La Réunion était choisie pour faire partie des départements d'expérimentation, cela donnerait un cadre légal. Évidemment, la chambre d'Agriculture soutiendrait le projet. Et si les tests sont concluants, cela donnerait une valeur ajoutée à notre territoire, La Réunion pourrait alors être une destination privilégiée" avance Olivier Fontaine.

Lire aussi : zamal thérapeutique : la Chambre d'Agriculture prépare le terrain

Lire aussi : des joints sur ordonnance... pourquoi pas ?

Mais pour le moment, on n'en est pas encore là... La finalité de cette expérimentation est déjà connue, à  l'horizon 2022, si le test a été concluant, après consultation des médecins et étude des dossiers de suivi des patients, il reviendra au gouvernement de décider d'une éventuelle généralisation du cannabis thérapeutique en France. "

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

 

Donc techniquement on devrait pouvoir suivre en France, maintenant tout va être une histoire de Lobby et de gros sous… (avis perso)

Et concernant les entreprises qui se proposent de fournir gratuitement le temps de l'essai afin de placer leurs billes, si l'état et l'ANSM ont un peu de jugeotte, ils devraient penser à la maxime: "Donne un poisson à un homme, il mangera un jour. Apprends-lui à pêcher, il mangera toute sa vie."

++

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Salut,

 

Franchement, pour les producteurs français j'y crois pas un instant. Les multinationales étrangères ont déjà tout le savoir faire. Même si les français peuvent progresser en 2 ans, ils n'arriveront jamais à atteindre le niveau des géants du secteur et à les concurrencer au niveau qualité/prix.

A La Réunion, j'y crois encore moins tout simplement car le climat se prête aux cultures extérieurs mais pas pour de la serre sous lampe, où alors ça va coûter beaucoup plus cher. Là encore, c'est une mauvaise analyse française.

 

++

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il y a 11 minutes, FranckyVincent a dit:

Salut,

 

Franchement, pour les producteurs français j'y crois pas un instant. Les multinationales étrangères ont déjà tout le savoir faire. Même si les français peuvent progresser en 2 ans, ils n'arriveront jamais à atteindre le niveau des géants du secteur et à les concurrencer au niveau qualité/prix.

A La Réunion, j'y crois encore moins tout simplement car le climat se prête aux cultures extérieurs mais pas pour de la serre sous lampe, où alors ça va coûter beaucoup plus cher. Là encore, c'est une mauvaise analyse française.

 

++

Re,

j'ai entendu dire que le cannabis vendu légalement au Canada est du foin...(c'est pour cette raison que le marché noir ne s'y est pas écroulé (ça et une forte baisse des prix biensur)). Les multinationales ont les moyens financiers, mais le savoir faire j'en suis moins sur.

++

Modifié par penacho
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Hey

 

il y a 25 minutes, mouly974 a dit:

Il y a là la porte d'entrée pour les producteurs français malgré la loi.

non car dans ce cas il est question de recherche, pas de production à des fins expérimentales ....

 

La réunion peut se positionner sur du cannabis bien être en extérieur ou pour la production d'huiles éventuellement (quoique même la niveau standardisation ça risque d’être chaud, il faut prendre en compte le cahier des charges de l'ANSM que je ne peux pas vous dévoiler tant qu'il n'est pas rendu public et qui est trés strict ....), mais en aucuns cas pour la production de fleurs si elle n'a pas les infrastructures nécessaires à la production de cannabis thérapeutique.

 

@+

 

:bye:

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Yep,

 

il y a 10 minutes, penacho a dit:

Re,

j'ai entendu dire que le cannabis vendu légalement au Canada est du foin...(c'est pour cette raison que le marché noir ne s'y est pas écroulé (ça et une forte baisse des prix biensur)). Les multinationales ont les moyens financiers, mais le savoir faire j'en suis moins sur.

++

Il me semble que tu fais référence au cannabis récréatif ou bien-être et non au cannabis thérapeutique qui doit répondre à des normes strictes niveau qualité.

 

++

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il y a 2 minutes, FranckyVincent a dit:

Yep,

 

Il me semble que tu fais référence au cannabis récréatif ou bien-être et non au cannabis thérapeutique qui doit répondre à des normes strictes niveau qualité.

 

++

Re,

en effet tu as raison.

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Re,

 

@FranckyVincent le climat à la réunion est tout aussi diversifié que sa population, pour exemple regarde la météo d'aujourd'hui de Saint Gilles-les-bains (32/25°c jour/nuit), de Cilaos (26/14°c) et de la plaine des cafres (19/14°c) et ça illustre bien les possibilités.

 

Mais comme toi, j'y crois moyen :unsure:

 

@UFCM-I Care, je ne comprends pas la nuance entre l'expérimentation et la recherche, j'aurais considéré que l'expérimentation était la dernière phase de la recherche (enfin avant l'interprétation des résultats et la publication des conclusions). De plus, même l'ANSM laisse planer le doute sur la possibilité de production sur le territoire Français a condition de respecter le cahier des charges (effectivement très strict, un ami producteur m'en a dévoilé quelques extraits afin d'illustrer pourquoi il laissait passer cette possibilité).

