France et cannabis médical ....


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Hey

 

De pire en pire, le gouvernement actuel (comme les précédents) lâche les malades qui, encore une fois, se retrouvent seuls face aux problèmes qu'engendrent leurs pathologies.

Être en situation de handicape ou d'invalidité en France en 2023 et avoir besoin de cannabis pour se soulager c'est une galère sans nom.

En plus d'être jugé par une large part de la société.

 

Le gouvernement ne proposera pas la légalisation du cannabis médical en 2024 en France

Selon nos informations, la légalisation du cannabis médical pour 2024 ne sera pas portée par le gouvernement Macron. Le futur Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) ne comprendra en effet pas de ligne budgétaire pour généraliser le cannabis à usage médical, dont la dispensation est aujourd’hui limitée à quelque 2000 participants à l’expérimentation du cannabis thérapeutique.

 

Interrogée par nos soins sur les raisons de cette absence, la Direction Générale de la Santé ne nous a pour l’instant pas répondu. D’autres sources nous indiquent tout simplement l’opposition de la Mildeca et du ministère de l’Intérieur.

 

Franck Milone, fondateur du producteur de cannabis médical LaFleur, a pu nous répondre et nous confier qu’ils s’étaient « mobilisés auprès des autorités ces derniers mois afin de participer aux différents groupes de travail pour l’intégration du cannabis médical dans le droit commun. Les textes législatifs sont prêts, les patients et professionnels de santés sont en attentes d’un cadre clair, permettant un accès sécurisé au cannabis médical. La situation pour les patients est critique, beaucoup ont déjà été impactés l’année dernière avec les ruptures produits. Il faut que le gouvernement s’implique davantage pour cette problématique de santé publique ! La France ne devrait pas être un sous-marché. »

 

Pour Mado Gilanton, présidente de l’association Apaiser S&C, « c’est une décision politicienne. Les personnes qui ont pris la décision n’ont pas pu lire les différents rapports de l’expérimentation, n’ont pas été confrontées aux retours positifs des patients et à leur situation d’extrême difficulté lors des ruptures de produits. Après 5 ans de travail et des retours extrêmement positifs, c’est incompréhensible. Il subsistera peut-être des amendements qui permettront un accès compassionnel pour les personnes qui en auront les moyens, mais c’est très décevant pour les personnes impliquées et les malades. »

 

Le Pr Nicolas Authier pointe aussi du doigt les oppositions : « Après cinq années d’un travail sérieux sur cette question, se réveillent des forces contraires, avec leur cortège de fantasmes et aux éléments de langage irrationnels dignes des platistes. Ils vont tout faire pour restreindre au maximum l’accès de ces médicaments pourtant destinés à des patients en impasse thérapeutique et souffrance sévère. Nous devons être convainquant dans les prochaines semaines et opposer à leur idéologie, la pertinence et la rigueur de la démarche engagée lors de ces 5 années de travail et d’expérimentation. »

 

Selon Frantz Deschamps, président de Santé France Cannabis, « les discussions autour du PLFSS étaient déterminantes pour la filière et pour les patients. Notre crainte essentielle, c’est qu’il y ait une prolongation ou une entrée dans le droit commun, avec un statut qui n’offre pas une réelle accessibilité aux patients. La DGS a pourtant fait un travail conséquent sur le statut ad hoc pour ces médicaments et les patients en impasse thérapeutique. Contrairement à ce qui peut être dit par certains, la filière française est prête à fournir ses premiers lots aux patients. Le combat reste aujourd’hui l’entrée dans le droit commun et une réelle accessibilité. »

 

