Drogue au volant : Richard Dell'Agnola défend sa proposition de loi

Par Invité ,

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Article du 09-Déc-2002 par Philippe ROY

 

 

Richard Dell'Agnola, député-maire du Val-de-Marne, est l'auteur et le rapporteur de la proposition de loi relative à la conduite sous l'influence de stupéfiants. Il réagit à la demande de la Mutuelle des étudiants d'un moratoire sur ce texte.

 

 

« J'ai lu dans vos colonnes (« le Quotidien » du 2 décembre) que la Mutuelle des étudiants avait demandé un « moratoire » sur la proposition de loi relative à la conduite sous l'influence de stupéfiants. Cette prise de position me semble dangereuse, irresponsable et démagogique, et je tiens à m'en expliquer en quelques mots.

 

 

« Contrairement à ce qui est indiqué, toutes les études scientifiques, menées en France comme à l'étranger depuis dix ans sur cette question, ont montré un lien direct entre consommation de drogues et accidents de la route. Une étude récente réalisée par le Dr Patrick Mura, responsable de la commission drogue et conduite automobile à la Société française de toxicologie, révèle que la prise de cannabis, principal produit utilisé par les jeunes, multiplie par 2,5 la fréquence des accidents chez les conducteurs âgés de moins de 27 ans et par 4,8 lorsqu'elle est associée à la consommation d'alcool.

« Aujourd'hui, environ un quart des accidents mortels sont dus à une consommation de psychotropes illicites, soit 2 000 morts par an. Face à cette réalité préoccupante, la plupart de nos voisins européens ont adopté des législations qui font de la conduite sous l'influence de stupéfiants une infraction spécifique, et qui donnent aux forces de police des pouvoirs de contrôle en la matière. C'est le cas de l'Allemagne, de la Belgique, du Danemark, de l'Espagne, de l'Italie, du Portugal, de la Suède, mais également d'un pays réputé plus permissif, les Pays-Bas.

« La France est restée à l'écart de ce mouvement, à tel point qu'elle n'est toujours pas en mesure de respecter les recommandations européennes en matière de drogues au volant. La proposition, qui a été voté le 8 octobre dernier par les députés de la majorité, mais également par plusieurs députés de l'opposition, doit enfin permettre de combler ce vide juridique et ainsi contribuer à la lutte contre l'insécurité routière, à côté d'autres mesures qui seront annoncées à l'issue du comité interministériel de la sécurité routière du 12 décembre.

« J'espère que la Mutuelle des étudiants prendra toute sa part de responsabilité dans cette lutte contre l'insécurité routière, non pas en menant des combats d'arrière-garde, mais en sensibilisant les étudiants aux dangers réels de la conduite sous l'influence de drogues illicites. » R.D.A

 

 

Trés brèf droit de réponse :

si 1/4 des accidents sont d'aprés vous liés au cannabis... les gens sobres sont donc plus dangeureux car il représentent les autres 3/4 !

Humour fumeux je l'avoue

quoiqu'il en soit, je site encore "le Quotidien du Médecin" s'adressant à Mr Sarkozy:

C'est l'éducation qui se perd, Monsieur le ministre, et l'homme en première ligne, ce n'est pas vous, c'est votre collègue Luc Ferry qui doit imposer dans toutes les écoles l'enseignement civique et moral. C'est ainsi que, jadis, on créait dans la tête des enfants, donc ultérieurement des adultes, ces inhibitions salutaires qui contrôlent les pulsions de meurtres et de dévergondage. Ah oui, il serait bon aussi que les parents s'occupent de leur progéniture. Demandez à M. Fillon de leur trouver du travail.

 

Et toc!

 

 

 

 


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