DJ Short : Sa vie, son oeuvre
Par
dawi,
Plan du Guide :
1. Introduction
2. DJ Short par lui-même : Autobiographie. Son parcours, ses variétés.
3. Le premier article de DJ Short dans High Times Magazine
4. La variété culte de DJ Short : la Blueberry
Appendice A : Mieux connaitre le personnage à travers son travail : Articles par DJ Short
A.1. Système de catalogue/classement – 2004
A.2. L’art de la sélection et du breeding – 2003
A.3. Cultiver bio – 1999
A.4. Une rétrospective des meilleures variétés des années 70 et 80 – 2005
A.5. Comment gérer les sativas et obtenir les buds ultimes – 2002
A.6. Article IC mag sur les mutants
A.7. Connaissez votre défonce – 1999
A.8. Récoltez votre herbe
A.9. Laissez les respirer !
A.10. Germination et transplantation–- 2000
A.11. Tout est dans le timing – 2000
A.12. Le CO2 pour vous – 2000
A.13. Enracinez-les! – 2001
A.14. Nourrissez votre source cérébrale – 2000
A.15. Régénérez votre jardin –1999
A.16. Curez votre médicament – 1997
Appendice B : Plan du livre de DJ Short « Cultivating Exceptional Cannabis: An Expert Breeder Shares His Secrets »
Sources
1. Introduction
Malgré sa renommée mondiale, DJ Short reste quelqu’un de secret. Très discret sur le plan médiatique, on ne le connait vraiment que pour ses strains ou pour ses articles sur le cannabis.
Pas mal de légendes urbaines circulent à son sujet. Ce qui est sûr, c’est qu’il est très dur de le joindre, nous avons essayé de le contacter via Chimera qui bossa avec lui à Seeds of Legend, mais impossible. Il ne veut traiter aucune demande en direct et passe uniquement par un distributeur canadien, ce qui expliquerait en partie le prix élevé de ses graines.
A travers ce guide, nous laisserons donc la parole à DJ Short lui-même, à travers ses récits et ses articles, afin d’approcher et d’essayer de comprendre le créateur de la mythique Blueberry.
Pour plus de commodité, il vous suffit de naviguer entre les pages du guide.
Bonne lecture, ci dessous quelques photos (rares) du bonhomme.
2. DJ Short par lui-même : autobiographie. Son parcours, ses variétés.
Ci-dessous la version originale en anglais:
« A la fin des seventies, je cultivais plus de 100 plantes à la fois avec des lampes de 1000W en indoor et aussi en outdoor dans un jardin de fond de cour, uniquement des landraces sativas qui se clonaient très bien. Le ratio d'individus hautement désirables de ces plantes était de 1:100.
Un des traits les plus ennuyants de ces variétés était l'hermaphrodisme. Approximativement 60% de toutes ces plantes à partir de graines étaient des hermas ingérables et 25% étaient ce que j'appelle des hermaphrodites gérables, ce qui veut dire que les clochettes mâles pouvaient être éliminées dès leur apparition par une observation et une attention intense.
15% de ces plantes sativas étaient donc assez femelles pour produire des fleurs "sensimillia" commerciales. Mais elles nécessitaient tout de même une vigilance constante vis-à-vis de l’apparition de sacs de pollen occasionnels. En d'autres termes, l'hermaphrodisme exprimé dans ces sativas équatoriales était extrême et presque total.
Un mot rapide cependant à propos des qualités des hermaphrodites. Demandez à n'importe quel "vieux de la vieille" qui a expérimenté les herbes de qualité depuis au moins le début des seventies, quelles étaient les variétés qui les ont marqués, la réponse sera quelque chose comme : “Santa Marta ou Acapulco Gold”, “Highland ou Chocolate Thai”, “Punta Roja (Highland Oaxacan avec des reflets rouges/gold)”, “Guerran Green”, “Panama Red”, etc.
Toutes ces variétés sont équatoriales ou subtropicales, des sativas originelles et hermaphrodites. Même le très bon haschich comme le libanais rouge et blond, les marocains et népalais, tous étaient fait à partir de matériel grainé .
Ce n'est pas un éloge aux hermaphrodites que je veux faire ici mais une remarque en ce qui concerne le profil des cannabinoïdes de l'herbe grainée. Selon mon expérience, elle produit un panel plus large d'effets que la sensimillia. Un des aspects de l'environnement équatorial est une certaine stabilité entre la température jour/nuit. Cette petite différence entre la température du jour et de la nuit est supposée provoquer un profil de cannabinoïdes plus large. Il devient facile de comprendre la popularité des sativas équatoriales à la vue du profil des cannabinoïdes de l'herbe grainée, malgré les problèmes d'hermaphrodisme. Je suis curieux de ce que pourrait amener la recherche scientifique sur ce point.
Une fois que les indicas ont été introduites dans le cross, le problème d'hermaphrodisme est devenu contrôlable. Il suffit de quelques générations "zéro-tolérance" en Indoor pour éliminer les tendances hermaphrodites. L’absence d'hermaphrodisme couplée avec la réduction du temps de floraison sont devenus des avantages primordiaux pour le cultivateur commercial qui veut exactement ça : Produire vite sans herma.
Cet engouement inégal pour les cross indicas a surement contribué à la fadeur des herbes qui sont venues ensuite. Motivé par le déclin, la mauvaise qualité et la fadeur de certaines herbes, l'auteur Robert Connel Clarke a même fait la couverture du magazine High Times dans le milieu des années 80 appelant à une interdiction des indicas face à l’envol de celles-ci. Je me souviens parfaitement de ce temps.
Au cours de cette période, j’ai commencé à réaliser des cultures de plus grande ampleur, en intérieur comme en extérieur. Mon nombre de plantes à sélectionner s’élevait à plus de 1000. A partir de ces essais, j'ai pu faire l'essentiel de l'expérimentation de mes F2 et mes sélections.
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J'ai travaillé avec ce nombre de plantes pour faire de nombreux essais afin d'obtenir une bonne production avec un degré assez haut de probabilité. Quand je fus certain de savoir produire mes F3, les F4 et les générations au-delà sont devenues beaucoup plus faciles à produire.
A la fin des années 1980, en raison des dures réalités politiques de l'époque, cultiver autant de plantes commençait à devenir vraiment dangereux. La guerre contre la drogue et certaines opérations effrayantes comme "Operation Green Merchant" m'ont forcé à mener mes expérimentations dans le plus grand secret.
Heureusement, les leçons apprises précédemment portèrent leurs fruits et il fut possible de faire de belles avancées malgré le climat politique peu encourageant. Je savais déjà produire des F3 et F4 de Blueberry. Toutefois, travailler avec peu d'individus a été très formateur et je progressais rapidement. Entre 1987 et 1990 je réalisais le même travail qu’auparavant avec moins de 100 plantes issues de graines. Et en 1991 j'étais capable de faire des sélections efficaces à partir de mes stocks en utilisant moins de 50 plantes (issues de graines).
Europe
Hollande
Dans le début des années 1990, j'ai été extrêmement intéressé par le marché de la graine qui se développait en Hollande. Je connaissais les banques de graines depuis 1983 et j'avais toujours été intéressé pour obtenir plus de variétés pures, des landraces. Malheureusement, il n'y avait que des hybrides disponibles à cette époque et j'avais bien assez à faire de mon coté sur le sujet. En 1993 j'ai finalement fait le pèlerinage à Amsterdam où j'ai fait des nouvelles rencontres. En 1994 je me suis mis en contact avec la première compagnie européenne ou j'allais travailler. En 1995 je fournissais cette compagnie avec mon stock de graines pour qu'elle les vende et qu'elle les travaille. J'avais un contrat pour produire la Blueberry, la Flo et la Blue Velvet.
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http://www.icmag.com/ic/showthread.php?t=82784&page=3Greenborn icmag
Cette compagnie (Sagamartha) a uniquement fait germer 25 graines de ces trois variétés pour faire leurs sélections. A part pour fournir mon stock de graines, j'étais à peine impliqué dans le processus de sélection. J'ai vu les plantes mères et pères, mais la sélection avait déjà été faite par d'autres. Malheureusement ma relation avec cette banque de graines n'a pas fait long feu, le propriétaire voulait uniquement mon stock de graines. Une fois qu'il l'a eu, je ne faisais plus partie de ses plans. En toute honnêteté, je n'ai jamais été payé un seul centime pour une Blueberry (ou "Flo" ou "Blue Velvet") que cette entreprise Numéro Un en Europe a produite (sans compter les 3000 graines que j'avais produites et qu'ils m'ont volées).
Pas besoin de dire que ce manque d'intérêt m'a rapidement poussé à chercher d’autres opportunités. J’ai abouti chez la seconde compagnie où j'ai travaillé en Europe (Dutch Passion). 50 graines de chaque variété ont été germés. Mais une fois de plus, j'étais laissé à l’écart du processus de sélection, excepté pour tester les échantillons de produits finis et faire les sélections à partir de ceux-là (ce qui est en fait suffisant). Je n'ai jamais pu voir une seule plante vivante lors de ces sélections.
J'ai également contribué à 3 variétés : Blue Moonshine, Blue Heaven and Purple Passion. Le propriétaire de cette compagnie était satisfait en me payant le minimum que je considérais acceptable. Le bon point du marché qui nous liait était mon indépendance : je pouvais travailler avec qui je voulais.
Suisse
La troisième compagnie (Spice Of Life) où j'ai travaillé en Europe était en Suisse. Le propriétaire était prêt à faire des efforts très importants et les résultats ont suivi. J'ai visité trois fois la Suisse entre 1999 et 2001 et j'ai été vraiment impressionné par ce que j'ai pu voir à chaque visite. De toutes les compagnies où j'ai travaillé en Europe, c'est en Suisse que je me suis senti le plus impliqué et le plus productif. J’étais impliqué aussi bien dans la sélection des produits finis que dans le travail sur le parc de Plantes mères et Pères. J’ai même aidé à planter, transplanter et récolter certains joyaux produits là-bas.
Les variétés produites par cette troisième compagnie incluaient : Moonshine Rocket Fuel, Rosedbud et Blue Sattellite. Je dois admettre que le bubble hash de la Blue Sattelite est parmi les plus fins et les plus séduisants que j'ai testés (en dehors de mon propre hash) depuis les eighties !!! Malheureusement, le propriétaire de cette compagnie n’a pas pu s'entendre avec les autorités locales et a été forcé de quitter la Suisse. Il y a eu des histoires vraiment trépidantes pendant ce bref séjour en Suisse et je me les remémore avec délice.
Canada : Le Vrai Nord, fort et authentique
Telle une lueur d'espoir à l'horizon, le Canada est rapidement devenu la capitale mondiale du breeding. Avec le militantisme bienvenu d’entrepreneurs comme Marc Emery, se développe un nouveau havre de paix pour une communauté fortement liée au monde du cannabis. Un de ces entrepreneurs est Red de Legends Seeds. J'ai rencontré Red en Suisse, où il était très occupé et impliqué dans la communauté. Red est quelqu'un d'un certain niveau, un esprit libre, avec un sens avisé du goût.
Red était capable d'orchestrer de très larges sélections avec tout le matériel nécessaire. Cette culture comptait 400 plantes (plus de 200 Blueberry et plus de 100 Flo).
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Au final, plus de 160 Blueberry femelles, 70 Flo femelles et environ 60 mâles furent conservés. Pour chaque plante, des boutures furent prises et entretenues méticuleusement par l'équipe. C’était au final très exagéré, mais c’était une vraie preuve de l’engagement absolu de l’équipe.
L'équipe Legend Seeds
Mighty-G est un maitre cultivateur avec les 2 mains vertes, son succès avec le cannabis est phénoménal. Mr.G était capable de fournir et de maintenir un environnement de culture proche de la perfection sur une longue période : les plantes étaient gardées dans un état végétatif pour assurer 100% de réussite au clonage. Les plantes étaient absolument magnifiques.
Kermit était en charge de la reproduction des clones et de leur maintenance. Il était très respecté dans la communauté cannabique locale depuis de nombreuses années.
Chimera était apparu sur internet quelques années plus tôt, faisant preuve d’intelligence et d’engagement, en plus d’être un horticulteur consciencieux avec d'excellentes connaissances dans le domaine génétique. J'ai d’abord connu Chimera sur le net où il postait quelques messages sur des topics que je visitais occasionnellement et j'appréciais les informations qu'il partageait.
Cannabis Cowboy a aussi apporté son expertise, notamment pour la collecte, la purification et le pressage de la résine.
Je voudrais remercier toute cette équipe et leur tirer mon chapeau pour leurs efforts et leurs succès lors de ce projet. Vous déchirez les gars ! Merci.
Le Processus de sélection de Legend Seeds :
La salle principale était divisée en 2 : les Blueberry sur la gauche et les Flo sur la droite. Les plantes étaient relativement importantes au vu de leur temps de croissance. Une croissance luxuriante montrait clairement 3 phénotypes dominants de Blueberry et 2 de Flo. Un petit nombre d'individus présentaient des anomalies uniques. Évidemment, tous les individus furent numérotés et étiquetés. Des notes ont été prises lors des nombreuses inspections durant le cycle de floraison.
Pendant cette période, tous les mâles étaient isolés dans une pièce séparée et observés très soigneusement pour faire la meilleure sélection possible. De ce pool génétique, j'ai trouvé relativement facile de sélectionner les meilleures mâles puisqu'ils tendent à exprimer leurs traits indépendamment de leurs environnements ou du cycle de lumière. Il y avait tellement de plantes durant le processus de sélection que la difficulté n'était pas de choisir une plante mais de savoir laquelle éliminer. La plupart des mâles étaient – à des degrés différents – résineux, avec des trichomes glandulaires. Ce qui a permis de tester certaines caractéristiques comme l'odeur plus facilement.
C’est seulement après avoir sélectionné les mâles les plus désirables (et donc rejeté les autres) que leurs structures et leurs profils de croissance sont pris en compte. Les expressions douce, sucrées, fruitées et florales sont les plus désirables, mais on prêtait également attention aux autres possibilités. Les meilleurs candidats indica, sativa et mutants sont sélectionnés par élimination. Ensuite ceux présentant la meilleure structure, des troncs creux, une bonne couleur et densité florale sont devenus les candidats finaux.
Les femelles posent le même problème : Lesquelles éliminer ? On a pris des notes si des qualités exceptionnelles se manifestaient pendant la floraison, mais ce n'est pas avant la sixième semaine de floraison et parfois pas avant la huitième (ou plus longtemps encore si la variété est fortement sativa) que de réelles différences entre les individus deviennent apparentes et que les véritables qualités exceptionnelles s’imposent. Et même alors, tout cela ne reste que des notes jusqu'à ce que la récolte, le séchage et le curing soient complets. C’est alors que la sélection finale commence.
Pendant notre sélection, de nombreux individus auraient pu devenir d’excellentes plantes mère. Globalement, le ratio total de plantes désirables pendant cette sélection fut approximativement de 1:10 (suivant la loi de DJ). Au final, le ratio des candidats élites fut d'environ 1:30 – le meilleur du meilleur en quelque sorte. À la huitième semaine de floraison, environ deux douzaines d'individus se distinguent en tant que candidats de première importance. Après que ces échantillons furent étiquetés individuellement et curés en pots pendant environ deux mois, un total de onze individus étaient d'une qualité suprême. Croyez-le ou non, le processus d'élimination final parmi ces onze plantes fut probablement le plus difficile. Une partie du processus consistait à sélectionner une plante pour chacun des 3 phénotypes de Blueberry, une Flo, une Blue Moonshine et ensuite à décider de la possibilité de créer quelque chose de nouveau.
Les Variétés
Après la quatrième semaine de floraison, généralement certaines caractéristiques deviennent apparentes.
Du coté "Blueberry" de la pièce, 3 phénotypes se distinguaient clairement, tandis que du coté "Flo", 2 phénotypes apparaissaient, mais moins nettement.
Les 3 phénotypes Blueberry pourraient être définis comme : indicas, sativas et mutants/bigarrés. Les indicas étaient courtes, denses avec de larges calices et bractées qui rendaient les buds bien denses. Les Sativas étaient plus hautes, aux feuilles minces, avec des buds plus allongées et des calices plus petits. Les indicas avaient tendance à avoir une forte odeur musquée tandis que les sativas étaient plus délicates et florales.
Les individus mutants ou bigarrés avaient des aromatiques plus variés, certains plus puissant que d'autres.
Du coté "Flo" les différences étaient moins prononcées entre les phénotypes mais 2 profils se distinguaient tout de même. La première différence était au niveau de la structure et de la formation des buds : Les feuilles des bractées pointaient vers le haut pour les unes et vers le bas pour les autres. Les 2 étaient principalement sativa avec des buds denses remplis de petits calices. Il y avait aussi une différence de puissance des arômes entres ces individus.
Le stock de graines de "True Blueberry" examiné dérivait de F2 qui étaient typées "BK" (Berry-Kush). Ces F2 "BK" ont été croisées avec des F2 "TF" (True Floral), souvent désignées comme "Temple Flo", individus des générations F3 et/ou F4 pour éclaircir les idées. Une fois le bon mélange découvert, ces F4 (et au delà) ont été inbreedés (génération filiale) pour stabiliser les traits choisis. Les phénotypes "Flo" sont plus proches du "TF" (True Floral, Temple Flo), plus dominants, rappelant l'Highland Oaxaca Gold.
"Grape Krush" (ou "Blue Krush") : Un hybride de très grande qualité, productif et très coloré. Cette plante présente des difformités partielles ou totales des feuilles de type « krinkle » (terme typique au type blue et intraduisible) mais avec une bonne structure et une grosse production de buds avec de large calices. Les buds ont une odeur forte/fruitée avec une saveur douce/raisin particulière après un bon curing. Un effet fort et durable, à la fois cérébral et corporel, est évident dans le produit fini avec un effet semi narcotique excitant mais pas tonicardiaque. Des effets très euphoriques et désirables que la plupart des connaisseurs apprécieront. Floraison de 50-60 jours.
"Flodica" : un phénotype principalement indica parmi les "Flo". Un individu rare, un indica presque totalement récessif trouvé par chance dans la lignée "TF" (Temple Flo ou True Floral). Généralement, la lignée "Flo" est très sativa avec des structures très grandes, des feuilles fines et des buds en forme de lances. La "Flodica" cependant est presque une pure indica très courte, forte, mais productive, une structure avec des buds très larges, denses, très sombres typiquement indica. Très résineuse avec une production importante de trichomes, une odeur terreuse (toujours typique des indica) qui produit un effet très fort de type narcotique. Floraison en 50-55 jours. Malheureusement la "Flodica" (et la "TBM" = True Blue Moonshine) étaient pratiquement stériles, aucune seed (ou très peu) ne se développèrent, et elles furent donc évincées.
"True Blueberry" : L'ultime hybride de Blueberry. Sélectionné pour sa qualité supérieure parmi une grande population, cet hybride contient le meilleur des 2 mondes (indica et sativa). De hauteur moyenne avec des buds longs, fruités et productifs, des calices de taille moyenne, de magnifiques teintes "lavande" apparaissent tôt dans le cycle de floraison. Le produit fini est de la plus haute qualité avec des buds sucrés, longs, destinés aux palais les plus exigeants. Une production forte de résine typique de la famille "Blue ". Temps de floraison de 50-60jours .
"True Blue Moonshine" : Une vraie "hashplant". Sélectionnée pour sa production hors norme de trichomes, cet hybride principalement indica a un arome véritablement musqué/fruité. De taille moyenne, produisant des buds larges et denses, luisantes de trichomes. Plus musqué que fruité avec des saveurs terreuse/bourgogne (vin) au curing. Un must Moonshine. Temps de floraison de 50-60 jours.
"F13" : Le "Saint Graal" des plantes, coté 4 étoiles. Précédemment non distribué, un très bon produit et un bon parent pour le breeding. Un hybride principalement sativa de taille moyenne avec de longs buds en forme de lance, denses et résineux et une récolte plus précoce que la plupart des sativas. La qualité du produit fini est remarquable: un effet clean, clair, high/cérébral avec une saveur douce et florale. Cette variété fait mouche à chaque fois !!! Pas recommandée pour les amateurs d’effets couchlock, cette sativa cérébrale est pour ceux qui apprécient son effet stimulant mais confortable. Une illumination pour la journée (ou même la nuit). Ma favorite du lot. Temps de floraison de 50-65 jours.
Arbre généalogique simplifié des variétés de DJ Short :
3. Le premier article de DJ Short dans High Times Magazine
25 ans de croissance en intérieur - Récits d'un Breeder de bon cannabis
Dans les années 70, la marijuana de qualité était importée de tous les coins du monde, mais un grower a décidé de faire pousser certaines de ces graines dans l'intimité de sa propre maison. Travaillant avec des génétique d'origine, le pionnier des growers intérieurs DJ Short a depuis produit quelques-unes des meilleures herbe n'ayant jamais vu la lumière du jour.
C'est notre temps. Le temps de faire germer et de planter. Le temps d’arroser et de nourrir. Le temps de faire pousser et de faire mûrir. Et enfin, le temps de couper, de curer et - mon préféré - le temps de consommer les fruits du travail. Il fut un temps, pas trop ancien, quand tout était fait dans les grands espaces extérieurs, sous un ciel grand ouvert. Mais le destin a voulu que certaines créatures aient choisi de se désigner comme des prédateurs. Ils ont choisi de dévorer les bonnes gens qui produisent et utilisent les fruits bénis du cannabis.
Quelques-uns des plus sadiques au monde ont pris sur eux de fabriquer des règles et des lois qui diabolisent et criminalisent la production, le transport, la vente, la possession et / ou l'utilisation de cette substance étonnamment bénigne et bienfaisante, que nous nommons cannabis. Ces chasseurs de sorcières aiment croire qu'ils y parviennent. Mais nous savons mieux que cela, simplement désormais les choses doivent se faire à huis clos.
Je suis en train d'essayer d'accepter le fait que j'ai été un horticulteur en placard depuis 25 ans maintenant. Permettez-moi de vous dire : j'ai les cheveux pour le prouver!
Dans le début des années 1970, nous ne savions pas grand-chose sur la culture de l’herbe. Nous savions que nous avions quantité de semences dans l'herbe commerciale mexicaine et colombienne que nous consommions. Et nous savions que les plantes poussent à partir de graines. Mais impossible de faire germer ces maudites graines, peu importe combien nous avons essayé ! Des années plus tard, nous avons découvert que les graines de ces énormes convois commerciaux de plusieurs tonnes étaient stérilisées : par la pression, par la chaleur (vapeur), ou même par irradiation (selon la rumeur).
Deux phénomènes ont déclenché ce qui allait devenir l’ambition de ma vie :
Le premier en 1973, quand j'ai reçu une petite "chambre de germination pour graines" : une bulle en plastique transparente de 5 centimètres comme cadeau dans une boîte de céréales pour petit déjeuner. Il y avait un côté plat avec une petite éponge dans le fond.
Il se trouve que je venais d’acquérir une bonne quantité d’hawaïenne semi-commerciale, complètement grainée. J'ai mis directement une bud de la taille d’un doigt dans la chambre humide. Quelques jours plus tard, les graines germaient et les racines sortaient directement à travers le bud - et c'était parti! Ces plantes furent rapidement mises sous une lampe de bureau fluorescente de 60cm et grandirent pour atteindre 30 à 60cm de hauteur. Ce fut le début de mon humble expérience de culture en intérieur de marijuana.
En 1974, un autre événement important a eu lieu : la fondation du magazine High Times. La vision précise deTome Forcase était dans le vent et servit le mouvement. J'ai acheté mon premier exemplaire, la deuxième parution, peu de temps après ma majorité. Le premier numéro était déjà épuisé au moment où je l'ai découvert. High Times a prêté une grande crédibilité à ce que beaucoup d'entre nous savaient être vrai: Que certaines libertés individuelles et sociétales sont des droits naturels devant s’exercer et s’exprimer. Toujours dans le milieu des années 70, Mel Frank et Ed Rosenthal nous apprirent à « faire pousser de bons buds» dans leurs livres didactiques.
C'est après cela qu’une autre évolution intéressante a pu se produire. Certains producteurs américains sont devenus de plus en plus compétents en ce qui concerne la culture et la compréhension profondes des qualités de l'herbe. Certains d'entre eux ont déménagé vers des régions du monde réputées pour leur cannabis de grande qualité. Je me réfère toujours à ces régions spécifiques en les appelant «zones». Beaucoup d’entre eux ont fait équipe avec les gens du pays, tandis que d'autres ont conçu leurs propres systèmes de production. Mais leurs objectifs étaient les mêmes : Aider à financer et à produire des quantités semi-commerciales de cannabis autochtones de haute qualité. Bon nombre de ces entrepreneurs ont très bien réussi dans leur quête, à la fois en termes de quantité et de qualité.
Du milieu des années 70 au début des années 80, certaines des meilleures herbes de tous les temps ont été produites et distribuées. Ces "zones" concernaient de nombreuses régions des hauts plateaux d’Oaxaca et du sud du Mexique, de Colombie, de Thaïlande, d’Afrique, d’Hawaï, de la Jamaïque, de la Californie ou des montagnes côtières de l'Oregon, pour n'en nommer que quelques-uns. Les célèbres régions productrices de haschich du monde arabe et de l'Asie - Afghanistan, Pakistan, Turquie, Liban, Maroc et Népal - ont également été très actives. Ces zones sont à l'origine des variétés landraces acclimatées qui furent les générations P1 de la plupart des souches de semences disponibles aujourd'hui.
Il est important de comprendre ce qui a fait de chacune de ces variétés des herbes si distinctes et désirables. À l'époque, le principal terme utilisé pour décrire les bonnes herbes se réfèrait à sa «head». Quel genre de "head", ou d’esprit, ou de sentiment, ou de quoi que ce soit qu'on utilise pour faire référence à la défonce, un bud va-t-il donner? Une question souvent posée au sujet de la qualité de l'expérience de la bonne herbe pourrait être: «A-t-elle une bonne head?" (Ou une head heureuse, idiote, stone, fatigante, paranoïaque ou nerveuse?). Les variétés de ganja de cette époque et de ces régions proposaient chacune leurs propres heads uniques, qui n'étaient pas encore disponibles dans les environnements limités de nos mondes intérieurs cultivés. Mais nous nous en rapprochions.
Un bon high n'est pas entièrement dépendant de l’installation. Jusqu'à la fin des années 1970 j’étais à Detroit. Et il y avait peu d’endroits plus terriblement déprimants que Detroit en hiver. Pourtant, mes papilles et moi étions en mesure d'obtenir des high incroyablement élevés, suffisants pour nous élever au-dessus de la dépression de la dégénérescence urbaine autour de nous, et de voir au-delà. J'attribue une grande partie de notre non-dépression (et de notre survie « intacte ») à la haute qualité, à l’excellente "head" de l’herbe qui était disponible alors. Une herbe avec une bonne head a tendance à élargir la conscience de ceux qui l'utilisent. Nous apprenions et grandissions, et ma conscience en expansion a eu connaissance d’une terre promise à l'ouest.
L’Oregon - la terre promise à cette période. Le gouverneur Tom McCall a été le premier homme politique majeur qui réussit à gérer cette épineuse question et à mandater la dépénalisation du cannabis. Il était aussi très vert dans ses efforts pour restaurer et protéger l'environnement. Et la rumeur commençait à se répandre sur un autre avantage très verdoyant de la région: la Sensimillia West Coast, les buds sans graine. Des aimants à hippies se développèrent tout le long de la côte du Pacifique du Nord-Ouest : autour de Humboldt, Oxbow, Applegate, Ashland, Eugene, Portland, Olympia, Seattle et Vancouver, la Colombie-Britannique (Pour n'en citer que quelques-uns) germèrent et prospérèrent des communautés du cannabis.
Mon premier sac de Sensimillia venait d'un dealer de renom à Eugene en 1978, j'ai été béni avec le don de faire de bonnes rencontres. Je crois que cela a à voir avec un certain respect de l'étiquette - la capacité de se comporter d'une manière professionnelle et l'aptitude à reconnaître le même respect et le même professionnalisme (ou son absence) chez les autres. Ce dealer avait de la bonne Colombienne à 55 $ l'once (30g). J'avais l'habitude de payer 40 $ - 45 $ l'once pour du bon "Lum", notre argot pour Colombienne à Detroit, et il m’a fallu un peu de temps pour m’y faire. Il a mentionné avoir quelque chose qui s'appelait «Oregon sensi". Il l'appelait «le Majordome Vert» (Butler Green) à 70 $ l'once.
"Aïe! 70 $ l'once, c’est raide!" pensais-je. Mais la petite bud vert vif que le dealer me donna à gouter m'a vite rendu très curieux. C'était tellement différent de l'herbe à laquelle j'étais habitué. C’était si frais, si vert et si doux! "Tu me fais une demi once à 35 $?" demandai-je. "Bien sûr" Le dealer était souple et j'avais les espèces, de sorte que j'ai commandé pour moitié de Lum et pour moitié du Butler Green. Il est allé dans une autre pièce peser les sacs pendant que j'attendais. Quand il revint, il me tendit la Lum grainée dans le sac sandwich habituel, et un gros sac ziplock de buds verts sensimillia.
"Oh, hey man, je voulais seulement la moitié de la verte" j’ai dit. Le dealer, à peine ennuyé par ma naïveté, a déclaré: «C'est un demi ». Oh putain! J'étais conquis.
En 1979, beaucoup de gens le long de la côte Ouest cultivaient de plus en plus ouvertement dans leurs arrière-cours ou ailleurs. Certaines années ont donné des résultats remarquables. De nombreux growers ont connu des récoltes inattendues et exceptionnelles en 79 et 80. Des plantes bien soignées atteignaient au moins 1.20m à 1.50m, des buissons qui pouvaient facilement donner plus d'une livre de buds de haute qualité. C'était vraiment amusant d’avoir des étagères garnies, pleines de bocaux en verre remplis de buds géants parfaitement mûrs, manucurés et curés.
Le monde de la culture intérieure a progressé considérablement au cours de cette période. Mel et Ed sortirent leur premier livre de culture "Indoor Under Lights". Au début c'était uniquement sous tubes fluorescents, Vita-Lites et Grow-Lux, au rendement élevé, et ensuite l'équipement s’est rapidement développé. Certains cultivateurs d'extérieur ont utilisé des méthodes intérieures pendant la morte-saison (hiver) pour développer et produire le stock des années à venir. Les Halides firent leur première apparition fin 1978, et les HPS (High Pressure Sodium) ont rapidement suivi.
