Le Grand Sud terre de cannabis

Par Invité ,

Chaque année, le cannabis gagne davantage de parcelles et de jardinières en France. Et c'est, selon des spécialistes de la lutte contre les stupéfiants, dans le Grand Sud, notamment en Midi-Pyrénées, en Languedoc-Roussillon et en Provence, que ces plantations seraient les plus nombreuses.Dans son rapport annuel, rendu il y a quelques jours, l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) fait état que 50 % de l'herbe fumée dans l'hexagone est produite dans notre pays. Pour mieux comprendre l'ampleur du phénomène, il faut savoir qu'en 2009 ce sont 2 106 plantations qui ont été démantelées et quelque 56 000 plants détruits par la police.

 

Mais, « cela n'est rien comparé au nombre de plantations qui existeraient réellement dans notre pays » considèrent des spécialistes de l'Observatoire qui fondent leur estimation sur des témoignages recueillis auprès de fumeurs : « l'herbe française est la plus fréquente sur notre marché, puisqu'un usager sur deux (47,7 %) estime consommer de l'herbe made in France ».

 

Si les pieds de cannabis fleurissent toujours sur des balcons et dans des jardins, « l'émergence de la culture du cannabis dite indoor est la plus répandue ». Toulouse a été précurseur en la matière. « Cela fait plus de 20 ans que des gens produisent ainsi dans la Ville rose ».

 

Cette production révolutionne le marché. Elle offre au « consommateur » l'avantage de permettre une offre toute l'année et d'être moins coûteuse que l'achat auprès d'un dealer. Elle explique peut-être en partie les tensions entre revendeurs.

 

Selon David Weinberger, de l'Institut national des hautes études de sécurité et de justice (INHESJ), « cette nouvelle variété made in Europe s'installe durablement en France et tend désormais à rivaliser avec la résine marocaine ». L'herbe représente à présent 40 % de la consommation française alors que la résine constituait 90 % du marché jusqu'au milieu des années 1990.

 

Si beaucoup produisent pour leur simple consommation, d'autres se sont professionnalisés, pour ne pas dire industrialisés, en transformant de grands hangars en serres éclairées de lumière artificielle.

 

Les « cannabis factories » à la française n'ont cependant pas encore atteint la taille des plantations du sud de l'Italie, par exemple, où la police a dû incinérer dans l'une d'elles plus d'un million de plants.

201012022075_w350.jpgC'est de plus en plus souvent à l'intérieur que le cannabis est cultivé en France./ Photo DDM, N. T.

 

Mais David Weiberger met en garde : « C'est l'idée même que la France puisse abriter des plantations de grande ampleur financées par des groupes criminels organisés qui s'impose désormais, battant en brèche l'image caricaturale du « cultivateur hippie » du Larzac ou des Pyrénées. »

 

Par Guillaume Atchouel

 

Le chiffre : 200 000 cannabiculteurs

> En France. Selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, c'est, au minimum, le nombre de personnes qui font pousser chaque année du cannabis en France.

 

La phrase

« Plus de 40 % du cannabis fumé en France est produit dans l'Hexagone alors qu'auparavant la drogue venait surtout des Antilles et du Maroc ». David Weinberger, spécialiste de l'Observatoire national de la délinquance

 

 

témoignage arrestations

Des saisies toujours plus nombreuses

Si faire pousser du cannabis chez soi peut laisser penser que l'on échappera à tout contrôle, ce n'est qu'une idée reçue. Chaque année relève son lot de saisies.

 

La police et plus particulièrement l'Office centrale de la répression du trafic illicite des stupéfiants ont plusieurs tours dans leurs sacs pour déceler ces jardins privés d'un genre particulier.

 

Ils survolent les propriétés en hélicoptère pour repérer les plantations extérieures.

Des cultivateurs aux profils variés

 

Ou parfois lors des interventions chez les personnes, ils ont appris à reconnaître une installation d'intérieur destinée à la culture du cannabis.

