Coco&Co

Hello tlm !

Petit partage, puisque ma Sour Ripper en train d'être récoltée, en même temps que ses collocs Amherst Somango (strain temporaire de Philisopher). La Sour Ripper est en bas à droite sur toutes les photos, désolé pour les clichés faits au smartphone. Ici en croissance : 

Puis passage en flo : 

Peu avant la récolte : 

Cette Sour-ci a été peu productive (la faute aussi à une place pas ouf dans la tente et d'autres paramètres qui n'ont pas aidé) mais les buds sont compacts. Surtout, je retrouve le même goût caractéristique de la SD, cet arôme bourrin que l'on adore ou que l'on déteste, récolte après récolte, et en partant de graines. Cette variété brille par sa stabilité. Au passage, si quelqu'un a une façon non-cauchemardesque de démêler les branches du filet de SCROG à la récolte, je suis preneur  Bref, tentative de macro au smartphone du bocal en cours de remplissage : 

C'est tout pour moi, passez une bonne journée et merci Ripper pour ses strains honnêtes !

Plop tout le monde !

Comme souvent, je lis des topics dédiés sur CW pendant des mois / années avant de me lancer. Merci de m'avoir motivé à enfin faire quelque chose de mes feuilles de manicure, qui s'accumulent depuis une durée équivalente !

On est donc sur de la trim, pas de tête, ni de grandes feuilles, multivariétés (mais on aperçoit des feuilles noires très reconnaissables de la Red Mandarine, ultra dark phéno). L'extraction se fait en ice-o-lator, à l'aide de 3 sacs (220 - 90 et 45 microns il me semble). À part un pauvre seau trop petit, une cuillère en bois et des filtres à café, je ne suis muni que de ma bonne volonté. Vu que c'est ma première, n'hésitez pas à me dire si je fais des conneries.

Je n'ai pas pensé à vous faire une photo de la trim avant extraction. Je ne l'ai pas non plus pesée mais ça vous donne une idée de la quantité. La cuillère à café reviendra sur les autres photos pour vous donner l'échelle.

Pas mal de galères pour cette première. J'ai un micro congélateur qui n'a plus la place que pour une bouteille de 1,5l. J'ai fait se succéder 3 bouteilles d'eau dedans et les mettais à l'étage le plus froid de mon frigo une fois partiellement gelées. Comprenant que ça allait être un peu juste, j'ai décidé d'acheter un sac de glace au magasin du coin. Évidemment, c'était la seule fois où ils n'en avaient pas. Je décide tout de même de faire avec ce que j'ai. De toutes façons, mes bocaux sont vides et le sac de trim est plein. Quand faut y aller...

Je vous passe les détails du comment mais, avec mon système D, j'essaye de faire un premier lit de glace concassée au fond du sac de 220. Puis j'y dépose ma trim. une partie (ce qui rentrait) avait été congelée, pour le reste (environ les 2/3), je fais avec des feuilles bien sèches mais à température ambiante. J'ajoute la trim sur la glace, la recouvre d'une autre couche de glace et arrose d'eau froide. C'est là que je me rend compte que mon seau est un peu juste pour les 3 sacs + leur contenu. Je commence à me dire que les paramètres vont donner un résultat médiocre mais let's go.

Je laisse se réhydrater le tout une dizaine de minutes. Puis je touille à la cuillère. C'est laborieux et fatiguant. J'essaye de ne pas abîmer le fond du sac (seule partie à ne pas être rigide) et j'ai peu d'espace pour créer un vortex. Je fais une courte pause chaque fois que les épaules des 2 bras sont en feu. La phase de brassage dure un peu plus de 20 minutes. Il n'y aura pas de seconde passe donc je donne tout sur la première.

Je laisse reposer le tout un quart d'heure,  enlève le sac de récupération, fait couler l'eau en serrant - sans écraser - puis prend une grande inspiration au moment de découvrir le contenu du premier vrai sac, supposé sans déchet mais avec des promesses résineuses. Cela va-t-il être la déception que j'anticipe de plus en plus, au fur et à mesure que les paramètres non optimaux se cumulent ?

Ouf ! Il n'y a pas rien. C'est pas énorme mais davantage que ce que je craignais. Je récupère cette mélasse comme je peux à la cuillère. Les bords du sac sont trop rigides pour permettre la technique de l'assiette. C'est une galère sans nom. Je finis avec une carte en plastique pour bien racler tout ce que je peux. J'aurais du commencer par rincer les bords du sac avant de l'essorer. Je le note pour le prochain. On rassemble le tout dans une assiette, sur du papier sulfurisé (pas top, je ne recommencerai pas). Et ça donne ça pour le sac à 90 microns :

En le voyant dans l'assiette, je me sens un peu rassuré. Il n'y a pas trop de contaminants, la quantité semble acceptable, vu que je n'ai pas mis de têtes avec les feuilles de manicure. Et il me reste encore un sac. L'espoir cannabique revient. On passe au 45 microns, que je pense cette fois à rincer avant de l'essorer. Je laisse s'écouler l'eau lentement puis met des petites "fessées" aux mailles du dessous du sac (je crois que c'est l'un d'entre vous qui conseillait ça, merci pour le tuyau !). Vous pouvez voir le contenu du sac à 45 microns en bas à gauche de la photo ci-dessous : 

