Cannabis. Israël autorise l’exportation et s’imagine en champion mondial


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Le gouvernement israélien vient de donner son feu vert aux producteurs locaux de cannabis pour exporter. À la clé : beaucoup d’emplois, d’argent et… un gros souci d’étiquetage.

Une serre de cannabis, dans le nord d’Israël, en mars 2017. Une dizaine de fermes existent aujourd’hui dans le pays.
Une serre de cannabis, dans le nord d’Israël, en mars 2017. Une dizaine de fermes existent aujourd’hui dans le pays. | NIR ELIAS, ARCHIVES REUTERS

 

Quinze mois qu’ils attendaient cela ! Le ministre israélien de la Santé Eli Cohen a annoncé mercredi que, d’ici à trente jours, les producteurs locaux de cannabis pourront solliciter une licence d’exportation pour les contrats qu’ils ont conclus entre-temps. Le principe de l’exportation de marijuana « made in Israël » avait été adopté par le Parlement début 2019.

 

Une dizaine d’exploitations agricoles produisent déjà et alimentent cinq usines de transformation, selon le ministère de la Santé. En Israël, l’usage médical du cannabis est autorisé depuis vingt ans et l’usage récréatif a été largement dépénalisé. Aujourd’hui, 60 000 patients utilisent du cannabis médical, soit quelque 25 tonnes par an. Mais Israël peut produire plus, beaucoup plus… Et exporter.

 

En janvier dernier, l’agence Reuters a rapporté que les producteurs israéliens, qui ont commencé à faire des stocks, ont conclu plusieurs contrats avec des pays européens pour du cannabis médical et avec le Canada, qui a légalisé en 2018 le cannabis récréatif. Il s’agit d’une étape importante pour l’industrie israélienne, qui permettra à la fois l’expansion des opportunités d’exportation et la hausse de l’emploi…, s’est réjoui Eli Cohen. Les médias israéliens évoquent un marché de plus d’un milliard de shekels (270 millions d’euros).

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Un plant de cannabis dans une serre de Pharmocann, un producteur israélien. | AMIR COHEN, ARCHIVES REUTERS

Les fermes israéliennes bénéficient d’un climat favorable et d’une double expertise dans les technologies agricoles et médicales. Elles sont donc bien placées pour devenir des leaders mondiaux sur un marché en pleine expansion. Mais il ne faut pas traîner. Le mois denier, le Liban voisin est devenu le premier pays arabe à légaliser la culture du cannabis dans l’espoir de soulager son économie en grande difficulté.

 

Les producteurs de cannabis restent très discrets sur la localisation de leurs serres et y accueillent les médias aux compte-gouttes. Officiellement, il s’agit de précautions pour écarter les fumeurs mal intentionnés. À moins que la vraie raison soit qu’une bonne partie des serres se trouvent dans les territoires palestiniens occupés, notamment dans la vallée du Jourdain, frontalière de la Jordanie et que Benyamin Netanyahou entend annexer avec la bénédiction de Donald Trump.

 

Or, en novembre dernier, la Cour de justice de l’Union européenne a validé l’exigence d’un étiquetage clair des produits fabriqués dans les colonies israéliennes, qui ne peuvent porter la seule mention « Made in Israël ». Trois mois plus tôt, un tribunal fédéral canadien avait statué que les produits fabriqués dans ces colonies, illégales au regard du droit international, ne pouvaient pas être vendus au Canada sous l’étiquette « Produit d’Israël ».

 

Patrick ANGEVIN.

Source: Ouest-France

 

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yop,

 

Pour l'instant on autoproduit pour éviter d'aller acheter en rue, payer trop cher pour un produit dont on ne connait rien. Demain, on continuera l'autoproduction pour ne pas engraisser le BigCanna et pour des raisons éthiques.

 

Longue vie à l'autoproduction!

 

++

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