La fin des années 70 's, jusqu'à et y compris 1980, était vraiment l’époque de l'expansion de la prise de conscience à propos du cannabis. Tant de choses allaient si bien, et il y avait tellement de choses qui se passaient. Je ne sais pas si ce fut "nous", qui nous comportions si hardiment à l'époque, qui avons bousculé le statu quo et provoqué l’élection du président Ronald Reagan, ou si ce fut autre chose. C’était probablement destiné à se produire indépendamment. Mais les années 80 devinrent rapidement le jumeau maléfique des années 60 . Les flammes folles de la guerre contre la drogue ont été attisées pour mieux renaitre, à la grande joie de beaucoup de dirigeants avides. Des raids paramilitaires sur les cultures extérieures intensifièrent la baisse de la production. Alors que les réserves diminuaient, les prix augmentaient. De plus en plus les producteurs outdoor changeaient pour faire de l’indoor, certains à un niveau commercial. Pour beaucoup, était venu le temps de se cacher. Pour certains, était venu le temps de courir.
Et alors l'industrie de la culture intérieure fut insufflée d’une vie propre. Les progrès de la technologie de l'équipement furent réguliers et rapides, et l'industrie s’épanouit.
Mon point fort est le breeding d’excellente herbe. Mon objectif principal a toujours été de satisfaire mon propre esprit. Le premier point auquel j’attribue mon succès dans le breeding est un palais très sensible, des plus exigeants et des plus éduqués. J'ai été l'un des rares chanceux qui ont eu accès à de nombreuses souches différentes. J’ai collecté et conservé des graines importées depuis 1975, qui ont été la base de mes premiers stocks de travail. Ces importations étaient cependant toutes des sativas.
Les premières indicas sont arrivées sur le marché en 1979. Elles venaient toutes d'une source dans le nord de la Californie qui avait importé les graines directement d'Afghanistan. Courtes, trapues, sombres, compactes et skunky, ces plantes étaient totalement différentes de ce à quoi le milieu avait été habitué. Les caractéristiques les plus désirables des variétés indicas pures étaient leur productivité et leur courte durée de vie. Les plantes Indicas produisent de grandes têtes denses et puissantes très rapidement. Elles devinrent très vite les variétés de choix pour les growers, en particulier en intérieur. La « head » des pures Indicas est généralement beaucoup plus narcotique/fatigante / rêveuse, par opposition aux montées des sativas cérébrales.
Je n'étais pas du tout satisfait de l’effet des Indicas. Il manquait une grande partie de la qualité des effets que j'avais pris en affection. Il avait sa place, mais pour moi, sa place était plutôt limitée. J’ai cependant profité de la qualité de culture et de la puissance de ces plantes quand j'ai commencé à les "travailler" en 1979. Les souches importées que j'avais travaillées étaient de la Golden et Chocolate Thai . La Golden Thai est devenue connue sous le nom "Juicy Fruit Thai" et la Chocolate Thai sous le nom « Purple Thai ». Tous deux étaient sucrées et fruitées. Il y eut également d’autres strains : Purple / Gold Highland Oaxaca, Lowland Colombian Red, High Coastal Colombian Gold, Guerreroan Green Spike, diverses Hawaïennes et Jamaïcaines, a Mexican Flowertop « boisé »et un Piney / Citral d'Inde que j'ai appelé "Fleur de Gin" (GinBlossom). J'ai également travaillé avec quelques plantes locales plus particulières (à partir de graines renégates précieuses que j'avais trouvées).
Après quelques années à travailler sur la magie du breeding et à effectuer les croisements nécessaires, les Sweet Kush Indica sont arrivées en 1981. Les saveurs succulentes de celles-ci vont du miel à divers fruits et baies. " Blueberry Kush» est devenue une herbe de choix pour de nombreux grower et fumeurs à partir de là. J'ai passé plusieurs années de recherche et développement avant de finalement produire les arômes floraux de "Flo", de "Blue Velvet" et des autres souches que j'avais croisées.
La fin des années 80 et le début des années 90 ont été parmi les années les plus dures pour les producteurs. La Campagne Contre la Culture de Marijuana a dégénéré en une telle frénésie, et l’ « Opération Green Merchant » s'en est pris aux cultivateurs intérieurs et aux équipementiers. Les peines minimales obligatoires et les lois injustes de confiscation se sont avérées être un fardeau encore plus lourd sur la communauté. Nous avons été forcés à nous cacher davantage – plus profond et plus petit... C'était très rude pendant un certain temps là-bas. Nous avons raclé le fond au cours de ces années de vache maigre.
J'ai appris très tôt que le meilleur camouflage à l'égard des dirigeants fanatiques était sous un voile de pauvreté. C'est là que j'ai attendu avec ténacité que le soleil brille à nouveau. Et c'est là que je me suis protégé en continuant ma modeste mais précieuse provision.
Et maintenant, en 99, le soleil semble commencer à briller un peu plus ces derniers temps. Les nuages sont en train de disparaitre dans de nombreuses régions du monde. Dans certaines régions du Canada, en Europe, dans le Pacifique Sud et même certains endroits aux États-Unis, beaucoup de gens commencent à alléger leurs comportements et à s'ouvrir au cannabis. J'espère vraiment que la tendance se poursuive et notre conscience du cannabis ait une chance de se développer et de grandir encore un peu.
En ce qui concerne le long terme, je sais peu de chose, mais j’en suis certain : Nous survivrons, et le soleil brillera à nouveau. Après tout, c’est simplement une question de temps.
4. La variété culte de DJ Short : la Blueberry
Source : http://www.seedsman.fr/origins-of-blueberry/ Seedman – Les origines de la Blueberry
http://www.icmag.com/gallery/data/500/8979bbsat2.jpg
La variété Blueberry est sans aucun doute un des hybrides de cannabis parmi les plus colorés et les plus raffinés actuellement, disponible sous forme de graines. L'histoire de la variété nous ramène à la Côte Ouest des Etats-Unis, aux alentours des années '70. A cette période, le cultivateur DJ Short travaillait sur une multitude de variétés originales de Sativa exotiques, provenant de Colombie, du Panama, du Mexique, de Thaïlande,...
A l'époque, il cultivait jusqu'à 100 plantes différentes à la fois, d'intérieur comme d'extérieur, constamment attentif aux particularités intéressantes de chacune. Inutile de préciser qu'il en a testé un grand nombre avant de trouver ce qu'il cherchait. Selon ses propres termes, une plante cultivée sur cent seulement comportait les caractéristiques qu'il souhaitait. Ensuite, il était confronté à une autre difficulté, celle de travailler avec des plantes naturellement sujettes à l'hermaphrodisme, car la plupart des Sativa pures le sont à un certain degré. Ses efforts ont finalement porté leurs fruits, donnant naissance à une des variétés les plus appréciées au monde aujourd'hui.
Ses recherches intensives l'ont conduit à découvrir deux Sativa très spéciales. Selon le maître cultivateur lui-même, la première plante, la “Juicy Fruit”, une femelle originaire de la chaîne de montagnes Highland Thai, était une championne toute catégorie extrêmement puissante. Elle possédait un punch tropical très sucré et un high intense qui durait de longues heures. La deuxième plante était une Purple Thai provenant d'Ohio, dans l'Oregon. Cette plante résultait d'un croisement entre une Highland Oaxaca Gold exceptionnelle et une Chocolate Thai, elle aussi particulière. L'hybride était d'une couleur très sombre et révélait son pourpre royal profond dès la plus petite exposition au froid. Sa production était aussi savoureuse que puissante, à l'instar de celle de la femelle Juicy Fruit.
Bien que les deux plantes aient été égales en puissance, la Purple Thai est devenue la favorite de DJ Short. Elle était plus agréable émotionnellement que la Juicy Fruit Thai, car cette dernière était si puissante qu'à fortes doses elle pouvait provoquer une sensation de terreur chez le fumeur. Ces deux "Thaï Sticks" Sativa à l'ancienne ont constitué le pedigree femelle de toutes les variétés de DJ Short.
Le mâle utilisé par DJ Short était un Indica afghan que des cultivateurs californiens lui avaient fait découvrir en 1979. Alors que la plante Indica était une sorte de nouveauté à cette époque où les Sativa dominaient les chambres de culture, DJ Short a vite été certain que cette plante allait y garder une place. Les cultivateurs pouvaient faire pousser plus d'herbe et elle était mature plus vite qu'auparavant, en combinant les gènes Indicas avec les Sativas de la vieille école.
D'une certaine façon, cette innovation a également signifié la fin de l'ère de domination des Sativa, conduisant à la disparition de nombreuses lignées Sativa pures. Celles-ci ont été soit hybridées, soit tout à fait perdues. Les plantes Indica étaient très semblables entre elles, petites et symétriques, avec d'épaisses tiges velues et de grandes feuilles. Elles étaient d'un vert sombre avec des nœuds compacts, serrés et des grappes de fleurs très denses diffusant un arôme de terre skunky. La nouveauté a vite passé de mode car, si les plantes Indica étaient naturellement puissantes, il leur manquait la sophistication et la complexité des Sativa pures. L'Indica a cependant contribué à la diversité génétique des plantes de cannabis modernes et a donné aux cultivateurs un meilleur contrôle sur leurs plantations.
Possédant de tels spécimens à son répertoire, DJ Short a appliqué ses connaissances de la culture et a créé de nouvelles lignées florales à l'aide de ses trois découvertes. Il a assez rapidement établi ses deux variétés les plus connues, la Blueberry et la Flo. Il avait obtenu la Flo dans les premières lignées tirées du croisement de la Purple Thai d'Oregon et du mâle Indica.
En poursuivant le travail avec son matériau de base, Dj Short a créé la Blueberry en croisant les premières lignées avec les hybrides Juicy Fruit/afghan. Ainsi, les deux mères Sativa sont présentes dans la Blueberry tandis qu'il n'y a que la Purple Thai dans la Flo. DJ Short a lui-même expliqué que certaines caractéristiques étaient plus facilement accessibles à travers la Purple Thai, alors que d'autres ne pouvaient être obtenues que par des croisements complémentaires avec l'hybride de la Juicy Fruit. Il a cultivé la Blueberry Originale en permettant aux gènes Indicas de s'exprimer, mais il a aussi utilisé une plante à dominante plus Sativa, une combinaison améliorée plus tard, pour obtenir ce que nous connaissons aujourd'hui comme la Blueberry Sativa.
Durant les années '80 et au début des années '90, DJ Short a continué à perfectionner ses variétés déjà extrêmement raffinées. Vers 1993, il a voyagé en Europe pour travailler avec la Compagnie Sagarmatha Seed. En 1995, il a livré un stock de graines à Sagarmatha, à des fins de vente et aussi de culture. Il était peu impliqué dans le processus de sélection, mais il était sous contrat avec cette compagnie pour produire la Blueberry, la Flo et la Blue Velvet, une cousine de la Blueberry qui exprimait de façon équivalente ses deux parents, Indica et Sativa. La Blue Velvet n'est plus disponible aujourd'hui, mais Sagarmatha vend toujours des variétés de DJ Short sous les noms de Blueberry Bud et Flow, de même que certains hybrides plus récents.
La relation de DJ Short avec Sagarmatha a été brève et il a poursuivi son chemin en travaillant pour Dutch Passion, une autre compagnie.
Il a ainsi fourni des graines à Dutch Passion, mais pour une raison quelconque, il a de nouveau été tenu à l'écart du processus de sélection.
En plus de ses anciennes variétés établies, il en a également créé plusieurs nouvelles, dont la Blue Heaven, la Blue Moonshine et la Purple Passion. Actuellement épuisée, la Blue Heaven était une variété violette très stable avec des qualités médicinales remarquables. La Purple Passion était un hybride Indica/Sativa qui affichait une belle couleur bleue aux nuances violettes, avec des têtes variant du bleu lavande à l'aubergine durant la floraison.
Les magnifiques couleurs de toutes les créations de DJ Short sont devenues sa marque de fabrique, nous rappelant aussi l'origine exotique des toutes ses variétés. Actuellement, Dutch Passion propose toujours certaines des meilleures créations de DJ Short, telles que la Blueberry, l'Original Flo et la Blue Moonshine, qui est une plante merveilleusement puissante et résineuse, une cousine principalement Indica de la Blueberry.
Au cours de la période où DJ Short travaillait avec Dutch Passion, il rencontra un cultivateur suisse du nom de Steve, qui était également le propriétaire de la banque de graines Spice of Life.
Durant les années suivantes, de 1999 à 2001, DJ Short commença à collaborer avec Breeder Steve, sélectionnant les plantes à partir d'une large réserve génétique pour créer de nouvelles variétés, telles que la Moonshine Rocket Fuel, la Rosebud et la Blue Satellite.
La Moonshine Rocket Fuel était un hybride très puissant, rassemblant le meilleur de la Blue Moonshine et de la Blue Velvet. Tout à fait différente, la Rosebud était une plante vraiment exceptionnelle, principalement cultivée pour sa fabuleuse valeur esthétique, mais également pour son incroyable parfum de fleur. Les têtes de ce phénotype unique de la Flo produisaient réellement une forme de rose avec leurs feuilles qui passaient du rouge brillant au jaune. Il y avait fort peu de boutons récoltables sur cette plante, de sorte qu'elle ne devint jamais un succès commercial, même si elle était extrêmement exotique et d'une beauté à couper le souffle.
La Flodica était tout aussi exotique, une expression rare et pure Indica de la Flo, trouvée par hasard dans la lignée florale primitive. Aussi fascinantes que ces plantes aient pu être, la variété la plus connue de ces deux maîtres cultivateurs aux mains habiles était et reste la Blue Satellite.
C'est ici que la Blueberry Sativa entre en jeu. Elle a été développée entre le début et la fin des années '80 et était cultivée pure par DJ Short, jusqu'à ce qu'il partage quelques graines avec Breeder Steve, de la banque de graines Spice of Life. Ils sélectionnèrent de nombreux pères et mères dans le but de les cultiver et les utilisèrent finalement pour créer les variétés de Blue Satellite, en combinant le mâle Shishkeberry de Breeder Steve et la mère Blueberry Sativa dans la première version de la plante, puis l'Indica Sweet Tooth dans les versions finales.
Breeder Steve a également croisé des plantes de Blueberry que DJ Short lui avait données avec certaines de ses propres variétés, y compris ses fameuses Sweet Pink Grapefruit et Sweet Skunk. Il a créé de nombreuses nouvelles variétés qu'il propose toujours actuellement sous forme de graines. Tous les projets communs à ces deux cultivateurs ont donné des plantes merveilleuses qui témoignent de leur savoir-faire.
Plus récemment, DJ Short a travaillé avec d'autres cultivateurs très qualifiés comme Red, de Legend Seeds, et Chimera. Ils ont combiné différentes lignées de la Blueberry à des variétés déjà bien établies. Beaucoup de ces plantes ont le même père Blueberry Sativa, connu sous le nom de B130. Le mâle B130 était un père exceptionnel, un Purple Thai à dominante Sativa très typé qui a fini par disparaître, faisant de certaines des créations de DJ Short et de Red des éditions limitées. Beaucoup d'entre elles combinent des génétiques de la Blueberry extrêmement épurées, ces variétés allant de la Neville’s Haze à la Sweet Skunk, en passant par la Cali-O Orange Bud originale, vieille de 20 ans. Tous ces hybrides méritent plus qu'un simple regard.
Les créations communes de Spice of Life, Legend Seeds et Chimera sont bien trop nombreuses pour être citées ici, mais certaines de leurs nouvelles variétés réclament une attention spéciale, comme la Legends Ultimate Indica, la True Blueberry de DJ Short et la F-13.
La True Blueberry est une version retravaillée à partir des gènes de la Blueberry ancienne tandis que la F-13 est un summum de l'expression de la Blueberry Sativa et de la Flo. En d'autres mots, elle est le Saint Graal de toutes les créations de DJ Short et aussi, à titre personnel, sa favorite. Choisir entre l'Original et la True Blueberry peut être difficile, d'autant que selon le maître lui-même, toutes deux sont de même puissance et également sujettes à des variations de couleurs.
La True Blueberry est considérée comme l'hybride majeur de l'expression de la Blueberry, sélectionnée pour sa qualité supérieure à partir d'une vaste réserve de gènes. Si l'Original Blueberry est principalement Indica, ce nouvel hybride contient le meilleur des deux mondes et est à la fois Indica et Sativa dans son expression. Bien qu'elle soit apparentée, la True Blueberry a été sélectionnée dans un stock génétique différent de celui de l'Original Blueberry classique et est légèrement plus productive.
L'Original Blueberry peut être appelée "Indica étendue", parce qu'elle a tendance à étendre ses nœuds, mais ses têtes sont très compactes, avec une structure de calices floraux plus grands. Quant à la True Blueberry, sa floraison tient plus de la Sativa, sur une plante d'allure Indica. L'arôme de l'Original Blueberry évoque le bonbon sucré, avec une odeur de fruit, tandis que la True Blueberry a un goût plus subtil avec des nuances d'anis. Quoi qu'il en soit, les deux plantes sont toutes deux exceptionnelles tant par le goût que par le parfum, grâce aux gènes exotiques utilisés pour les créer.
Le high de la "True Blue" est aussi légèrement plus racé et cérébral que l'effet de stone physique et narcotique - mais pas de type massue - de la version originale. Il y a évidemment toute une gamme de plantes qui se situent entre ces deux variétés, pourtant une chose est certaine, toutes pourront avoir une longue vie de stockage et bonifieront avec le temps, comme les vins fins. La première version de la True Blueberry est aussi une fille du mâle B130 maintenant disparu et peut de ce fait être considérée comme une édition limitée de cette fameuse plante.
Certaines des créations les plus récentes de DJ Short sont la Grape Krush, la Vanilluna (Vanilla Moon) et la Cocoa Kush. Cette dernière a la structure de la Kush ainsi que d'autres particularités connues de ses amateurs. La Vanilluna et la Cocoa Kush ont la même mère Blueberry Sativa que la Blue Satellite et leur père est l'Original Blueberry "Indica étendue". La différence entre elles est que la Vanilluna ressemble à la Blue Heaven, tandis que la Cocoa Kush révèle des caractéristiques de la Chocolate Thai, de la lignée florale initiale.
Comme vous l'avez probablement compris à présent, tout le travail effectué par DJ Short sur la lignée florale primitive, ainsi que sur les variétés Blueberry et Flo, couvre plusieurs décennies et indique une remarquable expertise en matière de culture sélective. Garder la trace des lignages de chacune de ces variétés devient rapidement difficile, voire impossible, puisque la composition de la parenté et des génétiques de certaines variétés a changé au cours des années. Il est cependant évident que toutes les variétés sont de grande qualité et, d'une façon ou d'une autre, étroitement liées les unes aux autres.
Certaines plantes sont sœurs tandis que d'autres sont de lointaines cousines. Le mieux est peut-être de toutes les considérer comme des représentantes de leur lignée parentale initiale. Certaines penchent vers la Purple Thai tandis que d'autres ressemblent davantage à la Juicy Fruit Thai ou que d'autres encore expriment leur héritage Indica, parfois sous une forme pure, parfois influencée par les Sativa. Etant donné que différents phénotypes peuvent être découverts dans chaque variété, il faudrait le temps d'une vie pour cultiver toutes les plantes qui dorment dans les graines magiques créées par DJ Short et les personnes qui ont travaillé avec lui. Longue de 40 ans, son expérience de la culture parle d'elle-même.
Si vous voulez pousser plus loin vos connaissances de la Blueberry, http://www.icmag.com/ic/showpost.php?p=1583949 le topic des fous de Blueberry sur ICmag est ici, avec notamment http://www.icmag.com/ic/showpost.php?p=1583949&postcount=118 ce post digne des plus grands enquêteurs.
Appendice A : Mieux connaitre le personnage à travers son travail : Articles par DJ Short
A.1. Système de catalogue/classement – 2004
Une des techniques les plus utiles pratiquée lors d’un projet de breeding de cannabis est peut être celle du catalogue. C’est la méthode utilisée pour catégoriser les différents traits des plantes pour s’y reporter plus tard, où comment étiqueter au mieux les caractères d’une population donnée. Cela implique également un suivi de des origines (références de génération).
Tout d’abord et avant tout, je ne peux pas commencer à décrire le niveau de complexité impliqué dans un projet de breeding qui s’étend de la génération F2 à la F5. Cela m’a pris plus de 15 ans d’essais-erreurs pour le comprendre complètement et pour développer un système qui fonctionne sur ces générations et même au-delà. Cela commence assez simplement, disons jusqu’aux F2, ensuite la complexité augmente exponentiellement à chaque génération.
Les P1 sont assez simples à classer, il s’agit des parents reproducteurs originaux, ils sont étiquetés pour ce qu’ils sont, par exemple Highland, Purple ou Chocolate Thaï; Oaxacan ou Santa Marta Gold, Pure Afghan, etc.
Les F1 sont également simples à classer car ils ont des traits uniformes et j’ai simplement choisi de les étiqueter « The Cross ». La génération F2 fut également facile à identifier avec le label « Double Cross », ou la descendance du croisement F1. Néanmoins, quand ces F2 furent cultivés, une extrême diversité apparut pour créer les F3 (notamment les descriptions des F2 sélectionnés pour continuer les cross), et le travail devint plus difficile.
A partir de ce niveau (et au delà) un système d’étiquetage devient nécessaire pour cataloguer toutes les variations. En commençant avec les plantes cultivées à partir des graines F2 j’ai choisi d’utiliser un système alphabétique : chaque lettre correspond à un caractère spécifique. Par exemple :
la lettre « B » signifiait la caractéristique « Berry » (« Baies »)
F : Fruity ( Fruité , parfois Floral )
G : Grape ( Raisin)
C : Citrus (Agrumes )
O : Orange
L : Lemon ou Lime ( Citron /Citron vert)
K : Kush
S : Sativa
P : Purple
X : eXtrême production de trichomes
etc.
Je dois avouer que j’ai fait de nombreux essais et connu pas mal d’erreurs avant de finalement y arriver. Par conséquent, si quelqu’un regardait mes premières notes, il y trouverait de nombreuses exceptions à « la règle » que j’ai développée. Je conserve ces « erreurs » initiales pour ne pas trop compliquer ce qui va suivre. Il est également très important de noter que la plupart de ces observations furent relativement subjectives, et que deux caractères maximum pouvaient être assignés par plante, jamais plus. Par exemple, le label « BK » correspondait à « Berry Kush », une plante à dominance Kush avec de remarquables attributs Berry. Il est également important de noter que seule la plus remarquable plante pour un caractère donné était sélectionnée. Donc la plante estampillée « BK » était vraiment la plante la plus « Berry / Kush » du lot.
Et donc, mon stock de graines F3 fut étiqueté avec un code de deux lettres indiquant les caractéristiques les plus remarquables que possédait chacun des parents (la mère en premier), et seulement ceux avec les plus fortes expressions gagnaient leur label.
Quand les F3 furnt cultivées et croisées pour créer la génération F4, ces labels furent couplés pour indiquer les parents de la descendance F4 : par exemple BK/FS serait un croisement entre une mère F3 « Berry-Kush » (je place toujours la femelle en premier, et le mâle en second) et un père F3 « Fruity-Sativa ».
Les F4 et au-delà
Examinez le numéro de label : 4/5 3 96-2. C’est le type de symbole numérique que j’utilise pour étiqueter les plantes de la génération F4 et des suivantes. Avant de disséquer ce nombre je dois vous indiquer quelques règles que je suis dans un projet de breeding au-delà de la génération F4 :
Tout d’abord, je ne cultive jamais plus de 6 variétés en même temps, pour éviter trop de confusion. Six parce que c’est en général le nombre maximum de variétés qu’un individu peut vraiment suivre. Ces six (ou cinq, ou quatre, etc.) variétés sont étiquetées de 1 à 6. Disons par exemple que les 6 variétés F3 que j’utilise sont :
1 = FK/FK
2 = BK/PK
3 = FK/FL
4 = GK/GK
5 = PK/FP
6 = XP/FK.
[/list]On prend note de ces croisements et les graines sont alors mises à germer et sont cultivées, codées et identifiées par un seul chiffre (de 1 à 6 dans notre exemple).
Ensuite, je sélectionne un mâle uniquement par projet de breeding. Encore une fois, cela simplifie les choses et réduit énormément le risque d’erreurs. Ce mâle est généralement sélectionné autour de la troisième semaine du cycle de floraison, sauf s’il s’agit d’un clone issu d’un autre projet.
Une fois que le mâle unique est sélectionné, les autres mâles sont détruits et les femelles restantes sont numérotées selon leur variété (par exemple s’il reste 7 femelles #1, cinq femelles #2, etc., elles sont numérotées de #1-1 à #1-7, de #2-1 à #2-5, etc).
Le mâle conserve simplement le numéro de sa variété, dans notre exemple ci-dessus un numéro « 5 », donc un mâle PK/FP.
Ceci étant expliqué, nous pouvons examiner l’exemple initial: 4/5 3 96-2.
Les deux premiers numéros, « 4/5 » sont les numéros des variétés de la femelle en premier et du mâle en second. Donc dans cet exemple cela serait : une femelle GK/GK croisée avec le mâle PK/FP.
Le troisième numéro dans notre exemple, « 3 », signifie la 3e femelle du lot #4 (GK/GK).
Le numéro suivant dans notre exemple, « 96 », est simplement l’année
Le numéro final est le numéro de la session pour cette année.
Donc, en traduction, le nombre 4/5 3 96-2 est la 3e femelle GK/GK (ou #4), croisée avec le mâle PK/FP (ou #5), lors de la seconde session de 1996.
Veuillez noter svp que l’indicateur « /5 » utilisé pour le mâle sera /5 pour toutes les graines étiquetées de ce lot, vu que le mâle #5 (PK/FP) fut le seul mâle utilisé. Si le clone d’un mâle d’une session précédente est utilisé il peut être indiqué en utilisant le numéro #7 dans les notes initiales (si 6 variétés sont cultivées) et décrit en tant que clone mâle utilisé dans la description #7. De même, si l’une des six variétés testées est un clone d’une femelle sélectionnée dans le passé, elle doit être utilisée comme l’une des variétés #1 à #6, mais en étant étiquetée et décrite en conséquence.
Cela peut sembler d’abord complexe, mais je vous assure que cela fonctionne très bien. Le même système est utilisé pour les générations F5 et les suivantes. Cette technique requiert simplement que les notes datées soient conservées et classées. Par ce moyen, chaque croisement peut être tracé et référencé grâce aux notes, et à un simple code de 6 ou 7 chiffres, qui suffit pour étiqueter et classer les plantes.
Finalement, ce système fonctionne le mieux pour les croisements dits « en avant ». Mais les rétrocroisements nécessiteront une autre notation. Les notations utilisées pour les clones que l’on a détaillées ci-dessus fonctionnent bien avec les rétrocroisements impliquant des clones.
Ce système est bon pour une seule culture à la fois. Quand il s’agit de cultures multiples, ou d’installations multiples, alors elles doivent être identifiées également, peut être par une lettre, « A », « B », « C », etc. en plus de l’identification initiale du catalogue. Des notes détaillées de chaque plante sont nécessaires pour utiliser pleinement tout système de classement et sont manifestement requises pour le succès de celui-ci. En plus de cette raison principale, j’ai trouvé que ce système était relativement simple et fiable pour classer les projets de breeding au dela de la génération F3.
Contexte, critique, et la Loi de DJ
Rappelez-vous : tout mon stock de graines est issu du croisement de deux parents P1 distincts, la mère étant une pure sativa landrace et le père étant un pur indica. Ce croisement a produit une ligne très uniforme que j’ai nommé « The Cross », ou la génération F1. Quand « The Cross » fut croisé avec lui-même (surnommé à l’époque « Double Cross »), la disparité des expressions résultant de cette génération F2 fut phénoménale.
Je dois dire ici que les variations remarquées dans ce croisement de F2 et dans les générations ultérieures étaient vraiment stupéfiantes de complexité. Je dois également dire qu’en ce qui concerne la sélection sur la plus large population possible (« le jeu du nombre »), cette génération F2 et à un certain degré la génération F3 sont les plus pertinentes. Le fait est que, plus le nombre de graines de F2 et de F3 mises à germer est élevé, plus on remarque de diversité. Ce n’est qu’à partir de la génération F3 et des suivantes que des traits spécifiques sont sélectionnés et stabilisés. Une fois qu’un caractère spécifique est identifié, le nombre d’individus nécessaires diminue après chaque génération sélectionnée avec succès selon ce caractère désiré. En d’autres termes, plus vous mettez à germer de graines F2 et F3, meilleure sera l’étude des caractères. Lorsqu’un caractère est sélectionné et se conserve par cross aux générations suivantes, il n’y a besoin que de peu de F4 et F5 pour vérifier le résultat.
Il existe une règle très simple qui je pense est primordiale dans un projet de breeding de cannabis de qualité, ou lorsque l’on applique la Loi de Luther Burbank (« Sélectionnez le meilleur et rejetez tous les autres). C’est une extension de la Loi de Luther Burbank que j’ai nommée :
La Loi de DJ du breeding de Cannabis de qualité
« La descendance doit égaler ou surpasser ses parents en qualité générale et en désirabilité pour être utilisée pour le breeding à venir ».
C’est-à-dire que, si la descendance n’est pas aussi bonne que l’herbe de laquelle elle provient, elle sera rejetée pour le breeding ultérieur. Mais le produit final issu de la graine cultivée n’a pas besoin d’être exactement comme l’herbe (ou le parent) duquel il provient. Un bon exemple est la landrace Thaï et les plantes cultivées à partir de ses graines. Ces plantes, spécialement celles cultivées en intérieur, n’étaient pas vraiment identiques à l’herbe Thaï importée de laquelle elles provenaient (c’était dans ce cas principalement dû aux environnements de culture et aux techniques de curing, tous deux très différents). Elles étaient néanmoins très proches, et même dans certains cas supérieures à l’herbe dont elles étaient issues, et par conséquent, méritaient d’être considérées.
En règle générale cependant, je n’ai jamais eu beaucoup de chance en essayant de reproduire en intérieur les effets de certaines herbes des îles tropicales comme Hawaï ou la Jamaïque, et par conséquent ces essais ne furent jamais d’assez bonne qualité. A noter qu’à mon humble avis, la majorité des variétés landrace cultivées se sont avérées échouer à la loi de DJ. Très peu se sont révélées être de valeur significative et mériter une attention ultérieure. Mais la Loi de DJ s’appliquent aussi aux sélections F2, F3, et suivantes.