Pour Frédéric Prat, président de Principes Actifs : « Après cinq années, l’expérience du cannabis médical en France nous livre des faits indéniables : une lueur d’espoir pour 70% des patient.e.s en impasse thérapeutique. Leur qualité de vie s’améliorant de façon significative, avec une réduction voire une complète élimination de leurs souffrances. Le simple constat que des individus endurent une douleur inutile, tout cela au nom de considérations purement politiques, est insupportable. L’intégration de la légalisation du cannabis médical dans le PLFSS 2024 représente la seule et meilleure voie à suivre pour assurer l’accès à cette nouvelle thérapie bénéfique pour nos patient.e.s. »

 

Pascal Douek, médecin et patient inclus dans l’expérimentation depuis avril 2021 ,déjuge aussi la décision. « Je ne peux qu’être inquiet devant l’inertie du gouvernement. L’enjeu n’est pas seulement les 2000 patients qui font partie de l’expérimentation mais aussi et surtout les dizaines de milliers de malades chroniques qui sont en attente de soulagement. Il est incompréhensible que les excellents résultats de l’expérimentation ne soient pas pris en compte pour un accès plus large au cannabis médical. »

Quelle chance reste-t-il pour le cannabis médical en France ?

L’inclusion de la généralisation du cannabis médical dans le PLFSS 2024 était la voie royale pour sortir de l’expérimentation et aboutir à une délivrance pour les malades atteints d’au moins une des 5 pathologies éligibles (épilepsie, oncologie, douleurs neuropathiques, soins palliatifs et spasticité douloureuse).

 

La légalisation du cannabis médical pourra encore être proposée par amendement lors des débats autour du PLFSS, comme nous le confirme le Pr Nicolas Authier : « Faute d’arbitrage, il y aura donc un amendement du gouvernement a minima pour le faire entrer dans le droit commun – car il semble acté que l’expérimentation se termine en mars 2024 – voire un amendement transpartisan en préparation avec Caroline Janvier, comme contre-proposition si le premier ne semble pas adapté et surtout trop restrictif. »

Quel avenir pour l’expérimentation du cannabis médical ?

Deux scénarios s’offrent ici.

 

L’expérimentation pourrait être prolongée pour continuer d’accompagner les patients actuels et leur fournir les médicaments dont ils ont besoin. Dans ce cas, elle ne serait pas en mesure d’incorporer davantage de personnes malades.

 

Elle pourrait également se terminer, sans accès aux médicaments à base de cannabis pour les patients, sauf si une solution était trouvée par ailleurs via les amendements.

 

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Combien pourrait rapporter le cannabis médical à la France ?

Il est des questions qui passent généralement après le reste. La légalisation du cannabis médical est un sujet qui tient le plus souvent aux besoins des patients et qui ne s’arrête pas seulement à la sécurité publique ou à des possibilités de financement.

 

Si la France décidait de généraliser le cannabis médical, elle aurait alors le choix de s’en tenir à des importations, généralement complexes et coûteuses, ou de favoriser l’émergence d’une filière nationale qui, en plus d’engager la souveraineté de l’Etat, permettrait l’accès à des matières à usage et de qualité médicales à bien meilleur coût que sur les marchés internationaux.

Se pose alors une question importante : combien pourrait rapporter le cannabis médical à la France ?

 

Les références en la matière manquent. Une méthode pourrait être de partir du nombre de patients, de leurs besoins moyens par mois, d’en déduire le nombre de sites de culture, d’analyse et de transformation nécessaires à la production de ce cannabis à usage médical et de calculer, selon un prix moyen, le chiffre d’affaires généré par le secteur. Une tannée et Newsweed n’a pas le temps et les moyens d’un institut de sondage français.

 

Proche de nous, en Allemagne, sont connus le nombre d’ordonnances délivrées pour du cannabis, environ 400 000, sans dimension de nombre de patients. Les estimations vont de 100 à 150 000. Sont connues aussi les quantités importées par le pays, 20,6 tonnes, en plus de 2,6 tonnes produites localement. Une partie des importations est toutefois réexpédiée dans d’autres pays, ne rendant ainsi pas compte des quantités réellement consommées. Les montants versés par l’assurance maladie sont connus, environ 200 millions d’euros pour l’année 2023, mais sans lien direct avec le chiffre d’affaires de l’industrie allemande du cannabis, encore toute petite et très majoritairement importatrice, donc sans création de valeur autre qu’une marge distributeur sur le sol fédéral.

