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  1. Contrairement à une idée reçue, la vente et la consommation de haschich, d’herbe et de leurs dérivés, n’étaient jusqu’ici pas légales aux Pays-Bas. Une expérimentation en ce sens va débuter vendredi

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    La chaîne d’approvisionnement en cannabis des quelque 570 coffee-shops du pays, qui opérait dans la clandestinité, sera légale le temps de l’expérience. © Crédit photo : AFP

     

    Le 15 décembre, le cannabis sera pour la première fois cultivé, vendu et consommé légalement aux Pays-Bas, déjà réputés pour leur tolérance envers les drogues douces. Voici ce qu’il faut savoir de cette expérimentation très attendue, qui commencera vendredi dans les villes méridionales de Bréda et Tilbourg.

     

    Méprise courante

    Contrairement à l’idée abondamment véhiculée à l’étranger, la vente et la consommation de haschich, d’herbe et de leurs dérivés ne sont pas légales aux Pays-Bas. Depuis les années 1970, elles y sont « tolérées », et « les autorités choisissent de ne pas poursuivre les contrevenants », selon le site internet du gouvernement. Il est cependant totalement illégal de cultiver du cannabis aux Pays-Bas ou d’approvisionner leurs populaires « coffee-shops ».

     

    Pourquoi changer ?

    Cette politique de « tolérance » a été adoptée pour différencier les drogues dures des drogues douces, mais a conduit durant des décennies à une étrange zone grise juridique. La chaîne d’approvisionnement en cannabis des quelque 570 coffee-shops opère de ce fait toujours dans la clandestinité, tandis que les autorités locales se plaignent de petite délinquance et de comportements antisociaux. L’herbe sera également soigneusement suivie et testée, afin que les consommateurs sachent exactement quelle est la puissance du cannabis, et ce qu’il contient.

     

    Le propriétaire d’un coffee-shop de Bréda, Rick Brand, a déclaré en octobre espérer pouvoir, grâce à l’expérimentation, vendre des produits « 100 % purs ». « Ce que nous avons reçu jusqu’à présent contient parfois des pesticides, mais aussi des agents étrangers pour augmenter le poids. En fait, nous ne le savons pas vraiment », a-t-il concédé. Les autorités espèrent également une baisse de la petite délinquance et des comportements antisociaux.

     

    Comment ça fonctionne ?

    La législation aux Pays-Bas sera temporairement suspendue pour permettre aux producteurs et aux fournisseurs d’opérer dans 11 municipalités - y compris Amsterdam-Est - approvisionnées par 10 producteurs. Tous les coffee-shops de ces municipalités devront participer à l’expérience, qui devrait durer au moins quatre ans, afin que les mêmes règles s’appliquent à tous et que les consommateurs sachent qu’ils obtiennent partout la même qualité de produit.

    Les autres règles restent les mêmes : un maximum de cinq grammes peuvent être vendus par personne et par jour, la vente reste interdite aux mineurs, et les établissements ne peuvent fournir ni drogues dures, ni alcool. Seules les personnes vivant aux Pays-Bas peuvent y participer. Les cafés pourront stocker sur place plus que le maximum actuel de 500 grammes - « en règle générale […] jusqu’à une semaine de stock », selon des responsables.

     

    Quelle est la suite ?

    L’objectif de l’expérience, dont les résultats seront analysés par des experts, est double : voir s’il est possible de réguler la chaîne d’approvisionnement des célèbres coffee-shops, et si cela réduit la petite délinquance et les comportements antisociaux. L’impact sur la santé publique sera également analysé. Le gouvernement « décidera de l’avenir de la politique néerlandaise en matière de coffee-shops sur la base de ces résultats et d’autres facteurs », indique-t-il sur son site internet, en vue d’une éventuelle décriminalisation.

     

    Un facteur inconnu sur cette politique - et bien d’autres - reste cependant l’issue de la victoire électorale surprise du leader d’extrême droite Geert Wilders aux élections législatives néerlandaises le mois dernier. Son Parti pour la liberté (PVV) veut abandonner définitivement la politique de « tolérance », fermer les coffee-shops et parvenir à des « Pays-Bas sans drogues ». Le PVV a été classé en dernière position des partis pour lesquels voter lors des dernières élections par le site cannabis-kieswijzer.nl, qui a évalué quels partis avaient les politiques les plus favorables vis-à-vis de la légalisation du cannabis.

     

    Source! sudouest.fr

     

     

     

     

     

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  2. A quel point le cerveau serait-il sensible, dans le bon sens du terme, aux effets du cannabis ? Cette plante pourrait-elle être bénéfique aux patients souffrant de désordres émotionnels ou de troubles de l’interaction ?

     

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    Crédit photo : destinationsante.com

     

     

    Pour explorer cette piste de recherche, des scientifiques ont mené une étude auprès de 85 consommateurs réguliers de cannabis et 51 non-consommateurs. Tous ont passé des tests psychométriques, et un sous-ensemble constitué de 46 consommateurs et 34 non-consommateurs ont en plus été soumis à des examens d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle.

     
     

    Résultat, « les personnes qui consomment régulièrement du cannabis, ou de la marijuana, ont tendance à mieux comprendre les émotions d’autrui », affirme Víctor Olalde-Mathieu, PhD, de l’Universidad Nacional Autónoma de México. Les chercheurs s’appuient sur « des tests d’imagerie cérébrale qui ont révélé que le cingulum antérieur des consommateurs de cannabis – une région généralement affectée par la consommation de cannabis et liée à l’empathie – présentait une connectivité plus forte avec les régions cérébrales liées à la perception des états émotionnels des autres à l’intérieur de son propre corps ».

     

    A l’avenir, l’utilisation médicamenteuse du principe actif de la marijuana pourrait-elle améliorer la vie sociale de patients souffrant de troubles des interactions dans la cadre de maladies psychiques ou psychiatriques ? La question est posée. D’autres études devront être menées.