Je réalise qu’il est parfois impossible sur le marché actuel de la graine de pouvoir étudier un véritable échantillon de l’herbe parente des graines que l’on a achetées. Parfois ces variétés sont disponibles commercialement dans des endroits comme les coffee shop Hollandais, mais on ne peut jamais être certain que l’herbe que l’on achète (ou même la graine) soit vraiment authentique. C’est peut être l’un des principaux défauts du marché de la graine actuel : La fiabilité. Dans cette situation, l’acheteur de graines et le breeder vont devoir utiliser en premier lieu la Loi de Luther Burbank et seulement ensuite la Loi de DJ, lorsqu’un parent est créé pour examen.
Un mot à propos des mutagènes.
Je suis conscient des inquiétudes impliquées par des mutagènes comme la colchicine et leurs usages possibles sur les plantes de cannabis. La colchicine est un produit chimique qui lorsqu’il est appliqué sur les graines ou les germes, peut causer des mutations génétiques extrêmes dans les générations suivantes pour les graines survivant au traitement (souvent moins de 1%).
Je tiens à signaler que je n’ai jamais utilisé de colchicine ni d’autres mutagènes dans mon travail de breeding. Toutes mes sélections sont issues de récoltes produites biologiquement. J’ai néanmoins des soupçons, principalement concernant certaines variétés Thaïlandaises que j’ai utilisées.
Je ne suis pas certain, mais je suspecte la Highland et la Chocolate Thaï d’être peut être les résultats d’un régime mutagène. Les raisons de cette spéculation sont dues aux observations effectuées dans le cycle de croissance de la Highland et de la Chocolate Thaï et de leurs descendances. Les deux étaient extrêmement « monstrueuses » dans certaines de leurs expressions, comme le fut un certain nombre de générations suivantes. Beaucoup de ces anomalies étaient similaires aux anomalies d’expériences mutagènes publiées dans des journaux comme High Times ou Cannabis Culture. Ces anormalités incluent des structures de croissance asymétriques, des mutations « albinos » qui affectent une partie de la plante comme la moitié d’une feuille, de diverses expressions polyploïdes et des mutations foliaires allant de moyennes à extrêmes.
Ceci étant dit, nous en venons à l’un des aspects du breeding les plus importants à étudier : les ratios.
Les ratios.
Les calculs pour le processus de sélection impliquent d’étudier le ratio des plantes désirables de la génération F2 à la F3 et aux suivantes. Le ratio de plantes montrant un caractère spécifique désiré de la génération F2 peut être de 1:20 ,1:50, 1:100 ou même aussi élevé que 1:1000 (ratios approximatifs).
Néanmoins, une fois obtenu, sélectionné et croisé avec une source de pollen correcte, ce ratio va être réduit encore et encore après chaque nouveau croisement générationnel réussi. C’est un indicateur pour savoir quels individus transmettent le (ou les) caractère(s) désiré(s) à la génération suivante (en anglais « to breed true », « croiser vrai »). Par conséquent, si le ratio de plantes avec les caractères désirés était d’approximativement 1:100 pour la génération F2, et que les croisements sont effectués correctement, ce ratio devrait diminuer entre 1:50 et 1:20 pour les mêmes caractères désirés pour la génération F3. Si le croisement reste réussi, le ratio va diminuer jusqu'à quelque chose entre 1:10 et un IBL absolu (In-Bred Line) après la génération F4, soit 1:2 (1:1 si l’on ne considère que les femelles).
Il est important de noter qu’un ratio IBL de 1:2 (1 :1 si l’on ne considère que les femelles) n’est généralement possible que pour un caractère vraiment spécifique et unique. Pour une combinaison de caractères, les meilleurs ratios que j’ai pu obtenir sont entre 1:5 et environ 1:10, en fonction du nombre de caractère désirés recherchés.
S’il vous plait notez que ces ratios sont approximatifs et que les chiffres réels doivent être plus proches des puissances de 2 comme 1 :8, 1 :16, 1 :32, etc. Il faut également noter que mes ratios concernent le nombre total de graines germées et non pas juste le nombre de plantes femelles.
Par conséquent, si je mets à germer 100 graines F2, que je trouve une femelle avec un certain nombre de qualités désirées, que je trouve avec succès un mâle F2 donneur de pollen pour faire un croisement, et que le ratio de ces même plantes désirables – pour les mêmes qualités – dans la génération F3 devient au moins 1:50 (de préférence 1:30 ou mieux), alors je me considère comme étant sur la bonne voie et je continue à partir de là. Si un croisement ultérieur entre les F3 fournit un ratio de désirabilité des F4 de 1:20 (ou mieux), je suis définitivement sur la bonne piste. Dans l’essentiel ce sont en général ces ratios que je recherche dans les premiers essais de breeding. Cela me suffit pour dire que mes observations informelles, intuitives, se sont révélées suffisamment correctes pour obtenir un résultat désirable avec donc le bon ratio, malgré les approximations.
Vous vous doutez donc bien que j’ai une grosse collection de graines F3, F4 et générations suivantes, qui méritent de plus profondes investigations. Ces graines F4 (et certains F3 et F5) sont la source principale pour tout le travail de breeding à venir avec les lignes établies selon les ratios de plantes avec des caractères désirables exprimés.
Un mot à propos des anomalies :
Les anomalies, des individus nettement différents de l’expression phénotypique générale d’une variété donnée, sont rares, mais se produisent avec un ratio presque prévisible.
Après la génération F3 (dans mon stock de graines personnel), les anomalies représentent un ratio d’environ 1:100. Comme ces anomalies peuvent être soient positives (désirables) soit négatives (indésirables), le ratio global des anomalies désirables est probablement quelque part autour de 1:200. Les anomalies désirables ont beaucoup de valeur pour le breeding du cannabis à condition qu’elles soient viables. Donc gardez toujours un œil sur les anomalies désirables et investissez suffisamment d’énergie pour leur reproduction. La plupart du temps cependant, les anomalies peuvent être très complexes, fastidieuses, et par conséquent il est difficile de les travailler.
A.2. L’art de la sélection et du breeding - 2003
Vous pouvez retrouver une ancienne traduction
Ou comment créer d'extraordinaires variétés grâce à un palais averti, une sélection attentive et un peu de labeur.
L'aspect le plus important à considérer dans le breeding de cannabis de très bonne qualité est certainement celui de la sélection. Les variétés d'aujourd'hui découlent toutes de le breeding sélectif.
Par le passé, cette corvée était facilitée par le fait que la plupart des herbes commerciales disponibles étaient grainées et importées de plantations extérieures, généralement d'origine proche équatoriale. Ces variétés Sativa "landrace" furent les pièces de construction de la production domestique bourgeonnante de l'époque.
Les génétiques Indica (Afghane, Kush, Skunk, etc.) furent particulièrement importées par des "intérêts" de la côte ouest (des États-Unis, NDT) et disponibles au public vers 1978. Ce fut peu de temps après cette époque que les variantes de cannabis domestique augmentèrent exponentiellement, lors que les gens ont commencé à expérimenter les croisements entre ces 2 types différents d'herbe.
Commencement du breeding
Le commencement habituel d’un programme de breeding est de sélectionner attentivement les parents P1 de Sativas et d'Indicas pures puis de les croiser pour produire un hybride F1 qui est uniforme dans ses aspects phénotypiques. L'étape suivante est de croiser le F1 avec lui même, ce qui produit une très large variation observable dans les comportements et dans les expressions du F2.
C'est dans ce croisement de seconde génération F2 et au-delà que l'art de la sélection entre réellement en jeu. Il y a de nombreux facteurs à prendre en compte à ce moment, notamment pour savoir ce que le mâle et la femelle vont chacun apporter. Et plus que tout, quelle sera la qualité globale du produit fini?
Définir un but et construire un plan pour l'accomplir est appelé programmation descendante (« top-down », de haut en bas, NDT). Cette approche descendante s'applique très bien au breeding du cannabis. Cela aide considérablement d'avoir un but spécifique à l'esprit quand on essaye d'élever sélectivement une variété de ganja. Je ne saurais assez souligner ce simple fait.
Il faut au moins avoir une idée de ce que l'on veut obtenir avant de commencer. Pour moi, cela à peu à voir avec la structure de la plante mais beaucoup avec la qualité du produit fini, peu importe sous quelle forme. Avoir un palais expérimenté et éduqué (dans l'esthétique mentale et le discernement physique) est la clé dans l'art du breeding de cannabis d'excellente qualité.
Le "but" que je vise dans la plupart de croisement est de reproduire, au plus près possible, les expériences procurées par les grandes variétés land-race d'antan: Highland Oaxacan ou Thaï, Santa Marta ou Acapulco Gold, Guerrero Green, Panama Red ou Sativa Hawaiienne, ou le hash des régions telles que le Liban, l'Afghanistan ou le Népal.
L'environnement de culture intérieur est trop générique pour reproduire complètement les grandes et vieilles légendes. Il était donc nécessaire de choisir la meilleure seconde solution: De joyeux croisements Sativa/Indica qui se comporteraient bien et auraient de bonnes performances en intérieur (il est intéressant de noter ici que la plupart des landraces Sativa étaient hermaphrodites, bien que parfois de façon très discrète).
Processus de sélection
Évidemment, vous recherchez les parents qui vont produire la progéniture désirée. Paradoxalement, ce processus requiert de sélectionner les meilleurs parents après leur récolte. La solution est de conserver des échantillons de chaque plante d'une culture test. Ceci peut être accompli via des clones enracinés de boutures réalisées plus tôt, ou de pieds-mères et de pieds-pères régénérés et conservés au stade végétatif sous régime fortement azoté. Une fois le choix fait parmi les plantes récoltées, vous pouvez utiliser les clones pour une étude future et un possible breeding.
Le pollen peut aussi être recueilli et immédiatement stocké sous vide et surgelé. Il est crucial de mettre sous vide et de congeler le pollen immédiatement après sa récolte comme il est crucial de l'utiliser immédiatement après sa décongélation. Les graines déshydratées se conservent également très bien sur de longues périodes en surgélation continu, avec un peu de dessiccateur.
Ce processus de sélection post-récolte fonctionne bien pour la sélection des femelles désirées. Mais qu’en est-il des mâles? Quel est le plus simple et le meilleur moyen de sélectionner les mâles pour le breeding? Nous sommes finalement beaucoup plus familier des plantes femelles, sélectionner les mâles est donc un peu plus complexe.
Le processus est finalement le même qu'avec les femelles, excepté qu'avec les mâles, leur nombre est d'abord limité par une phase d'élimination, et les sélections sont faites par comparaison des survivants. Sélectionner les mâles prend également plus de temps car la qualité d'un mâle n'est complètement déterminée qu'après la culture et le test des graines produites par celui-ci. A mesure que l'on devient familier avec une variété particulière, les caractéristiques spécifiques des mâles désirés deviennent évidentes.
Idéalement, plus on utilise de graines, mieux c’est. Après tout, c'est un jeu mathématique. Je vais supposer que n'importe quel projet de breeding commence avec au moins 20 plantes différentes issues de 20 graines viables de grande qualité, de variétés stabilisées professionnellement. Cela devrait donner un minimum de 10 mâles et 10 femelles, avec un peu de chance sexés en 2 semaines de photopériode de floraison (jour court/nuit longue).
Une fois sexés, le processus d'élimination peut commencer. Toutes les femelles sont conservées et régulièrement contrôlées afin de prévenir un hermaphrodisme non désiré. Les mâles non désirés ainsi que tous les hermas doivent être éliminés avant qu'ils ne relâchent leur pollen, généralement vers la 3ème semaine de floraison. Les femelles doivent être contrôlées pour l'hermaphrodisme jusqu'à la récolte.
(Un mot rapide à propos des hermaphrodites "arriérés", les mâles déclarés qui éventuellement montrent des fleurs femelles, en opposition à l’hermaphrodisme commun femelle vers mâle. Ce sont des cas moyennement rares, généralement stériles mais parfois viables, que j'ai parfois trouvés valables dans leurs contributions génétiques. Quelques-uns des mâles les plus résineux et désirables que j'ai rencontrés montraient cette caractéristique. Caractéristique qui semble presque prémunir les générations suivantes d'un hermaphrodisme non désiré puisque qu'elle augmente aussi le ratio de femelles dans la progéniture.)
Combinaison récessive
Il est nécessaire de dire un mot à propos de la probabilité peu commune de ce que j'appelle généralement un phénomène de combinaison récessive. Parfois, mais pas très souvent cependant, deux parents qui paraissent exprimer un caractère commun intéressant, disons un bouquet sucré/fruité, sont croisés et la progéniture n'exprime pas ce caractère désiré.
Cela veut généralement dire qu'un ou que les deux parents possèdent un genre d'allèles récessifs pour cette caractéristique dans leur génotype. Mais cela peut aussi vouloir dire que les parents et la progéniture ont eu un environnement de culture différent.
Si la cause environnementale peut être écartée, la raison de ce phénomène est certainement le fait d'une combinaison génétique récessive. Si aucun des descendants n'exprime la caractéristique désirée on peut vouloir croiser les rejetons entre eux et voir le résultat.
Si un "ratio de Punnet" classique comme par exemple 25% du trait recherché est observé dans la descendance, alors le trait est probablement récessif et devrait pouvoir être stabilisé en croisant deux plantes parmi ces 25% (ou n'importe quel autre ratio courant) qui montre le caractère désiré entre eux. Ce processus est chronophage et généralement suivi si aucune autre alternative n'existe.
Sélectionner les mâles
Je préfère retirer tous les mâles de la pièce de culture et les placer dans un espace séparé et isolé peu après qu'ils ont déclaré leur sexe et bien avant qu'ils n'aient commencé à répandre du pollen. Un petit espace éclairé avec de la simple lumière fluorescente suffira aux mâles les quelques semaines à venir. Pendant ce temps, les têtes femelles vont gonfler de fleurs alors que la collection de mâles se réduira par sélection.
J'emploie généralement un processus simple d'élimination en sélectionnant les mâles. Premièrement, tous les mâles auto-florissants ou très rapidement déclarés sont éliminés (Auto-florissant voulant dire que les mâles fleurissent indépendamment de la photo-période). Ceci principalement pour s'assurer contre l'hermaphrodisme ou contre des traits de floraison non désirés, mais aussi comme un moyen d’assurer la qualité. Les mâles très précoces ont tendance à être moins désirables pour la contribution à la qualité du produit fini (Si vous cherchez spécifiquement à créer une variété très précoce, alors vos priorités seront différentes).
Ensuite, le moindre mâle qui pousse trop haut ou trop vite est généralement éliminé. La raison en est que la plupart des plantes qui dédient une telle énergie à la production de fibres sont généralement meilleures pour produire de la fibre. L'exception à cette règle est quand une plante sur-productive montre nombre des caractéristiques mentionnées ci-dessous.
Le critère d'élimination suivant est emprunté au livre de Mickael Starks, "Marijuana Potency", et implique la structure des tiges. Tiges principales grosses et creuses sont recherchées alors que celles remplies de "peau blanche" sont éliminées. Après des années d'observations, je suis d'accord pour dire que les tiges creuses semblent faciliter la production de THC.
Une autre considération est le type de grappes de fleurs qui se développent. Même sur les mâles, les grappes serrées, compactes et néanmoins très productives sont préférées à une structure clairsemée. Ces observations sont plus notables dans un environnement intérieur. A l'extérieur, les différences de tiges et de structures florales sont plus difficiles à discerner.
Le prochain et peut-être plus important critère à examiner est l'odeur, le goût et le développement des trichomes. Encore une fois, les femelles vont se qualifier d'elles-mêmes par leur produit fini, mais les mâles sont un peu plus délicats.
Je commence généralement avec une femelle Sativa et un mâle Indica. J'ai observé que les femelles contribuent essentiellement au type de goût et d'arôme et les mâles contribuent à la force du goût et de l'odeur. Les aspects "Sativa/Indica" de cette formule sont principalement apparents dans la génération P1 ou dans les tous premiers croisements filiaux (jusqu'au F3 à peu près). Au delà de la génération F3, le ratio "Sativa/Indica" d'un individu donné est moins important que son odeur/son gout et sa production de trichomes.
Donc, un des principaux aspects à considérer quand on sélectionne un mâle est la force et la profondeur de son arôme et de son goût. (Si vous essayez de développer une variété peu odorante d'intérieur, vous pouvez commencer avec un mâle Sativa peu odorant et une femelle Indica).
Avec les mâles restants, je réalise habituellement un test odeur/goût. Utilisant des mâles au moins dans leur 2ème ou 3ème semaine de floraison (et préférablement au delà avec l'utilisation d'une pièce dédiée et isolée), une technique simple consistant à "frotter et sentir" est d'abord utilisée. Avec des doigts propres, sans odeur, frotter doucement une plante à la fois, au niveau d’ une tige bien développée et flexible, au dessus du bois et en dessous des parties hautes en développement (approximativement à l'endroit où un clone pourrait être coupé). Les feuilles les plus récentes au milieu de leur développement peuvent être aussi frottées et senties.
Ce sont les endroits où la signature des composés chimiques précoces d'une plante en développement se révèle. Notre intention est de délicatement déranger ces composés et de provoquer une réaction odorante/aromatique sur les doigts et sur la plante. En examinant les divers arômes de cette manière, on doit pouvoir être capable de déterminer certaines caractéristiques désirables (et aussi certaines indésirables). Après nettoyage du palais et rafraîchissement des doigts, on peut passer au test d'une nouvelle plante.
La comparaison des finalistes sur au moins une semaine et à des heures différentes du jour est conseillée afin de déterminer celui qui a les meilleures performances sur une période de temps.
Quelques uns des "bons" arômes que j'ai pu associer aussi bien aux mâles qu'aux femelles de haute qualité sont: sucré, floral, fruité, baie, vin/cognac, autres spiritueux savoureux, skunky et mentholé. Quelques "mauvais" arômes associés aux mâles et femelles: herbeux, chlorophylle (vert), céleri, persil, carotte, cannelle, menthe poivrée, huile de boite et essence. Quelques arômes considérés comme "bons" pour les femelles mais pas nécessairement pour les mâles: Boisé, cèdre, pin, citron, fruit tropical, chocolat, vanille, café, ail et astringent.
L'Herbe dans le monde entier
Il est triste qu'à cause des Unfortunate State of Assholes (Etat Malchanceux des Trous du Cul – USA ), nous, herboristes, soyons traités comme des criminels dans le monde d'aujourd'hui. Triste car nous serions capables dans des conditions plus saines de produire de vastes quantités d'herbe de qualité avec rien de plus que le grand air, des populations de plantes très larges et par essai – échec (trial & error).
Un jour peut-être, en attendant j'ai quelques alternatives à suggérer. La Hollande, le Danemark, la Suisse, l'Espagne et d'autres coins de l'Europe sont de plus en plus tolérant envers le cannabis. Il est relativement aisé dans ces lieux d'obtenir du produit de haute qualité.
Je conseille à celui qui débarque dans un endroit de se procurer d'abord beaucoup de petits échantillons de herbes jusqu'à trouver ce qui lui plait. Comme pour n'importe quel autre voyage, des surprises attendent celui qui s'aventurera en dehors des lieux touristiques (excepté à Christiana (Danemark) où un unique arrêt shopping est grandement apprécié).
Je suis prêt à parier que quelques-uns des nombreux spots cannabiques (sweet spot) autour du globe peuvent encore une fois produire leurs spécialités. Je suis toujours impatient de vérifier toute rumeur d'une telle possibilité. Ces spots incluent beaucoup de régions équatoriales et proches-équatoriales comme la Colombie, les hauts plateaux du Mexique, certaines parties de la Thaïlande, la Birmanie et le Bhoutan pour n'en citer qu'une petite partie. Des pays comme le Népal ou la Jamaïque ont été idéaux aussi pour des expéditions cannabiques. Ces spots sont quelques-unes des places dans lesquelles celui qui cherche à éduquer sont palais et accroître son expérience peut s'aventurer.
Tester constamment
Après les sélections effectuées, il est nécessaire de tester les qualités sélectionnées sur plusieurs générations de clones. Est-ce que les traits recherchés présents dans une nouvelle plante (depuis une graine) persistent à travers les clones successifs? Est-ce que le clone conserve le même gout, la même odeur? La même puissance? La même désirabilité générale? Les réponses doivent impérativement être "oui" si l'individu sera utilisé pour un breeding futur.
Avec beaucoup de pratique et d'années d'expérience il devient aisé à ceux qui ont un palais sensible de trouver quels individus ont les caractéristiques les plus désirables dans un échantillon donné.
Je suggère que votre goût et votre odorat soient suppléés par un microscope lumineux, un x30, x60 ou X100 fera l’affaire.
Regardez la tige ou les feuilles en développement aux endroits mentionnés ci-dessus après la 2ème semaine du cycle de floraison et recherchez la plus grande abondance de trichomes en développement ou de poils sécréteurs (poils qui sécrètent un fluide visibles au grossissement x30 et au delà). Les trichomes les plus complètement développés avec des têtes très claires sont généralement les plus recherchés.
Ces observations doivent être faites sur une période de temps (ce n'est pas juste un contrôle unique et ponctuel) et à des moments différents de la journée pour déterminer quel individu se comporte le mieux. Beaucoup de phénomènes variés apparaissent à ceux qui restent attentifs sur un long moment. A cet effet, je vous suggère de compiler des notes détaillées de vos observations, et de comparer ces notes dans le temps.
Des notes détaillées et compréhensives sont le gage de la réussite de n’importe quel projet de breeding.
Il est possible de tester les mâles en les fumant ou les consommant d'une autre manière. Cette pratique pourrait être utile aux débutants car elle demande une évaluation compréhensible pour tous. Je suggère d'utiliser seulement des extrémités fraiches, proprement curées et roulées dans un joint. Aussi, assurez-vous que ce smoke test est la première fume de la journée pour assurer un bon discernement des qualités et/ou lacunes.
Autres aspects à prendre en compte
Il y a de nombreux aspects esthétiques à considérer dans le breeding de cannabis de qualité : La couleur, la structure générale, le comportement de croissance et les aromes divers. Mon but premier est de trouver le produit fini avec les effets les plus désirables et plaisants. Donc je me concentre sur ces aspects et les stabilise en premier lieu.
Une fois stabilisés, un rétrocroisement ou un croisement avec une autre variété peut être effectué pour améliorer d'avantage la lignée et/ou accroître la vigueur si nécessaire.Au niveau expérimental, on souhaite que le produit fini soit plaisant ou puissant, selon la plante. Je préfère une herbe qui est plaisamment puissante ou puissamment plaisante! C'est donc le but recherché.
L'éventail d'expériences induites par le cannabis peut aller de la béatitude à la panique en passant par la stupéfaction. Je préfère grandement la béatitude.
La meilleure description dichotomique dans ce cas pourrait-être confort contre inconfort. Je suppose aussi que certains types de personnalité peuvent apprécier une expérience plus excitante, peut-être une fois de temps en temps, semblable à un tour de montagnes russes ou un film d'horreur.
Les multiples effets du cannabis sur notre système vasculaire sont inconstants. Certaines variétés de cannabis semblent agir comme un vasodilatateur et d'autres comme un vasoconstricteur. Un vasoconstricteur est une substance qui resserre les vaisseaux sanguins. Cela tend à provoquer de la tension, de l'excitation, de l'anxiété et parfois même la panique. Un vasodilatateur est une substance qui élargit les vaisseaux sanguins et tend à relaxer une personne plus facilement et l’amener à un état d'allégresse. Donc, je préfère le cannabis qui semble agir comme un vasodilatateur, simplement pas jusqu'au point de sédation, scotché dans le canapé.
Je n'ai rien contre les herbes puissamment stones. C'est juste que tant que mon espace de reproduction sera limité, je choisirai de travailler avec les variétés les plus plaisantes, celles qui provoquent une expérience globalement joyeuse. Un jour je travaillerai à stabiliser plein de différentes variétés d'herbe. Après tout, à chacun son truc.
Acouphène et dyskinésie sont des symptômes courants d'une réaction de vasoconstriction. Un acouphène est un bourdonnement/tintement/sifflement dans les oreilles, et la dyskinésie, dans ce cas, est généralement ressentie par des picotements dans les extrémités, particulièrement les petits doigts, les orteils et les oreilles. Un autre mauvais signe pourrait être n'importe quelle forme de tension crânienne (mal de tête, migraine) ou une lourdeur corporelle (body load* ) non voulu. Si ces symptômes se produisent régulièrement après s'être adonné à une herbe particulière, alors cette herbe peut être contributive à la sensation.
Ça passe le test à l'acide?
Pour reprendre et paraphraser une mise en garde du Dr Hunter S Thompson: "Je ne peux excuser l'usage de drogue, mais je dois bien admettre que ça a bien marché pour moi." En particulier, les psychédéliques (enthéogènes, entactogènes et hallucinogènes inclus) sont primordiaux comme outils de test durant le breeding de cannabis.
Une de mes formules de test favorites comprend des préparatifs effectués des jours à l'avance. Il est nécessaire d'avoir à l'avance sous la main un échantillon parfaitement affiné de l'herbe que l'on veut tester. Le jeûne (de substances surtout mais aussi de certaines nourritures) et la purification (exercice, transpiration ou sauna, réhydratation et méditation, etc.) sont pratiqués quelques temps avant le test. Cela pour recalibrer au maximum l'état de conscience à son niveau le plus basique et clair.
Une heure est choisie, un toast est porté puis le matériau du trip est ingéré. Généralement j'aime manger un repas simple composé de soupe/jus et de pain après avoir ingéré une substance et avant d'en ressentir les premiers effets.
N'ingérez aucune herbe ou autre modificateur de conscience avant d'avoir ressenti les premiers effets. De préférence avant le pic du "trip", fumez d'abord seulement de petites quantités de l'herbe à tester, une bouffée de temps en temps, à moins que ce soit un test de suivi supplémentaire et que vous soyez déjà accoutumé à l'expérience.
Idéalement, la substance psychédélique étendra la gamme des subtilités perceptibles par la psyché et permettra une appréciation plus large de l'effet de l’herbe. Une herbe qui est vraiment puissante et plaisante va généralement s'exprimer profondément à travers un esprit ouvert. En somme, si l'herbe est vraiment merveilleuse cela deviendra plus lisible sous un tel état psychédélique. De même, avec une herbe dont les effets sont quelque peu paniquant ou anxiogènes, l'état psychédélique exacerbera aussi ces caractéristiques.
Je vous mets cependant en garde : que ceux qui tentent un tel test soient des voyageurs psychiques expérimentés. C'est à dire que toutes les conditions (le lieu, l'ambiance, les gens en présence, ...) doivent être satisfaites avant de faire un tel test. La substance psychédélique semble agir comme une sorte de catalyseur mental quand il est combiné à l'herbe. Cette combinaison est capable de rendre plus apparents à l'esprit initié les traits désirables ou indésirables de l'herbe expérimentée.
Ce sont quelques une des techniques, sélections et considérations que j'utilise pour le breeding de cannabis de qualité. Le célèbre horticulteur Luther Burbank a dit: "Sélectionnez le meilleur et rejetez tout le reste", c'est le plus important.
Avec du temps, de la concentration et de la patience, la capacité à reconnaître des caractères désirables ou indésirables se développe. Avoir un esprit ouvert et curieux, associé avec un sens aigu de l’intuition , tout cela est bénéfique.
Que vos entreprises soient fructueuses.
Déesses Ganja (Ganja Goddesses)
Une des choses que j'ai apprise il y a longtemps est qu’il y a plus que la génétique ou l'environnement qui jouent un rôle dans la désirabilité de l'herbe. Pendant les années 70-80, comme le nombre de cultivateurs grandissait, il est apparu aux initiés qu'une vibration propre au cultivateur devenait en quelque sorte partie de la vibration de la plante.
Pour faire simple, les cultivateurs "cool" tendaient à produire une herbe "cool", moelleuse, alors que les cultivateurs coincés, sinistres tendaient à produire une herbe sinistre. Peut-être était-ce simplement la vibration du cultivateur qui suivait le produit et s'exprimait tout au long de la chaîne commerciale. Je n'en suis pas certain, et je ne crois pas non plus qu'une quelconque forme d'observation scientifique confirmera un jour un tel débat. Cela était simplement un une évidence sur le marché. A cet égard, j'ai noté que beaucoup des meilleures herbes domestiques que j'ai rencontrées étaient cultivées par des femmes.
J'ai pour habitude d'appeler cela l'effet Grosse Citrouille (Great Pumpkin), mais il est plus judicieux d'utiliser le terme d'effet "Déesse de la Ganja" (Ganja Goddess). Les meilleurs coins à herbe sous la surveillance des esprits subtils et célestes de la bienveillance. Et la subtilité est particulièrement importante si l'on considère les caractéristiques désirables d'un cannabis de grande qualité. Les subtilités savent vraiment devenir très puissantes. Puisque nous abordons un sujet si harmonieux, ayons un regard sur la féminité. C'est, après tout, la plante femelle qui nous concerne en priorité.
Un des aspects les plus profonds de mon expérience du cannabis est sa faculté à contrebalancer mon syndrome personnel de mâle dominant.
Le cannabis me permet une commutation de ce comportement mâle gênant visant à dominer son environnement. Mon conditionnement de compétitivité agressive est temporairement apaisé, et je suis apte à appréhender la réalité dans une relation beaucoup moins linéaire. Le désir routinier de compétition et de conquête est remplacé par un sens de la coopération et de la communauté. En un mot, j'ai appris à devenir féministe.
Par "féministe" j'entends le droit protégé d'être féminin, coopératif, centré sur la communauté, concerné globalement, capable et libre de discerner les subtilités, intuitif et soumis sans la peur de la conquête et du contrôle dominateur. Le cannabis de qualité me permet de mieux comprendre, d’accepter et de servir le destin.
Une des choses que j'ai apprise sur "nous" (les coopérants) et "eux" (les dominateurs) est qu'ils ont beaucoup plus besoin de nous que nous avons besoin d'eux. C'est un fait que je souhaite, du fond du cœur, que notre communauté comprenne. A cette fin, il m'est apparu que le cannabis de qualité était une ressource sans égale.
* body load: Terme employé par les utilisateurs de substances psychoactives et plus particulièrement psychédéliques pour décrire une sensation tactile spécifique induite par l'utilisation de drogue. Généralement considérée comme une sensation physique déplaisante difficile à décrire par d'autres termes sensitifs ou pour situer cette sensation, c'est couramment une sensation de "partout" ou générale, des "vibrations internes", tension, et beaucoup de rapports de nausées.
A.3. Cultiver Organique – 1999
Si vous désirez cultiver quelques unes des meilleures herbes de la planète, alors les variétés True Fragrant (Aromes Véritables) telles que la Blueberry, la Blue Velvet et la Flo sont très bien pour commencer. Je parle d’expérience, étant Dieu-le-Père pour ces produits de qualité, qui sont venus à moi de différentes sources et endroits au long des années.