 

Le statut médical du cannabis étant très différent selon les Etats aux Etats-Unis, il semblerait plus opportun de regarder vers le Canada. Là aussi les estimations divergent. Une partie des patients médicaux s’approvisionne sur le marché adulte, l’autre fait pousser avec des autorisations de plante à faire pâlir la PQR française : techniquement sans limite, et dans les faits, jusqu’à quasiment 500 plantes par patient dans certaines provinces anglophones. Les enquêtes déclaratives tournent autour de 75$CA dépensés par mois par un patient canadien, mais les quantités annoncés par Statistique Canada sont de l’ordre de 2 grammes de cannabis par jour pour un patient, soit environ 300$CA par mois. Bien que l’office statistique canadien rende bien compte des ventes et de l’impact du cannabis dans le pays, la vue est limitée.

 

Mais, puisqu’il y a un mais, un rapport de 2022 de Deloitte pourrait nous éclairer. Au global, l’industrie canadienne a vendu en 2021 2,7 milliards d’euro de cannabis, ventes non-médicales incluses. A cette date-là, le marché médical représentait grosso modo 10% du marché total, soit 270 millions d’euros pour 200 000 patients.

 

La contribution à l’économie du secteur du cannabis est encore plus grande. Alors que les ventes depuis 2018 de cannabis sont estimées par Deloitte à 7,6 milliards d’euros, la contribution du secteur, en prenant en compte l’activité économique directe, indirecte et induite s’élève là-bas à 30,3 milliards d’euros et 151 000 emplois. Soit, si on garde la proportion précédente de 10%, de 3 milliards d’euros et 15 000 emplois pour la seule industrie médicale du cannabis en 4 ans.

 

Alors évidemment, ce ne sont que des produits en croix sur un bout de table. Mais puisque les arguments de raison n’ont pas su faire mouche, quid de l’intérêt financier ?

 

@+

 

:bye:

 

 

 

 

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Hey

 

Bon il semble que, de nouveau, les choses semblent évoluer, mais, en France, on a l'habitude de danser..... Un pas en avant 2 pas en arrière, un trois quart de coté un demi tour de l'autre, une jambe en l'air et l'autre dans le paté .... bref on est pas (encore) sortie du bouzin ....

 

L’heure du cannabis thérapeutique en France est venue


Des parlementaires issus du camp présidentiel comme des oppositions appellent le gouvernement à ne plus repousser la généralisation de l'usage du cannabis médical pour les patients en « impasse thérapeutique », dans une tribune publiée en ligne ce 10 octobre par Libération.


Pour l'heure, pas une ligne du PLFSS 2024 (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) ne concerne le cannabis thérapeutique, alors même que l’expérimentation actuellement menée par l'Agence nationale du médicament (ANSM) doit prendre fin le 25 mars 2024 et que rien n'est encore annoncé en ce qui concerne la continuation de la prescription au-delà de cette date.


Alors que l'expérimentation du cannabis médical en France est entrée dans sa troisième année, la quinzaine de députés et le sénateur co-signataires du texte, aux côtés d'un médecin pharmacologue et d'un pharmacien addictologue, estiment que « nous nous trouvons à un tournant décisif ».


« Plus que jamais, nous avons l'occasion d'améliorer la vie de plusieurs milliers de patients en situation d'impasse thérapeutique, par ailleurs souvent en fin de vie », expliquent-ils, soulignant que l'expérimentation a été un succès, avec notamment « une sécurité d'emploi rassurante concernant les effets indésirables ».