     

    A noter : Ces investigations menées sur le cannabis se déroulent dans un cadre de recherche thérapeutique. Ces résultats n’incitent en aucun cas à consommer cette substance

     

    Source: sudouest.fr

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  3. Un demi-millier de partisans de la légalisation de la consommation de cannabis ont défilé samedi à Berlin.

    Tous attendent la loi promise par la coalition du chancelier Olaf Scholz qui comprend une petite culture personnelle, 25 g en poche et l’achat dans des points ventes associatifs. Des juges la retardent.

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    Le défilé annuel du chanvre (Hanfparade), samedi, à Berlin, 2023. Quelque 500 ou 600 manifestants soutiennent la loi promise par le chancelier Olaf Scholz. | AFP/TOBIAS SCHWARZ
     

    Les partisans de la légalisation de la consommation de cannabis ont défilé samedi à Berlin, lors du traditionnel défilé du chanvre qui existe depuis 1997 dans la capitale allemande. Les quelque 500 à 600 participants ont répété le slogan choisi pour cette année 2023 :  Le chanvre est excellent pour la paix et le climat .

     

    Une promesse du Chancelier Scholz

    Des usagers de cannabis l’ont dédié à l’Association des juges allemands (DRB) qui a de nouveau émis des critiques, samedi, sur la future loi qui légalisera davantage les dérivés de la plante comme la marijuana (das gras, l’herbe en allemand) et le haschich. Elle figurait dans les cartons de la campagne du chancelier d’Allemagne Olaf Scholz, à la tête d’une coalition socialiste et écologiste depuis décembre 2021.

     

    Les juges de la DRB et aussi de nombreux opposants de la droite conservatrice, ainsi que l’Union européenne, avaient déjà eu raison de la première mouture du texte, présentée en octobre. Celle revue au mois d’avril proposait d’autoriser les adultes à posséder jusqu’à 25 grammes de cannabis et à cultiver un maximum de trois plantes pour leur usage personnel.

     

    Les ventes de dérivés de cannabis dans des magasins réguliers qui figuraient dans le texte d’octobre ont disparu. En lieu et place, le chanvre avec THC (molécule psychoactive) sera autorisé à être cultivé et distribué dans des  clubs de cannabis . Pour en être, il faudra créer une association à but non lucratif dont les membres adultes seront limités à 500, qui pourra cultiver la plante pour la seule consommation de ses adhérents, sous surveillance des pouvoirs publics.

     

    Critique des juges et médecins allemands

    Toujours pas suffisant. Le ministre allemand de la Santé Karl Lauterbach (social-démocrate) qui s’attend à ce que son projet de loi soit examiné cette semaine du 15 août, avec des premières ventes légales attendues pour début 2024, fait donc face à de nouvelles critiques. La puissante association des juges et aussi de la police, aucun de ces deux corps ne s’attendent à ce que  le marché noir  ou  les procédures devant les tribunaux baissent avec la législation actuelle sur la table . L’association allemande des médecins s’est aussi prononcée contre.

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    Selon une étude de l’université de Düsseldorf, une légalisation partielle du cannabis (ici, le défilé passe symboliquement devant le Bundestag, à Berlin, samedi) comme prévu dans la future loi allemande rapporterait 4,7 milliards d’euros par an à l’Allemagne. | AFP/TOBIAS SCHWARZ

     

    L’Allemagne fait partie des européens les moins fermés sur l’usage des dérivés du cannabis. Elle a légalisé le cannabis médical au printemps 2017, il est disponible en pharmacie et remboursé par l’assurance maladie des patients. L’usage récréatif de ces drogues est interdit, mais dans de nombreuses régions (länder), il est souvent dépénalisé dans les faits.

     
     

    27000 emplois légaux à la clé

    L’Institut fédéral des médicaments et des dispositifs médicaux ( BfArM) a aussi créé une Agence nationale du cannabis (Cannabis Argentur), chargée de superviser la production nationale de cannabis. Dans certaines régions, des producteurs n’attendent que ça. Depuis 2021, près de Dresde, la start-up Demecan fait pousser de la marijuana  made in Germany  en toute légalité. Elle a créé plus d’une centaine d’emplois, essentiellement de jeunes, dans une région connue pour son vieillissement et le manque de main-d’œuvre.

     

    Le cannabis récréatif pourrait atteindre  un chiffre d’affaires de 4,7 milliards d’euros par an en Allemagne et créer 27 000 emplois légaux , selon une étude de l’université Heinrich-Heine de Düsseldorf. Le pays a déjà ses champions : Cansativa, plateforme de vente en ligne de cannabis thérapeutique basée près de Francfort, a levé 14,2 millions en février… dont un investisseur connu : le rappeur américain Snoop Dogg. Sa petite sœur de Berlin Cantourage, productrice, elle, a introduit 15 % de son capital à la Bourse de Francfort, en novembre 2022.

     

    Par Christelle GUIBERT.

    Source: Ouest-France

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  4. En France, ils seraient 200 000 à produire du cannabis dans leur jardin. Cette pratique illégale tend à se développer, notamment grâce à Internet. Les équipes du 20 Heures ont enquêté sur ce phénomène.
     
    lien vidéo dans l'image ci dessus

    Depuis 20 ans, un ancien galeriste cultive son propre cannabis, une drogue psychotrope et illicite. Il plante une dizaine de plans chaque année, soit 500 g d’herbe par an. Selon lui, sa récolte est destinée à sa propre consommation ou celle de sa famille. Son but est de faire des économies. Une pratique économique, mais toujours illégale. À partir d’un seul pied de cannabis, l’infraction est criminelle. Pour la production de stupéfiants, la peine encourue peut aller jusqu’à 20 ans de réclusion.

