France Info s'intéresse à la France du cannabis


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Communiqué France Info : « 5 jours à la une » La France du cannabis. Reportages d’Hélène Lam Trong du lundi 19 au vendredi 23 novembre 2012



 

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Plus de treize millions de Français affirment avoir déjà fumé du cannabis. Selon l'OFDT (Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies), l'Hexagone compte 1,2 millions d'usagers réguliers. La récente polémique provoquée par le ministre de l'Éducation a relancé le débat autour de la légalisation de cette drogue réputée « douce ». Vincent Peillon s'est en effet dit favorable à la dépénalisation du cannabis... mais qui cela concerne t-il ?

Qui sont les fumeurs de « joints » ? Dans quelle mesure ont-ils recours à l'économie parallèle ? Qui sont les fumeurs qui veulent lutter contre la gangsterisation du marché noir ? Qui sont ceux qui se soignent avec le cannabis... et ceux qui en sont malades ? Quels risques réels encourent-ils ? Rencontres, portraits et reportages signés Hélène Lam Trong.

 

Lundi 19 novembre

La culture à la maison. Éclairages, chambres de culture, engrais… La culture du cannabis est illégale et pourtant, tout le matériel pour faire pousser soi-même est disponible en magasins, les fameux grow-shops. Reportage chez des particuliers qui consomment leur production.

 

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Lien de l'émission du Lundi 19 Novembre

https://www.franceinf...6441-2012-11-19

 

 

Ceux qui cultivent le cannabis en intérieur

 

Selon l'Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies (OFDT), près de 4 millions de personnes auraient déjà fumé du cannabis. Selon la plupart des associations, ce chiffre serait sous-évalué. Mais de qui parle t-on ? Qui sont les fumeurs d'herbe ou de résine de cannabis en France et pourquoi fument-ils ? France Info part toute la semaine à leur rencontre. Pour ce premier épisode, Hélène Lam Trong a passé une soirée avec une bande d'amis à Angers.

 

Chez Pierre-Louis, paysagiste de métier, on fume de l'herbe maison. Elle pousse dans la chambre, dans un placard spécialement aménagé.

 

Pour ce jeune trentenaire, c'est une solution un peu risquée certes, mais efficace pour assurer la consommation d'une herbe de qualité. En dépit d'un investissement de départ conséquent, aux environs de 1000 euros, c'est aussi une solution plus économique.

 

Comme la dizaine de ses copains présents ce soir-là, Pierre-Louis est un fumeur régulier. Au moins un joint le soir pour s'endormir confie t-il. Plus, quand il y a des invités ou une soirée.

 

Assis sur les canapés du salon, les amis travaillent dans les médias, la banque ou le service. Tous ont commencé à fumer à l'adolescence mais la consommation abusive des débuts est derrière eux. Aujourd'hui ils affirment consommer du cannabis comme ils consomment du vin. Et ne se défoncent pas plus souvent qu'ils ne se saoulent.

 

 

 

 

 

 

Mardi 20 novembre

La désintoxication. Considéré comme « drogue douce » par beaucoup, le cannabis peut pourtant rendre dépendant. Rencontre avec une quadragénaire qui fume depuis l’adolescence et lutte aujourd’hui pour se sevrer.

 

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Lien de l'emission du Mardi 20 Novembre

https://www.franceinf...7401-2012-11-20

 

 

Marie, 40 ans, en sevrage cannabique

 

Le cannabis est une drogue douce. Pour certains, il ne créerait d'ailleurs aucune accoutumance. Après presque 30 ans de consommation quotidienne, Marie est pourtant formelle : elle était devenue accroc.

Depuis 9 mois, elle a renoncé à ses 10 joints par jour, aidée par un médecin.

 

 

C'est le divorce de ses parents qui a sonné l'arrivée du cannabis dans la vie de Marie. A 14 ans, fragilisée, elle trouve dans les pétards un doux réconfort.