J’ai eu une relation excellente et productive avec l’herbe depuis ma tendre jeunesse au début des seventies. Je n’ai pas seulement eu la chance de goûter de nombreuses espèces de cannabis, mais de les sauvegarder et de faire pousser leurs graines. La dernière fois que j’ai utilisé des graines qui ne venaient pas de mon stock, c’était en 1982.
Je pense que mon succès en breeding est d’abord dû à un palais et à un odorat très perspicaces. Le caractère dominant exprimé chez les variétés True Fragrant est une odeur forte et plaisante. Mais vous devez vous rappeler que des caractéristiques aussi subjectives que la « fragrance » ou le « bouquet » dépendent autant de l’environnement que de la génétique. Je ne peux pas insister assez sur le fait qu’il faut l’environnement le plus pur pour cultiver les herbes les plus pures.
Bio vs Hydro
Le but de cet article est de vous aider à comprendre les besoins basiques de ces variétés – et ceux d’autres variétés fortes en aromes – et de vous expliquer comment conserver leurs unicités, leurs originalités et leurs qualités.
La notion clé de cette compréhension est « organique » ou ce que les Européens aiment appeler des méthodes de production « bio » (par opposition à chimique et à la plupart des méthodes hydroponiques).
Simplement, il n’y a pas de vrai substitut à la relation complexe entre la plante et le sol organique.Il y a ceux dans l’industrie hydroponique qui vous diront que certaines méthodes hydroponiques sont presque organiques et très productives.
Je ne dis pas le contraire. Cependant, l’objectif de l’industrie hydroponique est la production, la quantité, quand ma préoccupation est la qualité.
C’est sûr, il y a des situations où un système hydroponique sera supérieur à un organique, notamment lorsqu’un grower veut une culture unique et la plus grosse production. Malheureusement, le fait est que beaucoup de personnes ne peuvent pas dire la différence entre l’herbe hydroponique et organique, ou alors que cela ne les intéresse pas.
La qualité des produits hydroponiques peut être améliorée simplement par un rinçage de deux semaines avant la récolte. C'est-à-dire seulement de l’eau, pas d’additif ni d’engrais, pendant deux semaines avant la récolte. Cela va peu diminuer la production tout en augmentant fortement la qualité du produit fini.
Les ratios de puissance
Je me suis rendu compte que la puissance d’une variété de cannabis a une relation avec le ratio de résine secrétée au niveau des glandes comparé à la production globale en fibre de la plante. Un ratio plus important de résine que de fibres indique généralement une qualité supérieure, une meilleure composition chimique de la résine et un produit plus puissant. Pour conserver la puissance en augmentant la production, ce ratio doit être conservé. Par expérience, plus on augmente la production de fibres et la taille globale du plant, plus ce ratio chute, et subséquemment sa puissance.
Ce ratio qualité/quantité ne concerne pas vraiment le grower qui cultive dans les grands espaces extérieurs. Je peux vous dire honnêtement que par expérience toutes les variétés « True Fragrant » sont de très grosses productrices quand elles sont cultivées sur leur spots d’origine (sweet spots) respectifs. La Blueberry et la Flo ont chacune atteinte 500 grammes par plantes, récoltées entre le 1er Octobre et le 7 Novembre, cultivées près du 45eme parallèle dans le Nord Ouest du Pacifique. Ces plantes ont perdu peu de leur attirance et de leurs qualités malgré l’augmentation de production. Cependant, le produit des plantes plus petites était plus désirable que celui de plus grandes en outdoor.
Un jour, quand nous serons autorisés à cultiver proprement de l’herbe dans les grands espaces extérieurs, nous verrons et expérimenterons à nouveau les véritables exemples les plus fins de ce que la planète a à nous offrir. Ces « bonnes herbes » viennent de localisations géographiques spécifiques, que j’appelle « spots » (sweet spots).
Par exemple : les régions côtières du Nord de la Californie au sud de l’Oregon, les hauts plateaux Michoacan, Guerrero, Oaxaca et Chiapas au Mexique, les hautes vallées de Colombie, la Thaïlande, les iles de Hawaii, le Népal, certaines zones d’Afghanistan, et le Kush Indien, pour n’en nommer que quelques uns. C’est dans ces spots que les caractéristiques les plus favorables et les plus spécifiquement désirables sont acclimatées phénotypiquement. La sélection génétique d’une même lignée renforce les caractéristiques désirables et nous donne des espèces variées, spécifiques. Je suis très curieux de voir et de tester ce que des années et de nombreuses générations de breeding intérieur vont donner exactement lorsque les plantes retourneront dans ces superbes spots outdoor.
Indoor organique
Les environnements indoor sont extrêmement limités en comparaison des superbes outdoor. L’outdoor est un système complet et complexe, équilibré par de nombreuses circonstances. Il est parfois déjà difficile de fournir et maintenir les équilibres organiques appropriés dans un jardin extérieur. Et bien que fournir et maintenir un environnement organique en indoor est un défi à relever, ce n’est pas impossible.
Maladies apportées par l’air, le sol, l’eau, les champignons, la pourriture, les algues et les bactéries ne sont qu’une partie des organismes qui peuvent attaquer une culture et réduire sérieusement la production. Il est souvent trop simple de traiter ces maladies par l’application de produits chimiques, et plus compliqué de résoudre le problème de façon propre et organique.
Il y a cependant une bonne variété de pesticides et fongicides adéquats et organiques sur le marché aujourd’hui. Il ya également des organismes vivants comme des insectes prédateurs ou des nématodes. Si vous pensez devoir utiliser un produit chimique du commerce, essayez de trouver le moins toxique disponible pour votre cas, et utilisez-le avec parcimonie. N’appliquez aucun produit toxique à la plante lorsqu’elle est en cycle de floraison.
Un autre point à considérer est l’utilisation des engrais et des additifs. La majorité des engrais et additifs commerciaux (comme la plupart des pesticides, herbicides et fongicides du commerce) sont synthétisés à partir de produits pétrochimiques dérivés, et ne sont pas des produits vraiment naturels. Vers, algues, guano d’oiseaux ou de chauve-souris, poisson, fumier vert et la plupart de leurs produits dérivés sont des exemples de substances produites naturellement qui fournissent en quantité de bons et propres nutriments à la plante. Il y a aujourd’hui tellement de produits spécifiquement fabriqués pour le cultivateur organique indoor. Consultez votre centre local ou préféré de vente de produits organiques pour plus de détails.
Rincez vos buds !
Le plus important, et peut-être le plus simple, aspect à prendre en compte concerne les dernières deux à trois semaines du cycle de floraison, les deux à trois dernières semaines avant la récolte. A cette période, AUCUN additif autre que de l’eau claire ne doit être donné à la plante. C’est particulièrement important si vous avez utilisé des engrais chimiques. C’est le moment ou le gros des parties finales et « utilisables » de la plante sont produites.
Comme vous le savez peut-être déjà, il y a plus de 400 espèces chimiques associées au cannabis et à ses effets. C’est pendant la construction finale des buds que la plupart de ces espèces chimiques sont produites. Ainsi, il est important de donner à la plante autant d’eau claire que possible pendant cette période cruciale. Je l’appelle cycle de rinçage ou de lavage à grandes eaux (flush). Simplement, rappelez-vous de donner seulement de l’eau aux plantes pendant les deux à trois dernières semaines afin de les rincer et de les nettoyer. Cela va purger les impuretés indésirables de la plante.
L’herbe qui a été engraissée jusqu’à la récolte est dure à fumer, parfois le joint va même siffler et crachoter quand des sels d’engrais non métabolisés brulent. L’herbe non rincée produit des cendres noires, est difficile à maintenir allumée et brule la gorge. L’herbe qui a poussé de façon organique et qui a été correctement rincée a plus de saveur et d’aromes, brule facilement, produit des cendres grises, est douce en gorge et est beaucoup plus plaisante à fumer.
A.4. Une rétrospective des meilleures variétés des années 70 et 80 – 2005
Colombie
La Colombian Gold
La Colombian Gold vient des vallées des hauts plateaux colombiens près de l’équateur et près des cotes (cote Caraïbes et cote Pacifique). C’était l’herbe spéciale proposée commercialement au milieu des seventies pour environ 60$ à 100$ l’once (28g). Elle était grainée, mais la plupart des graines n’étaient pas développées, blanches et inutiles. Quelques rares graines viables que l’on y trouvait étaient sombres, petites et rondes. Les buds étaient feuillus et d’une couleur dorée magnifique. La légende veut que mature, la plante était gainée, puis laissée sur pied jusqu’à mourir, puis curée dans le soleil et le brouillard de la montagne.
La couleur et le séchage étaient uniques, comme l’étaient l’arome, la saveur et le high. L’odeur était celle de l’essence de bois de santal, presque celle de l’encens. La saveur était celle de cèdre poivré. C’était une des herbes les plus inhabituellement gouteuses du monde, et le high était aussi stimulant. C’était vraiment psychédélique, puissant et durable.
Tout d’abord la superbe saveur arrivait, puis l’impression stupéfiante du changement de conscience suivi d’une excitation vertigineuse et d’éclats de rire joyeux. Le sourire bloqué et les yeux rouges rendaient douloureusement évident qui était sous l’influence de cette grande herbe psychédélique.
Les plantes issues des graines étaient initialement d’origine sativa. De taille moyenne à grande outdoor au 45eme Nord (Seattle), elles étaient principalement symétriques. Parfois la symétrie était interrompue et un coté l’emportait sur l’autre, ayant pour effet un aspect général rond et bombé. Les feuilles étaient longues et fines.
Cultivées dans l’état de Washington, le produit final était des buds sativas doux et épicés murs à mi-novembre. Le high était suffisant mais pas aussi bon que l’Oaxaca Highland cultivée à la même latitude. Les plantes étaient également légèrement hermaphrodites.
Colombian Red
La Colombian Red (ou Red) était à peu près l’opposée de la Colombian Gold. Cette herbe des jungle des plaines (peut-être du Brésil) était composée de petites pépites rouge foncé, presque noires et trapues, de ce qui semblait être du hash, des tiges, des feuilles et des graines. L'arôme était celui du cèdre et du hash.
Dans le début des années 1980, la Red coutait seulement 30$ à 60$ l'once en raison de son apparence, ce qui en faisait l'une des meilleures affaires sur le marché. Cette herbe était un narcotique, un punch qui vous faisait tomber KO (knock-vous-down-and-out), qui donnait une fringale folle et les yeux rouges en express. Les joints ne brûlaient qu’à moitié avant de se noyer dans leur propre résine! La fumée était très expansive dans les poumons avec une saveur puissante de pin /hash.
Avant de soumettre sa victime à des crises profondes de boulimie et de somnolence, l'expérience incluait habituellement des spasmes de rires incontrôlables ridiculement longs. L’image la plus idiote pouvait induire une hilarité incroyable. C’était la principale herbe du marché quand les films Cheech et Chong sont sortis (http://en.wikipedia.org/wiki/Cheech_%26_ChongLien – NDT).
Les plants de Red ont été parmi les premiers cultivés par les Américains. Il y avait beaucoup de graines, de taille moyenne et de couleur gris foncé, qui germaient et poussaient facilement, donnant un produit fini qui était plus que suffisant. Les plantes étaient basses, sombres et touffues, avec des branches inégales et un peu décharnées qui se brisaient facilement sous le vent. Les variétés cultivées localement ne buddaient pas beaucoup, donc il est difficile de déterminer quand elles auraient fini leur floraison. Disons relativement tard en Novembre au plus tôt.
MEXIQUE
Highland Oaxaca
La Highland Gold, quelque peu similaire à la Colombian Gold, n’avait pas cette couleur or brillant, mais arborait des calices violets et rouges sur ses buds blond-brun-vert. Elle avait de plus grands buds entourés de feuilles longues et minces.
J'ai fumé cette variété pendant de brèves périodes dans le début des années 70 et de nouveau à la fin des années 70, en payant n'importe où entre 40$ et 120$ l’once. C'était ma favorite absolue parce que l'arôme et la saveur étaient une essence de cèdre super épicée avec un goût de baies légèrement fermentées, le tout dans une herbe confortable et puissamment psychédélique. Cette herbe a contribué à de nombreuses fêtes, concerts et événements de l'époque, car elle produit une expérience de conscience très sociale et se mélangeait bien avec d'autres psychédéliques.
Avec un high céleste de longue durée, qui revenait par vagues au fil des heures, cette herbe n'avait pas de limite. Un phénomène constamment rapporté à propos de l’Highland Oaxaca était celui de distorsions périphériques de la vision, comme des images primaires couleur cartoon. Cela tendait à augmenter les distorsions visuelles provoquées par d'autres psychédéliques comme le LSD ou les champignons.
L’Oaxaca Highland Gold est une Sativa presque pure qui grandit beaucoup à 45° N outdoor. C’est également l'une des sativas les plus symétriques que j'ai rencontrées. Les plantes ont de longues branches latérales vers le bas, et la croissance symétrique fait de ces beautés productives des sapins de Noël à maturité.
Le produit fini est une herbe très douce et épicée de la plus haute qualité, avec un soupçon d'arôme de pin fruité. Les graines de cette variété étaient petites, sombres et rondes, et les plantes présentaient des signes légers d'hermaphrodisme et nécessitaient une bonne surveillance pour maintenir l'absence de graine.
Guerrero
Cette souche des montagnes côtières du Mexique nous arrivait en buds élancés et grainés d’un vert célèbre. Elle coutait 60 $ à 120 $ l'once en 1977. Par rapport à d’autres herbes Mexicaines, elle avait un parfum épicé, proche de la gaulthérie, avec un high cérébral très clair et une fumée très agréable. Elle n’était pas aussi forte que la plupart des autres herbes, mais cette plante savait satisfaire tout un chacun.
Il y avait une légende à propos d'un groupe d'entrepreneurs qui importèrent des graines du Liban à Guerrero et cultivèrent la célèbre Lebanese Upper Mountain (LUM) à partir de la fin des années 1970 jusqu’à 1980. La LUM était aussi électrique, psychédélique et légèrement sédative. Une herbe unique dont on aurait voulu plus.
Les graines de Guerrero étaient de taille moyenne à grande, de couleur grise à verte. Les plantes de ces graines poussaient de manière similaire à d'autres souches mexicaines et colombiennes: moyennes à hautes, touffues, productives. La Guerrero Green, cependant, est l'endroit d’où tire son origine une partie des célèbres buds aux goût d’oignon et d'ail du Nord-Ouest Pacifique.
Michoacan Brown Spears
Venue des hautes vallées de Michoacan, cette souche était très semblable à la Guerrero dans sa forme et sa texture, mais brun foncé, et avec un arôme plus poivré, épicé et boisé. 40$ à 60$ l’ once grainée en 1975. Bien qu'elle ait été un peu plus fade que la Guerrero, cette herbe semi-commerciale était de loin meilleure que la Mexicaine commerciale qui était disponible partout. Elle avait un parfum plus distinct et épicé que la Mexicaine classique, ainsi qu'un high plus brillant insensible à la tolérance ou à l'épuisement.
Les plantes de Michoacan Spears n’étaient pas terribles. Elles étaient épaisses et touffues, mûrissaient plus tôt que les Colombiennes. Certaines étaient prêtes à la fin Octobre, mais la plupart étaient prêtes au début de Novembre. Les graines étaient grises et abondantes. Comme la Guerrero, elles produisirent des saveurs épicées uniques lorsqu'elles furent cultivées en plein air dans le Nord-Ouest du Pacifique.
THAI
Highland Thai
La Highland Thai a été parmi les herbes les plus douces et fruitées de la planète. Les buds Sativas délicats et collants si efficacement liés aux petites tiges en faisaient une des herbes les meilleures.
La Highland Thai, je crois, est au moins partiellement à l’origine de la variété Haze. C'était une des Sativa les plus belles cultivée pour ses produits finis à 45°N.
C'est de cette variété que la Juicy Fruit Thai est venue. La Juicy Fruit Thai a été l'un des premiers (et très réussi) P1 de mon stock de breeding. La Juicy Fruit Thai se développait rapidement, longue et très asymétrique. Chaque semaine une nouvelle branche latérale apparaissait dans une poussée de croissance, rivalisait et battait tout méristème existant (tige principale), et devenait le méristème temporaire jusqu'à ce qu'un autre poussant plus vite le rattrape. Les feuilles sont très longues et minces, avec jusqu'à 13 folioles, au contour net.
La Juicy Fruit Thai nécessitait de une à 19 semaines de floraison en indoor. Outdoor, elle était fumable, mais sous-développée et feuillue, à la fin Septembre. De petits buds se développaient en Octobre, murissaient et gonflaient en Novembre. Je n'ai jamais cultivé la Juicy Fruit outdoor au-delà de la mi-décembre, dans une serre, et elle aurait pu continuer plus longtemps.
Le principal inconvénient de culture de la Highland Thai, après son abondance de feuilles, était son hermaphrodisme. Bien que peu de graines aient été trouvées, et que les plantes cultivées à partir des graines produisent des quantités moindres de graines, la totalité des plantes était hermaphrodite. De plus, beaucoup de fleurs mâles étaient stériles sur certaines des plantes, ou sur certaines parties de certaines plantes.
Sur l'ensemble des variétés qui j'ai travaillées à 45°N, cette thaïlandaise produisit quelques-unes des herbes les plus puissantes. Ce produit était purement cérébral, mais mentalement dévastateur en quantité, avec absolument aucune limite. Une fois, un ami fumeur expérimenté et moi avons testé jusqu'où nous pouvions aller avec cette Juicy Fruit maison.
Je me rappelle parvenir à couler le 14e bong et être totalement incapable de continuer. Ma coordination et ma perception de la profondeur étaient tellement faussées que j'étais physiquement incapable d’attraper le bong! L'expérience rivalisait avec une prise trop importante de LSD, provoquant une incapacité du genre psychédélique. Pourtant, c’était aussi particulièrement agréable, divertissant et éducatif en même temps. J'ai eu les yeux scintillants pendant un jour ou deux ensuite.
L'arôme est une attaque ultra-douce de fruit tropical et le goût s’exprime aussi bien au niveau du bud que de la fumée.
Chocolate Thai
La Chocolate Thai était toute autre. La Chocolate Thai arrivait en larges bâtonnets enveloppés avec une profonde et riche couleur de café torréfié ainsi qu’un un arôme de café-chocolat qui était céleste. Mon avis personnel – et incertain – est que la Chocolate Thai était une variété de plaine.
Le produit importé était unique non seulement pour son arôme et sa saveur, mais aussi pour sa force. Le high était onirique, ensommeillé, narcotique, durable et constant. L'arôme possédait une attirance profonde, riche de chocolat.
Les graines, dont bon nombre étaient de noir pur, étaient extrêmement petites et rondes. Elles étaient peu nombreuses et seules quelques-unes germèrent. Les plantes qui survécurent étaient terriblement difficiles à cultiver, et toutes étaient hermaphrodites. Les feuilles étaient longues, sombres et minces, avec des trichomes apparaissant très tôt. Cette souche a été croisée avec succès avec la Highland Oaxaca pour créer ce qui allait être connu sous le nom de Purple Thai.
Vietnamienne
Il y avait un peu d'herbe vietnamienne dans les années 70, principalement des récoltes précoces de feuilles mal curées. Néanmoins, elle avait une qualité propre avec une pointe de piquant, une saveur acidulée et un high frais. C’était une bonne herbe, mais je ne l’ai jamais cultivée.
J'ai entendu des rumeurs selon lesquelles une souche vietnamienne a été cultivée dans le Triangle d'Emeraude dans les années 70 et au début des années 80.
Herbe trempée à l’opium (Opium Soaked Herb)
Un élément était ajouté à certaines cargaisons d’herbes thaï dans les années 70: "l'eau précoce" (early water). Un sous-produit de l'héroïne, l'eau précoce était l'eau résiduelle après avoir été utilisée pour créer l'héroïne à partir de l'opium brut. Elle contient tous les constituants de l'opium, moins l'héroïne.
L'herbe t thaïlandaise curée était trempée dans cette eau et séchée à nouveau pour absorber les alcaloïdes opiacés. Le résultat a été un high recherché par certains, mais souvent trop fort pour ce qu’on demandait. Un tel lavage peut être agréable, mais certaines herbes étaient saturées, ce qui a causé un dilemme pour ceux qui commençaient à tournoyer après seulement quelques bouffées sur un joint.
Herbes Spéciales
Black Magic African
Cette herbe est la plus forte de toutes. Bien que je n'ai fumé cette Black Magic qu'un nombre très limité de fois, et que je n'en ai jamais eu personnellement plus d'un joint, je pense qu'il faut la mentionner. J'ai eu une fois l'occasion de voir un sac de cette herbe qui appartenait à quelqu'un d'autre. Ça ressemblait à des feuilles noires et pourries, les quelques feuilles intactes étaient froissées, en plus d’une poignée de poudre noire. Elle n'avait pas d'odeur particulière que celle douce et épicée du foin moisi, et se roulait mieux en sticks fins.
La fumée était un peu rude, mais avec une saveur riche et très profonde. Je me souviens aussi qu’elle produisait beaucoup de fumée blanche. Quoi qu'il en soit, ce truc était dangereux! Je me suis souvent demandé si c’était vraiment de l’herbe pure. J'ai, cependant, testé le même produit en provenance de différentes sources à des moments différents, et c’était chaque fois la même histoire.
C'était de la Black African équatoriale, l'herbe supposée d'une tribu quelconque, d'un groupe pygmée, ou d'une autre origine tout aussi incroyable! C'était probablement une plante indigène d'Afrique centrale. Un stick entre trois ou quatre personnes était plus que suffisant. C'était vraiment l'herbe la plus dévastatrice et enivrante au niveau de la conscience que j'ai jamais fumée.
Je ne me souviens pas m’être évanoui ou d’avoir perdu conscience, mais il fallait du temps avant de revenir. Ce truc seul pouvait t’amener à atteindre 3,5 plus sur l'échelle psychédélique de Shulgin! (http://lucid-state.org/forum/content.php/903-echelle-de-ShulginLien – NDT)
Je n'ai jamais été en mesure d'acquérir des graines du Noir africain, même si j'ai essayé. c'est l'une des quelques souches indigènes avec lesquelles je suis intéressé à travailler.
Durban Poison
L'herbe de Durban avait déjà atteint un niveau semi-commercial par le passé. Toutes les herbes sud-africaines du marché que j'ai essayées étaient un peu trop puissantes et trop speed. J'ai toujours ressenti ces palpitations cardiaques, comme avec les jamaïcaines. Il y a cependant un très grand nombre de personnes qui apprécient une herbe qui les transporte en pleine fête foraine, et dans ce cas la Durban est un choix très puissant.
Les graines de Durban que j'ai cultivées au cours de la 1ère moitié des années 80 donnaient des sativas moyennes à grandes avec des buds élancés, des plantes uniformes à la fois en structure et en récolte. Bien que la production était bonne, l'arôme était piquant, astringent, une odeur chimique qui brûlait les narines et les sinus.
Le high était intense et puissant mais pas particulièrement agréable. Ainsi j'ai écarté la Durban de mes travaux de breeding.
La Vénézuélienne
Il y eut quelques excellentes herbes vénézuéliennes brièvement disponibles au milieu des années 70, pour 50 à 70$ l'once. Elles étaient assez semblables aux meilleures colombiennes ou mexicaines commerciales du moment. Mais d'une couleur jaunâtre brillante, elles n'étaient pas aussi compactes, rendant les bourgeons plus fluffy que dans les habituelles cargaisons compactes.
La fumée était douce, épicée à l’exhalaison, signe manifeste d'un bon séchage. Le high était également un peu plus plaisant que la plupart des variétés commerciales.
Malheureusement, je ne suis jamais parvenu à faire pousser aucune des innombrables graines de Vénézuélienne alors disponibles. Je reste curieux de savoir comment elles se comporteraient en indoor et en extérieur.
Indian Elephant & Buddha Sticks*
Il y avait de petits approvisionnements d'herbe indienne entre la fin des années 70 et le début des années 80. Ces sticks* étaient caractérisés par leur grande taille par rapport aux Thai.
Des deux, le Buddha Stick* était de couleur plus claire, et plus doux, avec une saveur particulière de genévrier. Il était très stimulant en bouche. Les sticks* Elephant étaient les plus larges, faisant parfois plus d'une once, et les plus sombres. Entre les deux, je préférais le Buddha car il était plus cérébral et planant, mais l'Elephant Stick était également un produit excellent et puissant.
J'ai pu faire pousser certaines graines de Buddha Stick. Cela donnait une herbe à la senteur piquante de genévrier et de réglisse. La plupart des plantes poussaient en buisson de taille moyenne, dont beaucoup, mais pas toutes, étaient hermaphrodites. Le temps de récolte était moyen aussi, 10 à 12 semaines en intérieur, finissant en extérieur de la toute fin Octobre à Novembre, à une latitude de 45° Nord.
J'ai baptisé cette souche Gin Blossom et j’en cultivais un peu à cette époque. Je n’ai arrêté la Gin Blossom seulement quand j’ai reproduit la saveur dans des lignes de Blueberry.
Panama red
D'après les informations que j'ai recueillies, Panama Red provient de quelques cultivateurs courageux qui ont bravé la marée de l'oppression et cultivé en quantité de bonnes veilles graines de souches Colombian Red à Panama, un pays idéalement situé, ainsi que dans les îles alentours.
Situé seulement entre 8 et 9° Nord, ce paradis tropical possède une côte sur le Pacifique et la mer des Caraïbes, séparées d'une faible distance, mais par un haut relief. La Panama Red dont je suis coutumier est similaire à la Colombian Red, mais plus aérée, pas autant compressée. Elle possède une saveur des îles unique, avec une montée sativa douce et épicée. Certains l'appellent la Tequila de l’herbe ("the Tequila of herb") car elle produit une défonce qui diminue fortement les inhibitions, créant un désir de consommer toujours plus jusqu'à ce qu'il soit trop tard !
D'après certains buveurs, la Panama Red ne se marie pas très bien avec l'alcool, mais pour la plupart elle offre un high festif et plaisant.
J'ai cultivé des graines de Panama Red à plus d'une occasion. Les plantes de moyenne taille avaient le côté buissonneux de la Colombian Red, avec un peu plus d'hermaphrodisme, et un cycle de floraison très long (12 semaines en intérieur, maturation fin Novembre en extérieur). Malheureusement, c'était à l'époque où je cultivais également la fameuse Highland Thai et de nouvelles plantes afghanes qui étaient tellement uniques, nouvelles et puissantes, que j'en ai négligé la Panama Red.
Le Haschisch
Le Marocain
Le hash marocain est le ciment de l'Afrique du Nord. On le trouve partout, du brun foncé au bien jaune or, avec une saveur de cuir épicé bien à lui. Presque tous les haschischs marocains sont tamisés et pressés. Bien que moins puissant que la plupart des hash noirs, ce produit coûte moins cher et tend à se diffuser toujours plus au fil du temps.
Les plantes marocaines sont plus petites et ont été amenées à pousser dans une grande promiscuité, produisant ainsi une unique tige de chanvre surmontée d'une bud dense et résineux. C'est visiblement un croisement sativa/indica.
Lebanese Red and Blonde
La libanaise est un autre croisement sativa/indica de petite stature et densité. Un peu plus petite et touffue que la marocaine, elle a une tonalité rougeâtre et foncée.
Le légendaire hash Red Lebanese s’est fait sa place tout seul. Red Leb avait une saveur et un arôme particuliers de pin et de genévrier, dont la fumée exhalée rappelait le cuir, fort et piquant. C'était irritant pour les sinus et les voies nasales.
En général le Red Leb était tamisé puis pressé, sauf dans le cas de la légendaire Red Lebanese Honey Oil. Cette célèbre huile, dont j’ai pu profiter de 1973 à 77, était à part entière d’une autre classe. Elle avait une odeur piquante de genévrier et de cèdre bien à elle. C'est la substance cannabique la plus puissante et dilatant le plus les poumons que j'ai jamais rencontrée. Acheter ces pipes en verre spéciales pour l’huile s’était avéré inutile, car personne ne pouvait prendre la moindre aspiration de ce truc.
L'huile devait être disposée sur le papier à rouler, sur le côté d'une cigarette, ou bien être coulée dans un peu d'herbe grâce à une flamme. C'était vraiment des plus délicieux. Les huiles maison isomérisées des années 80 furent bien pales en comparaison de la fantastique Red Leb.
Le Lebanese Blonde, "le hash du travailleur", était d'un niveau inférieur au Red, tout en étant moins cher. Il était moins dense, faisant apparaître le gramme plus gros, et donnant une impression illusoire d'économie. Un bond "Blond" avait du caractère, et arôme et un parfum d'épices et de bois, en plus d'un goût boisé très clair. Le high était un peu plus fort qu'avec le Red, un avantage de plus pour les travailleurs.
Népalais : Nepalese temple balls
Les bouddhistes ont une formule : "Puissent tous les êtres vivre heureux". Ils ont également un hash qui permet de la mettre en pratique : Celui qui tombe de leurs doigts noirs, haut dans l'Himalaya. Une autre de mes fumées favorites de tous les temps.
Le Népalais fait partie des hash les plus cérébraux. Un voyage cérébral puissant mais néanmoins plaisant à chaque bouffée. C'est un des hash les plus euphorisants que j'ai essayé. Le goût est à la fois épicé, fruité et terreux, un des arômes de haschisch les plus agréables. La plupart des Népalais sont fabriqués par frottement, bien que des voyageurs m’aient confié que des variétés tamisées et pressées sont également disponibles.
En 2 mots : Nepalese Temple Ball est un hash les plus euphorisant, au goût des plus fruités et des plus plaisants, d’une qualité supérieure, qu'il m'ait été donné d'expérimenter.
Afghan et Hindu Kush
Dans le prolongement de la grande crête de l'Himalaya vers l'Ouest et le Nord se situent un ensemble de zones montagneuses qui définissent les frontières nordiques de l'Afghanistan et du Pakistan. Enclavée au milieu de ces montagnes se trouve la petite région du Cachemire et les montagnes Hindu Kush. Cette région pourrait bien être la plus ancienne zone de production de haschisch au monde, peut-être son lieu de naissance !
Les plantes de cette région, de variété indica, ont été cultivées et croisées par les hommes depuis l'Antiquité. Petites, denses et vigoureuses, avec de sombres et larges feuilles, ces plantes tirent le meilleur de ces hautes montagnes dont le climat ne permet qu'une saison courte. Elles ont été croisées pour produire de grandes quantités de résine glandulaire facilement détachable, idéale pour la production de haschisch. Les méthodes de production locales incluent à la fois le frottement et le tamisage/presse.