    200 000 cultivateurs

    Selon le baromètre santé de 2017, cette sanction ne dissuade pas les 200 000 cultivateurs de cannabis, soit 7% des consommateurs. La drogue est cultivée dans des jardins, mais aussi à l’intérieur. Parfois, plusieurs dizaines de pieds grandissent à l’abri des regards. Cette pratique est favorisée par la facilité à se procurer des graines. Sur Internet, des sites étrangers proposent différentes variétés.

    En France, en vendre et en acheter est légal, soi-disant pour les collectionner. Quelques cultivateurs deviennent vendeurs et organisent un trafic avec leur propre cannabis. Ces productions privées sont difficiles à détecter pour les autorités.

     

    Article rédigé par

     E. Bonnasse, M.Martel, H. Puffeney, T. Petit, M. Hauville, M. Cario, P-J. Perrin, P. Fivet, B. Frydman, A. Boulet - France 2
     

     

     

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  5. Kehl, petite ville allemande à la frontière avec Strasbourg, va-t-elle devenir l'eldorado des fumeurs de cannabis alsaciens ? C'est ce que redoutent certains habitants alors que le projet de législation du cannabis se précise Outre-Rhin.

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    Des manifestations pour la légalisation du cannabis étaient organisées régulièrement depuis plusieurs années en Allemagne, ici à Stuttgart. © Maxppp - Daniel Maurer

    On pourra bientôt fumer du cannabis à Kehl, la petite ville allemande reliée par le tram à Strasbourg. C'est en tout cas le projet de la coalition en place en Allemagne, qui présenté son projet de loi très attendu mi-avril. Concrètement, si le texte est voté en l'état par les parlementaires allemands :

     
    • on pourra acheter et avoir en sa possession jusqu'à 25 grammes de cannabis
    • des "cannabis social clubs" verront le jour, il s'agit d'associations, limitées à 500 membres, dans lesquelles on pourra cultiver du cannabis et en consommer
    • chaque habitant pourra également faire pousser trois plans de cannabis chez lui
    • il n'y aura pas en revanche de magasins spécialisés, sauf dans quelques régions test.

     

    Des habitants partagés

    Les habitants sont partagés. Joshua, 26 ans est pour. C'est ancien consommateur de cannabis. Il estime que cette loi lui aurait facilité la vie : "c'est sûr, c'est dommage que ça n'ait pas été appliqué à l'époque où j'en consommais." Selon lui, cette drogue n'est pas dangereuse. "Beaucoup de gens disent que le cannabis est addictif, mais je ne suis pas d'accord. L'alcool, la cigarette, ça c'est addictif. Mais pas le cannabis."

     

    Pour Jonas en revanche, c'est une mauvaise décision. A 28 ans, il consomme de temps en temps du cannabis. Mais il pense surtout aux conséquences pour sa ville. "On est déjà une petite Las Vegas, on a beaucoup de casinos, des magasins de shishas, de cigarettes." Des établissements qui sont en grande partie fréquentés par des clients français. "Avec cette loi qui arrive, le paysage de la ville va encore changer. Forcément il y a aura encore plus de monde à Kehl."

     

    Et les Alsaciens ?

    Quelle sera la place des clients et consommateurs alsaciens dans l'application de la loi ? C'est toute la question dans cette petite ville frontalière. Le maire de la ville, Wolfram Britz, est plutôt favorable à la légalisation du cannabis, mais il attend des précisions sur certains points. Notamment sur le nombre d'associations de consommateurs, et sur les contrôles. "Les déclarations de nos ministres sont très vagues. Qui va contrôler tout ça?

     

    S'il y a une limite pour le nombre des associations, ce sera naturellement plus simple. Pour moi, la question c'est aussi de savoir si, les Strasbourgeois et les Alsaciens ont le droit d'entrer dans des clubs de consommateurs." En décembre 2022, le maire de Kehl, et la maire de Strasbourg avaient envoyé un courrier commun aux ministres allemands concernés pour leur demander des précisions sur le sujet.

     

    Source: francebleu.fr

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  6. Avis aux amateurs de verdure et de ses dérivés…

    La compilation 420 MIXTAPE by Judah Roger du collectif Blues Party Sound (que vous pouvez entendre aussi le mercredi soir dans Chambre Noire) vient de tomber du pommier pour célébrer la journée mondiale du cannabis.

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    People smoke and dance during the Mile High 420 Festival in Denver, Colorado, on April 20, 2022, known by some as 'Weed Day'. © PATRICK T. FALLON / AFP

    « 420 », l’expression courante aux US pour désigner cet événement (Four-twenty, 4:20 ou 4/20) AKA l’une des grandes fêtes de la contre-culture chaque 20 avril. Au programme de cette fumeuse journée : divers rassemblements dans le monde où les participants sont invités à fumer du cannabis dans des lieux public. Une manière de protester contre sa prohibition.

    C’est donc à sa façon que notre DJ maison Judah Roger a choisi de rendre hommage au mouvement apparu dans les 70s. Avec une sélection de morceaux de toutes les périodes et de tous genres confondus, des titres liés par un dénominateur commun : l’amour d’une certaine Marie-Jeanne.

     

    Jazz, Rap, Hip-Hop, Reggae, Blues, Soul, Rock, Dancehall des années 40s à maintenant, la 420 MIXTAPE nous fait traverser le temps, les pieds dans l’herbe et la tête dans les nuages.

    De Curtis Mayfield, Ray Charles ou Serge Gainsbourg à Shaggy, Sean Paul et Jimi Hendrix en passant par 2Pac, SnoopDogg et ASAP Rocky, Judah Roger nous partage une compil’ verdoyante en l’honneur du Four-Twenty.

     

    Une Mixtape verte et ou-verte d’esprit, encore faut-il avoir les idées claires pour apprécier la vie en rose.

     

    par Charles Nagy

    Source: Radio Nova

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  7. Depuis février, l'usage récréatif du cannabis est autorisé dans le Missouri. Une aubaine pour les consommateurs venus des États voisins. 

