Besançon : du cannabis en vente libre

Besançon : du cannabis en vente libre
Par mrpolo ,

À Besançon et dans quelques grandes villes en France, il est désormais possible d’acheter de l’herbe et de la résine de cannabis débarrassées de leurs effets psychotropes.

Photo: Le centre Solea, spécialisé dans les addictologies, conseille

à certains gros consommateurs de tester le cannabis CBD pour lutter contre leur addiction.

Archives ER/Anthony LAURENT

 

Acheter du cannabis de façon légale, c’est aujourd’hui possible ! Mais attention, pas le cannabis vendu en Hollande, du côté d’Amsterdam. Un cannabis issu d’une sélection génétique et dénué de sa substance psychoactive, le THC. « Ça fait quelques mois que la législation permet de vendre ce produit de façon légale. Il faut que le taux de THC soit inférieur à 0,2 % », précise Élodie Marchon, propriétaire du magasin Bestown à Besançon qui en propose dans son établissement. « La particularité est qu’il dispose d’une substance, le CBD, qui agit sur le stress, le sommeil et peut soigner ou adoucir la douleur de certains malades. »

 

Ce fameux cannabidiol (CBD) aurait la particularité d’agir sur les convulsions, l’inflammation, l’anxiété, les nausées et d’inhiber la croissance des cellules cancéreuses. D’ailleurs depuis quelques mois, la clientèle ne désemplit pas dans ce commerce, situé dans le quartier Rivotte. « Nous avons tous types de personnes, du professeur de chimie au chef d’entreprise ! On a aussi des malades, des gens qui sont atteints d’un cancer. On ne se rendait pas compte avant de se lancer, mais ça touche un milieu particulier », poursuit la jeune femme.

 

Difficile de reconnaître cannabis « légal » et « illégal »

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Le magasin Bestown, dans le quartier Rivotte à Besançon, propose à la vente du cannabis CBD sous la forme de liquide pour e-cigarette, mais aussi dans sa forme naturelle : résine et herbe. Photo Ludovic LAUDE

 

Disponible sous la forme de liquide pour cigarette électronique, il est également vendu sous sa forme originelle : herbe ou résine. « Pour le moment, les fournisseurs de ces produits se trouvent en Suisse », précise Élodie Marchon. Et pour être honnête, difficile de faire la différence entre du cannabis « légal » ou « illégal ». Sur Internet, plusieurs sites spécialisés se sont déjà lancés sur le marché. Mais selon eux, les autorités, par « excès de zèle », bloquent parfois les importations pour vérifier la marchandise. « C’est vrai que ce n’est pas évident de s’approvisionner. Mais tous les produits sont analysés, donc, s’il y a le moindre problème, nous pouvons prouver que ce cannabis contient moins de 0,2 % de THC. »

 

Contrairement au THC, le CBD ne possède pas d’effets psychotropes. Le consommateur a donc des effets très différents après la prise du produit. « On n’a pas l’impression d’être au ralenti, d’être parano. On se sent juste un peu plus relaxé et détendu », précise la commerçante.

Le centre Solea, spécialisé dans les addictologies, conseille même à certains gros consommateurs de cannabis classique, d’essayer cette nouvelle substance. « J’ai eu une cliente, ça fait trois mois qu’elle a réussi à arrêter la cigarette et le cannabis THC, juste par l’intermédiaire du CBD. Même à son travail, elle m’explique qu’elle se sent beaucoup mieux et qu’elle éprouve moins de difficultés pour se concentrer. Quelque part, ça fait plaisir de pouvoir aider, soulager ou apaiser des gens avec quelque chose de naturel. Il faudrait juste que ce soit plus facile pour se fournir et mieux encadré. »

Valentin COLLIN

 

Source: estrepublicain.fr


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