Entre mise sous tutelle et laisser-faire

Par Invité ,

 

Le Groupe socialiste des Chambres fédérales présente un papier de position pour une politique de lutte contre les dépendances aussi sereine qu’orientée vers l’avenir.

 

Source : sp-ps.ch

« Le PS a pour ambition de développer une politique de lutte contre les dépendances qui ne s’apparente ni à une mise sous tutelle, ni à l’indifférence, mais qui répond à la réalité des faits et à l’ampleur des défis en la matière», relève la présidente du Groupe socialiste des Chambres fédérales Ursula Wyss. Le papier de position présenté ce mercredi à la presse se base sur le concept éprouvé des quatre piliers qu’il se propose d’intégrer de manière transversale à l’ensemble du champ politique. Ce document se veut une contribution à une politique en matière de dépendances orientée vers l’avenir et la recherche de solutions à même de remplacer les affrontements idéologiques stériles.

 

Lors d’un point de presse à Berne, les conseillères nationales Ursula Wyss, Jacqueline Fehr et Liliane Maury Pasquier ont présenté le papier de position du Groupe socialiste des Chambres fédérales consacré aux dépendances qui se conçoit comme une contribution à une discussion objective sur la question. Il s’agit ainsi de délimiter les champs d’action de la politique en matière de dépendances, de proposer des mesures concrètes et des solutions cohérentes dont les principales sont les suivantes:

 

1. Soutien de la révision partielle de la loi fédérale sur les stupéfiants en y ancrant le principe des quatre piliers en tant que méthode éprouvée pour le traitement des dépendances. Un concept qui doit également être étendu à d’autres domaines analogues (le premier pas vers une politique intégrée en matière de dépendances).

 

2. Une protection contre la fumée passive en interdisant de fumer dans des locaux publics et fermés.

 

3. Réduction de l’accessibilité des produits suscitant la dépendance (automates à cigarettes, prix, taxes, interdictions de vente, etc.)

 

4. Renforcement de la prévention en direction de publics cibles grâce aux moyens dégagés par les taxes.

 

5. Un règlement de la problématique du cannabis qui se base sur la responsabilité personnelle plutôt que la criminalisation et qui renforce la protection de la jeunesse. Dans cette perspective, le PS soutient l’initiative visant à légaliser le chanvre et travaille activement à l’élaboration d’un contre-projet plus large.

 

Et, à moyen terme:

 

- Dans un deuxième temps, le PS Suisse entend plancher sur la nécessité d’une législation spécifique qui traite des dépendances indépendamment de la nature des substances addictives. L’objectif est, d’un côté, de renforcer la protection de la jeunesse ainsi que la prévention et, de l’autre, de dépénaliser la consommation pour les adultes.

 

- Il s’agit également de réfléchir à l’extension de l’article 131 de la Constitution, afin de disposer d’une base légale pour introduire voire augmenter des taxes spécifiques à chaque substance et répondant à des impératifs de santé publique.

 


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