    À l'exception de l'Illinois, aucun autre État du Midwest n'autorise l'usage du cannabis, même médical. Le secteur missourien est en plein essor, les ventes de cannabis ont totalisé 103 millions de dollars le premier mois de légalisation.

     

    Vidéo par : Gaëlle FONSECA
    Source: france24.com
  8. En réponse à l’affaire Pierre Palmade, auteur d’un accident après avoir consommé de la cocaïne, le ministre de l’Intérieur veut durcir la législation.

    Source AFP
    Le ministre de l'Interieur, Gerald Darmanin, propose dimancche le retrait des 12 points du permis en cas de conduite sous l'empire de la drogue.
    Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, propose dimancche le retrait des 12 points du permis en cas de conduite sous l'empire de la drogue. © LUDOVIC MARIN / AFP
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  9. Afin de rendre leur tranquillité aux riverains, la cité néerlandaise a confirmé le 9 février son projet de mettre fin à la consommation de cannabis dans les rues de son célèbre Quartier rouge en mai prochain. Sur cette lancée, elle dit vouloir aussi procéder à une réduction drastique du “tourisme de masse” dans le secteur.

    Dans le Quartier rouge d’Amsterdam, en mai 2022.
    Dans le Quartier rouge d’Amsterdam, en mai 2022. PHOTO RAMON VAN FLYMEN / ANP / AFP

    “Fumer un joint sera interdit dans De Wallen à partir de la mi-mai”, titre la NOS. Avec cette mesure, rapporte le site de la télévision publique, la ville d’Amsterdam vise une diminution des nuisances liées à la consommation de drogues dans l’espace public.

    La municipalité a fait cette annonce le jeudi 9 février et précisé que les habitants de la vieille ville “souffrent de façon structurelle et disproportionnée de la forte fréquentation des lieux et de la gêne occasionnée par le tourisme de masse ainsi que par l’abus de substances dans les rues”.

     

    Ce projet d’interdiction de consommer du cannabis en pleine rue avait été présenté une première fois en novembre dernier, avant d’être confirmé le 9 février, et “fait partie d’une série de mesures […] devant permettre de réduire les nuisances liées à la présence de touristes dans le quartier De Wallen”, autre nom donné au célèbre Quartier rouge de la ville.

     

    D’après la BBC, la municipalité compte lancer au printemps une campagne invitant les touristes se rendant à Amsterdam “pour la drogue, l’alcool ou le sexe” à “rester à l’écart” de la ville.

     

    “Quartier dangereux et invivable”

    Selon les autorités municipales, il était grand temps d’agir. Citées par la NOS, elles déclarent : “Les habitants ont du mal à dormir et le quartier devient dangereux et invivable.”

    Amsterdam envisage également de lancer une étude sur la faisabilité juridique d’une éventuelle interdiction de l’achat de “drogues douces” à emporter mais aussi sur sa possible application dans la pratique. “Une interdiction d’achat de drogues à emporter qui pourrait être appliquée chaque semaine, du jeudi au dimanche, de 16 heures à 1 heure”, précise la NOS.

    Selon la télévision régionale NH, la commune se réserve aussi le droit d’interdire la consommation de drogues aux terrasses des coffee-shops, établissements où la vente de cannabis est tolérée par les autorités néerlandaises.

     

    Dans ce même quartier, la ville veut également faire fermer plus tôt dans la nuit des cafés ainsi que les vitrines des prostituées. Ces dernières devraient être contraintes à la fermeture dès 3 heures du matin au lieu des 6 heures actuelles. Enfin, l’interdiction de vente d’alcool une partie de la nuit dans certains quartiers de la capitale néerlandaise sera plus strictement appliquée.

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  10. Les consommateurs de cannabis sont souvent dépeints comme des paresseux bons à s’allonger sur le canapé en mangeant des chips. Or, des recherches de l’Université de Cambridge remettent en question ce stéréotype.

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    Le cannabis est la troisième substance contrôlée la plus couramment consommée dans le monde, après l’alcool et la nicotine. Nous savons qu’une consommation excessive de cannabis peut être liée à l’anhédonie (la perte de la capacité à ressentir le plaisir) et à l’apathie (l’incapacité d’être ému ou de réagir). Cependant, des études antérieures ont montré des résultats mitigés et peu ont examiné l’association entre la consommation de cannabis et des sous-processus de récompense spécifiques.

     

    Dans le cadre de nouveaux travaux, des chercheurs de l’Université de Cambridge ont analysé cette association.

    Pas de vraies différences

    Cette étude, publiée dans l’International Journal of Neuropsychopharmacology, impliquait 274 adultes (26-29 ans) et adolescents (16-17 ans) ayant consommé du cannabis au moins une fois par semaine au cours des trois derniers mois (avec une moyenne de quatre fois par semaine) et un groupe de non-consommateurs appariés pour l’âge et le sexe.

    Les participants ont rempli des questionnaires spécialement développés. L’anhédonie a été mesurée avec l’échelle de plaisir de Snaith-Hamilton et l’apathie a été mesurée avec l’échelle d’évaluation de l’apathie. La prise de décision basée sur l’effort pour la récompense a été mesurée avec la tâche d’effort physique, et le désir et le goût subjectifs des récompenses ont été mesurés avec la nouvelle tâche Real Reward Pleasure.

     

    Les consommateurs de cannabis ont obtenu des scores légèrement inférieurs dans les mesures anhédonie comparés aux non-consommateurs qui semblaient mieux capables de s’amuser. En revanche, les chercheurs n’ont relevé aucune différence en ce qui concerne l’apathie ni dans les réponses cérébrales à la récompense chez les consommateurs de cannabis par rapport aux non-consommateurs.