 

Le cannabis c'est une sorte de bulle qui fait que si vous avez un problème, vous fumez un pétard, il n'y plus de problème. S'il y a une douleur, vous fumez un pétard, il n'y a plus de douleur. Quand on commence à fumer jeune, préadolescente, on ne peut pas développer de défenses émotionnelles. Parce qu'à chaque fois qu'il y a un problème c'est le pétard qui gère le problème. Pas la personne.

 

Le cannabis n'a pas empêché Marie de construire une vie en apparence normale : un travail, 3 enfants, une maison, un mari... mais depuis qu'elle a arrêté, avec l'aide d'un addictologue, Marie mesure à quel point le cannabis "bouffait son temps". Elle qui préférait fumer un joint sur le balcon plutôt que jouer avec ses enfants découvre qu'elle a perdu beaucoup de temps avec eux. Un temps perdu qu'elle essaie aujourd'hui de rattraper.

 

 

 

 

Mercredi 21 novembre

Les militants antiprohibitionnistes. Ils prônent une « autoproduction contrôlée » en créant des coopératives de consommateurs réguliers appelées « Cannabis Social Club ». Leur but, se fournir sans alimenter le trafic. Comment ça marche ? Et que risquent-ils ?

 

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Lien de l'emission du Mercredi 21Novembre

https://www.franceinf...8465-2012-11-21

 

 

Le pari des Cannabis Social Clubs

 

 

Pour les fumeurs de cannabis, se fournir est souvent compliqué. Le plus souvent il faut passer par des dealers. Qui dit dealers dit criminels et risques pour le consommateur. Suivant un modèle déjà adopté en Espagne, plusieurs Cannabis Social Clubs (CSC) se sont ainsi montés en France. Leur principal objectif : s'affranchir des réseaux mafieux.

 

Les CSC comptent en général une quinzaine de membres. Ils y en aurait près de 50 en France. lls fonctionnent sur le mode d'une coopérative. Certains cultivent, d'autres paient une cotisation pour financer la production. Chacun déclare des "besoins" mensuels. La récolte, produite dans la limite de ces besoin, est ensuite partagée selon la consommation de chacun.

 

Dans le Cannabis Social Club qui nous a reçu, l'herbe ainsi autoproduite revient à 0,25 euros le gramme contre 10 euros sur le marché noir. "On se partage 30 kilos sur un an. Si on s'était fournis auprès des réseaux criminels, on leur aurait rapporté 300 000 euros", estime Frédéric*. Frédéric a fondé ce CSC sur sa propriété donc il tient le lieu secret : il a peur d'être la cible de braqueurs. Il a déjà été dépouillé de sa production par des criminels armés de fusils à pompe.

 

Les membres des Cannabis Social Clubs viennent d'horizons différents mais tous ont en commun de ne plus vouloir être obligés de fréquenter des délinquants pour se fournir. Parmi eux, il y a aussi des malades qui font un usage thérapeutique du cannabis. Pour eux, mais aussi pour les malades non-membres désemparés quand il faut se procurer de l'herbe, les CSC mettent 20% de leurs récoltes de côté au titre de la "contribution solidaire".

 

Les Cannabis Social Clubs existent pour l'instant dans l'illégalité. Mais lors d'une prochaine réunion à Paris, les CSC de France pourraient décider de se déclarer en Préfecture.

 

 

 

 

Jeudi 22 novembre

L’usage médical de la marijuana. Ils sont souffrants et les médecins leur prescrivent du cannabis à usage thérapeutique. Portrait d’une femme qui calme ses migraines en fumant de l’herbe, sur conseil de son praticien.

 

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Lien de l'emission du Jeudi 22 Novembre

https://www.franceinf...9529-2012-11-22

 

 

Cannabis : ces malades hors-la-loi

 

Condamnés par la justice pour avoir consommé cette drogue illégale... mais seul remède à leur douleur.

C'est le cas de Léa, une mère de 5 enfants actuellement sous le coup d'une peine de 6 mois de prison avec sursis.

