Le cannabis, un produit non neurotoxique

Par Invité ,

Selon la Mildt, l'expertise collective de l'Inserm (Libération du 22 novembre 2001) reste la référence. Fumer du cannabis procure pendant deux à dix heures une... Lisez la suite euphorie, une sensation de bien-être, modifie la perception de l'espace-temps, diminue la faculté de concentration et de mémoire. Et n'a jamais tué personne, sauf au volant où il est fortement déconseillé, surtout mélangé à l'alcool. Ses effets sur le cerveau sont réversibles, même dans les cas, rarissimes (0,1 %, selon une étude suédoise), où il entraîne des bouffées délirantes. «Le cannabis n'est pas neurotoxique», rappelle Jean-Pol Tassin, du Collège de France : en clair, on ne grille pas ses neurones en fumant. L'inconnue se trouve dans les effets à long terme d'un usage régulier. Plusieurs études récentes ont mis en évidence une corrélation entre schizophrénie et usage du cannabis, sans établir un lien de causalité : on ne peut pas dire que fumer des joints déclenche cette maladie qui reste rare (0,8 % de la population). Le principal danger du cannabis réside, selon les experts, dans le fait que ce produit est le plus souvent brûlé avec du tabac : son principe actif pourrait amplifier les effets cancérigènes des goudrons sur les poumons. Fumer plusieurs joints par jour, seul ou le matin, a par ailleurs été retenu comme un critère de consommation problématique par l'Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT).

 

Source : Libération - vendredi 14 mars 2003 - Matthieu ECOIFFIER

 

 


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