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    Abandonner les stéréotypes

    Compte tenu de ces résultats, les chercheurs pensent que nous devrions repenser le stéréotype du consommateur de cannabis paresseux avachi dans son canapé. Ce stéréotype a été largement représenté par des personnages fictifs. L’idée que la consommation soutenue de cannabis conduit à une léthargie globale est également souvent exploitée dans les campagnes publiques antidrogue.

    « Nous sommes tellement habitués à voir des « lazy stoners » (« consommateurs paresseux ») sur nos écrans que nous ne nous arrêtons pas pour nous demander s’ils sont une représentation exacte« , explique Martine Skumlien, auteure principale de cette recherche. « Pourtant, notre travail suggère que les personnes qui consomment du cannabis ne sont pas plus susceptibles de manquer de motivation ou d’être plus paresseuses que les personnes qui n’en consomment pas« .

     

    La chercheuse convient naturellement que le fait de fumer du cannabis peut être associé à d’autres inconvénients et effets néfastes sur la santé (comme amputer son pénis). En revanche, le stéréotype du stoner léthargique apparaît désormais stigmatisant et pourrait même rendre les messages sur la réduction des méfaits moins efficaces. « Nous devons être honnêtes et francs sur ce que sont et ne sont pas les conséquences néfastes de la consommation de drogue« , a-t-elle ajouté.

    Notez que cette étude a impliqué moins de trois cents personnes et que les résultats sont basés uniquement sur des questionnaires autoremplis. Il serait donc intéressant d’évaluer cette corrélation avec d’autres méthodes et sur un plus grand échantillon.

     

    Source: sciencepost.fr

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  11. Hello :respect:

     

    Enquête Criminalité, santé : la légalisation du cannabis en France serait-elle une bonne solution ?

    L’Allemagne s’apprête à autoriser l’usage du cannabis. Le sujet revient régulièrement dans le débat politique français. Pro et anti légalisation ont des arguments à revendre.

     

    Cinq millions de personnes en France consomment occasionnellement du cannabis. Nombreux sont ceux qui demandent la légalisation de cette drogue, au même titre que l'alcool.

    Cinq millions de personnes en France consomment occasionnellement du cannabis. Nombreux sont ceux qui demandent la légalisation de cette drogue, au même titre que l’alcool. (©Illustration / Adobestock)

    « La raison pour laquelle j’ai pris position pour la légalisation, c’est parce que lorsque mes enfants sont entrés en 6e, il y avait un dealer dans le coin. Que font les adultes pour protéger nos enfants des criminels ? » Emmanuelle Auriol, professeur d’économie à la Toulouse School of economics et membre du Conseil d’analyse économique, a rédigé un rapport pour défendre l’idée d’une légalisation du cannabis dans le but de contrôler sa consommation et d’assécher les réseaux criminels. C’est d’ailleurs le premier argument avancé par les partisans de la légalisation : la lutte contre le crime organisé.

     

    L’universitaire Christian Ben Lakhdar disait sur France info être « plutôt favorable à une légalisation du cannabis » pour « enfin lutter efficacement contre la criminalité et les réseaux de revente qui polluent nos quartiers ». Le trafic de cannabis ferait vivre entre 100 et 200 000 personnes dans notre pays selon ses estimations.

    Le rapport co-rédigé par Emmanuelle Auriol, met en avant « une baisse de [la criminalité] suite à la dépénalisation » : « La légalisation conduit à un affaiblissement des réseaux criminels qui sont privés d’une partie de leur recette. Ensuite, la police […] peut se consacrer à d’autres missions, ce qui intensifie la répression sur d’autres crimes. »

     

    Pour ces partisans, notre modèle de lutte contre les trafiquants ne fonctionne pas : la France est un des pays qui a les lois les plus restrictives en Europe et demeure la nation qui compte le plus de consommateurs. « On arrose le sable. Le ministre de l’Intérieur, monsieur Darmanin est tout fier de dire qu’il ferme des points de deal, mais il y en a des milliers. Il y en a plus que des McDo. C’est le tonneau des Danaïdes. C’est une politique totalement inefficace », s’agace Emmanuelle Auriol.

    Lors des élections, le débat s’invite régulièrement en France, alors que le cannabis est interdit depuis 1970. Un collectif de 31 sénateurs s’engage, dans une tribune publiée dans Le Monde le 10 août 2022, à déposer une proposition de loi pour légaliser le cannabis. Selon lui, « les Français sont prêts à débattre de la consommation du cannabis dit récréatif ».

     

    Les principales données sur l'usage du cannabis en France.

    Les principales données sur l’usage du cannabis en France. (©Enquêtes d’actu)

    À l’inverse, de nombreux États dans le monde ont franchi le pas de la légalisation. Si en Hollande, l’usage récréatif du cannabis est toléré sous certaines conditions depuis 1976, c’est bien l’Uruguay qui est devenu le premier pays au monde à légaliser l’usage récréatif de la marijuana et sa culture, en 2012. Puis ont suivi les États américains du Colorado et de Washington. Mais aussi l’Oregon, la Californie, l’Alaska ou encore le Michigan. En 2018, le Canada a également opté pour sa légalisation. En 2019, le Luxembourg a annoncé qu’il allait changer le statut légal du cannabis non médical. C’est le cas en Thaïlande depuis le 9 juin 2022. Avant 2023, l’Allemagne devrait autoriser l’usage récréatif du cannabis.

     

    « L’Allemagne n’est pas un pays d’agités du bocal et pourtant, il est en voie de légaliser. Le Luxembourg aussi. La République Tchèque assouplit sa législation aussi. On sera isolé sur la scène européenne. Est-ce qu’on va continuer à passer pour des cons (sic) longtemps ? », s’interroge Farid Ghehiouèche, cofondateur de Cannabis sans frontières.

