Ragnarock

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Messages posté(e)s par Ragnarock

  1. La Suisse a toujours joué un rôle pionnier en matière de politique des drogues. En 1986, elle a été la première à ouvrir des locaux d’injection et dès 1993, elle a commencé avec la prescription médicale d’héroïne. Aujourd’hui, certaines villes envisagent de créer des «clubs sociaux de cannabis» - une idée controversée.

     

    Ruth Dreifuss, ancienne ministre de l’Intérieur, que certains ont surnommé «dealer de la nation» pour avoir introduit une politique d’avant-garde dans le domaine des drogues, est une des figures de proue de la campagne pour la légalisation. Une de ses suggestions est d’introduire des clubs de cannabis, un combat dans lequel sa ville de Genève joue le rôle de fer de lance en Suisse. Avec les autres grandes villes du pays que sont Berne, Bâle et Zurich, elle a créé un groupe d’experts afin de poser les bases d’un futur projet pilote.

     

    «Nous proposons d’expérimenter un nouveau modèle possible, parce que nous avons besoin de preuves pour voir quels sont les effets d’une régulation sur le marché noir, sur la criminalité et sur la santé publique, explique Ruth Dreifuss, également membre de la Commission globale sur la politique des drogues. Le projet pilote nous fournira de l’expérience et des faits pour concevoir une nouvelle politique».

     

    L’idée est de créer des clubs où toute personne de plus de 18 ans peut fumer de la marijuana dans un cadre réglementé. Le concept original a été créé en 2005 par la Coalition européenne pour des politiques justes et efficaces en matière de drogues (ENCOD), un réseau paneuropéen qui regroupe 140 ONGs ainsi que des individus.

     

     

    Laisser-faire et reprise en mains

    En 1993, Ruth Dreifuss, alors en charge du ministère de l’Intérieur (qui englobe la Santé) introduit la politique des quatre piliers (prévention, thérapie, diminution des risques, répression), qui inclut la prescription médicalisée d’héroïne pour les plus fortement dépendants.

    La même année, les premiers shops ouvrent à Berne, suivis d’autres, surtout dans la partie alémanique du pays. En 2002, au plus fort de cette période de laisser-faire, la capitale compte près de 40 shops, dont le plus gros écoule jusqu’à une demi tonne de cannabis par année.

    En 2004, le législateur introduit une disposition permettant aux autorités de fermer les shops vendant du cannabis avec un taux illégal de THC. Aujourd’hui, la consommation n’est pas tolérée, mais pas toujours poursuivie.

     

     

    Tolérance

     

    En Suisse, le cannabis est la drogue illégale la plus consommée. Selon un dernier sondage, près de 29% de la population admet en avoir consommé au moins une fois dans sa vie. L’an dernier, jusqu’à 500'000 Suisses, soit 5,7% de la population avait fumé de l’herbe, se rendant coupable d’un délit punissable, même s’il est tenu pour mineur.

     

    La culture, le commerce et la consommation de cannabis contenant plus de 1% de tétrahydrocannabinol (THC, le principal principe actif de la plante) restent interdits en Suisse. Mais un adulte pris en possession de moins de 10 grammes ne risque qu’une amende de 100 francs, même s’il peut s’avérer difficile pour la police de vérifier précisément le poids et la teneur en THC.

     

    Chargés d’appliquer la loi fédérale, les cantons disposent d’un certain pouvoir discrétionnaire. Par manque de ressources, la police en fait souvent déjà usage et ne pénalise pas les consommateurs. Si le projet pilote voyait le jour, les cantons n’auraient pas besoin de légaliser le cannabis, mais pourraient simplement tolérer son usage dans les clubs sociaux – une forme de compromis typiquement helvétique.

     

    Les partis politiques et les groupes de pression conservateurs continuent de croire que l’abstinence et la répression sont la seule solution. Dans les grandes villes par contre, où l’on doit faire face à des jeunes qui fument des joints tous les jours, certains en appellent à une approche plus directe, basée sur la régulation du marché et la consommation légalisée pour les adultes.

