Le cannabis à usage médical s'apprête à faire son entrée en Europe

Par Invité ,

GW Pharmaceuticals assure qu'il aura le feu vert pour vendre ses médicaments avant la fin de l'année au Royaume-Uni, puis en Allemagne.

 

C'est une première stupéfiante. Dans quelques semaines, le laboratoire britannique GW Pharmaceuticals espère être autorisé à mettre sur le marché sa première gamme de médicaments à base de cannabis, destinés à traiter les symptômes des personnes atteintes de sclérose en plaques (2,5 millions de cas dans le monde). Cette société, créée en 1998 et cotée à Londres (115 salariés), sera la seule au monde à produire des médicaments sur ordonnance à base de......cannabis non destiné à être fumé. Le docteur Geoffrey Guy, son président-fondateur, affirme que cette autorisation officielle lui assurera une ouverture sur le marché allemand. Son arrivée dans l'Hexagone devrait être moins rapide, mais c'est une usine française du groupe Valois qui assurera la production des aérosols, l'une des techniques choisies pour diffuser le produit dans l'organisme.

 

GW Pharmaceuticals, qui a déjà consacré plus de 17 millions de livres (25 millions d'euros) à la recherche et au développement sur ses deux derniers exercices, ne veut pas se contenter des résultats obtenus avec la sclérose en plaques. Les essais cliniques pour la lutte contre la douleur chez les cancéreux sont bien avancés. Geoffrey Guy se montre confiant sur l'avenir du cannabis à usage médical car il s'agit, selon lui, d'un principe actif au profil idéal avec peu d'effets secondaires, un sevrage aisé et une innocuité qui a fait ses preuves : "Depuis un siècle, on n'a jamais vu personne mourir à la suite de l'ingestion de cannabis."

 

Marketing.

 

GW Pharmaceuticals devra en revanche faire preuve de retenue dans le marketing autour de ce produit qu'il souhaite commercialiser avec l'appui de partenaires via une licence. "Le ministère de l'Intérieur britannique nous a demandé de ne pas choisir un nom faisant référence au cannabis", reconnaît-il. Pas question non plus de faire figurer les feuilles de la plante sur les boîtes. Les tabous autour de ce stupéfiant garantissent en revanche à Geoffrey Guy un relais médiatique exceptionnel. "Cela constitue aussi un handicap dans la mesure où certains patients peuvent se montrer réticents à se soigner avec du cannabis", tempère-t-il.

 

Source : La Tribune (Desfossés) du vendredi 21 Mars

 


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