     

    De nouvelles formes de criminalité

    A contrario, les défenseurs de la prohibition alertent sur les « effets de déplacement » que provoquerait une légalisation. C’est le cas d’Alexis Demas, neurologue, connu pour ses prises de positions publiques : « Un argument redondant prétend que la légalisation empêchera le trafic. En réalité ce dernier sera décalé et amplifié sur d’autres supports de drogues. […] Le continuum de l’utilisation des drogues sera donc décalé. Une banalisation de la consommation de cocaïne est à craindre, et des risques associés (sanitaires, médico-psychiatriques, accidents …). »

     

    D’autre part, au Colorado, où la légalisation a été adoptée par un référendum d’initiative citoyenne, d’aucuns font le lien entre l’augmentation de crimes et délits et cette règle permissive.

    « Les dernières données, portant sur l’année 2016, montrent une hausse importante des homicides (+ 10 %), des braquages (+ 6 %), des vols avec violence, des viols (+7,2 %), et des vols de véhicule (+ 22 %) », renseigne Michel Gandhilon de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), dans la revue Prospective jeunesse. Mais pour expliquer cette tendance à la hausse, « certains spécialistes évoquent [plutôt] l’augmentation du nombre des usagers dépendants à l’héroïne finançant leur consommation par des moyens illégaux et l’afflux au Colorado, depuis la légalisation, d’une population marginale (sans-abri, vétérans de l’armée US) à la recherche d’opportunités de consommation », poursuit le spécialiste.

     

    Là encore, l’exemple du Colorado laisse à penser que la fin de la prohibition n’aurait pas un effet si efficace sur la contrebande, puisque Michel Gandhilon constate « une persistance importante du marché noir de marijuana à hauteur d’environ 30 % du marché total du cannabis ».

     

    « On ne peut pas dire que ce soit un échec »

    Emmanuelle Auriol, économiste de Toulouse, préfère voir le verre aux trois-quarts plein : « Avoir asséché le marché illégal de 70 %, on ne peut pas dire que ce soit un échec. Ça montre juste que c’est compliqué. » Pour elle, si « des réformes de légalisation ont échoué au départ à défaire les réseaux criminels c’est parce que les prix des produits, leur disponibilité et leur qualité étaient inadéquates ». Pour que cela fonctionne, cette professeure d’économie préconise « des prix d’introduction relativement bas au début », de la bonne qualité, des stocks suffisants et enfin un accueil satisfaisant pour les clients. « L’Uruguay a fait des erreurs de ce point de vue, notamment parce qu’il n’y avait pas assez de quantité. Et au Canada, la qualité était mauvaise et en plus pour se réapprovisionner, il fallait faire la queue dans la rue, dans le froid ». Il faut en même temps que les forces de l’ordre maintiennent la pression sur les criminels qui importent ces substances, « avec tout cela, on peut assécher le marché du cannabis dans notre pays », croit Emmanuelle Auriol.

     

    Un officier de la police nationale qui connaît ces sujets pour constamment démanteler des réseaux dans les Yvelines est d’accord sur le fait qu’il faille « réprimer plus sévèrement les trafics ». Alors que « l’importation de produits stupéfiants est un crime », ce policier constate qu’aucune de ces affaires ne se retrouve en cour d’assises : « C’est quasi systématiquement correctionnalisé. » Lui serait pour un durcissement de la loi, avec un modèle encore « plus répressif ».

    Le meilleur moyen d’arrêter le trafic, c’est de tarir la demande. Il faut arrêter de voir le consommateur comme une victime, ça n’aide pas à endiguer le phénomène. Quitte à faire une justice d’exception pendant quelques années, on pourrait imaginer des courtes peines de prison pour les fumeurs, ce serait efficace. On a constaté qu’avec la délinquance routière, il n’y a que la répression qui a fonctionné.

    Un officier de la police nationale des Yvelines.

     

    « La loi de 1970, d’amodiation en amodiation, se limite à une simple contravention de 200 euros, sans qu’il y ait trace de cette contravention. » Jean Costentin, professeur émérite de la faculté de médecine et pharmacie de Rouen (Seine-Maritime), aurait aimé que l’instauration d’une simple amende pour les consommateurs en 2015, serve un système de prévention. Il imagine : « L’infraction serait inscrite dans un fichier informatique. S’il s’agissait d’une deuxième récidive, le montant doublait. La troisième récidive, cela triplait. Si c’était la cinquième récidive, le sujet serait obligé de suivre un stage payant, pendant lequel on allait lui expliquer tous les méfaits de cette saloperie (sic) de drogue. » Selon cet auteur du Dictionnaire critique du cannabis (éd. Docis), « on doit être dans la prévention absolue », or rien n’est fait à ses yeux. « Les pouvoirs publics ont abandonné », dénonce-t-il.

     

    Si chaque argument avancé, apporte son lot de contestations, il est une chose indéniable : « Partout où le cannabis a été légalisé, la consommation augmente chez les adultes », constate Ivana Obradovic, directrice adjointe de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). « Même si certaines études montrent qu’il s’agit d’une intensification de la consommation de gros consommateurs », nuance l’économiste Emmanuelle Auriol. Alors si la consommation de cannabis venait à être autorisée, qu’en serait-il des problèmes de santé publique si le nombre de consommateurs explose ? Sur ce pan-là du problème, il n’existe pas non plus de consensus entre experts.

     

    « La légalisation serait criminelle »

    Pour le professeur Jean Costentin, « la légalisation serait criminelle ». L’auteur de Halte au cannabis, membre de l’académie de médecine, considère que « le cannabis peut tuer, détruire des individus et notre société ».

    La rencontre du cannabis et de l’alcool multiplie par 27 le risque d’accident mortel. Le cannabis seul est à l’origine de 300 morts sur la route chaque année. Il y a les effets désinhibiteurs du cannabis, avec des risques d’auto-agressivité ou d’hétéro-agressivité. Le cannabis est générateur de dépression, dépression qui comporte le risque suicidaire. La relation entre cannabis et schizophrénie est irréfragable. Le cannabis peut rendre schizophrène s’il est consommé entre 12 et 24 ans.