     

    «Nous avons besoin de régulation. Pas d’interdiction générale ni de liberté de consommer pour tous, explique Franziska Teuscher, responsable de l’éducation et des affaires sociales de la ville de Berne. Pour moi, la seule voie prometteuse, c’est ce projet pilote, qui va nous fournir des faits, et pas simplement de la fumée et des miroirs».

     

     

    Expériences de légalisation

     

    Selon Markus Jann, du ministère de l’Intérieur, le projet permettrait d’étudier scientifiquement l’usage du cannabis dans le cadre légal existant. Le gouvernement fédéral et les cantons attendent désormais de recevoir les détails de la part des villes.

     

    De même qu’aux Etats-Unis, où certains Etats comme le Colorado et Washington expérimentent la légalisation du cannabis, les villes suisses impliquées veulent tester une solution locale. Parce qu’une modification de la législation nationale semble peu probable dans un avenir proche.

     

    «La situation est insatisfaisante. Il est essentiel que nous fassions des progrès et que nous trouvions une solution, clame Franziska Teuscher. Nous devons faire face à cette question en tant que société. Pour nous, il y a beaucoup à gagner et rien à perdre».

     

     

    Dangereux?

     

    Aujourd’hui, la plupart des médecins, des experts de la drogue et des spécialistes des addictions sont d’accord sur le fait que le cannabis n’est pas inoffensif. Il peut affecter les performances cognitives et s’avérer nuisible pour les personnes mentalement instables et les jeunes dont le cerveau est encore en développement.

     

    Par ailleurs, les plantes que l’on cultive en serres aujourd’hui ont des taux de THC bien plus élevés que celles que les gens faisaient pousser dans leurs jardins il y a 20 ans. Ceci pourrait expliquer que l’usage intensif de cannabis est de plus en plus lié aux désordres dépressifs et à la schizophrénie.

     

    Malgré qu’il semble y avoir unanimité sur les dégâts potentiels pour les individus vulnérables, il subsiste de nombreuses questions sur lesquelles les experts ne sont pas d’accord. C’est le cas des dangers du cannabis pris occasionnellement comme drogue récréative par des adultes, de son rôle en tant que première drogue (qui peut mener à des substances plus fortes), de son potentiel d’addiction, des risques de violence, d’accidents et de comportements criminels, ou de la manière dont il y a lieu de légiférer.

     

    «Nous avons besoin de réguler une drogue parce qu’elle a le potentiel d’être dangereuse, et non parce qu’elle pourrait ne pas l’être», avait relevé Ruth Dreifuss. «Si aujourd’hui vous deviez examiner la consommation de cannabis en ignorant [ce que nous avons appris dans] les 50 dernières années, vous élaboreriez simplement des lignes directrices internationales et vous édicteriez des règles de la production à la consommation comme pour le tabac, l’alcool ou la nourriture».

     

     

    Protection de la jeunesse

    Les jeunes de moins de 18 ans n’auraient pas accès aux clubs sociaux projetés. Le système de surveillance Monitorage suisse des addictions estime qu’environ 9% des 15-19 ans ont fumé du cannabis dans les 30 derniers jours, les garçons s’y adonnant plus de deux fois plus souvent que les filles.

    Environ 15,4% des Suisses de 15 à 34 ans ont consommé du cannabis dans l’année écoulée, un taux qui se situe entre les 11,1% de l’Allemagne et les 17,5% de la France.

    Selon la plupart des experts, le joint devrait rester illégal pour les enfants et les adolescents, sur le modèle de la législation qui régit les ventes de tabac et d’alcool.

    En 2008, presque deux tiers des Suisses ont refusé une initiative populaire prônant une politique «raisonnable» en matière de cannabis. Elle demandait en fait la dépénalisation, avec une protection effective de la jeunesse. Rien n’indique qu’une idée similaire ne subirait pas le même sort si elle devait être votée aujourd’hui.

