La prohibition du cannabis, 70 ans déjà

Par Invité ,

 

Conférence débat

 

Mercredi 25 avril à 20h à l’auberge de jeunesse Georges Simenon

 

n°2 Rue Georges Simenon, 4020 Liège.

 

Source : liege.indymedia.org

La prohibition du cannabis est votée en 1937 aux USA. La Convention unique sur les stupéfiants convoquée par l'ONU est ratifiée en 1961. Depuis, partout sur la planète, les consommateurs de cette plante vivent au gré des humeurs de leurs autorités policières, judiciaires et politiques. Il y a 30 ans, la Hollande s'est engagée dans une politique de dépénalisation de la consommation et de la vente. Depuis lors les fumeurs de cannabis belges ont profité de la tolérance néerlandaise pour s'approvisionner. Malgré cela, depuis quelques mois déjà, des usagers de cannabis signalent l'augmentation de la présence de cannabis coupé sur le marché.

 

Sable, verre pilé, maïzena, laques voire médicaments, on trouve de tout dans la marijuana. Des cas de pathologies respiratoires sérieuses liés à la consommation d'herbe coupée avec des microbilles de verre ont été découverts en France et des microbilles similaires ont été retrouvées dans des échantillons d'herbe en Belgique .

 

Nous ne sommes pas les seuls à penser que la prohibition est une atteinte aux droits et libertés de la personne, qu'elle menace la sécurité de l’individu en le limitant aux réseaux criminels pour son approvisionnement en cannabis et, que de plus, elle élimine la possibilité de tenir un discours cohérent sur la consommation responsable.

 

Alors que la majorité des pays européens a dépénalisé la consommation de cannabis et sa possession limitée, des dizaines de millions d’usagers européens doivent acheter leur consommation à des organisations plus ou moins criminelles chaque jour et les conséquences sanitaires, sociales et économiques sont désastreuses.

 

Une alternative intéressante serait l’autoproduction. Mais, suite à la directive ministérielle de 2005 la Belgique ne tolère que la culture d'une plante. Et encore c'est beaucoup dire. De facto, l’autoproduction reste considérée comme un délit tandis que sa répression varie énormément selon les arrondissements judiciaires.

 

ENCOD (Coalition européenne pour une politique juste et efficace en matière de drogues) est un réseau européen de plus de 150 associations intervenant dans le domaine des drogues. Encod propose un modèle non marchand de production et de distribution de cannabis, le Cannabis Social Club. Il s'agit d'une association qui organise la culture collective d’une quantité très limitée de cannabis suffisant à satisfaire les besoins personnels des membres du club. La culture, le transport, la distribution, la consommation doivent être sous contrôle tandis qu'il ne peut y avoir de commerce de cannabis.

 

Aujourd’hui, des Cannabis Social Club opèrent notamment en Espagne. Depuis le jugement favorable à l’association Pannagh à Bilbao en avril 2006, plusieurs associations de consommateurs de cannabis agissent sous la surveillance des autorités espagnoles.

 

En Belgique, l'ASBL "Trekt Uw Plant" , située à Anvers, a essayé de faire avancer le débat national en créant un Cannabis Social Club. Leur but consistait à permettre à toute personne qui possède un plant de cannabis mais qui n'a pas la possibilité de le cultiver à domicile de faire pousser son plant dans une serre collective (en effet, la directive ministérielle ne mentionne pas que les plants ne peuvent pas être rassemblés). Résultat de l'initiative: tout le monde au poste le jour de l'inauguration et quatre mois plus tard, une suspension de prononcé suite au procès ...

 

Ce mercredi 25 avril, nous accueillerons notamment des représentants de La Liaison antiprohibitionniste, de "Trekt Uw Plant", de Modus Vivendi, ... des acteurs de terrain ainsi que des usagers engagés pour faire le point sur la prohibition et ses conséquences, les avancées des politiques de réduction des risques, pour présenter le réseau Encod et l'ASBL "Trekt Uw Plant" ainsi qu'un projet de création de Cannabis Social Club à Liège.

 

Modération du débat : Edgar Szoc, journaliste à l’agence Alter et à Radio Panik.

 


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