    Jean Costentin, professeur émérite à la faculté de médecine et de pharmacie de Rouen.Le professeur Jean Costentin, membre de l'Académie nationale de médecine, est un fervent défenseur de la prohibition du cannabis.
    Le professeur Jean Costentin, membre de l’Académie nationale de médecine, est un fervent défenseur de la prohibition du cannabis. (©Raphaël Tual / Enquêtes d’actu)

    Dans son rapport, le Conseil d’analyses économiques pointe aussi le fait que « la consommation de cannabis présente des dangers pour la santé des plus jeunes, [comme] le risque de développer une schizophrénie ou un autre trouble psychotique est fortement associé à la consommation régulière de cannabis ». Les spécialistes s’accordent sur le fait que le tetra hydro cannabidiol (THC) « affecte la mémoire à court terme » et « le déclenchement de maladies psychiatriques ».

    Le neurologue Alexis Demas prévient lui aussi, que « ces épisodes psychotiques (hallucinations, délires) peuvent être isolés et uniques ou bien déclencher une authentique maladie chronique de type schizophrénie ».

    La molécule du THC est responsable des effets psycho-actifs du cannabis. Son action est liée à sa fixation dans certaines zones du cerveau, via des récepteurs situés à la surface des neurones. Parmi ces zones, on retrouve celles impliquées dans les processus cognitifs (mémoire, attention, orientation) avec notamment le cortex cérébral et les hippocampes, et d'autres structures siégeant cette fois en profondeur du cerveau et qui sont responsables de la motricité et de ce que l'on appelle le système de récompense, qui permet la libération de neuromédiateurs (dopamine). L'impact du THC au niveau de ces structures cérébrales explique les effets classiquement observés : ralentissement de la pensée et du comportement moteur, euphorie.

    Docteur Alexis Demas,neurologue.

    Enfin, l’activité du cerveau n’est pas la seule a été modifiée par le « pétard ». Celle des gènes est aussi perturbée.

     

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    Selon un rapport de l’Académie nationale de médecine, daté de janvier 2022, « le THC […] est […] susceptible d’engendrer des modifications épigénétiques. Elles pourront s’observer chez une personne dont les deux parents ont, ou un parent seulement a, consommé la drogue avant sa conception, ou encore dont la mère l’a consommée pendant la gestation, ou enfin qui s’est exposée au THC au cours de son adolescence, voire ultérieurement. » « Le THC modifie l’expression de certains gènes. Dès lors, des sujets vont devenir ou rester des anxieux, des déprimés », explique le professeur Jean Costentin.

    C’est pour cela que le neurologue Alexis Demas juge que « des mesures fortes sont nécessaires » et plaide pour des « cours de formation aux neurosciences dès le collège ».

    Selon les dernières données disponibles de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, la consommation de cannabis ne cesse de baisser chez les jeunes : « La baisse de l’expérimentation de cannabis à 17 ans a été discontinue depuis le début des années 2000. » Ainsi les partisans de la prohibition craignent qu’une légalisation enraye cette évolution positive.Évolution de la consommation du cannabis chez les jeunes.

    Évolution de la consommation du cannabis chez les jeunes.

    « Il n’existe pas d’effets nocifs sérieux avérés »

    Là où le débat est inextricable, c’est que justement, les pro légalisation défendent l’idée que cela permettrait d’éloigner les plus jeunes de ce produit. « Il y a des médecins très conservateurs qui ont des positions idéologiques sur le sujet. C’est ridicule de dire que le cannabis est ‘mortel’. Ce qui est certain c’est que le cannabis est dangereux pour les enfants. La légalisation permettrait que ces derniers n’aient pas de contact avec ces produits. Que ces gens se permettent d’utiliser leur blouse blanche pour maintenir le statu quo qui est un fiasco dans notre pays, est irresponsable », s’agace Emmanuelle Auriol.

    Dans son rapport pour le Conseil d’analyses économiques, cette spécialiste stipulait qu’« il n’existe pas d’effets nocifs sérieux avérés de la consommation modérée de cannabis sur la santé des adultes. De fait, le cannabis est une drogue particulière car, à l’inverse de l’héroïne, de la cocaïne ou même de l’alcool, il est presque impossible de faire une overdose. De plus, le cannabis est beaucoup moins addictif que les autres substances légales (alcool, tabac) et illégales (cocaïne, héroïne…) ». 20 % des consommateurs deviennent addicts.

     

    Farid Ghehiouèche, cofondateur de Cannabis sans frontières, défend un modèle basé sur « l’autoproduction de chanvre » et la possibilité pour les cultivateurs/consommateurs de se réunir dans des structures associatives, type « cannabis social club », comme en Espagne. Selon lui, la légalisation aurait pour conséquence positive de contrôler la qualité du produit vendu. Les «  substances de synthèse sont un vrai danger ; elles ont un effet psychotrope très puissant » et l’actuelle prohibition « permet la circulation de produits frelatés, surdosés, de mauvaise qualité et donc dangereux pour la santé ».

    La prohibition ne permet pas la mise en place d’une politique de santé publique satisfaisante en matière de consommation de drogue.

    Farid Ghehiouèche, Cannabis sans frontières.

    « Actuellement, le consommateur qui achète un bout de résine au coin de la rue ne sait pas ce qu’il y a dedans, insiste Farid Ghehiouèche. La légalisation aurait la vertu de lui permettre de connaître le taux de THC, l’origine et les composants du produit disponible dans des officines réglementées. »

    Enquête réalisée par Renaud Vilafranca (78actu) et Raphaël Tual.

     

    Source: actu.fr

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  12. Sans cadre légal clair autour du cannabis en Thaïlande depuis sa dépénalisation en juin, les aficionados vivent une période de grâce inédite, et les coffee shops fleurissent, ajoutant à l’attractivité du royaume aux yeux des touristes

     

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    Le café au cannabis RG420 a ouvert ses portes il y a à peine une semaine à Khao San, le quartier des routards de Bangkok, et il regorge déjà de clients.

