Ruée vers le cannabis


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Une petite ville du désert sur le point de disparaître renaît grâce à la marijuana

 

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Adelanto (États-Unis) | Il y a deux ans, la petite ville d'Adelanto tombait en ruine dans le désert de Mojave, en Californie, vouée à un sombre avenir avec son chômage à deux chiffres et ses finances dans le rouge.

 

«On était sur le point de disparaître, d'être avalés par une autre ville», se souvient le conseiller municipal John «Bug» Woodard Jr. «C'était un endroit désespéré, qui se mourait.»

Mais la ville a remonté la pente depuis qu'elle a rejoint une poignée de municipalités californiennes décidées à cultiver à grande échelle de la marijuana.

 

La Californie permet en effet déjà l'usage du cannabis à des fins médicales. Et en novembre, les habitants doivent se prononcer sur un usage à titre récréatif. Si celui-ci est autorisé à son tour, l'État de Californie, qui est le plus peuplé du pays, devrait devenir l'épicentre d'une culture susceptible de lui rapporter des milliards de dollars.

 

L'Arcview Group, un institut de recherche et d'investissement dans le cannabis basé en Californie, prédit un doublement des ventes de marijuana dans cet État d'ici 2020, à 6,5 milliards de dollars.

 

Et au niveau national, le marché légal du cannabis, qui représentait 5,7 milliards de dollars en 2015, devrait quadrupler d'ici 2020 à 23 milliards de dollars, selon Arcview.

Outre la Californie, d'autres États comme l'Arizona, le Maine, le Massachusetts et le Nevada voteront en novembre sur l'usage du cannabis à des fins récréatives.

 

Une proposition similaire en Californie avait échoué en 2010, mais elle est davantage soutenue aujourd'hui, y compris par le milliardaire de la Silicon Valley Sean Parker.

 

Célébrités dans la course

 

our Adelanto, la ruée des investisseurs a déjà commencé: en novembre dernier, cette ville de 32 000 habitants a été parmi les premières à autoriser la culture de cannabis à des fins médicales. De nombreux investisseurs sont alors arrivés, désireux d'acheter tous les entrepôts ou terres disponibles marquées «zones vertes».

 

«On a tout à coup des gens qui viennent jusqu'ici en Bentley pour acheter des biens», affirme M. Woodard, 57 ans, agent immobilier à cheveux longs qui organise chaque année un festival de jazz dans le désert tout proche.

 

«Là, vous avez un bâtiment acheté 725 000 $ il y a deux ans, qui vaut maintenant 4 millions $», dit-il, en montrant une étendue de terres où ont germé des entrepôts entourés d'arbres de Joshua, typiques de l'Ouest américain.

 

Snoop Dogg et Tommy Chong

 

Le rappeur Snoop Dogg, ainsi qu'un des fils de la légende du reggae Bob Marley, Ky-Mani Marley, ou encore l'acteur Tommy Chong, de la comédie Cheech & Chong, figurent parmi les célébrités lancées dans cette course effrénée au permis de culture, selon M. Woodard.

 

Une fois que les cultures seront lancées, la municipalité s'attend à produire au bas mot 100 tonnes de cannabis par an, qui devraient générer des impôts bienvenus pour cette ville décrépite plus connue jusqu'à présent pour ses trois prisons que pour être l'amie des fumeurs de joints...

 

Secteur en plein essor

 

«Nous sommes sur le point de prendre le contrôle du secteur», assure Jermaine Wright, ancien pasteur et membre du conseil municipal. «Nous faisons ce qu'aucune autre ville n'a fait pour la marijuana, et ça va faire venir d'autres entreprises», veut-il croire.

 

La ville a ordonné que 40 à 50 % de la main-d'œuvre soit recrutée localement, une mesure censée réduire considérablement le chômage.

 

Source : journaldequebec.com

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