La quantité semble moindre, la consistance est plus crémeuse. Peut-être un trop plein d'eau qui subsiste ? Peut-être est-ce normal à 45 microns : les glandes qui passent ces mailles sont plus petites et / ou déjà brisées. Je pensais n'avoir pas grand chose et tout mélanger mais, finalement, je vais garder les 2 qualités séparées, pour vous faire un retour ultérieur (vous connaissez peut-être mes fameux commentaires de dégustation de 2 pages et demi ?). Bon, reste à émietter et sécher le tout. Je n'ai qu'une très vague idée de comment faire mais trouve une suggestion, en dehors de Cannaweed cette fois.

Mais oui : les filtres à café bien sûr ! Moins fragiles que du sopalin, plus absorbants que du papier cuisson. On peut d'ailleurs voir qu'ils sont directement imbibés d'eau. Une fois que la tache humide cesse de s'étendre, je décide de changer les filtres. Vous voyez ici à droite le 90 microns et, à gauche, le 45 microns.

Perso, ça me donne envie de tacos mais ça commence aussi à avoir une meilleure gueule, vous en pensez quoi ? J'ajoute une feuille de papier absorbant au dessus, pour éviter que de la poussière ne se dépose sur ce précieux Nesquik et met le tout au dessus de ma bibliothèque (ptet le seul endroit où mon félidé de compagnie n'ira pas fureter). Mon proto-hash y repose depuis une dizaine d'heures à présent. J'ai envie d'aller y jeter un coup d'oeil toutes les 4 minutes, un peu comme la première fois que l'on fait pousser de la weed, mais je résiste.

Je ne peux en revanche m'empêcher de prendre un cliché de plus près, histoire que vous ne vous soyez pas tapé ce pavé pour rien. Mais l'objectif macro de mon smartphone de prolo est d'une piètre qualité. Malgré tous mes efforts, je n'ai pas réussi à obtenir mieux que ça : 

(de tête, il me semble que c'est le 90 microns). Bref, affaire à suivre une fois sec et pressé. Je vais sûrement façonner des petites boules à la main. Ça me parait le plus simple, même si vos expériences au bain-marie (dédicace au "palet breton") avaient l'air toutes plus alléchantes les unes que les autres. 

Pour une première, sans matos, avec 0 compétence et des vieilles feuilles de manicure stockées à l'arrache, je suis tout de même content. J'espère aussi que @love-ganga est jaloux (et qu'il poursuivra son JdC). N'hésitez pas à me dire si j'ai fait des trucs chelous et à me donner des conseils pour une prochaine ! Je vous donne des news d'ici quelques jours...

J.

Plop le topic ! Je vous propose ci-dessous un de mes (trop) longs commentaires de dégustation, ici consacré à la Tropimango, en espérant qu'il sera utile ou au moins plaisant à parcourir. J'en ferai peut-être une version condensée pour un smoke report mais je crois qu'ils sont limités en caractères. Mes excuses par avance pour la qualité passable des photos, j'ai eu la flemme de sortir mon APN et uniquement utilisé le module photo d'un smartphone pas trop cher. 

Contexte : 

Rincée et récoltée plus tôt que ses deux sœurs, cette Tropimango, qui n’a eu que quelques semaines de curing lors de la première rédaction de ce commentaire de dégustation, semble déjà être la meilleure des trois. 

Pour rappel, la Tropimango est la copie par Philosopher Seeds de la fameuse - et dispendieuse - Somango de Soma Seeds : fruit de l’union entre un papa non moins célèbre Jack Herrer et d’une mère Super Skunk x “Big Skunk Korean” (on n’a jamais vraiment trop su ce qu’était cette strain, présente dans de nombreux croisements du breeder barbu).

Robe : 

La cristallisation des feuilles rend peu perceptible le vert des feuilles, qui oscille entre le lime et le prairie. L’orange des pistils est d’un cuivre rendu poussiéreux par l’abondante couche de trichomes. Il paraît que la Somango originale prend souvent des teintes rouges ou violettes en fin de floraison, ça n’est pas du tout le cas ici.

Visuellement, la caractéristique principale de cette variété est l’extrême densité de ses têtes, qui rattrape amplement leur modeste taille, un peu comme la Washing Machine de Ripper, que j’avais aussi chroniquée sur ce site. Malgré un hiver compliqué en intérieur (le chauffage est à présent un luxe), j’ai obtenu des cailloux qui résistent sous la pression des doigts, très fastidieux à effriter sans un bon grinder (ma grind card ne sera pas de trop)

Nez : 

À froid, l’odeur de fruit mûr et de terre de ces têtes n’est pas aussi remarquable que leur densité. À noter que l’un des pieds a des effluves presque chocolatées. Après quelques semaines de curing, des notes un peu plus épicées se font sentir. 