     

    Plusieurs points de vente du genre ont vu le jour dans la capitale depuis que la Thaïlande a dépénalisé le cannabis en juin, quelques semaines avant de lever les dernières restrictions sanitaires liés au COVID qui gênaient jusque-là les voyageurs internationaux.

    La fréquentation étrangère a brutalement chuté avec la pandémie, atteignant seulement 428.000 arrivées en 2021, contre près de 40 millions en 2019. Au premier semestre 2022, la Thaïlande a enregistré à 2 millions au contre près de 40 millions en 2019.

    Le cannabis, le renouveau du tourisme en Thaïlande

    Ce constat amène des entrepreneurs comme Ong-ard Panyachatiraksa, qui dirige le RG420, à considérer leurs coffee shops comme des éléments essentiels à la relance d’un secteur du tourisme laminé par deux ans de politique sanitaire chaotique et qui contribuait jusque-là à environ 20% du PIB.

    À peine ouvert, Ong-ard Panyachatiraksa se réjouit de voir centaines de personnes visiter son café chaque jour et il prévoit d'en ouvrir d'autres.

    "Européens, Japonais, Américains - ils recherchent tous la sativa thaïlandaise", dit-il, faisant référence à la variété locale de cannabis. "Cannabis et tourisme vont de pair", ajoute-t-il.

    Vue d'un coffee shop de cannabis a Bangkok
    À peine ouvert, le patron du RG420 se réjouit du succès son café et il prévoit d'en ouvrir d'autres prochainement - Photo REUTERS/Athit Perawongmetha

    Inquiétudes du gouvernement

    Mais tout le monde ne l’entend pas de cette oreille.

    En 2018, la Thaïlande est devenue le premier pays d'Asie du Sud-Est à légaliser la marijuana à des fins médicales. Et en juin dernier, l’usage de la plante a été entièrement dépénalisé, à quelques exceptions près.

    Cela a inévitablement conduit à une explosion de l’usage récréatif, et les responsables gouvernementaux, préoccupés par les effets négatifs du THC -composé psychotrope de la fleur- sur la santé et la productivité, aimeraient renverser la tendance. Mais ils sont quelque peu dépassés.

    Cela d’autant qu’ils ont dépénalisé avant d’avoir mis en place un nouveau cadre légal clair autour de la plante.

    Flou juridique

    Une commission parlementaire débat actuellement sur un projet de loi visant à réglementer la consommation de cannabis qui devrait être finalisé en septembre et pourrait avoir un impact sur les coffee shops vendant du cannabis.

    En attendant, la nouvelle politique est ouverte à toutes sortes d’interprétations, ce qui génère de la confusion, les autorités invoquant avec plus ou moins de réussite des bouts de réglementation.

    En tout cas, pour le sous-gouverneur de l'autorité du tourisme de Thaïlande, Siripakorn Cheawsamoot, "la loi ne couvre pas l'usage récréatif du cannabis (...) et la promotion du tourisme est donc axée sur les (aspects) médicaux".

    Possible zonage du cannabis récréatif

    Akira Wongwan, une entrepreneuse dans le cannabis médical qui fait partie des conseillers du comité parlementaire tablant sur le projet de loi sur le cannabis, estime que l'utilisation récréative pourrait probablement être soumise à un zonage.

    Pour l’heure, les amateurs et entrepreneurs du cannabis récréatif sont aux anges. Dans le fumoir bondé du RG420, un client britannique, Malik Khan, vient de finir de se rouler un joint.

    "Ce pays est magnifique, et il y a aussi tellement de choses à faire ici", dit le jeune homme de 26 ans. "Cela (le cannabis) s'intègre très bien dans le paysage."

     

    Source: lepetitjournal.com

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  13. hello

     

    Arnaque au cannabis médical : un Français perd 25.000 euros

    ARNAQUES
     
     
    Arnaque au cannabis médical : un Français perd 25.000 euros
    Pixabay
     
     
     
     

    Espagnols, Luxembourgeois… les victimes de Juicy Fields, société qui proposait d'investir dans du cannabis thérapeutique, se multiplient partout dans le monde. En France, un Colmarien a perdu 25.000 euros.

     

    Un site internet soigné et la promesse d'un retour sur investissement entre 30 et 60 % dans les trois mois dans le domaine du cannabis thérapeutique. Voilà ce qui a séduit, et trompé, Geoffrey, 24 ans. Comme des milliers de victimes en Espagne, au Luxembourg ou encore en Allemagne, le jeune Colmarien a été escroqué par la société Juicy Fields (champs juteux en français).

     

    Créée en 2020, l'entreprise lance sa campagne de financement via Telegram et des forums spécialisés en cryptomonnaies. L'entreprise basée aux Pays-Bas propose d'acheter en ligne des plants de cannabis destinés à l'usage médical (de 50 à 180.000 euros en cryptomonnaies), en faisant miroiter aux investisseurs une très forte rentabilité. En juin dernier, Geoffrey investit 25.000 euros sur la plateforme en ligne. "

    J’avais déjà investi à deux reprises, et j'ai toujours bien reçu mon argent", explique-t-il à nos confrères du site Actu.fr Strasbourg, lundi 1er août.

     

    Source: capital.fr

     

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  14. hello
    ça m'apprendra a faire gaffe avant de poster un doublon^^

    petite news qui m'a amusée au moment où chez nous on nous annonce: En France, le système électrique devrait connaître un hiver particulièrement tendu ... Les experts du secteur s'attendent à de possibles coupures organisées auprès des industriels, et même auprès des particuliers, ce qui n'est pas arrivé depuis le début des années 50. (source)

     

    avec les prix de l'élec qui devraient augmenter courages aux growers en intérieur :culture:

     

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