 

Les violentes céphalées de Léa* lui valent une pension d'invalidité. Mais la médecine n'est plus en mesure de l'aider depuis longtemps. Le seul traitement efficace prescrit par son neurologue, ce sont des injections de Triptan, un médicament qui, sous cette forme, laisse Léa soulagée... mais dans un état comateux. Elle devient alors incapable de s'occuper de ses enfants.

 

Depuis douze ans, Léa lui préfère donc le cannabis. Un "traitement" alternatif qui lui a été administré pour la première fois par... un anesthésiste après une intervention !

 

L'an dernier, Léa a été dénoncée. Chez elle, la police a trouvé 50 grammes de cannabis, de quoi rouler une cinquantaine de joints. Léa n'a pas réussi à convaincre ses juges que c'était pour sa consommation personnelle et qu'elle n'était "pas toxicomane, juste une malade qui fait du mieux qu'elle peut pour se soulager sans être shootée par les médicaments, justement". Elle a été condamnée pour trafic.

 

"On a voulu faire un exemple, pour ne pas faire jurisprudence", estime Léa.

 

Aujourd'hui, malgré le risque d'être condamnée à de la prison ferme, Léa continue de consommer du cannabis car elle "n'a pas vraiment d'autre choix pour continuer à vivre", dit-elle. Elle est soutenue par l'association Principes Actifs, qui milite pour la légalisation du cannabis thérapeutique.

 

 

 

 

Vendredi 23 novembre

Des adolescents qui consomment, des parents qui s’inquiètent. Ils sont jeunes, lycéens, voire collégiens et fument des « joints ». Pourquoi consomment-ils et comment réagissent les parents, inquiets pour leur enfant ? Rencontre avec une famille et un médecin.

 

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Lien de l’émission du Vendredi 23 Novembre:

 

https://www.franceinfo.fr/societe/cinq-jours-a-la-une/cannabis-paroles-d-adolescents-810433-2012-11-23

 

 

La moitié des adolescents français auraient déjà fumé du cannabis. Plus de 20% seraient des fumeurs réguliers. Ils n'était que 5% en 1970. Rencontre avec un groupe de jeunes, mineurs, qui se réunissent régulièrement pour fumer des joints après le lycée.

 

Dans chaque ville, il est facile de voir des ados avec un joint à la main. Près des lycées, parfois près des collèges, dans des parcs, dans la rue voire carrément à la terrasse de certains cafés.

 

En France, le cannabis est le premier produit illicite qu'un adolescent expérimente. A en croire Mathilde, Jordan et leurs amis croisés dans un skatepark, les mises en garde des adultes n'ont pas beaucoup d'effet sur eux.

 

"C'est comme l'alcool, on sait tous que ça bousille le foie (...) mais ça ne nous empêche pas de nous prendre des cuites le week-end ! L'argument qu'ils ont, c'est "fumer, c'est illégal", c'est tout."

 

"Les parents ne vont pas vous empêcher de boire de l'alcool (...) alors que le cannabis... un joint, tout de suite, c'est le diable !"

 

 

 

 

 

 

« 5 jours à la une »

Un fait d’actualité décliné du lundi au vendredi en 5 épisodes sous la forme d’une série de reportages.

 

Résultat : des portraits, des témoignages, des ambiances pour appréhender l’information dans sa complexité et sa subtilité.

 

Du lundi au vendredi à 5h20, 7h55, 11h40, 13h25 et 22h10. Et sur franceinfo.fr

 

Ce message a été promu en article

Modifié par serie fatale
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Ce reportage changera peut-être l'avis que certaines personnes ont quant au cannabis. Enfin, des personnes avec encore assez d'esprit critique pour comprendre que le cannabis est bien trop diabolisé pour ce que c'est...

 

Je vais voir ce reportage, ce qu'il peuvent dire m'intrigue un peu ^_^

Modifié par Jahfrey
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Salut

 

les liens ne fonctionne plus.

C'est a quelle heure l'émission?

 

A+

 

SAlut à tous

 

Problème rectifié ;)

 

Et pour l'emission le direct est du lundi au vendredi 5h20, 7h55, 11h40, 13h25 et 22h10

 

Tchao ++ :fumette:

Modifié par serie fatale
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