     

     

    Raison et sentiments

     

    Deux événements récents symbolisent bien les deux approches - diamétralement opposées - de la question du cannabis en Suisse: un débat à Berne, entre experts de la politique de la drogue et une discussion entre parents inquiets et politiciens dans la ville de Thoune, au sud de la capitale.

     

    A Berne, Ruth Dreifuss, Franziska Teuscher et Toni Berthel, médecin et président de la Commission fédérale pour les questions liées aux drogues, ont appelé à une politique basée sur des preuves et qui «reflète la réalité», ainsi que la tradition libérale et humaniste du pays. «Je crois que vous ne devriez pas être puni si vous ne faites pas de mal à d’autres personnes. Depuis 50 ans, la répression est clairement un échec», a dit Ruth Dreifuss à l’assistance.

     

    En quittant la réunion, les participants étaient attendus par un groupe d’activistes portant des chandelles et distribuant des tracts sur les dangers du cannabis pour la santé physique et mentale, au nom de l’association faîtière suisse Abstinence des drogues et de Parents contre les drogues.

     

    La vision de ces groupes est aussi celle de nombreux politiciens de droite, qui non seulement insistent sur les dangers de la drogue, mais arguent que la prohibition décourage certains usagers potentiels et que la légalisation nécessiterait un changement de la loi.

     

    «L’Etat lui-même deviendrait un trafiquant de drogue s’il devait adopter une attitude plus libérale, a dit Andrea Geissbühler, officier de police, membre de l’UDC, parti de la droite conservatrice, et président de Parents contre les drogues. La libéralisation irait contre la volonté du peuple et violerait la réglementation actuelle sur les stupéfiants».

     

    Une vue que partage Daniel Beutler, médecin et membre de l’Union démocratique fédérale, un parti chrétien ultra-conservateur. «Il y a 20 ans, nous avons eu une libéralisation», et ça n’a pas marché, a-t-il dit. A la réunion de Thoune, il a admis avoir beaucoup fumé de cannabis dans sa jeunesse, «mais aujourd’hui, je dis: ne commencez pas avec cette merde».

     

    Par Chantal Britt, swissinfo.ch
    (Traduction de l’anglais: Marc-André Miserez)



    Ce message a été promu en article
  2. Salut

     

    Merci pour l'article !

     

     

    et on aura pas un mot nulle part comme d'habitude Si un weedeur voix l'info sur un de nos media qu'il le fasse savoir

     

    Je viens de voir une infographie qui résume où ça en est dans l'ensemble des états : ICI

     

    Elle est bien faite, mais ils ne se sont pas foulés pour le contenu de l'article. 2-3 lignes et hop, c'est envoyé...

    Mais au moins ils en parlent, restons positifs :)

     

    @++

  3. Salut,

     

    Pour compléter cette new, y'a 2 interview d'environ 15 minutes qu'on peut écouter sur le même site :

     

    "L'analyse du chef de la police judiciaire neuchâteloise et expert reconnu en la matière sur le contrôle étatique du marché du cannabis par ce pays d'Amérique du Sud"

    ICI

     

    "La Suisse ne fait plus de progrès dans la politique de la drogue depuis 14 ans, constate Olivier Guéniat"

    ICI

     

     

    @++

    • Like 1
  4. Salut,

     

    La réponse se trouve sur leur Facebook (ici) :

    The online system to collect your signatures is unfortunately not available yet, we are doing our best to put it in place asap. We will let you know as soon as it is open.

    et dans les commentaires :

    We promise we're doing our best but right now, it does not depend on us, rather on the national authorities responsible for the online collection system...

     

    Conclusion, il faut attendre ..

    • Like 1
  5. Bonjour, merci à vous 2 d'avoir répondu.

     

    Je vous ramène quelques précisions et une bonne nouvelle !