 

Par contre suite échanges entre les différentes autorités et la chambre des agriculteurs réunionnais en juillet 2019, La Réunion a tout mis en ouvre pur offrir des installations répondant en tout point au cahier des charges, dans des endroits "tenus secrets" et installations protégées et selon eux ils sont tout à fait dans les clous.

 

Concernant la transformation du produit, là encore les installations existent déjà mais seraient détournées de leur utilité initiale (ça parle de lieux de transformations de la canne et du chanvre industriel qui seraient réaffectés, entre autres).

 

Aux dernières nouvelles, ils sont plus que prêt mais n'arrivent pas à le faire savoir aux autorités compétentes dont ils n'ont plus de nouvelles depuis les premières réunions de présentation des cahiers des charges et autres plans d'action.

 

Malgré mes tentatives d'avoir plus d'infos à ce sujet, je n'ai par contre pas réussi à en savoir plus (preuve que le Réunionnais sait ne pas succomber à Ladilafé (commérage) quand il s'agit de récupérer un marché :P  ).

 

Wait and see quoi...

++

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Hey

 

il y a 17 minutes, mouly974 a dit:

je ne comprends pas la nuance entre l'expérimentation et la recherche, j'aurais considéré que l'expérimentation était la dernière phase de la recherche (enfin avant l'interprétation des résultats et la publication des conclusions). De plus, même l'ANSM laisse planer le doute sur la possibilité de production sur le territoire Français a condition de respecter le cahier des charges (effectivement très strict, un ami producteur m'en a dévoilé quelques extraits afin d'illustrer pourquoi il laissait passer cette possibilité).

 

La recherche c'est les laboratoires scientifiques, CNRS par exemple avec lequel nous travaillons depuis plusieurs années sur un protocole de recherche in vivo, culture de cellules cancéreuses et impact du CBD, des terpènes sur l'apoptose de ces cellules ....

 

La production c'est une étape différente (très éloignée), la recherche est terminée on produit ...

 

l’expérimentation qui démarre en septembre ne concerne pas la production, ne concerne pas non plus l'efficacité du cannabis qui n'est pas remise en question mais concerne la formation des pro de santé, la prescription et la distribution ....

 

@+

 

:bye:

Modifié par UFCM-I Care
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Salut @UFCM-I Care !

 

En faite ce que tu dit dans ton dernier message, c'est que vous allez commencer à formé des professionnels de la santé sur la manière dont vas être géré le réseau de distribution de cannabis thérapeutique ??

 

Et si c'est ça, ça veut dire qu'en amont le réseau de fabrication est déjà ciblé et étudié voir même déjà en fonctionnement ?

 

Donc du coup je me demande ce qui ce passe en interne.

Ça sent un peu la carotte atomique qui vas être placé en mode quenelle discrète et qui vas laisser tout le monde sur le cul. ??

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Hey

 

d'abord perso je ne forme personne ....

Je participe au CST ce qui n'est déjà pas si mal et permet malgré tout de nous exprimer, de donner notre avis même si on aimerait qu'il soit plus écouté ....

Je ne peux pas en dire beaucoup plus ayant signé des accords de confidentialités .....

Après c'est un premier pas, partant d’où on partait c’était déjà pas simple .... et maintenant les auditions parlementaires pour passer le message aux décideurs ceux qui vont peut être changer les lois (les politiques) ....

 

 

non les médecins vont être formé à la prescription sur comment prescrire du cannabis, ils partent de 000000000, les pharmaciens à la délivrance et les transporteurs devront s'adapter au prod ça devrait pas être compliqué ils ont déjà l'habitude avec les opiacés....

 

Le réseau de production est effectivement ciblé et vu que les lois interdisent la production de THC en France il faudra "attendre le dégel" pour qu'une filière française voit peut être le jour (CETA oblige .... ils l'ont pas signé pour rien cet accord de libre échange avec le Canada ....)

 

Je confirme la carotte atomique la quenelle tout ça tout ça ...... malheureusement ....

 

@+

 

:bye:

 

 

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  • 1 mois après ...
On 2/9/2020 at 10:53 PM, UFCM-I Care said:

 

Je ne peux pas en dire beaucoup plus ayant signé des accords de confidentialités .....

 

 

 

 

 

Salut 

 

Oulah le grand secret d'état , accord de confidentialité et tout .

Pourquoi d'ailleurs ? Vu que ca nous concerne tous apres tout ....

 

a++

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Yop ?

 

Quand tu vois l'organisation de la France face (Covid-19). L'organisation pour les producteurs Français... Ils peuvent toujours attendre pour le cannabis thérapeutique... Les Français; surtout nos dirigeants... (actuel & précédent) Que des grandes gueulent, ont passent pour des blaireaux. 

 

J'y crois plus... Les entreprises étrangères vont passer sur la France comme ce satané virus.

La France 5eme ou 6eme puissance mondial ? La blague...  ???

 

A+ ✌

Modifié par Inears
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