Déjà autorisé dans d'autres pays européens pour calmer la douleur et l'anxiété de certains patients, le cannabis médical ne l'est en France que dans le cadre d'une expérimentation lancée en 2021 pour deux ans, et reconduite en 2023 par le ministre de la Santé de l'époque, le Dr François Braun, qui estimait les données obtenues encore insuffisantes. Selon les médecins de l'expérimentation contactés par le Quotidien, l'expérience est pourtant couronnée de succès.


Une « trahison » pour ceux qui souffrent


« Ne pas généraliser l'accès au cannabis médical en 2024 serait une trahison pour ceux qui souffrent, notamment de cancer, d'épilepsie, de sclérose en plaques ou d'autres douleurs chroniques », jugent les signataires, appelant à distinguer cette question de celle du « cannabis récréatif ».


En cas de report de la généralisation de l'usage médical, « les acteurs de l'industrie, ayant fourni gratuitement du cannabis à usage médical les deux premières années de l'expérimentation, ne se réengageront a priori pas pour une quatrième année », poursuivent-ils, avec le risque d'« interruptions de traitement pour près de 2 000 patients participant en ce moment à l'expérimentation ».


La députée Renaissance Caroline Janvier, le député et patron du PS Olivier Faure, le député écologiste Julien Bayou, le député LR Antoine Vermorel-Marques, le député LFI Christophe Bex ou encore le sénateur socialiste Rachid Temal font partie des signataires de cette tribune, avec le médecin Nicolas Authier et le pharmacien addictologue René Maarek.
La tribune des parlementaires a été saluée par l'Union des industriels pour la valorisation des extraits de chanvre (UIVEC) qui milite depuis des années pour la création d'une filière française de production du cannabis thérapeutique (la réglementation française très restrictive en la matière a obligé l'ANSM à faire appel à des fournisseurs étrangers pour son expérimentation).


« L’entrée dans le droit commun des médicaments à base de cannabis dès la fin de l’expérimentation en 2024 et leur remboursement doivent impérativement être actés au travers du vote du PLFSS, peut-on lire dans un communiqué de l'UIVEC. Dès lors que le cannabis à usage médical ne figure pas dans le texte final, c’est l’ultime espoir de milliers de patients sans alternative thérapeutique qui sera anéanti. »


Le cannabis thérapeutique fait l'objet d'un consensus assez large dans le monde politique, comme le reflète la tribune. Aucun élu du Rassemblement national ne l'a signée, mais la présidente du RN, Marine Le Pen s'était prononcée en mars 2022 « contre la légalisation du cannabis mais pour le cannabis thérapeutique ».

 

@++

 

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Yop ! 
 

Merci du partage M’sieur @Ex-UFCM-I Care 😁

 

Par contre ta danse manque un peu de pirouettes 😂😂

 

Trêve de conneries, j’espère que les choses vont se décanter gentiment dans notre cher pays ^^ 

 

Une chose est sure c’est que nos politiques et nos parlementaires aiment parler …

 

✌️✌️

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Hey

 

Attendons la suite .... Espérons pour les malades ....

 

Généralisation du cannabis médical : la proposition "encourageante" du ministre

 

« Le grand risque est que tout s’arrête », s’inquiète la députée (Renaissance) Caroline Janvier, qui a interrogée le ministre de la Santé mercredi 11 octobre 2023, au sujet de la généralisation de la prescription du cannabis médical en France. Et la parlementaire a trouvé la réponse d’Aurélien Rousseau « encourageante ».

 

Pourtant, le ministre exclu toute idée de généralisation en 2024, alors même que l’expérimentation qui est en cours dans notre pays s’arrête en mars prochain. En l’absence d’autorisation de mise sur le marché européenne, Aurélien Rousseau a pris l’engagement devant les membres de la commission des affaires sociales de déposer « un amendement pour que tous les bénéficiaires puissent continuer [leur traitement] et qu’on ait un statut ad-hoc pour le cannabis thérapeutique ».


