Une production record au Quebec

Par Invité ,

 

La production de marijuana au Québec prend des proportions stupéfiantes et a fracassé de nouveaux records l'an dernier.

 

«Au milieu des années 90, on commençait à voir un phénomène qui serait un jour devenu incontrôlable, et là, nous sommes en plein dedans», soutient Roch Côté, témoin expert pour la GRC au Québec.

 

Source : Canoe - Infos

Les statistiques parlent d'elles-mêmes. Entre 2002 et 2005, le nombre de saisies de plants de marijuana de la SQ a carrément doublé dans la province.

 

Le Québec bon premier

 

Et pour l'année en cours, on s'apprête à atteindre de nouveaux records. «Si la tendance se maintient, ça devrait continuer d'augmenter», estime Pierre Renaud, coordonnateur provincial de l'Opération Cisaille de la SQ.

 

La situation au Québec a tellement progressé ces dernières années que, selon les chiffres de la GRC pour 2004, la province a réussi à déclasser la Colombie-Britannique, auparavant «championne» de la culture du cannabis.

 

«Si on se fie aux statistiques, on a quasiment deux fois plus de saisies de plants qu'en Colombie-Britannique, alors il est possible qu'éventuellement on passe au premier rang», observe Roch Côté.

 

Il prévient néanmoins que les chiffres d'une seule année ne sont pas suffisants pour classer le Québec en tête de la production canadienne. Pour contrer l'ampleur du phénomène de la culture de la marijuana dans la Belle Province ainsi qu'au Canada, de nouveaux effectifs policiers ont été engagés.

 

«Du jamais vu»

 

Au Québec, la SQ a mis sur pied en 1999 son Opération Cisaille, qui vise à éradiquer la culture de la marijuana. «Au début, c'était une opération qui ne devait durer que deux mois, mais c'est désormais une lutte à l'année et on s'attaque aussi aux boutures qui sont cultivées à l'intérieur avant de se retrouver à l'extérieur», précise Pierre Renaud.

 

À l'échelle nationale, la situation est similaire, explique Roch Côté. «Le problème a pris une ampleur énorme et la GRC a créé en 2003 des sections spécialisées dans chaque province qui s'occupent exclusivement du phénomène de la culture du cannabis. Du jamais vu.»

 

Le cannabis cultivé au Québec est exporté principalement en Ontario et dans le nord-est des États-Unis.

 

Puisqu'il est impossible de calculer le nombre exact de plants de cannabis à l'échelle de la province, les experts se fient au nombre de plants saisis pour évaluer la production.

 

Facile à faire

 

Pas besoin d'avoir la main verte pour se lancer dans la production de la marijuana. Selon les experts, n'importe qui peut y arriver.

 

«On a longtemps pensé que la production de marijuana au Québec était contrôlée par une souche du crime organisé, mais finalement, on s'aperçoit que depuis belle lurette, la production du cannabis est ouverte à tous», révèle Roch Côté, de la GRC.

 

En fait, il suffit de disposer d'un terrain pour la culture extérieure et d'investir quelques centaines de dollars pour l'achat de graines ou de boutures. «Tout est tellement accessible, déplore le témoin expert de la GRC. On peut acheter les graines ou les boutures sur Internet et y trouver tous les conseils nécessaires pour la culture. C'est plus facile que de faire pousser un plant de basilic !»

 

Lucrative, la culture du cannabis nécessite paradoxalement un minimum de travail.

 

Pour la production intérieure, une quinzaine de minutes par jour sont suffisantes. À l'extérieur, il faut s'assurer d'avoir un bon système d'arrosage et surveiller les plans de deux à trois fois par semaine.

 


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