Bienne : Les autorités prônent le pragmatisme

Par Invité ,

 

Chanvre : La politique de la Ville en question...

 

Par le biais d’une motion, la conseillère de ville Liliane Lanève-Gujer (Les Verts) de se montrer « plus ouverte et plus pragmatique » face aux consommateurs de haschisch.

 

Source : Chanvre-info

La motion de Liliane Lanève-Gujer fait suite à la décision du Conseil national, prise en juin 2004, de ne pas entrer en matière sur le projet de révision de la Loi sur les stupéfiants. L’écologiste réagit également à la fermeture de plusieurs magasins de chanvre biennois sur décision préfectorale. Si la motionnaire constate une augmentation générale de la consommation de cannabis, elle estime que « les conséquences de ce phénomène ne sont pas supérieures à l’absorption de drogues légales, même si la consommation de cannabis entraînerait un risque sérieux, notamment pour la jeunesse ». Selon Liliane Lanève-Gujer, l’expérience faite dans d’autres villes aurait démontré que la fermeture de magasins de chanvre incite les vendeurs à agir dans la clandestinité, sans que cela génère une diminution de la consommation par les jeunes : « Par contre, le risque de voir le commerce de chanvre se confondre avec celui de drogues plus dangereuses est réel, en particulier dans la rue. »

 

Liliane Lanève-Gujer propose au Conseil municipal d’agir de manière concrète, afin que Bienne ne devienne pas « une plaque tournante du trafic de cannabis ». Dans sa réponse à la motionnaire, l’exécutif constate que, sur le plan fédéral, la situation juridique ne donne pas satisfaction en raison du fossé régnant entre le cadre légal et son application : « Ce cadre est contraignant aux échelons cantonal et communal. Reste que certaines autorités (dont la Ville de Bienne) ont pris position publiquement en regrettant l’échec de la révision de la loi et en affirmant vouloir donner la priorité à la prévention sur la répression ». Le Municipal admet toutefois que « cette politique déclamatoire reste sans effet concret. A Bienne, la question de la consommation de cannabis est traitée de manière très pragmatique. Toutefois, ce sont des organes relevant des autorités cantonales qui s’en chargent. La police municipale est aussi impliquée ». De l’avis de la directrice de l’antenne régionale du Réseau Contact, Christine Meier, il serait souhaitable que la Ville tolère des points de vente connus des autorités et de la police, afin de pouvoir mieux contrôler le marché et faire davantage de prévention, notamment auprès des jeunes.

 

L’exécutif se dit « prêt à répondre à toute initiative venant des milieux compétents pour une systématisation de l’information, par exemple en vue d’une campagne de sensibilisation ». Il recommande au Conseil de ville de transformer la motion en postulat et de le rayer du rôle comme étant réalisé.

 


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