Le Québec doit étatiser la marijuana


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Le Québec doit étatiser la marijuana

 

Monsieur François Gendron, Vice-Premier Ministre Ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et Député d’Abitibi-Ouest

 

Monsieur Réjean Hébert, Ministre de la Santé, responsable des Aînés et Député de Saint-François,

 

Dans un article paru le 2 août et intitulé L’État uruguayen veut légaliser et contrôler le cannabis, Le Journal de Québec et Le Journal de Montréal soulèvent d’importants enjeux et pistes à explorer pour une légalisation et taxation du cannabis au Québec.

 

Pour ma part, en tant que simple chargé de cours préoccupé de persévérance scolaire, d’environnement, mais aussi de santé publique et d’économie durable, je réitère cette proposition que le Québec puisse assumer au plus tôt — comme s’apprête à le faire José Mujica, l’ex-Tupamaros et actuel président d’Uruguay, pays deux fois moins populeux que le Québec! — le plein contrôle et la régulation de l’importation, de l’exportation, de la plantation, de la culture, de la récolte, de la production, de l’acquisition, du stockage, de la commercialisation et de la distribution du cannabis et de ses dérivés. Comment? En utilisant simplement le réseau actuel des 1500 points de vente de la SAQ (pour la marijuana psycho-récréative) et celui des centaines de pharmacies privées (pour le cannabis aux fins médicales). En fait, comme le fut cette révolution d’il y a 25 ans au Québec, lors de l’arrivée et la vente du vin dans les dépanneurs qui, contrairement à certaines croyances populaires, n’a jamais entraîné depuis de hausses ou de baisses significatives des taux d’alcoolisme.

 

À GRANDE ÉCHELLE

 

Le but n’est pas de promouvoir la consommation. Au contraire. Il est d’opter sur la responsabilité collective et celle des individus, comme nous avons réussi à le faire en étatisant l’alcool et en développant depuis des programmes novateurs d’éducation du public parfaitement «Made in Québec», comme Éduc’alcool et Nez rouge, maintenant copiés et exportés dans le monde entier. Il faut surtout cesser de faire preuve d’hypocrisie sociale et reconnaître plutôt que «la guerre à la drogue est un véritable échec» comme le reconnaissait récemment Barack Obama.

 

AU BÉNÉFICE DE TOUS LES QUÉBÉCOIS

 

Sa consommation par les jeunes et moins jeunes existe sur une très grande échelle. Ne rien faire et ne pas légaliser, ou pire, ne pas taxer équivaut à abdiquer devant tous ces chefs mafieux et leurs sous-fifres que sont les bandes de motards et gangs de rue, actuellement en réorganisation à Montréal. Emprisonnés ou pas, ces criminels continuent de contrôler totalement l’hyper lucratif marché des drogues douces et surtout chimiques: le taux de THC dans le petit joint vendu librement dans les cours d’école est 470 % plus puissant qu’il y a 20 ans!

 

L’incontournable solution? Légaliser, comme l’ont démontré favorablement divers sondages d’opinion successifs, de même qu’étatiser la production et la vente du cannabis au bénéfice de tous les Québécois.[/background]Ma suggestion repose sur plusieurs «valeurs ajoutées», dont cette étude de 2008 du Pr. Jeffrey A. Miron de l’Université Harvard — appuyée par plus de 500 économistes américains, dont cinq prix Nobel d’économie — qui estimait qu’une légalisation rapporterait de 10 à 14 milliards de dollars annuellement au gouvernement fédéral des États-Unis.

Plusieurs régions québécoises profiteraient d’une nouvelle création d’emplois agricoles spécialisés en produisant en serre cette marijuana d’une qualité dorénavant contrôlée. Plusieurs coops agricoles et un cégep comme celui d’Alma au Lac-Saint-Jean, qui offre déjà des programmes en techniques policières et en gestion et exploitation d’entreprises agricoles et qui, en plus, est associé au seul centre de recherche collégial en agriculture au Québec, AgriNova, pourraient facilement se qualifier pour une telle production et récolte de pointe.

 

Pour cette Société des alcools du Québec devenue maintenant la seconde source de revenus au Fonds consolidé du Québec après l’hydroélectricité et les loteries, cela nécessiterait seulement de nouveaux espaces de vente contrôlés et sécurisés pour et par ses 5369 employés.

Enfin, grâce à notre «carte-soleil», une telle vente pourrait reposer sur l’expertise de tous ces cliniciens pharmaciens bien formés dans la chimie des médicaments et qui agissent souvent en première ligne de notre système de santé.Gérard Briand

 

Source : https://www.journalde...er-la-marijuana

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