Le ministre de la Santé a exclu l’idée d’une généralisation du cannabis médical en 2024, mais propose une alternative qui semble ouvrir la voie à cette possibilité pour plus tard.

 

« Je voudrais une généralisation tout de suite, mais comme il n’y a pas d’autorisation de mise sur le marché au niveau européen, on est obligé de créer ce statut ad-hoc ; ce qui est une bonne chose », indique la députée Janvier auprès d’Enquêtes d’actu qui révèle qu’elle déposera tout de même un amendement pour la généralisation du cannabis médical dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui sera discuté dès mardi 17 octobre. Un projet de loi qui aujourd’hui ne comporte pas une ligne sur ce « sujet sensible », comme le décrit lui-même le ministre.


Une tribune pour réclamer la généralisation


La parole d’Aurélien Rousseau était attendue par tous les acteurs de cette expérimentation est surtout par les milliers de patients qui bénéficient de cette expérimentation lancée en France en 2021.

 

La veille de cette intervention, des politiques de tous bords et des spécialistes avaient signé une tribune dans Libération pour demander cette généralisation de la prescription dans le PLFSS.


Les signataires ne voulaient pas d’un prolongement de l’expérimentation qui a fait ses preuves quant aux bénéfices pour les patients. Nous l’avions démontré dans notre enquête consacrée au cannabis médical. « Un nouveau report de la généralisation du cannabis médical, comme cela avait déjà été le cas l’année dernière, n’est plus envisageable », écrivaient les signataires.


Ignorer les résultats positifs de l’expérimentation et ne pas généraliser l’accès au cannabis médical en 2024 serait une trahison pour ceux qui souffrent, notamment de cancer, d’épilepsie, de sclérose en plaques ou d’autres douleurs chroniques.

 

« Plutôt une ouverture »


Alors que la généralisation est exclue dans l’immédiat, cette prolongation de l’expérimentation avec à l’issue un « statut ad-hoc », « ce n’est peut-être pas si mal que cela », concède le professeur Nicolas Authier, chef du service de pharmacologie médicale au CHU de Clermont-Ferrand, signataire de la tribune dans Libé.

L’expérimentation ne concerne que cinq indications thérapeutiques :


- douleurs neuropathiques réfractaires (c’est-à-dire résistantes aux médicaments), - effets indirects de la chimiothérapie comme les nausées et la perte d’appétit, - épilepsie réfractaire, - soins palliatifs, - sclérose en plaque.
Si en entendant le ministre, de prime abord, celui qui est aussi président du comité scientifique consacré au cannabis médical a déchanté, avec le recul l’alternative annoncée pourrait se révéler être « plutôt une ouverture ».
Ce qui semble se profiler, c’est une prolongation pour les patients déjà inclus. Il n’y aura pas de nouveaux patients jusqu’à la création de ce « statut ad-hoc », qui permettrait de donner une autorisation de médicaments.


Nicolas Authier, médecin.

 

Cependant, le pharmacologue reste « vigilant quant au contenu de l’amendement qui sera déposé par le gouvernement et la manière dont il sera appliqué ». Parce qu’à ce stade, ce qui reste flou ce sont les conditions de prescriptions et de dispensation. « Il faut continuer sur le modèle de l’expérimentation avec une prescription à l’hôpital et ensuite un renouvellement par tous les médecins, sinon les patients du milieu rural seront exclus », insiste le professeur Authier auprès d’Enquêtes d’actu.
Les zones d’ombres devraient s’éclaircir dans les prochains jours, avec l’examen du PLFSS par les parlementaires.


Entre 100 000 et 300 000 patients


En mai 2023, 1 650 patients étaient encore suivis par les structures hospitalières volontaires. Au total, près de 3 000 patients ont été suivis dans le cadre de cette expérimentation. La généralisation de la prescription, si elle voyait le jour, pourrait concerner jusqu’à 300 000 patients.