Le hash afghan, et la plante indica dont il provient, possèdent un effet plus sédatif, rêveur et narcotique comparé aux sativas. C’est le cas des plantes d'Afghanistan et de l'Hindu Kush qui sont cultivées sur la côte Nord Ouest du Pacifique depuis 1978.
Je pense que la plupart des indicas devraient servir uniquement au haschisch, où leurs excellentes caractéristiques s'expriment.
De grosses quantités de graines afghanes transitaient en contrebande vers le Triangle d'Emeraude en 1978. La production commerciale de ces variétés commença juste après. Il y eut peut-être des essais plus précoces avec des graines afghanes dans la région, mais personne n'en avait jamais fait une production en quantités commerciales avant 1978.
Les herbes insulaires
L'Hawaïenne (Hawaiian)
La Hawaïenne est un vrai classique. Il y a quelque chose de spécial avec les bonnes herbes des îles, et Hawaiian est une des meilleures. Cultivée correctement en extérieur, elle offre un magnifique bouquet unique d'épices fruitées, comparable à la douceur des meilleurs Thaïs, mais avec une sorte de goût piquant.
La bonne herbe hawaïenne a toujours été une expérience puissamment dévastatrice pour moi. Elle est très psychédélique et introspective, contemplative et intensément méditative. Une promenade avec le roi, une danse avec la reine, un couché de soleil sur la plage ! Ah! L’hawaïenne !... (Références musicales certainement. Phrase originale : A Walk with the King, a Dance with the Queen, and a sunset on the beach! Aah... Hawaiian!)
J'ai essayé d'égaler l'effet de l’Hawaiian sur le continent, en extérieur aussi bien qu'en intérieur, sans succès. Tout ce que j'ai cultivé à partir d'hawaïennes s'est avéré vraiment très loin de la qualité de leurs parents. Et ce sur trois générations de tests. La récolte des graines d'Hawaiian était comparable à celles des meilleures plantes d'un stock de Colombiennes moyennes !
Cela m'a amené à une réflexion au sujet d'Hawaï : tout ce qui y pousse donnera quelque chose d'unique et de qualité relativement haute. Hawaï est juste un de ces lieux spéciaux, je pense.
J'ai vidé de mon jardin toutes mes tentatives de breeding avec la Hawaiian depuis 1983. C'était une plante jolie et robuste cependant, et également une bonne productrice. Simplement pas si impressionnante une fois cultivée loin de son environnement.
Jamaican Lion's Herb
Ce n’est qu’à de rares occasions que j’ai pu goûter de l’herbe jamaïcaine vraiment agréable. Ces rares échantillons vinrent directement d'amis qui connaissaient des cultivateurs là-bas. C'était semblable à l'effet de l'Hawaiian, avec un sentiment d'excitation à te couper le souffle plus important.
Le problème que j'ai rencontré avec la Jamaïcaine commerciale est qu’elle est trop forte et trop speed. La Jamaïcaine est réputée pour son effet vivifiant, ce que je ne peux pas nier. C'est une herbe cardio-stimulante, et j'ai un cœur sensible. Je suis donc toujours prudent avec les échantillons de ganja jamaïcaine commerciale que j'essaie.
Exactement comme les Hawaïennes, les variétés jamaïcaines s'expriment peut-être mieux dans leur environnement naturel, car j'ai eu peu de succès à produire des spécimens corrects. Aussi bien en indoor qu'en extérieur, la Jamaïcaine se comporte et finit comme une Colombienne moyenne. Peut-être toutes les herbes insulaires sont elles ainsi uniques.
Manille : Philippine Thrilla
Les Philippines sont un autre archipel connu pour sa production de bonne herbe. J’ai eu une fois à la fin des années 70 une petite quantité de ce qui était supposé être de l’herbe des Philippines. Elle avait un arôme d’agrume prononcé qui donnait une fumée épicée et un high cérébral. Je ne l'ai jamais cultivée, et n'ai donc rien à rapporter sur les plantes elles-mêmes. L'herbe était une sativa vert clair et graineuse, donc il y a de l’espoir que quelqu’un ait tenté l’expérience avec ces variétés.
*Stick : désigne la présentation de l’herbe à la fin des années 70 lorsque les buds étaient embrochées sur les tiges (http://en.wikipedia.org/wiki/Thai_stickLien wikipedia).
A.5. Comment gérer les sativas et obtenir les buds ultimes - 2002
Pour bien comprendre les principes supportant le breeding du cannabis, vous devez tout d’abord être familier avec les termes de bases de génétique. « Génotype » est la composition génétique et chromosomique de n’importe quel individu – c’est le code génétique. « Phénotype » est l’expression du type corporel, de la structure et de l’apparence de l’individu, résultant de l’interaction du génotype et de l’environnement.
Des conditions environnementales spécifiques sont souvent nécessaires pour obtenir certaines expressions phénotypiques à partir d’un génotype donné. Si les nutriments disponibles, les heures d’ensoleillement, ou d’autres conditions ne sont pas disponibles, alors le développement de la plante ou de l’animal sera altéré. Ces conditions sont appelées « gâchettes environnementales ».
Deux individus avec le même génotype peuvent avoir des phénotypes très différents lorsqu’ils sont cultivés dans des environnements très différents.
Indoor vs Outdoor
En termes de croissance et de reproduction du cannabis, il ya une nette différence entre les environnements intérieurs et extérieurs. Peu importe où on est sur la planète, l'environnement intérieur est habituellement beaucoup plus limité que l’environnement extérieur.
Par rapport à la grande variété de conditions disponibles à l'extérieur, l'environnement intérieur peut être considéré comme relativement fade et générique. L'environnement des serres, en particulier lorsqu'elles sont éclairées électriquement en appoint est peut-être l’installation la plus proche d'un mariage heureux entre les deux espaces.
Trois sous-espèces
Il est utile de se mettre d'accord, du moins en théorie, qu'il existe trois sous-espèces distinctes du genre cannabis - Sativa, Indica et Ruderalis.
Cannabis Sativa est la variété équatoriale que l’on trouve principalement autour de 30 degrés de latitude nord ou sud. Les Sativas sont généralement de haute taille, de 7 à 30 pieds (1 pied = 28cm), ont de nombreuses branches longues, des feuilles étroites et mûrissent lentement.
Les variétés de Cannabis Indica se trouvent généralement dans les zones situées entre 30 et 50 degrés de latitude nord ou sud. Les Indicas sont généralement beaucoup plus petites que les Sativa, seulement de trois à cinq pieds de hauteur. Elles ont des branches moins nombreuses et plus courtes que les Sativas, les plus longues sont au bas de la plante, avec des feuilles beaucoup plus larges. Elles murissent également plus tôt et plus rapidement que les Sativas.
Cannabis Ruderalis pousse naturellement au-delà des 50 degrés de latitude nord (les steppes de Sibérie). Les Ruderalis sont les plus petites, les moins touffues, et les plus rapides à maturation.
La fin des spots (sweet spots)
Jusqu’à la fin des années 1970, pratiquement tous les produits disponibles dans le commerce de cannabis provenait des grands espaces outdoor. Beaucoup de ces variétés ont été cultivées dans leur région d’origine depuis l'Antiquité, mais depuis l'avènement des bateaux à voile une plus grande diversification et une meilleure distribution de l'herbe s'est produite.
La plupart du cannabis disponible était également très bien acclimaté à sa région d'origine. Certains lieux ont tendance à produire des types d'herbe tout à fait uniques et désirables qui ont été nommées selon chaque région. J’appelle ces régions de production de cannabis de haute qualité spots (« sweet spots »). Les produits venant de ces spots au cours de cette période ont été parmi les meilleures herbes jamais disponibles.
Une série de phénomènes se sont produits à la fin des années 1970 et début des années 80, qui ont depuis révolutionné l'industrie du cannabis. Cette série d’événements comprenait la croisade de la sensimillia, les lampes à décharge à haute intensité (DHI), l'introduction de la génétique Indica, couplé avec les lois draconiennes sur le cannabis qui ont forcé l'industrie du cannabis a devenir un milieu underground. Jamais auparavant dans l'histoire de l'humanité une telle diversité génétique du cannabis fut cultivée dans des conditions intérieures génériques. Les résultats de ce phénomène ont fait des ravages sur le patrimoine génétique du cannabis.
Le chemin de la fadeur
Comme les Indicas, la sensimillia et l’éclairage HID devenaient prédominants, il est devenu évident que les variétés Sativa étaient très difficiles à produire sensimillia en quantités commerciales en indoor. La maturation rapide, la structure dense des buds et la facilité de cultiver les Indicas les ont bientôt amené à dominer la scène indoor.
Un autre facteur qui a contribué à la désirabilité en indoor des Indicas était sa nature «dioïque» en lignée pure (truebreeding), ce qui signifie que les plantes individuelles ont tendance à être un male exclusivement ou une femelle exclusivement, mais pas les deux. En revanche, les variétés Sativa montrent de nombreuses tendances hermaphrodites en indoor, avec des fleurs mâles et femelles sur la même plante. (Mon opinion est que les souches sauvages de cannabis Sativa sont principalement des lignées pures hermaphrodites.)
Comme la production outdoor diminuait en raison de lois intolérantes et la guerre aux drogues, la production intérieure de phénotypes Indica est devenue la base de la culture commerciale. Le chemin de la fadeur générique avait commencé.
Bien que certains cross Sativa / Indica rivalisaient en saveur et en high cérébral avec des Sativa tout en ayant la structure des buds Indica, cet avantage ne durait que quelques générations. Sauf si une personne vise la conservation d'un caractère très particulier par breeding, les croisements au-delà de la septième génération à partir du cross P1 Indica / Sativa d'origine perdent beaucoup de leur charme d'origine et de leur désirabilité. Le clonage, cependant, permet de prolonger le potentiel d'une plante donnée.
Ruderalis: mythe et abus de langage
Comme les cultivateurs d'intérieur tentaient d'améliorer leurs lignées génétiques par le breeding, un autre phénomène intéressant s'est produit: La Ruderalis. Bien qu'il existe une variété sauvage identifiée comme Ruderalis en Russie ("Ruderalis" en russe veut dire "au bord de la route") qui pousse très petite et mûrit très vite, je doute sérieusement que la rumeur rapportant que quelqu'un soit allé en Russie pour recueillir des graines de cette variété dans le passé. Ou, si quelqu'un a réellement fait tout le chemin jusqu’en Russie pour trouver, rassembler et passer en contrebande des graines aussi « rustiques » (Rudy), je suis désolé pour la perte de temps. Il aurait pu trouver la même chose sans valeur à Minnesota, à Saskatchewan ou à Manitoba avec beaucoup moins de tracas.
L'origine de la Ruderalis d’Amérique du Nord est probablement la suivante: Après que les variétés Indicas sont arrivées aux États-Unis et ont été incorporées dans le pool génétique, de nombreux breeder ont commencé à croiser les premières plantes arrivant à échéance les unes avec les autres dans l'espoir de raccourcir le cycle de maturation.
Il suffirait de quelques générations pour que les affreux phénotypes Rudy commencent à s'exprimer. Par affreux, je me réfère à un fort manque de puissance et / ou de désirabilité. Je sais, j'ai été moi-même coupable de cette pratique. Il ne m'a pas fallu longtemps pour réaliser que c'était une énorme erreur en ce qui concerne la qualité et la puissance du produit des générations futures, et toute reproduction ultérieure de cette lignée a été interrompue.
Beaucoup de ces rusticités (rudies) manipulées ont été mises sur le marché libre entre 1981 et 1986. C'est peu après cette période que les journaux de l'époque (Sinsemilla Tips et High Times) ont publié des articles sur la possibilité d'une variété nouvelle merveilleuse pour la culture intérieure: La Ruderalis à floraison très rapide (fast-blooming). La rumeur se répandait tel un mythe impropre. Par conséquent, il serait peut être plus approprié de dire que le phénotype Ruderalis Indica a été extrait à partir des génétiques Indiennes, via la culture et l’environnement indoor.
La même chose s'applique à la plupart des variétés à dominance Indica disponibles aujourd'hui. Les breeders dont les sélections ne visaient qu’une floraison ou une croissance plus rapide passent souvent à côté de quelques-unes des caractéristiques les plus fines et les plus subtiles disponibles en croisant certains génotypes. Mon conseil aux breeders est d'attendre jusqu'à ce que le produit fini soit convenablement testé avant de tirer des conclusions concernant les candidats souhaitables pour le breeding à venir.
L'expression phénotypique
La malléabilité de l'expression phénotypique parmi les cross Sativa / Indica doit également être noté. La variabilité de l'expression phénotypique au sein de la génération F2 d'un véritable cross P1 polaire (pure Sativa / Indica pure) est tout à fait phénoménale. Les cross de deuxième génération F2 présenteront toute la gamme de possibilités entre les parents d'origine : extrême Indica, Sativa extrême, et tout le reste.
Toutefois, indépendamment du phénotype particulier choisi parmi ces cross F2, les générations futures peuvent dériver radicalement. En fonction de la présence (ou de l'absence) d'un certain nombre de facteurs environnementaux, un phénotype Indica F2 peut être amené vers des traits Sativas, ou un phénotype Sativa F2 peut être amené plus vers une expression Indica. La clé réside dans les conditions environnementales.
C'est ce qui distingue les croisements de lignées pures, acclimatées depuis longtemps, dans les régions d'origine des variétés – en particulier les Sativas tropicales et équatoriales – des croisements qui ont eu lieu depuis. Les anciens spécimens ont une diversité de génotypes beaucoup plus étroite, et donc un phénotype plus précis que leurs croisements contemporains en dépit des conditions environnementales. Il appartient aux futurs aventuriers d’opter pour les meilleures conditions environnementales, ainsi que d’adopter les meilleures considérations génétiques possibles, afin de ressusciter les heureuses fleurs légendaires d'autrefois.
Induction des Sativas
Après de nombreuses années d'expérience personnelle de breeding en indoor comme en outdoor, je suis d'avis que les deux facteurs les plus influents impliquant la variation et l'expression phénotypiques lors des projets des breeding indoor sont la photopériode (heures de lumière par jour) et l’angle de la lumière par rapport à la croissance des plantes.
Plus précisément, je trouve que l'influence la plus puissante vers le phénotype Indica dominant est le cycle traditionnel de croissance18/6 et le cycle de floraison 12/12. Le cycle 18/6 croissance et 12/12 floraison est une tentative, quoique pauvre, d’imiter la photopériode typique de la production Indica. C'est ma conviction que ce cycle de lumière influence fortement l’expression phénotypique Indica.
Les caractéristiques phénotypiques Sativa se manifesteront sous une photopériode plus équatoriale, plus proche d'un cycle de 13/11 croissance et d'un cycle 11/13 floraison. Il s'agit de la plage de temps de lumière à utiliser pour obtenir une expression plus Sativa dominante de vos plantes.
En ce qui concerne la formule exacte de photopériode que j’intègre dans mes régimes de culture / breeding, à l'heure actuelle cela restera un secret commercial. Mon conseil est d'expérimenter avec différentes photopériodes, de prendre de bonnes notes et de faire attention. Évitez les photopériodes 18/6 et 12/12, tout en modifiant les temps un peu différemment à chaque cycle de reproduction jusqu'à ce que des résultats plus souhaitables dans le produit fini et dans leurs progénitures soient notés. Voici un indice: travaillez par incréments d’une demi-heure ou un peu moins, et bonne chance!
Caractéristiques Indica et Sativa.
Angle de Lumière
L’appellation angle de lumière se réfère simplement à l'angle physique de la source lumineuse dont la croissance de la plante dépend. Peut-être la plus grande différence entre les environnements intérieurs et extérieurs a à voir avec l'angle de la lumière reçue par la plante. C'est aussi l'une des plus grandes différences saisonnières entre les régions productrices de Sativa et celles productrices d’Indica.
En extérieur, la source de lumière principale est le Soleil, avec une influence mineure venant des surfaces réfléchissantes à proximité. Lorsque la plante pousse plus haut et plus large à l'extérieur, l'angle de la lumière du soleil varie très peu par rapport à la croissance des plantes.
Les changements saisonniers dans l'angle de la lumière augmentent plus on s'éloigne de l'équateur. A l'équateur, il ya le moins de changements saisonniers, seulement environ 20°, alors qu'au 45e parallèle ce changement atteint 45°. A la 45e latitude, le soleil d'été est haut dans le ciel tandis qu’au début du printemps et à la fin de l'automne le soleil vient de beaucoup plus bas dans le ciel. Le plus on s’éloigne de l'équateur, plus la différence en ce qui concerne les changements saisonniers d’angle de la lumière est importante.
À l'intérieur, les lumières vont généralement de quelques centimètres à plusieurs mètres de la plante. Lorsque la plante grandit, sa relation physique à l'angle de la lumière de l'ampoule change considérablement. La plupart des chambres de culture de marijuana ont des plafonds relativement bas, par conséquent, en élevant les bulbes on peut maintenir un angle similaire de la lumière au début, mais finalement l'angle change. Les mêmes différences peuvent être notées chez les plantes directement en dessous de l'ampoule et les plantes à l'écart de la chambre, plus éloignées de l'ampoule.
Les light rails circulaires ont tendance à imiter l'été arctique et créer un signal confus totalement inconnu de la Sativa équatoriale. Les light rails droits sont plus propices à induire le phénotype sativa.
Aromatiques et saveurs
Beaucoup de cultivateurs d'intérieur essaient de placer leurs plantes au plus près possible de la source de lumière. Bien que cela puisse augmenter la production de masse à la fois des budss et des trichomes, je trouve que cette pratique tend à détruire la plupart des qualités aromatiques plus fines de l'herbe.
Les buds trop près de la lumière ont tendance à ne rien exprimer au-delà des arômes de citron / lime tout en bas du spectre fruité. Parfois, les aromes ne sont pas meilleurs que chimique / astringent, en particulier ceux sous HPS. Les arômes fins de baies préfèrent une plus grande distance de l'ampoule, et se manifesteront plus fortement sous des systèmes HUV MH (High Ultraviolet Metal Halide), en particulier pendant les derniers stades de la floraison.
Quelque chose qui ressemblerait à un gymnase avec de hauts plafonds et de super lumières 5000W accrochées loin des plantes, réglées à une photopériode adaptée aux Sativas, serait l'ultime set-up de culture de marijuana pour amadouer les phénotypes Sativa.
Le spot idéal
Rien ne pourra jamais rivaliser avec les spots en plein air pour la production de cannabis de qualité . Espérons qu’ un jour, quelque part, quelqu'un sera assez audacieux et chanceux pour s'en tirer avec le rétablissement de certaines des grandes lignes génétiques dans leur région d'origine spécifique, aux fameux spots (sweet spots).
Les variétés de Sativas équatoriales sont intéressantes pour la production d'herbe de qualité (Thaïlande, Oaxaca, la Colombie, l'Afrique centrale, etc) alors que les zones Indica sont plus renommées pour la production de haschisch. Certaines régions du Népal peuvent produire à la fois du haschisch excellent et de bons buds Sativa, avec certaines plantes qui vivraient plus de deux ans!
J'espère que je vivrai assez longtemps pour vivre une fois de plus la joie associée à des produits à base d'excellentes herbes venant des grands spots régionaux de l’ancienne tradition. Cela fait bien longtemps et j’attends ce jour.
A.6. Mutants - Article IC mag
Irrégularités et anomalies générales du cannabis en relation à la ségrégation transgressive.
Certaines des lignées de cannabis de la "Blue Family" (True Blueberry, Grape Krush...) sont connues pour exprimer de façon occasionnelle des anomalies et irrégularités variées. La principale anomalie rapportée de ces lignées est celle des feuilles de type "krinkle" (ce sont des feuilles « froissées » *...NdT) Aussi considérée comme une forme de bigarrure (coloration inégale en rayure, NdT) cette irrégularité comporte habituellement un vrillage ou une contorsion le long de la moitié de la feuille (divisée par la veine centrale). Cette anomalie affecte habituellement environ 5 à 20% de l’échantillon donné, selon la variété (True Blueberry = 5 à 10 %, Grape Krush = 10 à 20 %). Ce trait en particulier n'affecte pas le rendement ou la santé globale de la plante. C'est juste un simple défaut de forme, particulier à cette lignée de cannabis.
C'est important de connaitre les différences entres de simples et de plus complexes mutations. Les simples difformités et les anomalies sont des phénomènes assez communs, tandis que la mutation génétique est de loin plus rare et profonde. La plupart des expressions irrégulières dans certaines des lignées de la famille Blue sont de simples difformités. Très peu sont de véritables mutations brutes, ces dernières étant habituellement stériles ou non viables (habituellement <1%).
Je pensais auparavant que les difformités constatées dans certaines lignées de cannabis étaient obligatoirement le résultat de traitements mutagènes tels que la colchicine. La bigarrure par exemple est un symptôme typique de ce traitement. Si un tel procédé à été employé sur les variétés de cannabis avec lesquelles j'ai travaillé, je suppose que c’était dans les lignées Thaïs d’où la plupart de ces traits semblent provenir. Il y a cependant un autre aspect à considérer à propos de ces anomalies, aspect que l’on appelle la ségrégation transgressive.
La ségrégation transgressive concerne la situation où la progéniture d'un croisement de deux parents P1 distincts exprime des caractéristiques allant au-delà de ce chacun des parents P1 peuvent exprimer. Un bon exemple en botanique est celui de la famille du chou, où le brocoli, le chou de Bruxelles et le chou-fleur proviennent tous du même chou de rivage insignifiant. C'est ce niveau de diversité que j’ai observé chez les F2 et chez les croisements ultérieurs des plantes avec lesquelles je travaillais.
La combinaison de deux variétés d'indica et de sativa pures, uniques et distinctes, entraine des variations extrêmes chez les F2 et chez les générations ultérieures. C'est alors que les anomalies, les irrégularités, les excentricités et les effets de la ségrégation transgressive sont repérés et isolés. C'est parmi cette immense diversité que de nouvelles lignées passionnantes sont découvertes et isolées.
De simples irrégularités dans la forme des feuilles ne sont pas une raison pour abandonner une lignée particulière, et sont même peut-être une indication de quelque chose qui vaille le détour. Suggérer que ces anomalies sont d'une quelconque manière nuisible au gène-pool du cannabis revient à penser que le brocoli, le chou-fleur et le chou de Bruxelles sont d’une certaine manière nuisibles à la famille du chou.
[Aparté : Ce qui a pu être vraiment nuisible au gène-pool du cannabis fut l’introduction « bon gré mal gré » des gènes indicas ou proches dans les régions équatoriales – dans les 80’s. Les tropiques sont prédisposés à la prise de position agressive d’espèces et de sous-espèces dominantes. C’est ce qui a pu arriver aux excellentes landraces sativa d’autrefois – en parallèle de la sélection humaine visant à des variétés indica plus productives. Espérons que ce phénomène sera relativement court lorsque la sélection humaine revalorisera les souvenirs presque perdus des landrace sativa adorées. ]
Les différences structurales notées chez certains individus issus de la famille Blue telles que la forme des feuilles, les feuilles "krinkle" (« froissées ») ou les variations de couleurs, ainsi que les qualités esthétiques de base telles que la gamme de saveurs et de goût, les problèmes de durée, de tolérance et même de la durée de conservation sont très certainement les résultats de la ségrégation transgénique.
Aucune de ces anomalies mineures n'est de quelque façon nuisible au gène-pool global du cannabis. Il y a des exemples très rares d'individus extrêmement déformés et chétifs. Tout ceux que j'ai pu rencontrer étaient stériles ou non viables. Cependant, certains ont produit des herbes les plus uniques que j'ai jamais goûtées en terme de saveur, de puissance et d'effet. Malheureusement, ces anomalies extrêmes sont non seulement rares et stériles, mais sont également presque impossibles à bouturer.
Gardez bien en tête que mon objectif de breeding principal en travaillant avec les herbes les plus fines est le produit fini. Tous les autres facteurs, tels que structure, couleur, taux et mode de croissance, forme des feuilles, saveur, taille, caractéristiques de floraison, et parfois même la puissance (SVP référez-vous à mes autres articles et à mon livre où je développe le débat "puissance fade vs qualité supérieure") sont moins intéressants. Mon second objectif est la diminution voire l'élimination des hermaphrodites. C'est principalement pour la communauté des cultivateurs indoor, puisque je suis convaincu que les lignées "pures" (truebreeding) équatoriales (sélectionnées et produites à l'extérieur) sont toutes atteintes de monœcie à un certain degré. C'est la qualité du produit fini qui est le but principal de tout mon travail. Les considérations structurales sont seulement prises en compte après que la variété ait passé le test "Body / Head" (stone / high).
Veuillez aussi noter que je me considère plus comme un artiste que comme un scientifique. Je respecte la science pour ce qu'elle est (de la discipline et du contrôle) et j'apprécie son utilisation, mais pour moi cela reste simplement un outil de plus avec lequel on peut créer. Ceci étant dit, permettez-moi d'ajouter que la plupart des principes scientifiques (les recettes précises) que j’utilise pour atteindre mes objectifs (découvrir, créer et produire de l'herbe vraiment bonne) restent globalement des mystères pour moi. J'ai eu la chance de goûter tellement d’herbes vraiment bonnes que je suis sûr de moi lorsque j’identifie ce que je considère être vraiment une bonne herbe, et ce, avec ou sans la science. Je suis cependant curieux, comme le sont beaucoup, en ce qui concerne les observations scientifiques, les disciplines et les découvertes qui soutiennent cet objectif.
Toujours en visant cet objectif, il y a quelques points que je voudrais tenter de clarifier ci-dessous.
La Purple Thaï: Comme je l'ai déjà dit, la Purple Thaï est un croisement entre une Highland Oxaca Gold exceptionnelle et une Chocolate Thaï vraiment bizarre.
La Chocolate Thaï était une des plantes les plus difficiles à cultiver. Elle était sombre, très asymétrique et elle ne conservait que très rarement une tige principale bien identifiée pendant longtemps. Elle était difficile à bouturer et très hermaphrodite, et produisait au mieux de petits buds fluffy (très peu compacts, NdT). L'herbe produite par la Chocolate Thaï passait le test (la progéniture était aussi bonne, si ce n'est meilleure que les parents), mais avait d'autres problèmes (de structure et d’hermaphrodisme). Elle était également similaire en terme de puissance à la Highland Thaï, concernant la force, la durée, et le type d'effets.
La Highland Oaxaca était une plante différente structurellement, (haute, avec une tige principale bien marquée, symétrique, avec moins d’hermaphrodisme et des buds mieux formés). Les deux furent croisées et les graines issues de ce croisement donnèrent la fameuse Purple Thaï, que j’ai pu utiliser pendant un temps.
La Purple Thaï exprimait la symétrie et la désirabilité de l'Oaxaca, avec la puissance et la coloration sombre de la Chocolate Thaï - le meilleur de chaque univers donc, et son hermaphroditisme était bien plus gérable. Elle se bouturait facilement. Les plantes issues de ces graines remplissaient les conditions du test en étant des progénitures d’égale ou de meilleure qualité en terme de produit fini. Personnellement, je préférais le produit fini de la Purple Thaï à celui de la Chocolate Thaï, non seulement pour sa façon de pousser mais aussi et surtout pour son effet global. L'originale Highland Oaxaca produisait le produit fini le plus désirable, selon mon opinion, et devrait encore être reproduite pour que je sois vraiment satisfait.
Donc techniquement, la Purple Thaï n'était pas un véritable P1 landrace acclimaté. Cependant, mon avis est qu’elle remplissait son rôle car elle était très régulière quant aux gênes sativas qu’elle portait et transmettait (presque comme la Highland Thaï). C'était aussi celle qui se rapprochait le plus des charmes de l'Highland Oaxaca en terme de produit fini.
La Highland Thaï pourrait probablement être originaire de Birmanie (aujourd’hui Myanmar), les frontières entres les deux pays ayant été irrégulières et changeantes. D'autres systèmes de drainage de la région mènent à l'Himalaya Oriental, ce qui signifie que la "Highland Thaï" peut être originaire de différents lieux. La région de l'Himalaya toute entière représente peut-être la plus grande concentration de spots de rêves dans le monde, beaucoup dignes d'exploration. La Highland Thaï évolue tout comme la Chocolate Thaï, asymétrique, avec plus d'élongation – surtout dans la structure des buds.
La différence de produit fini entre la Highland Thaï et la Purple Thaï était que la Highland Thaï était plus puissante, et la Purple Thaï plus "douce" ("douce", kind en anglais, signifie plus confortable, plus facile à supporter, notamment pendant le trip). Une autre façon de le dire est que la Highland Thaï a plus "de verve", est plus "effrayante", alors que la Purple Thaî était plus "relaxante" ou "joyeuse". Aucune n'a de limite de montée ou une tolérance notable, et elles procurent toutes deux des effets durables. Toutes les deux partageaient un phénotype similaire aux saveurs sucrées/fruitées qui était assurément Jus de Fruit / Tutti-Frutti – la femelle absolue pour sélectionner et croiser (note: cela venait des plantes cultivées localement en Oregon, indoor & outdoor).
S’il faut un indice concernant le Saint Graal équatorial telles que l'Highland Oaxaca ou la Santa Marta Gold (variétés d'Amérique du Sud et Centrale), une saveur particulière qui ne trompe pas vient à l'esprit: ces effluves de cèdre / d’encens / de bourgogne / florales avec des notes sous-jacentes épicées et appétissantes. Le café, le chocolat, et le tabac fin étaient également présents, mais la douce fragrance de cèdres est l'odeur qui me rappelle le plus l'Highland Oaxaca et la Colombian Gold. La Thaï était plus complexe, avec plus d'aspects épicé / appétitif par dessus des effluves de Bourgogne finement distillé (venant probablement de la maturation), et une sorte d’arome de fleur fanée, doux-amer, que seules les herbes Thaïs avaient (parfois les Hawaïennes également).
Un autre aspect important à noter ici est que, de tout ce que je peux savoir sur le sujet, la plupart des sativas de haute qualité de cette période avait d'une manière ou d'une autre une forme ou une silhouette d'origine thaï (ou plus largement de la zone du Grand Himalaya, mais pour la simplicité nommons-les "Thai"). Cela inclut l'Oaxaca, la Colombienne, la Panaméenne, l’Hawaïenne et d’autres parmi les variétés de la fin des années 70. La plupart d'entres-elles sont supposées être originaires de stocks de graines Thaï. Après avoir essayé beaucoup de variétés des régions d'origines de l’époque, je dois bien admettre le phénomène : la majorité des superbes variétés d'Amérique Centrale, d'Amérique du Sud ainsi des îles sont très probablement d'origine Thaï. De même, la version actuelle de la "Sweet Skunk" (une erreur de nomination, assurément) montre des qualités particulières à la Thaï quand elle est cultivée jusqu'à une floraison complètement aboutie avec un long temps de maturation.
