Conseille après agression puis paranoïa sous cannabis


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Invité cincinnatus519

Salut Tonton,

J'ai connu ce genre de situation, qui s'est traduit par une forme d'agoraphobie assez handicapante (surtout quand tu es étudiant dans des amphis de 400 personnes), que j'ai appris à gérer avec le temps. Ma solution a été de chercher le contrôle sur les formes de violences les plus brutales, et donc j'ai enchaîné plusieurs sports de combat en cherchant uniquement la violence, rien à faire de la "voie", et 20 ans après (et oui...), je suis toujours dans cette violence contrôlée qui me convient bien.. Je fais du tir sur plusieurs types de plateforme , je me suis révélé au combat au couteau, et j'ai obtenu cette assurance et cette sérénité que j'aurais pu obtenir beaucoup plus tôt avec une thérapie psy, et crois moi que j'ai aujourd'hui le recul nécessaire pour en juger.

Je ne te donne aucun conseil, mais je me suis alimenté à la rage pendant tellement longtemps que je n'en sortirai plus maintenant.. et je ne suis pas sûr que j'aurais voulu devenir ce que je suis aujourd'hui..

En tout cas weed ou pas weed, faut reconstruire ce qui a été piétiné, et y a pas de recette miracle ..

Bonne continuation

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bon courage vieux après ce qui t'es arrivé, c'est normal tu associe le produit avec des événements plutôt badants actuellement. 

 

Je serais toi je laisserais le cannabis genre 1 mois (je sais c'est dure) et là tu fais pleins de choses qui t'occupent l'esprit (tu cours, tu boxe, tu exerce une passion quelconque un peu plus que d'habitude, etc...).

Cela va te permettre de te focaliser sur autre chose et libérer tout ça; ensuite tu reprends le cannabis tranquille à petites doses jusqu'à reprendre tes habitudes.

 

Là c'est juste une sale période, alors passe la tempête en étant hyperactif quelques temps...

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  • 3 mois après ...

Salut à tous,

 

Je viens juste poser mon expérience personnelle, et l'aide que j'ai pu apporter à mes proches qui en ont eu besoin.

 

Je suis passé par de sales moments, et même pas un mois après j'ai du bouger de 400 km pour faire mes études dans une ville que je connaissais pas. J'ai pas vraiment envie de détailler, mais y'a eu plusieurs décès, suicides, divorces et AVCs d'affilé dans ma famille proche.

 

Bref, je me suis retrouvé complètement paumé, tout seul et pas bien du tout. J'arrivais plus à sortir de chez moi, à dormir (il m'est arrivé de dormir moins de 4 heures sur une semaine complète) ou à faire quoi que ce soit de constructif, à part aller en cours parce que c'est le seul endroit où j'arrivais à dormir.

 

J'ai réussi à pas (trop) retomber dans l'alcool, ce qui était pas facile étant donné qu'à 15 ans je picolais quasiment tous les jours. J'ai passé un an mal comme pas possible et à l'époque je me suis mis à planter en me disant que ça m'aiderait. J'ai commencé à fumer beaucoup, à ne plus sortir et à angoisser pour tout et pour rien.

Je méditais beaucoup quand je fumais, et ça m'a aidé à mieux me découvrir. Mais quand même pas moyen de me sortir de tout ça.

 

Je vais être honnête, j'ai voulu en finir parce que j'en pouvais juste plus. J'ai essayé beaucoup de choses, sport, weed, alcool, méditation, mais rien n'y à fait parce que je comprenais tout simplement pas ce qui m'arrivait.

J'ai pris une grosse dose d'hallucinogène (plus de 2 fois la dose maximale, soit presque 6 fois la dose normale). J'ai trippé comme un porc, j'ai cru que j'allais y rester. Je ne sentait plus mon corps j'arrivais plus à marcher. Je suis parti tellement loin que je ne sentait mon coeur battre que en m'allongeant sur le sol, parce que je ressentait plus le plancher que mon propre corps.

Au bout de 6 heures de trip (donc normalement quand on redescend), j'ai presque perdu conscience. Et je me suis vu face à deux chemins : me laisser mourir ou prendre les choses en main. Mais avec un calme et une sérénité que je retrouverais peut être jamais. J'ai perçu la drogue comme un esprit qui m'a dis de prendre mon temps pour choisir, mais qu'une fois choisi il n'y avait plus de retour arrière. J'ai choisi de vivre (sinon je serais pas là ^^) et la fin du trip a été éprouvante mais 12 heures plus tard j'ai pu amorcer ma redescente.