     

    D'abord j'avais dit ~1L, mais j'utilise un vieux truc anglais pour le dosage et ce n'est pas des litres, mais des "imp. pints", ce qui fait environ moitié moins, soit 0.5L par arrosage. Et j’arrose tous les 4-5 jours.

     

    Ensuite l’hygrométrie, ça tourne vers les 43%. Pour l'engrais, y'a pas de fumier ni autres trucs qui pourraient contaminer (puis j'ai déjà fait une session avec, pas eu de prob's). C'est de l'"Engrais pour potager et herbes aromatiques" ^^

     

    Tu respires le jour et la nuit... tes plantes aussi donc un extracteur c'est obligatoire pour la gestion de ton climat entre autres.

    Je ne vois pas comment tu peux extraire en 24/24 sans extracteur réel....

    Je sais quand même comment ça fonctionne :)

    Je voulais dire par "24/24" que l'extraction passive était toujours présente et que la box n'est jamais totalement close. Je compte sur le brassage de l'air grâce à la chaleur produite par la lampe : la lampe chauffe l'air, l'air chaud monte, du nouvel air arrive pas le bas de la box. Mais comme tu le dis, je devrai investir dans un vrai extracteur car c'est surement pas suffisant pour la plante...

     

    La bonne nouvelle c'est que je n'ai plus aperçu de pourriture (j'imagine que c'était ça, avec ce que j'ai pu observer et vos avis), j'ai du trop arroser au début comme vous l'avez dit

     

    Vous pouvez passer le sujet en résolu :)

  6. Bonsoir !

     

     

    Fiche Diagnostic :

     

    - Variété: Blueberry

     

    - Age: 15-20 jours

     

    - Partie atteinte : Sous les feuilles basses

     

    - Date d'apparition du problème: y'a 2-3 jours

     

    - Évolution du problème et de la plante: J'ai l'impression que ça se propage, en partant des feuilles du bas. J'ai vu ça une première fois sur les feuilles de tout en bas, j'ai coupé. Un jour plus tard, je retourne voir et y'a les mêmes taches sur d'autres feuilles. Trois feuilles ont été touchées et coupées en tout (pour le moment).

     

     

    J'commence par les photos, c'est le truc le plus explicite pour vous montrer le problème :

     

    Une feuille assez atteinte

    Zoom

     

    Une autre feuille qui commence à avoir les taches

    Zoom

     

     

    Y'a aussi les tiges qui tirent un peu sur le violet, je sais pas si ça a un rapport avec mon prob, mais dans le doute voilà une tige.

     

    Et pour finir, une photo de la plante : ici.

     

     

    Indoor :

     

    - Surface et hauteur de l'espace: 50x50x140

     

    - Lampe utilisée: CLF 150W

     

    - Distance lampe/plante: ~25cm

     

    - Cool tubée ou non: Nope

     

    - Cycle lumineux: 18/6

     

    - Température: ~21-22°C

     

    - Hygrométrie: Aucune idée

     

    - Extraction utilisée: Passive

     

    - Ventilation utilisée: /

     

    - Cycle d'extraction et de ventilation: 24h/24

     

     

    Terre :

     

    - Indiquez le substrat utilisé : Semis pour bouture/Semis pour jardin (je sais, pas l'idéal du tout du tout du tout... mais ça a pas posé de prob's pour une première culture, donc je continue tant que j'en ai)

     

    - Taille des pots: 4-5 litres, je sais plus exactement

     

    - Engrais/additifs utilisés avec leur dilution et la fréquence d'arrosage engraissé : Un truc bio acheté en magasin de jardinage assez riche en azote, 2ml/L quand je vois que la plante tire un peu la gueule.

     

    - Fréquence d'arrosage et quantité approximative : Quand la terre est sèche, ça varie. Pareil pour le dosage, mais c'est aux alentours d'1 litre.

     

     

    Merci d'avance à ceux qui vont regarder ça :)