Opération "Cisaille" : selon le Bloc Pot, un coup d'épée dans l’eau

Par Invité ,

 

Selon le parti Bloc Pot, les opérations Cisaille menées en région sont loin de faire peur aux producteurs illégaux de marijuana. www.blocpot.qc.ca

 

Cette formation politique québécoise, qui croit en la décriminalisation de la possession et de la culture du cannabis, avance que le programme de la SQ n’éradique qu’environ 10 % des plants poussant au Centre-du-Québec. On parle là-bas d’une récolte annuelle d’environ 2 millions de plants (chacun valant jusqu’à 1000 $), une véritable mine d’or pour les revendeurs.

 

Source : Chanvre-Info

« Sans avoir des statistiques précises pour l’Estrie, c’est sensiblement la même proportion. Les efforts des policiers sont nettement insuffisants, compte tenu de la quantité importante de marijuana dans les champs de la région. L’Estrie, avec son microclimat dans certains secteurs (dont à Magog et à Coaticook), comporte de bonnes terres arables », souligne Hugo St-Onge, président du Bloc Pot.

 

Ce dernier croit donc que l’Opération Cisaille est avant tout une question de marketing, car il est pratiquement impossible d’éliminer l’industrie lucrative qu’est la culture de marijuana. M. St-Onge soutient que les producteurs se font un coussin, prévoyant que le tiers de leur récolte passera aux mains des forces policières.

 

« Je respecte les agents de la SQ, qui font leur travail consciencieusement. Mais nous croyons que tout cet argent devrait être investi ailleurs. Si la consommation et la récolte de marijuana étaient légales, la qualité du produit serait contrôlée et il y aurait beaucoup moins de violence », note-t-il.

 

Faire son possible

 

Louis-Philippe Ruel, relationniste pour la Sûreté du Québec en Estrie, se montre surpris face aux commentaires du Bloc Pot. « Je considère que nos policiers font de l’excellent travail, justifié par les dangers qui entourent la consommation de marijuana. La drogue fait des ravages sociaux, notamment dans les écoles secondaires. Tout effort en vue d’éradiquer des plants de /pot /est tout à fait louable », lance-t-il.

 

M. Ruel souligne que pour la production du cannabis, l’Estrie est en milieu de peloton.

 

C’est tout de même 50 000 plants par année qui sont saisis, avec un record de 53 459 plants en 2005.

 

« Nous arrêtons environ 80 personnes par année, ce qui contribue à ralentir les activités criminelles qui entourent la récolte de /pot/. Évidemment, il est toujours possible de faire mieux, mais pour en arriver là, la SQ a besoin du support de la population. Par le biais d’Info-Crime, entre autres, nous pouvons recueillir les informations nécessaires afin d’organiser des perquisitions. Bien que l’Opération Cisaille fonctionne surtout à la fin de l’été, ce programme est effectif toute l’année », indique M. Ruel.

 


  Signaler Article


Retour utilisateur


Il n’y a aucun commentaire à afficher.