Bernard Rappaz : dix ans de prison requis

Par Invité ,

 

Le ministère public valaisan a requis 10 ans de réclusion contre le chanvrier valaisan Bernard Rappaz jeudi lors de son procès à Martigny (VS). Il l'a présenté comme un pourvoyeur de drogue motivé par l'appât du gain.

 

Source : tsr.ch

La Défense a plaidé l'acquittement du prévenu en invoquant le doute qui doit profiter à l'accusé. La ferme de Bernard Rappaz et la société Valchanvre qu'il gérait sont le plus gros pourvoyeur de cannabis de Suisse.

 

Selon le ministère public, Bernard Rappaz a vendu 5 tonnes de chanvre entre 1997 et 2001 pour un chiffre d'affaires d'environ 5 millions de francs. L'accusé a admis ces chiffres de vente, mais il a contesté s'être enrichi. Il a précisé que les frais de production se montaient à 75 %, élément que le procureur n'a pas mentionné.

 

Fabrication de haschich

 

Bernard Rappaz a également transformé du chanvre en résine d'abord, puis en haschich, a déclaré le procureur. Selon les témoignages récoltés durant l'enquête, plusieurs centaines de kilos de haschich auraient été fabriqués pour une valeur marchande de 4000 francs le kilo.

 

La défense ne s'est pas prononcée sur cette partie du dossier. L'avocate de l'accusé s'est attachée à démontrer que la loi n'interdit pas la culture du chanvre et que celle-ci n'est pas subordonnée au taux de substance active contenu dans la plante mais à l'usage qui en est fait.

 

«Ceux qui ont gagné des millions avec le chanvre, ce ne sont pas les agriculteurs mais les magasins de vente de chanvre», a dit l'avocate. Pour Bernard Rappaz, la question est de savoir s'il a vendu ce chanvre comme stupéfiant et ce n'est pas le cas, a estimé la défense.

 

Cas grave

 

Pour le procureur, il s'agit cependant d'un cas grave de violation de la loi fédérale sur les stupéfiants. Il s'est doublé selon le magistrat de gestion déloyale car M. Rappaz a aussi trompé ses associés de Valchanvre, co-accusés dans la même affaire. Pour la défense, l'expertise qui veut montrer l'enrichissement de Bernard Rappaz au travers notamment d'une gestion déloyale n'est pas crédible.

 

Il y a beaucoup de soupçons qui sont systématiquement présentés comme des faits. L'avocate a également critiqué vivement la procédure d'instruction. Les témoins à décharge cités par la défense n'ont pas été entendus. «Ce n'est pas à Bernard Rappaz de prouver son innocence», a dit l'avocate.

 

Vidéos :

 

L'accusation réclame une peine exemplaire - 2 novembre, 19:30 le journal [02:14 min.]

Les précisions de Claudine Gaillard, en direct de Martigny - 2 novembre, 19:30 le journal [01:40 min.]

Le point sur la législation en Suisse - 2 novembre, 19:30 le journal [02:15 min.]

 

 


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