Par conséquent, il semble que la Thaï était l’élément fondamental des sativas commerciales de qualité des années 70's ("commerciales" est un mot-clé dans la phrase précédente car je suis sûr qu'il y avait / qu'il y a de nombreuses origines régionales différentes dans les herbes de haute qualité). Certains aspects d'acclimatation doivent avoir été responsables des différences subtiles (et celles moins subtiles) entres les nombreuses herbes de cette époque.
Ma définition de l'acclimatation est: La culture dans une région ou dans des circonstances spécifiques sur plusieurs générations (in-line breed, breeding en lignée pure) afin d'importer/de transmettre des caractéristiques spécifiques à la région ou aux circonstances – de préférence dans un spot privilégié pour l'herbe (sweet spot), par exemple la montagne Oaxaca (Highland Oaxaca). C'est une considération très importante concernant la future résurrection des variétés landraces.
[Aparté : Quand je travaillais avec ces sativas dans les années 70, elles étaient toutes cultivées à l'extérieur, ou sous de grands systèmes fluorescents, des ampoules de 2.4m fixées sur des planches de contreplaqué de 1.2x2.4m et suspendues par des armatures 5x10cm (évidemment avant l’apparition des éclairages HID). C'était aussi avant l'introduction des gènes Indica (Afghans), qui sont apparus commercialement en même temps que les lampes Haute Intensité (vers 1978-79).]
Les variétés Indica, ou "Afghanes" sont devenues disponibles dans le commerce à la fin des années 70, et représentaient l’exact opposé des Thaïs et autres sativas. Il est intéressant de noter que l'Afghanistan est situé au nord-ouest de l'Himalaya, alors que la Thaïlande (et la Birmanie) sont situées au sud-est. Petites, trapues, avec des feuilles larges, très symétriques et adaptées à un cycle de floraison court, c'est l'Indica qui a apporté l'odeur musquée "Skunk". Je dois dire que je n'étais pas un grand fan de la variété indica "Skunk" pure. C'est le premier responsable de la caractéristiques "couch-lock" (cassant, assommant, NdT) qu'on trouve dans beaucoup d'herbes aujourd’hui. L'indica a habituellement une limite assez basse en ce qui concerne la montée et une rapide augmentation de la tolérance. Pour faire court, cette herbe est ennuyeuse, fade et médiocre, sauf si l’on cherche à s’anesthésier (ou la production de hash).
Pour défendre l'indica, il faut dire que ces variétés permirent la naissance de l'industrie du cannabis indoor. Sans l'indica et sa floraison rapide, sa production de fleurs denses et sa stature courte, la scène de la culture intérieure serait bien différente aujourd’hui. Il était relativement évident de discerner les vertus et les responsabilités de l'indica pour ce qu'elles étaient. Il fallait travailler et se consacrer à éliminer le mauvais par sélection et à se battre pour ses avantages. La première vertu des indicas est leur contribution à la confection du haschich.
Un aparté intéressant concernant le schéma de breeding des indicas est la direction initiale du croisement. J'ai eu bien plus de succès avec le croisement Sativa / Indica (sativa femelle x pollen indica) qu’avec son croisement opposé Indica / Sativa (indica femelle x pollen sativa). Une fois encore, en visant prioritairement la qualité du produit fini chez la progéniture. J’ai trouvé mon "Saint Graal" via la diversité des croisements Sativa x Indica.
D'autres anomalies dues à la diversité extrême du cannabis incluent des exemples d’expression polyploïdes – de types triples et quadruples, jumeaux – y compris diverses formes de jumeaux unis ("siamois"), des phénomènes de double feuille et de double racine, avec des variations extrêmes dans l'odeur, la couleur et la saveur, etc...
Ainsi les succès de la ségrégation transgressive dépendent fortement des choix faits dans les générations P1 et F2. Ce sont les générations les plus importantes concernant la sélection globale. La direction du croisement P1 (indica/sativa ou sativa/indica) semble également jouer un rôle important dans la réussite de la création d'herbes de hautes qualités.
*crinkle veut dire froisser, plisser.
A.7. Connaissez votre défonce – 1999
Un palais (buccal) éduqué et perspicace est la compétence clé pour apprécier et breeder le cannabis.
Un palais éduqué
Le breeding et la production de cannabis de bonne qualité est plus un art qu’une science. Un esprit créatif et une bonne imagination sont nécessaires pour rencontrer le succès. Une autre condition est un palais très perspicace, capable de discerner et d’apprécier des variations subtiles en ce qui concerne le goût, l’odeur et l’expérience mentale.
Anatomiquement, le palais est situé entre la partie supérieure de la bouche et les passages nasaux. Les relations du goût et du palais sont complexes et mal comprises. Les papilles gustatives de la langue et de la bouche ne sont impliquées qu’en petite partie dans les mécanismes qui interprètent le goût et l’odeur.
L’odorat est le terme utilisé pour décrire le sens de l’odeur. Le bulbe olfactif est le capteur principal pour ressentir et interpréter les odeurs. Cet organe est situé derrière les passages nasaux – en haut de votre nez. Le sens de l’odorat est l’un des plus complexes que nous possédons, et le cerveau alloue une plus grande partie de sa structure à cette tache qu’à n’importe quel autre sens. L’odorat est lié à la mémoire de façon très proche, particulièrement aux anciens souvenirs. Anatomiquement, cette région est située entre le cortex et les lobes occipitaux, au-dessus et autour des oreilles jusqu’au sommet du crâne.
La recherche et l’expérience suggèrent que certaines personnes ont de meilleures aptitudes naturelles pour discerner le goût et l’odeur que d’autres. Le palais peut aussi être développé, éduqué et affiné.
Il y a beaucoup de points communs entre l’industrie du vin et l’industrie du cannabis. L’une d’entre elles est que ces deux industries utilisent des « experts du palais » pour identifier et discerner les nombreux traits désirables d’un produit. Cependant, à la différence du vin, le cannabis a un autre aspect à prendre en compte : le type d’expérience induite par le produit. Les expériences principales liées à l’alcool sont similaires (et la surconsommation peut être fatale) alors que le cannabis fournit une large palette d’effets et est non toxique.
Certaines herbes sont simplement plaisantes au palais mental mais peu gouteuses, alors que d’autres auront un excellent gout mais des effets moyens voire désagréables.
Les spectres d’expérience
Le premier spectre à considérer est l’expérience " up and down" (haut et bas). "Up" se rapporte aux effets stimulants du cannabis, tandis que "down" se réfère aux qualités sédatives. Les herbes Up ont tendance à égayer les dispositions et stimuler les émotions, à inspirer la sociabilité et la communication. Les herbes Down ont tendance à entrainer des effets sédatifs et dépressifs. Certaines personnes appellent les herbes stimulantes des herbes avec un high "cérébral" (head high) et les sédatives avec un high " corporel" (body high)*, et bien que ce soit en partie vrai cela peut également induire en erreur.
Les high cérébral et corporel constituent le spectre suivant de l’expérience cannabique. Généralement, les high cérébraux sont stimulant et les high corporels sont sédatifs, mais pas tous. Certains high corporels sont stimulants et certains high cérébraux sont déprimants. J’ai essayé une fois une herbe terriblement source de paranoïa mentale qui avait également de grandes qualités sédatives (couch-lock). Je l’appelais Boo-Goo.
De précoce à tardive, la récolte va influer le spectre cérébro-corporel exprimé par une certaine plante, la recolte la plus tardive tendant à procurer des effets plus corporels et sédatifs. Cependant, je pense que certains aspects de ce spectre sont hérités génétiquement.
Ensuite viennent les aspects de durée. Certains cannabis vont être actifs sur une durée très courte (15-30 min) tandis que d’autres variétés durent plus longtemps (6-7h). Une fois encore la production, la récolte et les techniques de maturation peuvent influer sur certains aspects de ce spectre, mais la majeure partie est innée.
Pour moi, l’aspect le plus important à considérer dans l’expérience cannabique est la tolérance. Il s’agit de la capacité du produit à fournir la même expérience avec la même quantité dans le temps – le facteur d’épuisement. Quand je dis « dans le temps », je veux parler de longues périodes : mois, années, décades…
La plupart du cannabis que je vois sur le marché aujourd’hui a un facteur de tolérance très mauvais – un épuisement rapide avec la nouveauté du produit durant moins d’une semaine. Le modèle de breeding de Luther Burbank doit être employé ici et aucune expression de tolérance à votre produit ne doit être tolérée. C’est un exemple où l’intolérance à la tolérance est tolérée – bon, assez !
Un autre aspect de la tolérance est le "plafond". Cela se rapporte à quelle hauteur (ou quelle distance) on peut aller avec la variété. Combien pouvez-vous consommer avant que cela ne fasse plus d’effet ? La plupart des indicas ont un plafond assez bas de moins de 10 bouffées ("hits", en pipe, NdT). Pour moi c’est environ 5 bouffées en une session de fume. Si je fume plus de 5 bouffées d’une indica forte, je ne vais pas me rendre compte des effets au-delà du plafond, ou je vais m’endormir.
Certaines sativas ont des plafonds vraiment hauts, ou semblent même ne pas en avoir du tout ! Cela veut dire que le plus tu consommes, le plus haut et le plus loin tu vas. La Oaxaca Highland Gold, la Black Magic African et l’Highland Thaï sont quelques unes des herbes que j’ai pu essayer au plafond très haut ou inexistant.
L’aspect final des effets cérébraux à prendre en compte lors de l’échantillonnage des variétés pour le breeding est la tendance à induire de l’anxiété. Certaines variétés vont augmenter l’anxiété alors que d’autres la diminueront. C’est aussi vrai pour d’autres émotions, que certaines variétés vont supprimer alors que d’autres vont augmenter leurs intensités. Généralement les variétés cérébrales et stimulantes sont celles qui peuvent produire de l’anxiété non désirée, mais ce n’est pas toujours le cas. Des buds maturées trop vite ou une récolte extrêmement précoce sont des facteurs qui contribuent à augmenter l’anxiété de l’herbe, mais ce trait est également de nature génétique.
Goût et goûteurs
Les palais physiques du cannabis ajoutent une autre dimension à l’équation. Le goût est un facteur important pour déterminer la désirabilité de la plupart des cannabis. La palette de saveurs exprimées par le genre cannabique est extraordinaire. Aucune autre plante sur la planète ne peut égaler la cacophonie d’odeurs et de goûts disponibles chez le cannabis. Ce seul fait devrait intéresser les chercheurs de différents domaines.
La palette d’odeurs et de goûts possibles qu’un humain peut ressentir est large et complexe. Jusqu’à aujourd’hui, personne n’a créé un graphique olfactif totalement utilisable, mais Ann Noble a développé une « roue des aromes » habile pour l’industrie du vin, qui m’a inspirée afin de développer un graphique olfactif du cannabis. Comme la roue de Ann, au centre se trouvent les aromes basiques comme "fruité", floral", "épicé", "acre", et s’évasent vers des aromes plus spécifiques à l’extérieur. A l’extérieur de "fruité" on trouvera "baies", "agrumes", et plus loin à l’extérieur d’"agrumes" on trouvera "citron", "citron vert" et "orange".
Les principaux aromes du cannabis sont : boisé, épicé, fruité, terreux, acre, chimique et végétal – une large palette, vraiment. Les aromes plus spécifiques concernent le pin et le cèdre pour la catégorie "boisée", moisi et poussiéreux pour "terreux", myrtille et mangue pour "fruité", et beaucoup d’autres. La plupart des aromes sont possibles par la combinaison de variétés. La plupart de ces variétés s’exprimaient mieux et étaient mieux acclimatées quand elles étaient cultivées outdoor dans leur région d’origine, ou terre natale.
Notez que l’arome et la saveur varient selon les différentes étapes de la vie de la plante. Les arômes d’un bud vivant sur la plante, d’un bud sec et curé, et de la fumée à l’inhalation et à l’exhalaison peuvent toutes être différentes les unes des autres. Mon objectif numéro un en tant que breeder est la qualité du bud parfaitement mur, parfaitement récolté et parfaitement curé et l’expérience qu’il induit.
Je recommande fortement l’utilisation de "goûteurs" pour aider à analyser les qualités lors d’un smoke test. Je préfère des anciens hautement éduqués, aguerris et critiques car ils ont tendance à être les plus utiles dans leurs analyses et commentaires. S’il y a le moindre inconvénient dans le produit, comme de l’arythmie, de la tachycardie, de la paranoïa, ou autre, les goûteurs anciens et expérimentés seront les premiers à le notifier. De la même façon, si c’est un produit exceptionnel, les goûteurs anciens et expérimentés ont toutes les chances d’être les premiers à l’apprécier. De plus, les ainés apprécient toujours un bon médicament.
La meilleure façon d’éduquer et d’entrainer le palais est à travers l’expérience. Malheureusement, il y a eu une forte baisse dans la variété des produits disponibles au public. La plupart des cultivateurs commerciaux se préoccupent plus de la quantité que de la qualité, et en conséquence une fadeur générale s’est développée.
*En français, on utilise principalement les termes "high" pour les herbes stimulantes et "stone" pour les sédatives. NdT
A.8. Récoltez votre herbe
Il y a plusieurs points importants à considérer quand on choisit le moment optimum pour récolter sa récolte de cannabis. Il y a différents facteurs à considérer selon qu’on soit en indoor, en outdoor. Il y a la différence de temps de floraison et d’effet final entre les sativas et les indicas.
Il y a la différence entre une récolte précoce ou une récolte tardive pour encourager respectivement un high cérébral ou un high corporel. Il y a l’aspect chimique parce que ce que l’on considère vraiment en parlant de "maturité" se réfère directement à la nature chimique et l’état de la plante lors de la récolte. Enfin, mais pas le moins important est le concept de "fenêtre de récolte", par lequel je vais commencer.
La Fenêtre de Récolte
Ce terme définit la période durant laquelle la plante est à son maximum de maturité. La fenêtre "s’ouvre"lorsque la plante est juste mure. Quelque part le long de la ligne la plante devient trop mure, ce qui signifie la "fermeture" de la fenêtre.
Pour la plupart des indicas cultivées en indoor, la fenêtre de récolte dure environ deux semaines plus ou moins quelques jours pour de nombreuses variétés. Indoor, si l’on passe directement d’un cycle 18/6 à un cycle de flo 12/12, la plupart des indicas nécessiteront huit semaines pour être pleinement matures.
Pour l’outdoor, je ne peux parler que de mon expérience et des périodes de floraison au niveau du 45e parallèle. Au 45e parallèle, j’ai remarqué que la plupart des indicas atteignent la fenêtre début Octobre, parfois fin Septembre, et courent jusqu’à fin Octobre, parfois même en Novembre en serre ou les années clémentes. Ma période favorite pour récolter une bonne Blueberry Indica outdoor est entre la seconde et la troisième semaine d’Octobre.
Pour les sativas, indoor ou outdoor, la fenêtre peut être ouverte beaucoup plus longtemps. Certaines sativas nécessitent plus de 13 semaines pour murir en intérieur. En outdoor elles peuvent atteindre Novembre et même Décembre, si les conditions sont correctes (à nouveau, près du ou au 45e parallèle).
High cérébral ou stone corporel ?
Une considération importante est la préférence de chacun pour un effet "cérébral" ou plutôt "corporel". Un bon high cérébral peut positivement influer l’état mental de l’utilisateur comme un psychédélique ; alors qu’un bon high corporel est plus similaire d’un effet narcotique. Généralement, les highs cérébraux seront plus up (~ haut, positif, joyeux, NdT) et les high corporels plus down (~bas, négatifs, dépressifs, NdT). En gros un bon mélange sain des deux est un bon objectif à atteindre.
Les sativas et une fenêtre de récolte précoce auront tendance à produire un high cérébral, tandis que les indicas et une fenêtre de récolte tardive auront tendance à provoquer des high corporels. Cette règle à la louche énoncée, vous pouvez obtenir à peu près ce que vous voulez. C’est-à-dire, si vous préférez un high cérébral très psychédélique, alors une sativa récoltée de bonne heure devrait être le mieux. Si vous voulez un high corporel très narcotique, alors une indica récoltée très tard ira probablement le mieux. Pour les effets avec le-meilleur-de-chaque-univers, des tests avec des sativas récoltées tardivement ou des indicas récoltées de bonne heure sont habituellement intéressants à réaliser.
Grossissez vos buds
Lorsque l’on parle des nombreux high ressentis selon différents produits, on note les variations dans la chimie de la plante. Les produits chimiques que l’on apprécie sont produits dans les trichomes glandulaires réticulés, le long des surfaces des bourgeons floraux (calices), des bractées, des feuilles et des tiges, à partir de la quatrième semaine de floraison. De plus en plus de trichomes se développent alors que la plante murit.
Je recommande très fortement que l’étudiant sérieux en cannabis acquiert une loupe éclairante de grossissement x30. On peut les trouver dans la plupart des magasins électroniques, souvent pour moins de 15$. A l’aide de la loupe on peut apprendre à connaitre plus en détail le développement et la maturation des trichomes.
En ce qui concerne les trichomes, les grands avec des têtes bulbeuses, claires et gonflées sont ceux à observer. Une plus grande concentration entraine une plus forte puissance.
Cycle de maturité de la plante
Commençant à la troisième ou quatrième semaine du cycle lumineux de floraison, les trichomes glandulaires réticulés vont commencer à se former le long des feuilles, des fleurs, des bractées et des tiges. Au même moment, de plus en plus de fleurs (également appelées calices) se développent en grappes de fleurs denses.
Les pistils des jeunes fleurs sont d’un blanc brillant et deviennent rouge-marron avec l’âge. Les pistils et les fleurs se développent du bas de la bud vers le haut. Les pistils les plus vieux et les plus bas deviennent rouge-marron. Pour la plupart des indicas cela arrive vers la sixième semaine de floraison. C’est à partir de ce moment que les calices commencent à gonfler.
Le gonflement des calices est un indicateur majeur du pic de maturité. Les calices les plus vieux et les plus bas gonflent les premiers et le gonflement fait son chemin vers le haut de la plante vers les fleurs les plus hautes et les plus jeunes. Au pic de maturité, environ 90% des calices auront l’air grainés, ils sont si gros. 75 à 90% des pistils seront devenus rouge-marron également. Pour une indica classique, cela arrivera dans la septième semaine du cycle de floraison.
A la fin de la huitième semaine, la plupart des calices seront gonflés et un accroissement du développement des trichomes aura revêtu la plupart des buds. C’est maintenant que le développement d’un palais perspicace entre en jeu pour déterminer le meilleur moment pour récolter. Souvenez-vous – la patience est une vertu et souvent une discipline.
Les signes de maturité pour la plupart des Sativas sont fortement similaires, mais étendus sur une plus longue plage de temps. Parfois, certaines Sativas ont des fenêtres de récolte qui s’ouvrent et se ferment. C’est-à-dire que, pour une semaine environ la plante peut montrer des signes de maturité.
Cependant, une semaine après la plante a une poussée de croissance, qui baisse le ratio trichomes-fibre et la puissance globale pour un temps. Habituellement un regain de croissance est ensuite suivi d’une augmentation des trichomes correspondante. A nouveau, le temps et l’expérience sont les principes clés.
Changement dans la composition chimique
Alors que la plante murit dans sa fenêtre de récolte, sa composition chimique change. Alors que la fenêtre se ferme, les composants les plus désirables commencent à se décomposer en d’autres moins attractifs. Tout d’abord le THC se décompose en CBNs et CBDs.
Quelle combinaison chimique particulière est la plus désirable est essentiellement une affaire de goût et de choix qui se développent avec le temps et l’expérience. La personnalité et l’environnement jouent également un rôle important pour déterminer quel type de produit est le mieux apprécié.
Des high cérébraux plaisants sont souvent désirables pour des occasions sociales, tandis que des Indicas narcotique récoltées en fin de fenêtre pourront être plus adaptées en tant qu’herbes médicinales du soir. Le point principal est que ces différences sont chimiques par nature et plus de recherche est nécessaire pour comprendre complètement le phénomène.
A.9. Laissez les respirer !
Une ventilation adaptée et la circulation de l’air sont essentielles pour la culture de saines et heureuses plantes.
Un aspect important à considérer pendant la culture indoor est une ventilation appropriée, une bonne circulation de l’air et le contrôle de la température. Cela devient particulièrement nécessaire lorsque l’on travaille avec des lampes supérieures à 400W en puissance, dans de petits espaces, lorsque la température dépasse les 32°C (90°F), ou lorsque l’humidité est trop importante.
La température parfaite
Bien que le sens du toucher soit suffisant pour jauger du "climat parfait" pour une plante donnée, il n’y a pas de vrai substitut à une jauge thermomètre/hygromètre.
Les thermomètres sont bon marché et suffisamment précis pour notre utilisation. J’utilise habituellement plusieurs thermomètres en différents endroits dans et autour de la salle de culture. Aux alentours de 32-35°C (90-95°F) se situe la température maximale absolue que vos plantes vont tolérer. La température parfaite serait quelque part entre 24 et 29°C (75-85°F). Des pics à 38°C (100°F) sont acceptables pour la plupart des variétés, mais pas plus d’une demi-heure environ. Et seulement au-dessus du sol.
Les racines et l’aération
La zone principale à propos de la température concerne les racines des plantes. Idéalement, les racines doivent être maintenues à une température constante en dessous de 21°C et au-dessus de 10°C (70-50°F) tant que possible. Le fait que l’air chaud monte et que l’air frais descende est à notre avantage dans ce cas. De même, les plantes se rapprochent des sources lumineuses les plus importantes durant le cycle de floraison et elles sont habituellement assez larges pour aider à ombrager et rafraichir les zones racinaires.
Néanmoins, certaines pièces génèrent suffisamment de chaleur et nécessitent un ou des ventilateurs de circulation distinct(s), spécialement dédiés au système racinaire. Un thermomètre pour le sol est aussi un sage investissement.
Une aération correcte des sols organiques est cruciale dans les zones de haute température et haute humidité. Perlite et vermiculite sont des astuces ici – ajoutez-en plus au sol si besoin. Dans les systèmes hydroponiques assurez-vous que la température de la soupe est inferieure à 21°C (70°F). Si nécessaire, placez le réservoir hors de la salle de culture.
Ventilateurs centrifuges (ou extracteurs) et ventilateurs domestiques
Il y a de nombreux types de ventilateurs et d’agitateurs d’air disponibles sur le marché. La plupart des ventilateurs peuvent être achetés au magasin domestique proche. Une bonne recherche et des courses réfléchies mèneront aux meilleurs achats. Une planification attentive aidera à éviter de couteuses erreurs.
En utilisant la règle "l’air chaud monte, l’air froid descend", chacun peut trouver la bonne solution.
Les deux types de ventilateurs les plus communs sont les extracteurs (cages d’écureuil) et ce que j’appelle le "ventilateur domestique commun" (en boite ou oscillant). Chacun existe dans toutes les formes et toutes les tailles. En général, les extracteurs déplacent l’air vers et en dehors de la pièce, tandis que les ventilateurs domestiques communs bougent l’air vers le haut, le bas et autour de la pièce. Il y a également des petits ventilateurs "muffins" qui peuvent être utilisés pour différents usages comme ventiler le réflecteur ou en système de ventilation passive.
Un système de ventilation passive déplace l’air ou bien vers ou hors de la pièce (pas les deux). La pièce n’est pas close et ainsi l’échange d’air est possible librement de l’intérieur et de l’extérieur de la pièce.
Les ventilateurs centrifuges* ou extracteurs (cages d’écureuil)
Les extracteurs sont les ventilateurs les plus populaires pour déplacer de larges volumes d’air vers ou hors de la pièce (de pièces). La position commune pour ce ventilateur est à l’intérieur de la pièce, tout en haut, soufflant vers l’extérieur. Cela aidera à évacuer l’air chaud. Cette méthode est ce qui est utilisé pour stimuler l’intraction passive d’air frai grâce à des aérations découpées dans le sol ou le bas des parois afin d’accéder à l’air frais hors du volume de culture.
D’autres matériels comme les gaines d’extraction ou les ventilateurs plats peuvent être utilisés pour mieux accéder à l’air frais et sec à l’extérieur de la salle de culture. C’est un simple pas en avant dans ce type d’installation d’ajouter un ou deux ventilateurs oscillants sur le sol, dirigés vers le haut peu importe la direction, pour aider à faire circuler l’air frais vers le haut et autour des plantes. C’est le plus simple des systèmes de ventilation et il fonctionne plutôt bien. Choisir l’extracteur adéquat est une étape vers le succès.
Mesurer les mouvements de l’air
Les extracteurs sont évalués par le volume d’air mis en mouvement en mètres cube par heure (pied carré par minute en système anglophone, NdT) ou CMH. Un extracteur avec un débit de 10 mètres cubes/heure est capable de déplacer 10 mètres cubes d’air par heure. Une pièce de 2 x 3 m et de 2.5m de hauteur contient 2.5 x 2 x 3 mètres cubes, c’est-à-dire 15 mètres cubes d’air. Il faudra a un extracteur de 10 mètres cubes / heure 40 minutes pour faire entièrement circuler le volume d’air de la pièce. (L’exemple a été adapté en système métrique et les valeurs ne sont là que pour l’exemple du calcul, les extracteurs sont usuellement de beaucoup plus grande capacité, NdT).
De façon générale la plupart des extracteurs déplacent moins d’air que leur capacité nominale CMH à cause de frottements ou de salissures. De plus gros extracteurs seront plus efficaces. Des potentiomètres ou "contrôle de volume" peuvent être installés sur l’alimentation électrique des plus gros extracteurs pour ajuster la vitesse. Cela permet un contrôle plus spécifique du volume d’air et de la extraction.
Automatisation
Un système d’extraction idéal utilise l’automatisation sous forme de thermostats et de régulateurs. Un thermostat, comme le thermostat domestique habituel, allumera l’extracteur à une température fixée, et l’éteindra à une autre. C’est-à-dire, un capteur allumera les extracteurs autour de 30°C (86°F), et les éteindra si la température descend sous 21°C (70°F). Un growshop bien achalandé et moderne aura plusieurs types de thermostats disponibles pour plusieurs systèmes.
Boites et oscillants
Les ventilateurs communs de saison estivale existent dans de nombreuses formes et tailles. Les plus communs étant les boites et les oscillants. Les ventilateurs boites sont évidents. Ils peuvent être utilisés de nombreuses manières, selon l’innovation et l’imagination de l’utilisateur. L’expérience tirera le meilleur de ces machines.
Les ventilateurs oscillants sont peut-être le système le plus efficace pour faire circuler l’air dans la pièce. Le mouvement d’aller-retour du ventilateur est très bon pour la le développement des plantes. Ces ventilateurs repoussent les mousses anaérobiques en rafraichissant constamment les zones potentielles d’air stagnant. Il y a également des modèles qui se fixent au mur. Les centres commerciaux d’aménagements domestiques proposent de nombreux types et styles de ces ventilateurs, certains vraiment peu chers.
Attention cependant aux ventilateurs oscillants très bon marché (et même à tout ventilateur bas de gamme) qui ont tendance à ne plus fonctionner après un certain temps. Ils peuvent être potentiellement dangereux s’ils restent branchés alors qu’ils ne fonctionnent plus.
Ainsi il est sage de vérifier ses ventilateurs (et tout le matériel électrique d’ailleurs) régulièrement aussi souvent que possible.
Les nuisances sonores
Un problème des ventilateurs est le bruit. Certains ventilateurs, notamment les extracteurs, peuvent s’avérer trop bruyants dans certaines situations. Il s’en trouve de meilleure qualité, plus silencieux – mais il faudra bien sûr payer plus. Cela aide également de fixer le ventilateur directement sur le support ou l’armature principale, par au moins deux des trous de support, et même plus de préférence.
Des amortisseurs en caoutchouc ou des joints peuvent être facilement préparés et utilisés sur les trous de support ou autour de la surface de montage. Maintenez les pales du ventilateur suffisamment lubrifiées également.
Haute humidité
L’humidité est un autre facteur qui influence la qualité et la quantité de la récolte. En général, une humidité haute (plus de 80 ou 90%) est mauvaise. Elle inhibe la transpiration des plantes et finalement peut empêcher toute croissance. Les mousses et les champignons adorent l’humidité également. Notez qu’un air chaud retient plus d’humidité qu’un air plus froid.
Il y a quelques gestes simples qui permettent de réduire l’humidité. Tout d’abord et avant tout, gardez la pièce aussi sèche que possible. Lorsque vous arrosez, utilisez exactement ce dont les plantes ont besoin. Pompez, siphonnez ou serpillez toute eau restante et évacuez-la de la pièce.
Conserver la pièce de culture propre aide également. Les moisissures aiment se cacher et restent dans les matériaux tels que les feuilles mortes, la saleté répandue ou n’importe quel déchet. Ainsi, conserver une pièce propre et sans déchet aidera à maitriser et éviter les moisissures et les organismes tels que les mousses, les champignons et les bactéries.
La température et le niveau d’humidité affectent directement l’aptitude de la plante à métaboliser les nutriments et les compléments tels que les engrais ou le dioxyde de carbone.
Si ces actions ne baissent pas suffisamment l’humidité, la seule solution sera un déshumidificateur. Cependant, ils coutent cher, consomme beaucoup d’électricité et produisent de la chaleur. Ces facteurs sont à considérer avant de se décider à en utiliser un ou non.
Ventilation et circulation sont essentielles
Une ventilation adéquate et la circulation de l’air sont essentielles au maintien des environnements de culture indoor sains. La règle de base est de sortir l’air chaud et humide et de faire venir l’air sec et frais autour des plantes et de leurs racines. De nombreux ventilateurs et appareils sont disponibles dans cette optique.
Une préparation attentive, des recherches de base et des achats réfléchis fourniront tout ce dont on a besoin pour obtenir le frais et le sec nécessaire, et l’expérience affinera le système pour obtenir l’environnement intérieur le plus parfait possible.
A.10. Germination et mise en pot - 2000
Germination des graines
Ma méthode préférée pour la germination de graines est la méthode de l’essuie-tout mouillé. Prenez six feuilles d’essuie-tout blanc (sans impression) et pliez-les en un carré d’environ 7 x 9 cm (environ 24 couches d’épaisseur). Trempez le bloc dans de l’eau pure et placez les graines dans le pli central, avec douze couches dessus et dessous.