Quoi qu'il en soit, les Tropimango restent bien plus discrètes - certains diront subtiles - que ce qui émane de mon autre bocal, rempli de Sour Diesel (Sour Ripper, je me fendrai peut-être d’un autre commentaire de dégustation pour l’occasion). Invitée à goûter ces deux variétés, une amie s’est immédiatement décidée pour le bocal de Tropimango. La Sour Diesel est en comparaison bien bourrine et facilement écoeurante.

Palais : 

Une fois allumée, la Tropimango délivre des arômes plus francs. Le fruit mûr (peut-être plus papaye que mangue sur ce plan), est mâtiné d’une note plus dark, humide, un peu terreuse, vaguement diesel, rappelant un peu le bon hash et autorisant - une fois n’est pas coutume ! - le mariage heureux de cette herbe avec un café, surtout pour la souche “chocolactée”. 

Sur le second pied, on est davantage sur un classique agrume et citrique et chocolat lacté sur le dernier, même si les nuances sont fines. J’alternerai les bouffées de la n°1 avec une eau à la fraise pour la suite de cette dégustation. 

Effet : 

Pour jauger des effets de cette Tropimango, généreusement dosée mais avec tout de même plus de 50 % de tabac, je fume, comme pour chaque dégustation, le reste du joint devant un épisode de Friends. 

Je n’ai pas trouvé de meilleur protocole de test home made pour mesurer l’effet d’une weed que de voir si je ris malgré tout de cette série, que je connais par cœur depuis longtemps. Il s’agit de la saison 6 épisode 21, en vostfr. Cette saison étant probablement l’une des meilleures, il se peut que ça biaise favorablement mon jugement.

Dès la 5ème latte de ce joint, consommé un dimanche matin sans excès la veille pour ne pas fausser le résultat, je sens déjà une sensation caractéristique d’engourdissement de ma mâchoire. On a tous un “truc” qui nous permet, très subjectivement, de détecter si une weed est forte ou pas. Pour moi, c’est ça. Pour un autre pote, c’est sentir son sang pulser aux veines de ses tempes (ce sont ses propres mots). Et vous, quel est le signe que vous guettez ?

À mi-joint la sensation se confirme et se précise. Je parviens à rire de gags que j’anticipe pourtant de plusieurs secondes. Mon amie, qui fume seulement occasionnellement, a reposé son pétard dans le cendrier à environ la moitié, pour ne plus y retoucher.

Je me surprend à divaguer sur la carrière de Bruce Willis qui a récemment pris fin, de ses derniers rôles peu reluisants alors qu’il est présent dans cet épisode à son prime. Je songe au temps qui passe, à la relativité de sa perception. Une bonne vingtaine d’années me séparent de la première diffusion de cette saison 6 de Friends et pourtant c’était comme la semaine dernière. 
Bref, je suis défoncé. Pour autant, les 30 % de génétique sativa et le sucre dans mon café me maintiennent bien éveillé.

Une fois le carton écrasé au fond du cendrier, on se sent détendu mais motivé à faire d’autres choses… comme à recommencer : rouler un second joint, relancer un épisode. Ce ne serait pas raisonnable mais cette Tropimango a un goût de reviens-y qui n’est certes pas à mettre au compte de ses défauts. 

Conclusion : 

Alliant le goût d’une indica à un effet pas trop incapacitant, on a envie de consommer ces petits cailloux verts tout au long de la journée. C’est donc déjà un solide 8/10, qui pourrait voir sa note être relevée d’un demi point si les arômes se précisent au cours du curing (edit : ça n’est hélas pas le cas). 

Je ne sais pas ce qu’elle vaut comparée à l’originale Somango, n’hésitez pas à faire vos propres retours si vous avez l’expérience des deux. Ça intéresserait sûrement beaucoup de monde, vu la différence de prix.
 

Bien le bonjour 🖐️

Petit (re)retour sur la Sour Ripper, sans photo cette fois, pour cause de flemme. Dans mes journaux, les plus curieux trouveront celles que j'avais faites par le passé.

Puisque je l'avais en effet cultivé il y a des années et assez apprécié pour en recommander. Je n'ai rencontré aucun problème de germination ni d'hermaphrodisme.

Une plante avec un stretch à ne pas négliger en flo, honnête sans plus sur la quantité de fleurs, malgré un hiver difficile (conditions de culture intérieure mais dans une pièce assez froide). Les têtes sont moyennement denses comparées aux cailloux récoltés sur mes Tropimango, qui partageaient la colocation.

En revanche, le goût comme l'odeur sont bien bourrins, avec l'arôme diesel presque écoeurant, spécifique à cette souche. Exactement comme dans mon souvenir, un point en plus pour la stabilité. 

Bref, Ripper reste un breeder sous-côté, qui propose des strains de qualité, des classiques aux polyhybrides plus expérimentaux en passant par quelques gloires passées, dans une carte volontairement resserrée et pour un tarif raisonnable. 
Que demande le peuple ?