En France, la réflexion sur l’usage du cannabis dans un cadre médical est engagée depuis 2018. L’expérimentation a été enclenchée en 2021 par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Le comité scientifique, présidé par le Pr Nicolas Authier, s’est très vite positionné en faveur de l’utilisation de ces nouveaux médicaments.


Sur ce sujet la France fait figure de conservatrice, alors que de nombreux pays dans le monde utilisent ces médicaments à base de cannabis. Les États-Unis une amorcé une réflexion en 1990 et aujourd’hui, le cannabis médical est prescrit dans 38 États. En 1999, le Canada s’est lancé dans cette voie. Le cannabis thérapeutique est légal en Israël depuis 2001, depuis 2003 aux Pays-Bas. La Suisse a légiféré en 2011, la République Tchèque en 2013, l’Australie en 2016 et l’Allemagne s’est positionnée en faveur de ce traitement en janvier 2017.

 

https://actu.fr/societe/generalisation-du-cannabis-medical-la-proposition-encourageante-du-ministre_60205474.html?fbclid=IwAR1_x6trub4mH885c_NDu3WaTccNiUH-PjSM28_jiJDeV-HmCmALxiOIGfg

 

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YoO !!

 

De toute façon quand on aura plus de medoc anti douleurs (vu le bordel actuel!), il finiron bien par se poser les bonnes questions... 🤬

Mais bien sûr... le pavot c'est tellement mieux 🤬🤬

Pauvre France !!

 

Arvi

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Hey

 

Le 13/10/2023 à 14:09, XomaxSo a dit:

Une chose est sure c’est que nos politiques et nos parlementaires aiment parler …

 

La preuve par l’amendement .... Ok :dejadehors:

 

Plusieurs amendements déposés pour inclure le cannabis médical au PLFSS 2024

Comme nous vous le révélions en deux temps la semaine dernière, plusieurs amendements ont finalement été déposés (PDF) pour tenter d’inclure par la petite porte le cannabis médical au Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour l’année 2024. Avec le même but : généraliser le cannabis médical en France pour tous les patients potentiels.

 

Un premier amendement est porté par une députée Renaissance, Caroline Janvier, précédemment rapporteure de la Mission d’informations sur les usages du cannabis. Elle propose d’ajouter un statut « ad hoc » autour du cannabis médical, à savoir « tout médicament issu du cannabis, sa plante et sa résine, les produits qui en contiennent ou ceux qui sont obtenus à partir du cannabis, sa plante ou sa résine produit selon les bonnes pratiques de culture et les bonnes pratiques de fabrication en vue d’un usage médical conformément aux dispositions relatives aux plantes médicinales […] ».

 

Les modalités de production, de distribution et de remboursement du cannabis médical seraient établis par voie réglementaire. Le financement du remboursement serait, lui, pris sur les taxes prélevées sur le tabac, les boissons sucrées et les boissons alcooliques, dont elle propose de supprimer les limites de relèvement annuel.

Le député LR Yannick Neuder propose par ailleurs le même amendement que Caroline Janvier, signe d’un intérêt partagé par les 2 bords majoritaires de l’hémicycle et dépassant les frontières habituelles des partis plus minoritaires.

 

Olivier Faure, député PS, propose, lui, « de prolonger l’expérimentation de l’utilisation du cannabis thérapeutique » pour ne pas laisser les patients actuellement inclus dans l’expérimentation sans solution, « avant sa généralisation ».

 

Côté LFI, un amendement porté par la député Karen Erodi demande à ce que « dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement [remette] au Parlement un rapport sur l’opportunité de généraliser l’expérimentation relative à l’usage du cannabis médical » afin de rendre le cannabis médical « véritablement accessible pour traiter les 5 pathologies » de l’expérimentation.

 

L’écologiste Julien Bayou, a soumis un amendement pour légaliser le cannabis pour les adultes. Aurélien Taché présente, lui, un amendement de la Fédération Addiction pour dépénaliser l’usage de drogues en France.