Maintenez le bloc humide et les graines vont généralement germer en un à dix jours. (En certaines occasions j’ai eu des graines qui demandaient deux semaines pour germer, alors soyez patient !). Je trouve que la meilleure température pour la germination de la plupart des graines est autour de la température moyenne de la pièce de culture (21-25°C ou 70-78°F). Bien que des températures plus élevées puissent accélérer le temps de germination, la chaleur va également augmenter les niveaux de moisissure, de champignon et de bactérie. Conservez un œil prudent bien ouvert dans des situations plus chaudes.
Germes à coquille
Un conseil supplémentaire pour les graines qui ne veulent pas sortir de leurs coquilles. Les graines vont germer, le germe va allonger ses racines et se transplanter correctement. Cependant la coquille de la graine ne va pas tomber du germe d'elle-même. La coquille donne l’impression de durcir sur le sommet du germe, et peut entrainer sa mort si l’on ne gère pas la situation correctement.
Je me suis rendu compte que ces rares anomalies ont besoin d’un coup de main pour se débarrasser de leur coquille ou de leur gaine pour survivre. Il faut avoir un coup de main très délicat et très ferme à la fois pour enlever la coquille sans endommager ou même tuer la plante. Sous la coquille se trouve une gaine fine qui peut aussi nécessiter quelques efforts pour s’en aller. Comme d’habitude, la pratique est le meilleur guide pour cette aptitude.
Je voudrais également préciser que bien que ce phénomène soit rare, les plantes qui se développent à partir de ces germes têtus sont habituellement autant désirables. Ca vaut donc l’effort, notamment si vous voulez effectuer des croisements avec les germes.
Racines et pots
Au début, la graine se rompt, s’ouvre le long de sa veine et une racine blanche en sort. Je préfère attendre que la racine atteigne 2.5cm à 5 cm avant de transplanter le germe dans le sol (tout en maintenant le bloc d’essuie-tout constamment humide avec de l’eau jusqu’à ce moment).
Lorsque je mets les germes en terre, je préfère les ensevelir verticalement de façon à ce que la tête de la plante soit exactement au niveau du sol. Il est important d’arroser et de nourrir doucement les germes à partir de ce moment afin de ne pas trop perturber les nouvelles racines. Je trouve que la pipette commune est d’une grande aide pour ce faire.
La méthode pour planter que j’utilise est très basique et simple à comprendre. Je préfère utiliser des petits pots, 5-10cm. Les verres jetables en plastique de 0.4 à 0.6 litre sont un très bon substitut pour les pots. On peut les acheter en gros pour peu cher dans n’importe quel magasin. Il faudra leur percer au moins cinq trous de drainages dans le fond, ce qui se fait facilement avec une perceuse électrique et un foret de 6 à 9 mm. Percer 10 à 20 verres à la fois accélérera la manœuvre.
Le verre ou le pot est rempli du substrat, habituellement un terreau à fort taux d’azote pour la germination et le substrat est doucement mais consciencieusement tapoté et secoué pour bien remplir tous les espaces vides. Le niveau du sol doit au final être au deux tiers ou au trois quarts de la capacité du pot ou du verre. En d’autres termes, il doit y avoir un espace suffisant entre la surface du sol et le haut du pot ou du verre. Ceci pour ajouter du substrat plus tard lors que la tige principale pousse. Une fois le sol suffisamment tapoté et réduit à au moins deux tiers, il est temps de l’humidifier.
Plateau de culture et pipette
Je vais mettre de un à douze verres ou pots par plateau de culture (ou plateau). Ensuite, je remplis le seau ou le conteneur approprié avec le mix eau/nutriments. La pipette commune est le meilleur outil disponible pour détremper uniformément tous les pots. Pour des opérations de plus grande envergure, une pompe quelconque et des tuyaux seront nécessaires pour aider à l’arrosage.
Si le plateau de culture et les pots sont relativement propres, alors la solution en excès peut être réutilisée jusqu’à ce que le sol soit à son point de saturation. Juste avant ce point de saturation, j’utilise une baguette pour percer un trou, aussi profond que sont les racines du germe, au milieu du sol. Dans chaque trou, plus de solution nutritive est versée pour détremper complètement le substrat et le préparer pour le germe. Lorsque tout le plateau est prêt, il est temps de commencer à planter.
Prenez un germe à la fois de l’essuie-tout, en le tenant aussi doucement que possible par la tige sous la tête du germe, et transférez-le dans le trou humide pré-creusé dans le sol. Guidez avec attention l’extrémité de la racine tout le long du trou vers le bas, en utilisant la baguette si nécessaire. Soyez certains que l’extrémité de la racine est pointée vers le bas et non courbée vers le haut en ce que j’appelle une racine J. Les racines J peuvent être fatales au germe.
Une fois le germe dans son trou, la racine tout le long du trou vers le bas et la tête du germe au-dessus et aussi près de la surface du sol que possible, le sol peut être doucement tassé autour de la tige du germe pour le maintenir fermement en place.
L’eau et le sol
Ensuite les germes auront besoin d’être arrosés. Bien que le sol soit saturé au maximum, ce premier arrosage aide à stabiliser la racine dans le sol. A nouveau cela doit être fait doucement et avec précaution en utilisant la pipette (ou n’importe quel outil disponible pour arroser doucement) pour arroser. Une fois les germes sont proprement fixés dans le sol saturé d’humidité, ils n’auront plus besoin d’être arrosés jusqu’à ce que le sol sèche un peu.
Il est également important de ne pas laisser d’eau stagnante dans le plateau de culture. La pipette est également utile pour aspirer l’eau en excès en bas du plateau pour en accélérer le séchage. Cette pipette sert aux premiers arrosages, lorsqu’il est intéressant de manœuvrer doucement.
En une à deux semaines, les germes en bonne santé vont s’étirer et grandir au dessus du niveau du pot (ou du verre). C’est à ce moment que l’on peut ajouter du substrat pour aider le germe à avoir plus de stabilité et d’espaces pour ses racines. Cette astuce aide à gérer le problème des plantes hautes et dégarnies en leur donnant plus de support à la base pendant leur développement initial. Cette étape aide également et stimule une bonne croissance des racines. De nouvelles racines vont pousser et grandir à partir de la tige couverte par le sol en une à deux semaines.
Germination hydroponique
La germination hydroponique est très simple, il suffit de mettre la graine dans un cube de laine de roche ou dans une pastille de tourbe et de le/la maintenir humide. La graine va germer et raciner automatiquement dans ce substrat poreux et riche en nutriment. Attacher les plantes à des tuteurs sera la seule façon de gérer les croissances trop élancées ou trop dégarnies dans un système hydroponique.
La transplantation en système hydroponique est aussi assez simple. La pastille est placée dans un cube de laine de roche plus large ou dans un milieu de type gravier et les racines vont rapidement se développer dans le nouveau matériau. Les systèmes hydro nécessitent souvent des supports supplémentaires, tels que des piquets ou des tuteurs pour porter les lourds sommets aux tiges fragiles.
Quand transplanter
La transplantation devient nécessaire lorsque les racines débordent du substrat. Il suffit de vérifier les racines d’une ou de deux plantes. Lorsque le tas de racines blanches devient entremêlé, se développe en lui même et devient marronnasse, il est temps de rempoter. Un soin particulier doit être apporté au rempotage dans un contenant plus large pour éviter autant que possible le stress.
Je préfère rempoter lorsque le système racinaire est à moitié sec, un jour ou deux avant l’arrosage habituel. Le substrat du nouveau contenant plus large doit être saturé à sa densité maximale avec de l’eau enrichie en nutriments. Le tas de racines semi-sèches est mis fermement dans le substrat frais et saturé et le reste de l’espace dans le pot plus large est rempli d’un medium frais, semi-humide.
Idéalement, le nouveau substrat viendra de peu couvrir le vieux sol, et le sol moelleux est doucement tassé en place. Je secoue doucement le sol jusqu’à ce qu’il soit complètement en place et je nivèle la surface à la main. De même que pour la mise en pot initiale, la plante fraichement rempotée est arrosée jusqu’à son point de saturation. De nouvelles racines vont rapidement et avec enthousiasme trouver leur voie dans le nouveau substrat frais, et de leur croissance subséquente se développera la plante.
Bonne culture !
A.11. Tout est dans le timing !– 2000
Lorsque j’ai fait pousser pour la première fois de l’herbe au début des années 1970, la relation entre la période de lumière et la floraison était virtuellement inconnue du jeune cultivateur. Bien qu’High Times commença à être publié en 1974, le concept de ‘cycle de floraison’ n’était pas évident avant qu’Ed Rosenthal et Mel Frank publient leurs premiers travaux en 1976.
Auparavant, la plupart d’entre nous faisait pousser de grandes plantes, ou bien dehors, ou bien sous quelque forme de lumière artificielle, et consommait ce qui se présentait.
Ceux qui, suffisamment chanceux, pouvaient cultiver à l’extérieur jusqu’en Octobre étaient récompensés de bonnes surprises. Le reste d’entre nous apprenait dans la douleur ce qu’était de la pauvre herbe – une substance au gout agressif et déplaisant qui produisait peu de high mais un bon nombre de maux de tête. Lorsque Mel et Ed nous corrigèrent, la qualité de nos produits commença de s’améliorer.
Le Cannabis a besoin de murir proprement afin d’être valable. Les jeunes plantes grandiront avec vigueur, comme une herbe. Le jeune cannabis pourra fleurir pratiquement n’importe où, dans à peu prés n’importe quelle condition – mais cela requiert un environnement spécial, et de nombreuses circonstances positives, afin de murir correctement.
L’élément clé est le minutage du cycle lumineux. Comme les humains, les plantes ont deux mondes dans lesquels elles vivent : la nuit et le jour. Le jour quand il fait clair et la nuit lorsqu’il fait sombre. Une compréhension avancée de ce simple fait est crucial pour comprendre de manière plus complète la nature du cannabis.
La période végétative
Les germes, les jeunes boutures et les jeunes plantes sont dans une période que l’on appelle végétative (ou croissance, NdT). Cette période a une longue journée et une courte nuit, comme en été. C’est pendant cette période végétative que la plante croît le plus. De large feuilles se forment et fonctionnent comme des usines à sucre pour la plante, transformant la lumière en fibre pour croitre à nouveau. La plante a besoin d’utiliser autant de nourriture issue de la lumière disponible que possible, tant que possible.
C’est pourquoi des engrais très azotés sont si bénéfiques pendant cette période. L’azote, couplée avec de la lumière en excès, agit comme des blocs de construction pour la structure globale de la plante. Comme règle générale simple, en culture intérieure le cycle moyen pour la période végétative est de 18h ON et 6 heures OFF.
Changement vers le cycle de floraison
A un moment du développement de la jeune plante arrive le temps de commencer le changement vers ce qui est appelée le cycle de floraison. C’est pendant cette période que la plante déclare son sexe et produit de larges grappes florales qui deviennent les buds. Cette étape a une journée plus courte et une nuit plus longue, comme la fin de l’été et l’automne.
Les larges feuilles commencent à mourir et à tomber quand la plante transforme l’énergie qu’elle utilisait pour former ses feuilles et ses tiges afin de produire des grappes de fleurs. L’alimentation en lumière et en azote décroit, et la demande en phosphore et en potassium augmente pour nourrir ce processus.
Pendant la première période de la floraison, la plante va traverser ce qui semble être une explosion de croissance lorsque les tiges s’étirent pour profiter de la lumière qui, à l’extérieur, viendrait alors à un angle de plus en plus bas alors que la saison avance.
Les grappes florales se développent au niveau de la jonction des feuilles à la tige, appelée "nœud".
Les buds se développent d’abord au niveau du nœud puis progressent. Et, comme nous le savons tous, c’est uniquement les plantes femelles qui vont produire la sensimillia de haute qualité tant désirée. En indoor, le cycle habituel utilisé pour la floraison est 12 heures ON et 12 heures OFF.
En outdoor, le changement de cycle est graduel et lent, un peu plus chaque jour. La transition entre les étapes des plantes est donc plus continue et graduelle. En indoor, le changement de cycle lumineux est habituellement instantané : un jour dure 18h et le suivant, ainsi que tous ceux qui suivent, durent 12h.
Sous ces conditions la plante indoor est obligée de réaliser le changement rapidement, ce qui explique pourquoi la longueur moyenne du cycle de floraison en indoor est de huit à neuf semaines. Cette floraison forcée a ses avantages car la plante est poussée à être prête plus tôt, favorisant ainsi la production.
De façon assez surprenante, les plantes produisent la majorité de leurs fibres la nuit, ce qui peut aider à expliquer pourquoi de si petites plantes sont capables de produire autant de buds en une période relativement courte. Une plante en croissance bien formée de 15cm mise en floraison directement est capable de produire 30 à 60 grammes de produit fini en deux petits mois, avec la lumière, la nourriture et l’espace racinaire adéquats.
Nuits d’obscurité complète
Une chose importante à se rappeler à propos du cycle lumineux indoor est que la période obscure doit être absolue et non interrompue. La pièce doit être très attentivement close pour être complètement obscure quand la lumière est éteinte. La seule façon de le vérifier est de s’asseoir dans la pièce dans l’obscurité, ou bien pendant le jour ou bien avec de nombreuses lumières à l’extérieur de la pièce, afin de vérifier les fuites lumineuses. Un conseil : attendez que vos yeux se soient habitués à l’obscurité avant de déclarer la pièce bien hermétique.
Une fois que le cycle de floraison a commencé, il est important de ne jamais interrompre la période d’obscurité avec quelque lumière que ce soit, même pour une courte période. Cela pourrait interrompre le long et lent processus de changement que la plante a mis en place jusqu’à ce point. La plante peut réagir en recommençant le processus et ainsi repousser la maturation prévue.
Je ne comprends pas pourquoi les plantes en outdoor ne sont pas si sensibles à ces interruptions de la période nuit. Peut-être cela a-t-il à voir avec l’intensité lumineuse incomparable du soleil. Les étoiles, la lune et l’éclairage public brillant à travers les nuages bas des aires urbaines ne semblent pas perturber tant que ça les plantes outdoor. Quelle que soit la raison, les plantes indoor sont ultra-sensibles aux interruptions lumineuses de la période de nuit. Donc rappelez-vous de faire le noir complet dans la pièce et de le conserver.
Les variations des sativas
Un autre point à prendre en compte est que les variétés Indicas et Sativas différent dans l’expression de leur photopériode, ou ratio de photoréaction. Le cycle lumineux typique 18/6 et 12/12 est principalement bon pour les variétés Indicas. Les Indicas sont devenues assez tôt les herbes de choix de l’industrie à cause de leur maturation rapide et de leur haute production sous lampes HID. Les Indicas sont des variétés du 30e parallèle ou plus haut, et ce cycle lumineux correspond bien aux lieux au nord de 30 degrés de latitude (ou au sud, pour l’hémisphère sud).
Les Sativas proviennent des régions équatoriales, entre 30 degrés nord et 30 degrés sud. Autour de l’équateur il y a une différence saisonnière entre la longueur des jours beaucoup plus faible. La période végétative peut être de 13h de jour et 11h de nuit, et le cycle de floraison l’opposé, 11h de jour et 13h de nuit. Il y a des variétés pures Sativas qui nécessitent 3 à 4 mois pour murir avec les cycles lumineux indoor. Et bien que les cultures équatoriales outdoor prennent autant de temps à murir, il est souvent possible dans les régions adéquates d’obtenir de deux à quatre récoltes par an, grâce aux environnements tropicaux.
Il serait intéressant de voir ce que des salles de culture spécialisées, développées pour permettre une palette plus large de photopériodes, pourraient produire. Le plus intéressant sera ce que la nature merveilleuse produira dans ses nombreux environnements outdoors. Les serres éclairées sont capables de produire des herbes de haute qualité à peu près partout sur la planète. Une fois ces salles mises en place, l’environnement global révèlera certainement des variations intéressantes et positives, via un breeding sélectif attentif. D’ici là, plus d’expérimentations et de recherches en testant différents cycle lumineux en indoor vaudrait vraiment le coup.
A.12. Le CO2 pour vous – 2000
Attention : Cet article est à prendre avec précautions. Il correspond à une époque et certains comportements décrits ici sont faux ou très fantaisistes, notamment le passage sur les levures. Nous vous recommandons très fortement de vous rapporter au guide Cannaweed sur le CO2 pour bénéficier de conseils adéquats et actualisés.
Les générateurs de dioxyde de Carbone (CO2) sont certainement les multiplicateurs les plus puissants de la production de la plante. Pendant les heures de jour les plantes respirent et utilisent du CO2 de la même manière que les animaux métabolisent l’oxygène. En ajoutant du CO2 à l’air de la pièce de culture nous sommes capables de stimuler fortement la vigueur et la croissance de la plante.
Une surexposition au CO2 peut s’avérer fatale pour les êtres humains. C’est pourquoi il est obligatoire de suivre avec précision la composition de l’air avec un détecteur de CO2 ou de gaz lorsqu’on utilise un système de distribution de CO2 commercial.
Il y a deux types principaux de systèmes d’approvisionnement en CO2, les bouteilles et les générateurs au propane.
Le CO2 en bouteille
Les systèmes de CO2 en bouteille fournit du CO2 pur via un conteneur qui est loué ou acheté et rempli chez le fournisseur de gaz ou au growshop. L’achat d’un régulateur et des tuyaux, ainsi que d’un programmateur spécialisé sont nécessaire pour compléter le système. Le programmateur active le régulateur qui distribue le gaz qui est fourni à la pièce parmi les plantes via les tubes (ou quelque soit le système de transport choisi). Le programmateur est sur la position ON durant de courtes périodes de quelques secondes par minute, d’où la nécessité d’avoir un programmateur spécialisé.
Les systèmes à bouteilles sont relativement efficace et une fois installés, faciles à utiliser. Utilisés avec un appareil de contrôle de la quantité de CO2 dans l’air, le système est relativement sans danger. Le principal inconvénient est de gérer le remplissage du lourd et encombrant conteneur quand il est vide. La dépense initiale peut être un sacré choc également.
Le générateur au propane
Les générateurs de CO2 au propane ont gagné en popularité depuis leur introduction dans le milieu de la culture il y a quelque temps. Le propane en bouteille est connectée à un appareil qui brule le gaz, doucement et régulièrement, pour produire du CO2. L’appareil est généralement une boite suspendue dans la pièce, connectée à la bouteille de propane via des tuyaux et des connexions appropriés. Il est possible de programmer et de réguler la plupart des générateurs pour produire efficacement du CO2 quand c’est nécessaire. Ces appareils sont habituellement beaucoup plus simples et moins chers que les systèmes de CO2 en bouteille. Le propane est également facilement disponible à peu près partout.
Il y a cependant certains dangers inhérents aux générateurs au propane qui doivent être notés. Tout d’abord, l’appareil utilise une petite flamme pour la production de CO2. Un soin tout particulier doit être pris à chaque fois que le feu est utilisé, et les précautions nécessaires, notamment sur la position de l’appareil, doivent être prises avant l’utilisation. Ensuite, cette flamme va produire de la chaleur et de l’humidité. L’humidité est sous forme de vapeur d’eau, un autre sous produit de la réaction. Une ventilation adaptée et une bonne circulation de l’air aideront à minimiser ces facteurs. De la même façon que pour le CO2 en bouteille, un suivi de la quantité de CO2 dans l’air est obligatoire pour réguler la quantité de gaz adéquate fournie à la pièce et ce, sans danger.
Circulation de l’air
Comme le CO2 est un gaz plus lourd que l’air, il faut dire un mot sur le système de distribution et la circulation de l’air dans la pièce. En général mieux vaut introduire le gaz en haut de la pièce, via des tuyaux, des conduits ou en suspendant le générateur au propane assez haut. Ainsi le gaz passe par les feuilles des plantes pendant sa chute, leur permettant d’en absorber autant que possible. Des ventilateurs oscillants placés sur le sol et dirigés vers le haut (ou n’importe quel mouvement vertical de l’air depuis le sol) sont recommandés pour une meilleure circulation du CO2 parmi les feuilles des plantes. Les racines des plantes N’AIMENT PAS le CO2. D’ailleurs, trop de CO2 autour des racines peut étouffer les plantes. Gardez cela en tête et faites bien circuler l’air.
Il y a de nombreux livres et manuels sur le marché aujourd’hui qui concernent les spécificités et les bonnes pratiques à propos du CO2 pour un usage commercial (et domestique). De plus, les magasins qui vendent les appareils offrent beaucoup de conseils et/ou de la littérature à propos de leurs produits. Rappelez-vous, la production de CO2 à grande échelle nécessite de bonnes connaissances impossibles à obtenir sans une éducation avancée. Ainsi, je vous recommande très fortement de faire des recherches en profondeur avant d’acheter et d’utiliser ces systèmes.
Petit et simple
Pour ceux d’entre vous qui entretiennent des systèmes de culture plus réduits, tels que des placards, des armoires ou des box de culture, il y a un système simple pour le CO2 qui est facile à faire et à utiliser. Ce système utilise de l’eau, du sucre et de la levure mélangés ensemble dans un pot, une bouteille ou une jarre. J’utilise des bidons plastiques de 4 litres pour leur taille et leur disponibilité.
Mettez environ 5 à 6 tasses de sucre dans un bidon plastique de 4 litres. Y ajouter environ 2 litres d’eau. Mélangez jusqu’à dissolution du sucre et ajoutez un peu de levure active. Percez le bouchon d’un petit trou et revissez-le. Une fois par jour, ou aussi souvent que possible, secouez consciencieusement le bidon pour mélanger le tout. En un jour ou deux les levures vont commencer à se développer et le CO2 sera un sous-produit de la réaction dans le bidon.
Une fois que la levure commence à se développer, secouer le bidon va produire une éruption gazeuse via le trou dans le bouchon. De lui-même, le système va doucement produire du CO2 tant qu’il y a suffisamment de sucre dans le mélange et que la levure reste active. L’agitation quotidienne stimule le mélange pour qu’il produise brusquement du CO2. Ainsi plus le bidon est secoué, plus il y aura de brusques productions de CO2 dans la pièce. Le mélange devra être changé ou rafraichi toutes les deux à trois semaines. Je pense que ce système est plus que pratique et parfaitement sûr pour de petits espaces de culture (2 mètres carré ou moins). C’est aussi très peu cher à mettre en place et à maintenir.
Le CO2 recyclé
Une source de CO2 recyclé peut se trouver dans tout appareil au gaz naturel ou au propane, particulièrement ceux avec veilleuse. Tous ces appareils produisent du CO2 lorsqu’ils fonctionnent correctement. Une règle très simple : flamme bleue = CO2 c’est-à-dire ce que l’on veut, flamme jaune = CO ou monoxyde de carbone, mortellement toxique. C’est simplement une question de transport du CO2 vers la salle de culture. Si l’appareil (fourneau, chauffe-eau, étuve, etc.) est proche de la pièce de culture, alors un simple système de gaines de tuyauterie depuis le bas de l’appareil (rappelez-vous, le CO2 est plus lourd que l’air) vers la pièce de culture suffira. Un ventilateur plat fixé à l’extrémité de la gaine dans la salle de culture, soufflant vers la pièce, déplacera efficacement le gaz.
Enfin, n’importe quel brassage (production de bière) ou fermentation (production de vin) produit également du CO2. Ainsi un kit de brassage maison ou un système de production de vin maison peuvent être utilisés pour ajouter du CO2 à l’air de la pièce de culture.
Rappelez-vous d’être vraiment très prudent et de ne pas trop en faire avec le CO2 et laisser le gaz se répandre et remplir votre maison. Si cela arrive, vous pourriez étouffer dans votre sommeil ! Mais utilisé correctement, le CO2 peut être un moyen simple et sans danger d’augmenter le rendement de votre jardin.
Attention : Cet article est à prendre avec précautions. Il correspond à une époque et certains comportements décrits ici sont faux ou très fantaisistes, notamment le passage sur les levures. Nous vous recommandons très fortement de vous rapporter au guide Cannaweed sur le CO2 pour bénéficier de conseils adéquats actualisés.
A.13. Enracinez-les! – 2001
Les meilleures buds indoors proviennent de culture en terre. La terre organique permet aux buds de produire des arômes, des goûts et des effets qui ne peuvent pas encore être reproduits dans les systèmes hydroponiques.
A la différence des systèmes hydro, le sol n’est pas fait pour être un substrat stérile. Plutôt le contraire, les meilleurs sols sont très vivants et prospères.
Sols de qualité supérieure
Il est possible de cultiver des plantes dans des sols préparés spécialement qui ne demanderont aucun engrais dans l’eau d’arrosage future. Il y a plusieurs marques commerciales spécialisées dans le domaine des sols de culture sur le marchee aujourd’hui. La plupart ne sont pas complètement organiques (bios, NdT) et peuvent contenir des produits chimiques indésirables. Il y a quelques compagnies de taille plus réduites sur la cote Ouest (des USA, NdT), entre autres endroits, qui font vraiment des produits propres. C’est au consommateur de chercher autour de lui et de se familiariser avec les marques disponibles sur le marché local.
Mêmes les bons produits locaux tendent à lésiner sur certains de leurs ingrédients. C’est pourquoi je préfère compléter tous les sols commerciaux que j’utilise. Les deux amendements principaux que j’utilise sont les turricules de vers (déjections de vers) et un guano mixte de chauve-souris et d’oiseaux de mer. Pour les sols utilisés en période végétative je préfère utiliser plus de turricules de vers que de guano. Pour les sols utilisés en période de floraison c’est le contraire – plus de guano que de turricules de ver. Une fois que l’on connait bien les produits locaux et que l’on obtient un mélange efficace, le succès qui en découle devient évident.
Ce qui suit est une simple recette de mélange pour le sol que j’ai utilisée avec succès dans le passé. Le gros du mélange – environ 70% du produit fini – est constitué à parts égales de sphaigne (je préfère la sphaigne brute) et de perlite. Ensuite les turricules sont ajoutées à hauteur d’environ 15% du produit fini. Environ 10% provient de compost organique, vert ou brun. N’importe quel fumier vert riche ira, ou du guano de chauve-souris ou d’oiseau marin ou même des algues. Les derniers 5% sont composés d’un mélange à parts égales d’éléments minéraux, de charbon de bois en granules, de sable lavé et de cendres volcaniques. A ce mélange un engrais sec spécifique peut être ajouté, selon que le sol soit destiné à accueillir une plante en croissance ou en floraison.
Le mix doit ensuite être humidifié. Un mix parfaitement humidifié tiendra tout seul en motte lorsqu’il est compressé mais ne relâchera pas plus qu’une goutte d’eau. Comme pour de nombreux aspects de la vie, la pratique entraine la perfection.
Frénésie bio
Il y a de nombreux nutriments et compléments sur le marché. Ma préférence va aux plus naturels et organiques disponibles. Beaucoup d’engrais sont produits à base de sources chimiques industrielles et ne produisent pas, a mon opinion, la meilleure qualité. Les éléments plus naturels sont de loin préférables. Ceux-ci proviennent de sources naturelles évidentes comme les vers, les poissons, les chauves-souris, les oiseaux, les plantes et les algues. Le fumier vert, constitué de matières végétales compostées, est une autre source excellente de nourriture pour les plantes. Comment trouver un magasin de confiance pour les matériaux organiques de jardinage, eh bien, si l’employé du magasin dit quelque chose du genre : « chimique ou compost, je ne fais pas la différence », vous n’êtes pas dans un magasin de confiance pour l’approvisionnement bio. C’est une vaste niche commerciale à explorer.
Certaines personnes choisissent de nourrir leurs plantes en pulvérisant une solution nutritive sur la plante pour qu’elle l’absorbe par son feuillage. Bien que « l’alimentation foliaire » fonctionne, je préfère l’éviter car le feuillage est inévitablement destiné à être fumé. Il n’y a aucune garantie sur la quantité de résidus restants sur le feuillage, ni ce que ce résidu sera devenu, lorsqu’il est finalement consommé. Ainsi il est important, surtout pendant la floraison, de ne nourrir les plantes en foliaire sur aucune partie destinée à être consommée. L’engraissage foliaire pendant la phase de croissance sur les larges feuilles qui seront écartées est une pratique relativement sans danger.
Connaissance des nutriments
La première connaissance à propos des engrais et des nutriments (autre que son origine) sont ses niveaux N, P, et K. N correspond à l’azote, P au Phosphore, K au Potassium. Ce sont les nutriments principaux dont les plantes ont besoin pour prospérer. La plupart des engrais ont les trois nombres tels que : 30-10-10, ou 5-37-15. Ces nombres représentent le ratio d’azote, de phosphore et de potassium (dans cet ordre) du produit. C'est-à-dire 30 parties de N (azote) – 10 parties de P (Phosphore) – 10 parties de K (Potassium) sont dans un engrais 30-10-10. Un additif que j’aime utiliser à chaque engraissage est le supplément hormonal de vitamine B tel que le Super Thrive. Ce produit aide la plante à mieux métaboliser les nutriments, et la plupart sont organiques.
Des engrais forts en azote, mais faibles en phosphore et potassium, stimulent la croissance des feuilles et des tiges pendant la croissance. Au contraire, des engrais faibles en azote, mais forts en phosphore et en potassium favorisent une croissance luxuriante des fleurs, des buds et des fruits en floraison.
Je préfère arrêter tout apport d’azote à la plante au moins cinq à six semaines avant la récolte. Et je préfère arrêter tous les additifs deux à trois semaines avant la récolte. Une hormone comme la vitamine B telle que le Super Thrive peut être apportée jusqu’à la dernière semaine. Mais je recommande très fortement un rinçage à l’eau pure pour au moins les deux derniers arrosages.
Les nématodes et la soupe
Les soupes à base de guano (chauves-souris ou oiseaux marins) et/ou de turricules de vers et/ou de fumier vert sont d'excellentes sources de nutriments organiques. Ces soupes sont simples à faire et faciles à utiliser. Préparez un container avec suffisamment d’eau pour un arrosage complet. Ensuite, ajoutez le guano, les turricules et/ou le fumier vert. Trouver les "proportions parfaites" à ajouter demande un peu de pratique. Il faut laisser un peu de temps aux nutriments, qu’ils restent et "trempent" dans l’eau afin de rejeter les propriétés nutritives solubles dans l’eau.
Une autre méthode consiste à utiliser la totalité des nutriments dans une petite quantité d’eau afin de créer un concentré. Le concentré est ensuite ajouté au volume d’eau total d’arrosage. La soupe va colorer l’eau de la même façon que les nutriments (habituellement marron, mais parfois vert comme pour les fumiers verts). L’immersion des nutriments prend de un à plusieurs jours. Les soupes sont considérées fraiches lorsqu’elles sont faites. Il est important de les utiliser directement quand elles sont prêtes et de ne pas laisser reposer trop longtemps et stagner. La soupe est appliquée de la même manière que l’eau pendant l’arrosage. C’est la méthode recommandée pour ajouter des nutriments organiques pendant l’arrosage.
