Attention ! Huile explosive !

Par Invité ,

Une explosion causée par les émanations de naphta utilisé dans la production d'huile de cannabis a complètement ravagé....

Lisez la suite ! ...tôt jeudi matin, un appartement situé au rez-de-chaussée d'un édifice à logements, au 1470 de la rue Pacifique, forçant l'évacuation d'une cinquantaine de locataires.

 

Deux hommes, l'un âgé de 41 ans et l'autre de 25 ans, se trouvaient à l'intérieur de l'appartement lorsque la déflagration est survenue vers 5h05. Le plus âgé, qui s'adonnait à la transformation des feuilles de cannabis, a été gravement blessé lors de cette explosion.

"Il lui manque plusieurs doigts et il est toujours traité au CHUS pour de sérieuses brûlures. L'autre homme a aussi été conduit à l'hôpital, mais a reçu son congé en matinée", explique Michel Martin, porte-parole du Service de police de Sherbrooke.

Les deux producteurs de cannabis avaient installé leur "usine de production" dans la salle de bain qui n'avait pas de fenêtre. La déflagration, qui a soufflé le mur de béton au rez-de-chaussée du bâtiment, a été causée par les vapeurs trop intenses de naphta utilisé comme accélérant dans la production d'huile de cannabis et le manque d'aération. C'est l'ouverture d'un interrupteur électrique qui a causé l'explosion.

"Cette explosion démontre la dangerosité d'une telle production. C'est incroyable comme force. Ce genre d'explosion survient trop souvent à Sherbrooke. C'est la cause d'un fort pourcentage des incendies dans les appartements. Nous sommes en plein dans la saison de transformation. On transforme la feuille qui n'est pas assez bonne pour être fumée", poursuit le porte-parole du SPS.

Les locataires dans la rue

Cette déflagration, qui s'est rapidement transformée en incendie, a causé tout un émoi chez les locataires qui ont dû rapidement évacuer le bâtiment pour se retrouver en pyjama sur le trottoir à des températures près du point de congélation.

Les flammes ont rapidement été maîtrisées par le Service de protection contre les incendies de Sherbrooke.

Carole Tardif et son père Adélard, qui habitent juste au-dessus de l'appartement où est survenue l'explosion, étaient debout lorsque la déflagration a retenti.

"Nous avons entendu comme un cillement avant l'explosion. Mon père se trouvait près du frigidaire et a levé lorsque ça a sauté. Les plancher de la cuisine est surélevé et noir à certains endroits. Notre store est aussi brûlé", explique Mme Tardif.

La dame a vu sortir de l'édifice l'homme à l'origine de l'explosion.

"Il criait et était très nerveux. Son linge était tout en lambeaux", poursuit Mme Tardif.

Demeurant juste à côté des Tardif, Véronique Cloutier a communiqué avec le 9-1-1 après avoir entendu un gros "boom".

"Je dormais lorsque l'explosion est survenue. J'ai regardé à l'extérieur et vu de la fumée, puis un gars en sang à qui il manquait des doigts", explique-t-elle.

Un autre résidant du premier pallier, Henri Richard, a été saisi par cette explosion.

"J'ai 82 ans, alors mon coeur a accéléré quand j'ai entendu l'explosion. Je suis allé prendre l'air. J'ai entendu un gars crier. Il avait les plaies au vif et saignait beaucoup", témoigne M. Richard.

Joël Lemieux a aussi vécu cette forte explosion.

"Tout le monde du bloc s'est rapidement retrouvé dehors. Le gars est sorti à l'extérieur avec son ligne déchiré et il saignait beaucoup. J'ai d'abord cru qu'un camion était entré dans le bloc, mais j'ai vite constaté que c'était une explosion. Tout le bloc a shaké", soutient M. Lemieux, un locataire du 4e étage.

Éric Blais, le voisin du producteur d'huile de cannabis qui habitait l'édifice depuis environ un mois, sentait régulièrement des vapeurs illicites au rez-de-chaussée.

"Ça sentait beaucoup le pot chez lui. Mon appartement n'a pas été tellement touché si ce n'est que certaines choses ont été déplacées par la force de l'explosion", signale M. Blais.

 

Source : Cyberpresse - René-Charles Quirion - La Tribune Sherbrooke


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