Autant vous dire que les 3 mois qui ont suivi m'ont laissé dans un état bizarre. C'est preque comme si tout ce qui avait à ressortir depuis des années ressortait enfin. J'ai pris un gr de champote 3 mois après ce trip et ça a été ma révélation. J'ai ressentit mes émotions x1000, je me suis senti renaître. J'ai accepté tout ce qui m'était arrivé et j'en suis sorti.

Même si aujourd'hui ce n'est pas toujours facile, j'accepte ce qui m'arrive, j'accepte que je suis angoissé, j'ai compris que ce n'était qu'un mécanisme de défense du cerveau mais qui n'est pas prévu pour gérer ce qu'on subit, ce qui explique tout ce qui se passe.

 

De ces expériences, j'ai pu en tirer des leçons qui permettent de sortir de tout ça, mais pas sans efforts.

 

La partie du cerveau qui génère tout ça, c'est l'amygdale (pas celles de la gorge ^^). Elle est en deux parties (droite et gauche), ce qui correspond à la peur rationnelle et la peur irrationnelle. Quand un danger réel est là, la partie associée apporte les réactions nécessaires. Quand il n'y a pas de danger, et qu'il y a eu un traumatisme, le schéma du traumatisme qui s'est figé dans l'inconscient active la partie irrationnelle de l'amygdale, qui va chercher dans les souvenirs ce qui pourrait provoquer un danger.

Toutes les situations sont alors envisagées : qu'est-ce qui pourrait se passer, comment l'éviter etc... Cette surcharge d'informations provoque l'angoisse, qui va alors nous faire éviter un danger qui, finalement, n'existe pas.

Celà déclanche plusieurs réactions physiologiques : adrénaline, cortisol et autres.

C'est ça qui provoque ce sentiment de malaise, cette envie de fuir, car le corps est en état d'alerte maximal.

sauf que voilà, ça s'active trop souvent, et ça épuise. Ca empêche de dormir, de réfléchir et de faire quoi que ce soit.

On se met à cogiter sur tous les problèmes qui pourraient arriver, comment les éviter etc... à tel point qu'on en vient à ne plus sortir de chez soi et à ne même plus s'y sentir en sécurité.

C'est très compliqué à gérer parce que tout s'oppose, et plus on cherche à s'opposer aux idées qui nous viennent en tête et plus elles sont fortes, plus on croit que le danger est présent.

C'est logique. Quel est le meilleur moyen que notre cerveau a pour nous protéger des ours dans la forêt quand on est en forêt ? Nous faire croire qu'il y a un ours dans les parages. Le moindre bruit/odeur/ressenti est décuplé pour nous faire fuir et nous protéger. C'est le cas avec les traumatismes, mais c'est tellement vague que tout déclenche un signal d'alarme.

 

Expérience personnelle : à prendre avec des pincettes et ne pas suivre au pied de la lettre :

Pour se sortir de tout ça, il faut l'accepter et donc être en état de le faire. Donc exit les médicaments à la c** type anxiolitiques, anti-dépresseurs, calmants, alcool et ... cannabis.

Arrêter tout ça est déjà une épreuve en soi.

L'hypnose, la sophrologie et autres méthode de relaxation avec un professionnel aident à être dans l'observation de votre corps. L'observation est la clé de la réussite. On ne vit pas une émotion que l'on observe, or les angoisses sont une surcharge d'émotions. L'hypnose permettra également de trouver les sources des traumatismes, car les angoisses ne viennent pas toujours de là où on croit.

 

Le micro-dosage de champignons hallucinogènes semblerait également aider dans cette situation. Une amie qui ne dormait quasiment plus à réussi à retrouver le sommeil après une micro-dose. Les autres l'ont aidé à arrêter les médicaments. L'effet neuroplastique de la psylocibine semble permettre de diminuer la réponse à la peur de manière durable et ce même à dose non psychotropes. Malheuresement, comme c'est toujours interdit, il y a trop peu d'études sur ce sujet.

