Le père des «cannabis social clubs» jugé à Tours


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Le père des «cannabis social clubs» jugé à Tours

 

 

 

 

 

Chantre de l'autoculture du cannabis et de sa dépénalisation, Dominique Broc a lancé en France le «cannabis social club», un mouvement destiné à déclarer en préfecture des associations dont l'activité est parfaitement illicite. Car il s'agit de produire et consommer de la drogue. Le chef de file comparaît ce lundi devant ses juges.

 

 

À l'instar de ceux qui veulent savoir ce qu'ils ont dans leur assiette, Dominique Broc veut savoir ce qu'il fume. Problème: les considérations «bio» de ce jardinier atterrissent dans le champ pénal où l'on y cultive l'interdiction de ce que, lui, au contraire défend. À 44 ans, il veut s'attaquer à la prohibition du cannabis, dont la détention et la consommation sont, aujourd'hui, parfaitement illicites.

 

Chantre de l'autoculture de cette drogue et de sa dépénalisation, Dominique Broc, qui comparaît ce lundi en correctionnelle à Tours pour détention illicite de cannabis, a tenté un passage en force avec une action militante se propageant sur toute la France.

 

Il pose avec ses plants de cannabis

 

 

En février dernier, il a présenté à la presse

le concept des «cannabis social clubs» (CSC). Dans le cadre de ces structures, il prône tout simplement le groupement autorisé d'amis qui, ensemble, produisent du cannabis pour un usage personnel. Un périmètre d'action ainsi délimité et qui devrait, selon lui, être accepté car cela mettrait fin aux trafics juteux des dealers en tous genre et aux substances trafiquées, nocives pour la santé. Un point de vue qu'il avait ainsi exposé il y a deux mois en posant devant sa production - des clichés qui avaient alors fait le tour des médias.

 

 

 

Dominique Broc avait ensuite déposé en préfecture d'Indre-et-Loire les statuts de la «Fédération des cannabis social clubs», invitant alors tous les cannabis social clubs existant en France - ils seraient officieusement plus de 400 selon lui - à faire de même. Depuis, Dominique Broc, érigé en porte-parole du mouvement, assure qu'une quinzaine d'entre eux se sont officiellement déclarés. Quant à sa propre association, elle a été publiée au Journal officiel le 4 mars dernier. Le triomphe «du peuple de l'herbe!», pour reprendre son expression. Son action a tout du choc frontal avec la loi. L'objet de ces structures associatives étant illicite, les préfectures devraient à chaque fois saisir la justice pour engager des procédures de dissolution.

Mais depuis, le chef de file n'a plus de culture, les gendarmes lui ayant, en quelque sorte, coupé l'herbe sous le pied. Quelques jours après son appel de février pour contrevenir à la loi, les forces de l'ordre s'étaient rendues chez lui et avaient saisi ses 126 plants qui poussaient sous des lampes spéciales jaunes et bleues. Il devra donc ce lundi s'expliquer sur les raisons de cette production.

Déjà condamné en 1990 à 18 mois de prison pour possession de marijuana, il encourt jusqu'à 10 ans de prison et 750.000 euros d'amende. Mais d'après l'AFP, son avocat va plaider une requalification des faits en crime pour passer devant une cour d'assises. Car il s'agirait selon lui, si on y ajoute les autres «CSC», d'une production en bande organisée. Des faits alors passibles de 30 ans de réclusion criminelle et de 7.500.000 euros d'amende. Une autre manière de provoquer la justice.

 

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Modifié par blind34
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