 

Le sort des amendements sera fixé lors de la première lecture du PLFSS 2024 qui commence le mardi 17 octobre 2023.

 

@+

 

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  • 4 mois après ...
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Hey

 

d'une idée ambitieuse il ne reste que les miettes moisies d'une morale Française qui laisse les malades livrés à eux même ..... Un beau gâchis pour résumer ....

 

 

Cannabis thérapeutique : les premiers traitements seront disponibles en 2025 selon l’ANSM

 

PAR DAMIEN COULOMB Quotidien du Médecin.


- PUBLIÉ LE 21/02/2024


Des traitements à base de cannabis médical seront disponibles en France en 2025,a assuré ce 20 février l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) dans une communication dressant le bilan de l'expérimentation commencée en 2021 et à laquelle 3 035 patients ont participé.


« La fin de l'expérimentation et la mise à disposition pour 2025 des médicaments à base de cannabis se préparent »,a annoncé l'ANSM.
Fin 2023,le gouvernement,après avoir longtemps temporisé sur le sujet,a ouvert la voie à l'autorisation du cannabis thérapeutique,lui donnant un statut particulier via la loi annuelle de financement de la Sécurité sociale.


Pendant les cinq années à venir,l'ANSM peut,selon l'amendement gouvernemental,autoriser des produits à base de cannabis,sans attendre une éventuelle autorisation au niveau de l'Union européenne.Les fabricants souhaitant commercialiser des médicaments à base de cannabis en 2025 devront avoir obtenu une autorisation délivrée par l’ANSM au plus tard le 31 décembre 2024,a souligné l'agence.D’ici à ce que le prix des premiers traitements soit négocié,un budget de 10 millions d'euros,soit un peu moins de 5 900 euros par patient,est prévu pour payer les traitements des patients dans le cadre de l’expérimentation.Rappelons qu’en mars 2023,un prix unitaire par dose de cannabis thérapeutique de 14 euros avait été fixé et devra être renégocié.


L'ANSM estime que les données récoltées lors des deux premières années de l’expérimentation « montrent l’efficacité du cannabis médical dans toutes les indications de l’expérimentation, maintenue sur plusieurs mois chez certains patients,ainsi qu’un circuit de prescription et de délivrance sécurisé et opérationnel ».Aussi,les 5 indications retenues par le comité scientifique temporaire pour l'expérimentation seront celles pour lesquelles les fabricants pourront demander une autorisation de mise sur le marché,à savoir les douleurs neuropathiques réfractaires,certaines formes d’épilepsie sévères et pharmaco-résistantes,les symptômes rebelles en oncologie liés au cancer ou à ses traitements,les situations palliatives et les spasticités douloureuses de la sclérose en plaques ou des autres pathologies du système nerveux central.


Prolongation pour les patients inclus avant le 27 mars


L'expérimentation, mqui devait normalement prendre fin en mars,sera finalement prolongée pour les patients inclus avant le 27 mars 2024.Ils pourront poursuivre leur traitement par cannabis médical dans le cadre du suivi mis en place avec leur médecin.En revanche,il ne sera plus possible d'intégrer de nouveaux malades après cette date butoir.Cette prolongation était déjà inscrite dans la loi de financement de la Sécurité sociale,qui lui fixe une durée maximale de 9 mois (jusqu’à fin décembre donc).Le texte précise que l'expérimentation prendra fin lorsqu'un médicament à base de cannabis sera autorisé et disponible.


Autre précision de l'agence : les médicaments sous forme de fleurs de cannabis (à inhaler) seront retirés ces prochaines semaines de l'expérimentation.Les médecins concernés sont donc appelés à cesser peu à peu de les prescrire. L'autre forme de ces médicaments à base de cannabis est à avaler : huile ou comprimé.
lequotidiendumedecin.fr
 

@+

 

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