 

Je vais vous donner encore deux autres trucs qui fonctionnent bien et vous permettent d'observer, car il ne faut jamais "partir" dans les idées qu'on a en tête, ni même s'y opposer, il faut juste laisser faire :

- La méditation. Qu'elle soit de pleine conscience ou zen, elle permet d'observer les choses en prennant du recul. On n'est alors plus dans l'émotion des angoisses mais dans l'observation et le détachement. On est alors en mesure de comprendre qu'il n'y a pas de danger et de calmer les crises d'angoisses.

- Ecrire. Ecrivez ce que vous ressentez, sans chercher à réfléchir ou interpréter, et tout ce qui vous passe par la tête. Cela vous forcera à être dans l'observation aussi.

 

Le sport est également un bon moyen de passer outre les angoisses car il permet se dépasser, et donc on peut apprendre plus facilement à dépasser ses peurs, on va au delà de ses croyances (Je ne peux pa y arriver, je vais échouer...) et on gagne en estime de soi. Comprenez que les angoisses ne sont que des croyances. On croit toujours qu'il va y avoir un problème et pourtant ils n'arrivent jamais ou presque.

Le problème du sport, c'est que quand on ne dors ni ne mange plus, c'est compliqué voir impossible.

 

Une fois que vous aurez progressé dans tout ça, ou avant si vous savez vous limiter, le cannabis pourra vous aider pour le sommeil, notamment en diminuant fortement les rêves traumatiques et les cauchemars.

 

Au final, la clé pour sortir des angoisses c'est de comprendre ce qui se passe, puis de l'accepter en l'observant. Vos angoisses sont là, c'est comme ça, la vie continue. Défoncez-vous (avec du sport hein ;) ), chercher vos limites et allez au delà, ne restez pas enfermés chez vous sous peine d'oublier de vivre. N'abusez pas de l'alcool, ni de quoi que ce soit d'autre. Pour moi, ne prenez pas de médicaments, ça ne ferais que vous empêcher de guérir en masquant les problèmes. Allez voir un psy si vous voulez, mais choississez bien.

 

Plein de bonnes vibes', et bon courage, quoi que vous en pensiez vous êtes capables de vous en sortir.

 

A ciao byebye,

 

Cannabicologist

Modifié par cannabicologist
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  • 9 mois après ...

Edit modération: Un p'tit bonjour/au revoir, non?

 

c'est de la spasmophilie , j'ai eu des crise d'angoise très handicapante durant deux ans et après de nombreuses recherche 'ai compris être spasmophile .

 

Fais toi une idée : https://sante-medecine.journaldesfemmes.com/faq/616-spasmophilie-crise-de-tetanie-causes-symptomes-et-traitement

 

quand une crise me prends j'hyperventile, je m imagine crevez , le bras gauche s engourdit , palpitation cardiaque etc ... impossible de vivre normalement  de prendre du plaisir , jouer avec mon fils , entretenir une conversation si je  fais une crise..

Seule l idée d'une mort imminente est présente.

 

Bref rien de grave la spasmophilie et quand on la vie assez spectaculaire  mais elle n'est souvent que psycosomatique ! si elle ne l'ai pas elle pourrait venir d'un deficit de magnesium et calsium.  Il faut une nutrition saine , éviter les excitants et aprenez a vous détendre !  pour moi un mieux est survenue quand en pleine crise j'ai reussi  me dire que c'etait dans ma tete en me calmant profondément et que mes douleurs et autre symptomes on disparue.

 

 

Bref j'espere que sa pourra en aider certains et que c'est de s que tu est atteint car se n'est pas grave !

 

Bonne journée

Modifié par Etranje
politesse
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  • 4 mois après ...

Salut,

 

petite expérience personnelle :

 

oui le cannabis m'aide à rencontrer des gens, à sortir de chez moi etc, mais pas n'importe quel cannabis, il faut bien le choisir et je ne dis pas que c'est un "remède miracle" mais une aide en complément d'un vrai travail psychologique sur soi même. Et le travail psy devrait passer avant la consommation de cannabis.

 

Quoi qu'il en soit, pour mes problèmes d'ordre psychologique (parano, angoisse, agoraphobie etc), j'évite le cannabis qui a trop de THC et je privilégie les variétés avec plus de CBD que de THC. Je n'ai pas ressenti le besoin d'être accompagné par un psy, mais c'est un choix personnel. Et si des personnes ressente le besoin de se faire accompagner, ça devrait passer avant le fait de choisir quel cannabis consommer...

 

++

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