Un autre additif très bon pour les jardins organiques sont les nématodes bénéfiques. Ces organismes vivants microscopiques se trouvent dans les centres de jardinage organique les plus complets. Les nématodes bénéfiques sont cultivés et vendus vivants, généralement réfrigérés. Ils doivent être conservés réfrigérés jusqu'à utilisation. Ils sont habituellement présentés sous forme d’éponge ou autre support poreux. Il suffit d’utiliser une petite partie chaque fois car ils vont se reproduire à profusion s’ils sont correctement incorporés au sol.
Une petite portion de la colonie de nématodes est simplement incorporée à l’eau, (tiède – pas trop chaud, pas trop froid), avec ou sans engrais organique, et pénètre dans le sol.
Une fois dans le sol, les nématodes font leur affaire en se multipliant et en consommant les choses mauvaises pour la plante, telles que les champignons, les spores, les larves d’insectes, les mousses et les bactéries, tout en laissant la plante prospérer. Idéalement, les nématodes peuvent être ajoutés aussi souvent que possible, mais une fois tous les mois ou tous les deux mois suffit.
Ce sont là les bases du substrat de culture, des engrais et des additifs. Ces informations me viennent d’expérimentations suite à différents conseils. Maintenant c’est à votre tour.
La puissance hydroponique
Les substrats hydroponiques représentent tout substrat stérile qui peut retenir de l’eau, tout en permettant à l’eau et à l’air de le traverser. Le gravier, la perlite, la laine de roche, la pierre ponce volcanique, les fanes de maïs et le sable sont quelques exemples de milieux hydroponiques.
La plupart des systèmes hydroponiques fournissent les nutriments via l’eau qui circule sur les éléments du milieu plusieurs fois par jour. Ces systèmes sont constitués d’un réservoir, d’une pompe (ou de pompes), de tuyaux pour transporter le fluide aux plantes, de pots et de substrats qui tiennent les racines des plantes, et d’un moyen quelconque pour l’eau de couler et de retourner au réservoir. Les nutriments en solution sont mélangés avec l’eau dans le réservoir et distribués aux plantes via la pompe et les tuyaux plusieurs fois par jour. La plupart des systèmes utilisent un programmateur pour automatiser le processus. Il y a également les systèmes à marée, les tuyaux PVC, les mèches et d’autres systèmes passifs, mais ils sont beaucoup moins communs.
Les systèmes hydroponiques sont célèbres pour leur production importante de feuillage et de fruits. La plante n’a pas besoin de dépenser autant d’énergie pour ses racines et donc a plus d’énergie pour sa croissance foliaire et florale. De plus, les racines sont régulièrement aérées et ont ainsi une excellente exposition à l’oxygène. Cependant, ce régime incessant tend à produire un produit fini plus fade.
Les entrepreneurs de l’industrie hydroponique recherche le système hydro le plus naturel, et testent de nombreux produits nouveaux pour atteindre ce but. Je n’ai encore jamais, cependant, goûté un produit issu de l’hydroponie qui surpasse un produit cultivé en terre en saveur et en qualité générale.
La même chose peut être dite pour l’indoor et l’outdoor. C’est-à-dire que, cultivés outdoor dans un environnement approprié, les buds finaux sont généralement supérieurs à leurs jumeaux cultivés indoor.
A.14. Nourrissez votre source cérébrale – 2000
Une des manières les plus simples d’augmenter la quantité de votre récolte en en conservant la qualité est de savoir quand il est nécessaire d’arroser et de nourrir vos plantes. Aucun rapport avec le mysticisme, mais cela demande du soin et de l’attention pour apprendre les besoins de vos plantes.
Quand la plante est sèche et assoiffée, elle a besoin d’eau. Quand le système racinaire est lourd d’humidité, elle n’en a pas besoin. Cela peut sembler évident, mais apprendre à viser le timing optimum d’arrosage et d’engraissage ne dépend que de ce simple fait.
Comme pour de nombreux aspects de cette industrie de la culture, le contact avec les plantes et une attention très particulière à ces dernières, sont de la plus grande importance. Les différents besoins se présenteront d’eux-mêmes en ce qui concernent l’arrosage et l’engraissage, selon la quantité et la nature du substrat, la taille des plantes, depuis combien de temps elles ont été plantées ou transplantées, la quantité de lumière, la chaleur et la ventilation dans la pièce, et d’autres facteurs tels que l’humidité et la pression de l’air.
Les systèmes hydroponiques
Les systèmes hydroponiques sont usuellement automatisés et ne nécessitent que le programme le plus simple pour être satisfaisants. Les systèmes actifs ont en gros besoin que la solution nutritive passe sur le substrat trois à quatre fois par jour. Cela peut être fait à la main si l’on est vraiment constant, mais un programmateur et une pompe supprimeront cette tâche. Les systèmes hydro passifs permettent aux racines des plantes d’atteindre le réservoir, éliminant complètement le besoin d’arroser.
Dans les deux types de systèmes hydro, les réservoirs devront être remplis à ras régulièrement, et la solution nutritive devra être changée au moins une fois toutes les deux à trois semaines. Ceci afin d’aider à l’élimination des fléaux de tout système hydro : les algues. Les algues peuvent boucher le substrat hydroponique comme ses tuyaux.
Les algues, comme les autres nuisibles tels que les mousses, les champignons et les bactéries, sont capables de bloquer les qualités aérobies du substrat et d’étouffer la plante par les racines. Ces problèmes doivent être corrigés dès qu’ils sont détectés. Le mieux étant de prendre les précautions nécessaires pour s’assurer qu’ils n’apparaissent pas.
Le mélange optimum
Les sols, particulièrement les sols organiques, sont les plus complexes au niveau de l’apprentissage de leur gestion. Voyez ceci comme un processus d’apprentissage continu, et ça ira.
La difficulté réside dans les nombreuses variables du problème. Selon le "mix" de votre sol, il peut être lourd ou léger. Les sols lourds sont constitués plus de mousses de sphaigne que de perlite et retiennent l’eau plus longtemps. Un sol plus léger contient généralement plus de perlite ou de vermiculite et relâche donc son humidité plus rapidement.
Apprendre à préparer le sol avec lequel vous travaillez est le premier pas du succès. Différentes marques proposent différents ingrédients (et une marque peut proposer plusieurs ingrédients à différents moments).
Si vous utilisez le mix de base que je recommande pour le sol, ou deux parts égales de sphaigne et de perlite représentent 70% du total, alors vous avez un mélange optimal. Ce mix semble être la combinaison parfaite pour un programme d’arrosage régulier.
Poids sec
Les plantes en croissance dans de petits contenants (pots de 5cm à 10cm, verres de 450 à 650g) peuvent avoir besoin d’être arrosées quotidiennement, d’autres peuvent être ok pour quelques jours. Des plantes en contenants plus larges (8 litres et plus) peuvent demander entre 3 et 6 jours entre chaque arrosage. Le truc est de voir quand la plante va dépérir, et de l’arroser le jour précédent. Il suffit de soulever le pot et de vérifier son poids.
La plante va aspirer le liquide du substrat jusqu’à ce qu’il soit sec et ensuite dépérir. Seule l’expérience peut révéler ce qu’est exactement le poids d’un pot sec. Si une plante est en train de dépérir à cause du manque d’eau, vérifiez le poids et rappelez-vous en, ce poids veut dire « c’est allé trop loin ». Nous voulons éviter ce dépérissement autant que possible, mais s’il est mineur il n’est pas du tout fatal pour la plante. J’ai vu des plantes en mauvaise posture revivre dans les vingt minutes qui ont suivi l’arrosage. Cependant, le dépérissement peut contribuer à un retard de croissance.
La nourriture par le bas
Après avoir préparé le sol et appris le bon moment d’arrosage grâce à la sécheresse ou au poids du contenant, il y a une autre astuce pour respecter le timing d’arrosage correct de vos plantes. J’appelle cette astuce la méthode d’alimentation par le bas. Pas vraiment parce que la méthode a été développée dans un parc à caravanes de racailles blanches ("Not merely because the method was perfected in a white-trash trailer park", jeu de mots douteux intraduisible, NdT), mais parce qu’il s’agit d’apporter les nutriments et la solution par le bas du pot, à l’extérieur. La solution est ensuite aspirée vers le haut par les racines à travers les trous en bas des pots.
Cette méthode requiert que les pots soient confinés dans un container étanche, comme un plateau de culture solide ou une piscine pour enfants. La solution nutritive est donc versée ou pompée directement dans le plateau, et arrose toutes les plantes en même temps. Il faut entre une heure à quelques heures aux plantes pour récupérer toute l’humidité dont elles ont besoin.
Des soucoupes individuelles peuvent être utilisées pour chaque pot mais c’est beaucoup plus fastidieux d’arroser alors. Il existe tout type de plateaux disponibles sur le marché aujourd’hui, grands, petits, de styles et solidité divers. Certains peuvent contenir une douzaine de petites plantes tandis que d’autres peuvent accueillir vingt ou trente large plantes.
Une pièce de croissance peut être étanchéifiée également. Tout d’abord, déposez une couche de 5 centimètres de panneaux isolants de polystyrène extrudé plus larges que le bassin en prévision. Ensuite, construisez un cadre en bois de la taille exacte du bassin désiré sur le polystyrène. Enfin un revêtement de piscine ou de bassin d’agrément est étendu sur la surface et par-dessus les bords du cadre de bois, après avoir été bien calé et ajusté à l’espace. Les pots peuvent être mis directement dans le bassin et arrosés tous en même temps.
Notez cependant que bien que cette méthode soit la plus simple pour arroser un grand nombre de plantes, il est à peu près impossible de juger exactement combien ces plantes vont consommer lors d’un arrosage. Ainsi, le jardin doit être vérifié quelques heures après l’arrosage pour voir si les plantes ont besoin de plus, ou si la solution en excès doit être retirée du bassin.
Le minimum, c’est le mieux
Le point principal de l’engraissage doit être la concentration et le mélange des engrais dans la solution. Je ne pourrai jamais insister suffisamment sur le fait que "le minimum, c’est le mieux" quand on parle de fertiliser les plantes. Si trop peu d’engrais est utilisé, le seul problème sera une récolte un peu plus faible. Trop d’engrais, cependant, peut très bien ruiner toute la culture.
Il est généralement recommandé d’utiliser moins d’engrais que les notices fournisseurs indiquent. La plupart des compagnies productrices d’engrais fournissent les quantités maximales possibles. J’utilise la moitié de ce qu’ils recommandent.
Ceci est particulièrement vrai si l’on mélange différents types d’engrais azotés. Si deux engrais azotés ou plus sont utilisés pendant le même arrosage, alors il faut des proportions encore plus faibles. C'est-à-dire, si deux engrais azotés sont mélangés ensemble pour un arrosage, alors un quart des proportions recommandées pour chacun suffit pour avoir une concentration finale de demi-puissance. L’azote est l’additif qui est communément utilisé en excès, mais la même logique doit s’appliquer au phosphore et au potassium.
Quand la concentration en engrais est suffisamment basse, alors les engrais peuvent être ajoutés à chaque arrosage (sauf, bien sur, les dernières semaines de rinçage à l’eau pure). Les plantes doivet avoir l’air de prospérer si elles sont nourries correctement. Les feuilles devraient s’étirer vers le haut et l’extérieur pour recevoir la lumière. Leur couleur doit être brillante et cohérente avec une croissance brillante et saine. De nouvelles pousses doivent être évidentes quotidiennement et les pousses plus anciennes doivent durer aussi longtemps que possible.
Des plantes non engraissées vont seulement être plus lentes, ou au pire, petites, mais des plantes surengraissées auront l’air brulées et tachées. Les feuilles peuvent friser, avec des couleurs peu naturelles depuis le jaune vif au marron poussiéreux. Les tiges peuvent s’étirer et devenir sombre, ou elles peuvent durcir et se solidifier, en s’étiolant. Bref, une plante surengraissée aura l’air malade et profondément dans le besoin. Si des signes de surengraissage apparaissent, il peut être nécessaire de diluer la concentration avec de l’eau pure. Pendant un ou deux arrosages, rincez les plantes avec de l’eau uniquement, et voyez si la situation s’améliore.
Il existe des additifs organiques pour le sol sur le marché qui éliminent le besoin d’ajouter quelque additif que ce soit à l’eau d’arrosage. La plupart de ces additifs d’engraissage sont constitués de produits pétrochimiques agressifs. Les meilleures substances organiques selon moi sont le guano de chauve-souris et d’oiseaux marins et les turricules pures de vers. Le guano fossilisé est sous forme de poudre et les turricules sont comme un fumier très riche. Les deux peuvent être ajoutés au sol pour augmenter sa quantité de nutriment.
La plupart des plantes indoor ne restent pas dans le même pot plus de deux mois. Donc lorsque le bon mélange est obtenu pour le substrat alors de l’eau seule suffira, ou de l’eau avec un supplément de vitamine B pour aider la plante à métaboliser les nutriments disponibles.
Les plantes cultivées selon cette méthode produisent certaines des saveurs les plus exceptionnelles et les meilleurs des goûts et des effets.
A.15. Régénérez votre jardin ! - 1999
Un procédé important qui doit être appris par l’horticulteur de cannabis sérieux est la revitalisation d’une plante mature et fleurie vers son état végétatif. Cette technique est appelée la méthode de "régénération".
La raison habituelle pour régénérer est pour continuer l’existence d’une plante hautement désirable. Cependant le cultivateur sage préfèrera cloner toutes les plantes potentiellement désirables lorsqu’elles sont au stade de croissance. Bien que parfois cela ne soit pas fait ou que les clones n’ont pas pris, ce n’est vraiment pas la raison pour laquelle vous devez utiliser la régénération.
La technique de régénération est principalement utile pour déterminer quelle plante parmi les plus désirables est la plus photo-réceptive. La photo-réceptivité réfère à la façon qu’aura une plante de répondre à un planning lumineux. Certaines variétés sont plus photo-réceptives que d’autres, c'est-à-dire qu’elles vont répondre plus rapidement aux changements dans le timing du cycle lumineux.
Les variétés les moins photo-réceptives seront "bloquées" dans leur cycle de floraison tandis que les plants non-réceptives vont fleurir peu importe le cycle lumineux, même sous une lumière constante. Bien que pratique pour la guérilla outdoor lorsque vous voulez que les plantes murissent tôt, ces variétés non photo-réceptives sont difficiles, voire impossible à régénérer. Ce sont les variétés les plus photo-réceptives sur lesquelles on va se concentrer lorsque l’on essaie la méthode de régénération.
Si une plante est plus photo-réceptive et qu’elle repasse en croissance facilement, alors il est plus que probable qu’elle est plus facile à bouturer et sera plus vigoureuse que les plantes qui ne le sont pas. Ainsi la régénération peut vous aider à déterminer quelles plantes dans votre stock de breeding et de bouturage seront les plus productives. C’est une information très importante pour quiconque intéressé sérieusement par le breeding.
Une des astuces principales de la régénération est de commencer le processus aussi tôt que possible. Le piège ici est qu’il faudra un certain temps afin de déterminer la désirabilité d’une plante donnée. Par désirabilité je veux parler de la qualité générale du produit fini – à quel point son gout est-il bon ? Qu’en est-il de son aspect ? De son odeur ? De son effet? Quelle est le niveau de qualité du produit fini ? Une fois que la plante a affirmé la désirabilité générale de son produit fini, il est temps de commencer le processus.
De manière générale, la plupart des variétés Indicas auront complètement exprimé cette désirabilité à la sixième semaine du cycle de floraison indoor (11 à 13 heures de lumière par 24h heures). Cependant, beaucoup de Sativas pourront nécessiter jusqu’à neuf semaines ou plus en cycle de floraison indoor pour exprimer complètement leur désirabilité individuelle.
Régénérer
La seule préparation pour le processus de régénération est de s’assurer de laisser à la plante quelques unes des branches les plus basses et quelques nœuds foliaires intacts lors de la récolte. Une fois que la plante « a fait ses preuves » et mérite d’être régénérée, elle est retirée de la pièce de floraison et récoltée en conservant intacts branches et nœuds les plus bas.
C'est-à-dire que la plante est récoltée mais que les branches et nœuds du bas sont conservés pour la nouvelle croissance afin (espérons-le) de servir de support à leur rajeunissement.
Parfois tout ce qui reste en bas de la plantes sont des buds.
Ca peut aller : simplement laissez les lots de buds en pleine forme du bas et récoltez tout au-dessus de ce point. (Notez que ces buds récoltés tôt peuvent fournir un produit fini excellent et rare qui fournit une expérience plus "cérébrale" ou psychédélique, digne de l’appréciation des connaisseurs !) Les souches restantes avec quelques nœuds devront être déplacées dans un espace à part, avec des lumières fluorescentes réglées en cycle végétatif (18 heures de lumière ou plus par 24 heures). Les nœuds, feuilles, buds et/ou branches restants doivent être aussi près des lumières que possible sans toutefois les toucher.
Si la plante était dans un petit pot (8 litres ou moins) et montre des signes d’étouffement racinaire, alors la transplanter dans un pot plus grand peut être intéressant. Mais si les pots sont suffisamment grands et que la plante n’a pas l’air de souffrir – du tout – d’étouffement racinaire, alors ce pot ira très bien. Dans les deux cas, l’étape suivante est d’augmenter l’apport en azote de la plante. Comme dans le cycle végétatif, un engrais fort en azote et faible en potassium et phosphore est nécessaire pour inspirer une nouvelle croissance. La plante régénérée est conservée sous ce régime fort en engrais azoté tout le long du processus.
Si la plante candidate est en passe de rajeunir, la nouvelle croissance va germer à partir des nœuds, branches ou buds conservés. J’ai vu des plantes déclarer leur régénération en quelques jours, alors que d’autres nécessiteront un mois ou plus pour montrer une croissance nouvelle. D’autres ne se régénèreront jamais. C’est habituellement la dictature de l’espace libre qui vous dira combien de temps vous pouvez consacrer à ce processus pour chaque plante. Plus la demande en espace augmente, plus il faudra affiner en conséquence en éliminant les moins désirables et les plus lentes régénératrices. Une fois que les plantes les plus désirables ont montré leur aptitude à la régénération en faisant de nouvelles pousses bien vertes, il est temps de passer à l’étape suivante.
Cette étape consiste à soigner les pousses fraiches et parfois à tailler les vieilles pousses. Toute l’attention est portée à ces pousses nouvelles afin qu’elles aient le meilleur accès à la lumière. Plus ces pousses se développent, plus il faut retirer les anciens buds et feuilles autour. Il faut procéder avec un soin extrême car ces nouvelles pousses peuvent être très délicates et fragiles. Une "main de chirurgien" et une paire de ciseaux de précision est sans discussion un avantage à cette étape. Alors les nouvelles pousses pousseront et domineront la plante, poussant au-delà du bud ou du nœud qui le contenait.
Plus de doigts
En général, plus ce processus est réalisé rapidement et complètement par la plante, plus elle est photo-réceptive. Il y a cependant un autre critère qui aide à déterminer complètement la photo-réceptivité d’une plante donnée; Son aptitude à retourner complètement à un stade végétatif.
Les fermiers expérimentés savent que lorsqu’une plante murit en floraison, le nombre de ses folioles ou "doigts" par feuille diminue. Une plante saine en croissance peut avoir sept, neuf, onze ou plus folioles par feuille. (Une règle simple, les Sativas sont capables de produire plus de folioles par feuille que les Indicas. Certaines Sativas peuvent avoir des feuilles avec 13 ou plus folioles par feuille, alors que les Indica n’en auront jamais plus de cinq ou sept).
Alors que la plante murit pendant le cycle de floraison, le nombre de folioles par feuille diminue de neuf à sept à cinq à trois et finalement à une foliole par feuille sur une plante complètement mature. Pendant le processus de régénération, ce facteur s’inverse, et le ratio de foliole par feuille augmente à mesure que les nouveaux groupes de feuilles se présentent, de un à trois à cinq etc.
Selon moi, la plante n’est pas considérée comme étant régénérée avant que cinq folioles par feuilles soient apparentes. Plus il y aura de folioles par feuille sur la plante avant de procéder à son clonage, mieux ce sera. Lorsque la plante aura de nouveau au moins cinq folioles par feuille, les pousses régénérées seront probablement prêtes à être clonées.
Cloner les pousses
Une fois que la plante régénérée a produit de bonnes pousses qui sont retournées à l’état végétatif avec succès, il est temps de considérer le bouturage des pousses. A ce point il est important que la pousse ou les pousses soient suffisamment développées pour à la fois produire un clone réussi et laisser assez de matériel régénéré sur la "mère" régénérée pour continuer à croitre (et garder la mère en vie). Pour satisfaire ces deux objectifs, il est toujours mieux d’attendre jusqu’à ce que les pousses régénérées soient suffisamment larges et saines. Comme dans tant d’aspects de cette passion, la patience est vraiment une vertu.
Une fois la pousse acceptable pour être coupée, n’importe quel standard ou procédure de bouturage fonctionnera. La plante "mère", ou n’importe lequel de ses clones enracinés, pour ce que ça peut faire, peut être conservée afin d’être un producteur de clones, ou peut être retournée à la salle de floraison afin de fleurir à nouveau.
En général, les plantes hautement photo-réceptives font des mères excellentes pour la production de clones, grâce à leur aptitude de productivité. Aussi longtemps que les conditions correctes pour la santé des plantes sont maintenues, les plantes vont livrer leur productivité supérieure.
A.16. Curez votre médicament – 1997
Un curing adéquat peut augmenter exponentiellement la qualité et la désirabilité de votre récolte. Le mot clé à se rappeler est "doucement".
Sombre et sec
Après avoir coupé la plante ou la branche, suspendez-la tête en bas dans un espace frais, sec, et le plus important, sombre. La lumière doit être évitée à partir de ce moment. Laissez les feuilles les plus larges et elles vont doucement s’affaisser et s’enrouler autour de la plante, protégeant les buds.
Quand passer à l’étape suivante dépend de la siccité de votre espace de séchage. Cela requiert un contrôle régulier pour déterminer quand procéder. Quand les feuilles les plus larges deviennent sèches et cassantes au toucher il est temps de les détacher doucement.
Suspendez à nouveau les branches dans la pièce de séchage et contrôlez-les régulièrement jusqu’à ce que les extrémités des plus petites feuilles et des buds deviennent sèches et fragile au toucher. Il est alors temps de retirer les buds de la branche et de retirer le reste des feuilles aussi bien que possible. C’est ce que l’on appelle "manucurer".
Maintenant vous avez plusieurs choix concernant le destin de vos buds manucurés. Les têtes devraient encore être un peu humides à ce point, notamment à l’intérieur, mais l’extérieur devrait commencer à être sec. Certains des buds, les plus petits en particulier, peuvent même être fumables à ce point.
Si vous êtes dans une zone plus humide, ou si les buds ont l’air encore un peu lourd d’humidité, vous pouvez les placer sur un filet suspendu pour quelque temps. Cela aide à accélérer le séchage. Encore une fois, des contrôles réguliers pour décider quand ils sont prêts pour l’étape suivant sont cruciaux. C’est aussi une compétence qui se développe avec le temps et l’expérience, donc entrainez-vous !
Empaquetez-les
Une fois les buds sont craquants sur l’extérieur mais encore humide à l’intérieur, il est temps de passer à l’étape suivante : le sac en papier. Je préfère utiliser les sacs en papier marron de shopping car ils ne sont pas javellisés, un produit chimique qu’on veut éviter.
Simplement remplissez un sac en papier de quelques centimètres de buds manucurés. Ne tassez pas les buds et ne pliez pas le sac trop serré. Quelques petits plis au sommet du sac, comme un sac de lunch, devrait suffir.
Si les buds sont en tas ou si les conditions sont très humides, vous pouvez faire quelques trous dans le sac, au dessus du niveau des buds, pour l’aération.
Comme pour une manucure correcte, le contrôle régulier est la clé. Les sacs doivent être agités doucement, afin de tourner les buds extrêmement prudemment, au moins une fois par jour. Comme les buds sèchent, ils vont naturellement se compacter sous la forme auto-protectrice que nous connaissons et aimons tous. C’est alors que les buds peuvent être compactés plus fortement ensemble et le sac plié beaucoup plus serré. Ils devraient désormais être complètement fumables, bien que peut-être encore un peu humide au centre.
Le procédé complet, depuis la récolte jusqu’à ces premiers produits fumables, devrait prendre entre deux à quatre semaines, selon votre climat. Les climats extrêmes, comme les déserts très arides ou les zones tropicales humides, peuvent demander plus ou moins de temps. Il n’y a pas d'alternative à un contrôle personnel sérieux.
L’étape finale
Une étape finale de curing, choisie par la plupart des connaisseurs, implique des bocaux hermétiques. Les buds quasi-prêts sont transférés du sac au bocal, sans les tasser, et le bocal est scellé. Il est très important de vérifier les buds au moins une fois par jour dans les premiers temps de la mise en bocaux.
Je préfère les faire tous tomber du bocal et les ébouriffer doucement au moins une fois par jour au départ, puis moins souvent ensuite, habituellement pendant une semaine ou dix jours. Il est important d’être aussi doux que possible afin de ne pas endommager trop de glandes résineuses. Après environ une semaine, tout ce que je fais n’est qu’ouvrir le bocal et vérifier les buds quotidiennement.
Surveillez la moisissure
La chose principale à observer (et à sentir) tout au long du processus de curing est la moisissure. Dès que de la moisissure est détectée, il faut s’en occuper immédiatement. Les buds moisis doivent être retirés, et le reste de la production doit être mis dans un environnement plus sec pour un temps.
La solution la plus simple est de reculer d’une étape. Par exemple, si la moisissure a été détectée dans un bocal, remettez simplement le produit à l’étape du sac pour un temps (après avoir retiré le produit contaminé du lot). Si la moisissure est détectée à l’étape du sac, retournez au filet. Le filet est le procédé le plus sec que je connais. Si des problèmes de moisissure arrivent avant, un déshumidificateur dans la pièce de séchage peut être la réponse. A part observer et sentir, rappelez-vous toujours de conserver le produit dans l’obscurité.
C’est prêt !
Un bud est complètement sec, curé, et prêt à la vente ou à la consommation lorsque la tige qui est au milieu de la bud craque lorsque le bud est rompu avec les doigts. Le craquement est facile à détecter avec de la pratique. C’est à ce moment que le produit peut être scellé et conservé en toute sécurité pour une période indéfinie.
Plus vous étendrez ce processus dans le temps, en évitant la moisissure, mieux ce sera. J’aime lorsque cela dure six à huit semaines depuis la récolte jusqu’au produit fini.
Vous pourrez détecter les fragrances du produit devenir de plus en plus désirable au fil du temps.
Appendice B : Plan du livre de DJ Short « Cultivating Exceptional Cannabis: An Expert Breeder Shares His Secrets » - 2003
Les chapitres 2 à 13, 16 à 18 sont extraits du magazine Cannabis Culture.
Introduction: L’humble indoor
Section 1 : Cultiver la qualité
1. La sécurité d’abord
2. Astuces de germination et de rempotage
3. Sources de lumière
4. Substrats et nutriments
5. Circulation de l’air et température
6. Dioxyde de carbone
7. Quand arroser et nourrir
8. Cycles lumineux
9. La maturation
10. Régénération
11. Le bouturage
12. Curer pour la qualité
Section 2 : L’art du breeding
13. L’art de la sélection
14. Produire des graines exceptionnelles
15. Héritage génétique: Backcross et stabilisation
16. Types de Cannabis: Sativa, Indica & Ruderalis
17. Héritage des Variétés
18. Développer un palais de connaisseur
Sources :
Les origines de la Blueberry sur seedsman : http://www.seedsman.fr/origins-of-blueberry/Seedman - Les Origines de la Blueberry - http://www.hemcy.at/oscommerce/images/seedsman_hempseeds_logo.jpg
Articles rédigés par DJ Short - vous retrouvez également les liens au début des spoilers dans le corps du guide:
http://forums.cannabisculture.com/forums/ubbthreads.php?ubb=showflat&Number=984853My Cataloguing System – Anglais – https://www.thcfarmer.com/community/threads/breeding-mon-système-de-classement-dj-short.18154/Traduction française par LeMarcel
http://www.marijuanatipster.com/DJ ShortChoix des parents – Anglais
http://www.cannaweed.com/topic/98020-lart-de-la-selection-et-du-breeding-dj-short/L'art de la sélection et du breeding
http://www.cannabisculture.com/articles/16.htmlGrow Organic – Anglais - 1999
http://www.cannabisculture.com/content/strains-yesteryearCANNABIS CULTURE - A retrospecive of the best marijuana varieties from the 70's and 80's - Anglais - 2005
http://www.cannabisculture.com/articles/2600.htmlHow to bring out the Sativa and breed the ultimate buds – Anglais - 2002
https://www.icmag.com/ic/showpost.php?p=700558&postcount=1Article IC mag sur les mutants – Anglais
https://www.icmag.com/ic/showthread.php?t=45659Tales from a Breeder of Fine Cannabis –Anglais - 1998
https://www.icmag.com/ic/showthread.php?p=743964#post743964Know your own stone – Anglais - 1999
https://www.icmag.com/ic/showthread.php?t=14487Harvest Your Herb - Anglais
https://www.icmag.com/ic/showthread.php?t=34943Let them breathe! – Anglais
Un stage de culture avec DJ Short ? http://www.mccdirectory.org/medical_cannabis_training.lasso?-token.classid=127C’est 130$ !
Le livre de DJ Short: Cultivating Exceptional Cannabis: An Expert Breeder Shares His Secrets - http://books.google.ca/books/about/Cultivating_Exceptional_Cannabis.html?id=wNnu7v9KjCkCLien Google Livre, https://www.icmag.com/ic/showthread.php?t=4825Lien vers la quasi totalité du livre mis en format forum sur ICmag – Anglais - 2004
Pour plonger dans l’univers de la Blueberry: http://www.icmag.com/ic/showpost.php?p=1583949&postcount=118Topic ICmag – article de FOE420 qui va très loin. Tout le thread se parcourt avec plaisir.
Remerciements :
http://www.cannaweed.com/user/652602-lemarcel/LeMarcel.
http://fcf.cannaweb.org/fcf/viewtopic.php?f=2&t=38760Quinoa@ FCF
Auteur: dawi
Correcteur: Dad-
Mots-clés: DJ Short, guide, breeder, article, cultivating, excellent, cannabis, blueberry, flo, velvet, true, moonshine, sweet spot, germination, sélection, breeding, bio, organique, variété, herbe...