 

En septembre 2007, les policiers de Castres découvrent 2 400 pieds de cannabis pour une production d'une tonne d'herbe. Rapportant au propriétaire de la maison où les plants étaient cultivés un revenu mensuel de 10 000 € par mois ! Cet été, plusieurs saisies de moindre importance ont eu lieu à Toulouse et ses environs ainsi que x dans plusieurs départements de Midi-Pyrénées. En Haute-Garonne, L'un de ces jardiniers faisait pousser sous serre à Bouloc tandis qu'un autre, à Mons, a expliqué que ses 60 pieds d'herbe « étaient destinés à soigner sa maladie ». à l'automne les policiers toulousains avaient saisi 3 kg d'herbe en train de sécher et de nombreux plants en train de pousser sous des lampes à iode dans une demeure familiale de la banlieue de Gaillac.

 

Dans les Landes, en juin, ce sont plusieurs maisons dans différentes villes (Tyrosse, Tartes, Mées et Montfort) qui servaient de hangar pour la culture intérieure.

 

Nombre de saisies sont aussi faites chez de petits cultivateurs.

 

Des personnes qui ne font pousser que pour leur consommation personnelle. Comme ce jeune homme, arrêté en 2009 pour avoir cultivé 11 plants de cannabis… dans sa baignoire !

 

Certains n'ont même pas le profil habituel du délinquant. C'est le cas de ce musicien que la police a interpellé chez lui, à Cahors en possession de 29 plants de cannabis. Fait remarquable, l'artiste payait l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISK).

 

Selon l'article 222-35, la production ou la fabrication de cannabis ou de résine de cannabis sont punies de vingt ans de prisons et de 750 000 € d'amendes. Les cultivateurs risquent donc de voir la cabane au fond de leur jardin.

 

G.A. et E.M.

 

Des commerces spécialisés

 

On compte en France près de 400 magasins spécialisés dans la vente de matériels voués à « la culture de plantes en appartement ». Ces commerces légaux ont également pignon sur rue dans la Ville rose où un kit complet pour amateur est proposé à partir de 350 € : terreau, éclairage adapté, chambres de culture de toute dimension, système d'irrigation… Après, le « jardinier » choisit l'espèce qu'il souhaite produire. La vente très subversive de ces « jardins spécialisés » peut à première vue étonner au regard des dispositions légales. En effet, les devantures de ces échoppes annoncent clairement la couleur et les commerçants assurent « Tout ce qui est vendu ici est autorisé ! Après, ce que vous faites pousser, ça, c'est votre problème ! ».

 

La clientèle ne s'y est pas trompée et dans la file d'attente, on ne trouve pas que des amateurs de persils. Loin s'en faut !

 

O.S.

 

 

« Un moyen d'éviter le dealer »

expert : Michel Gandilhon, Observatoire français des drogues et toxicomanies:

 

Quelle est la quantité de cannabis produite en France ?

Nos études permettent d'estimer à 32 tonnes la production annuelle d'herbe de cannabis sur le territoire français. La majeure partie de cette quantité est produite par de petits cannabiculteurs qui consomment directement leur récolte et n'en font pas commerce. Mais depuis une dizaine d'années, le phénomène a pris de l'ampleur jusqu'à intéresser le crime organisé. De plus en plus de saisies de cannabis concernent des cultures intensives dont la récolte devait être revendue dans la rue. Cette tendance reste, cependant, marginale en France comparée à des pays comme les Pays-Bas, la Belgique et l'Angleterre.

 

Justement, cette production a-t-elle une influence sur le marché de la drogue ?

 

Oui. Ce phénomène nouveau modifie considérablement le marché. Les consommateurs achètent de moins en moins de résine de cannabis. Cela oblige les importateurs à varier leur offre. Du coup on voit beaucoup plus de cocaïne arriver en France à des prix nettement moins élevés qu'avant. Il s'agit d'un marché plus lucratif parce que moins concurrentiel.

 

Est-ce que certains producteurs français de cannabis exportent à l'étranger ?

 

Non. On pense que tout ce qui est produit sur le territoire est consommé ici, à la différence des Pays-Bas et de la Belgique dont 90 % de la production est exportée dans le reste de l'Europe.

 

Pensez-vous que la production française va encore augmenter ?

 

Il est difficile d'anticiper les tendances futures mais il est probable, effectivement, que ce phénomène s'accentue d'autant que les consommateurs veulent éviter de prendre des risques en achetant à des dealers.

 

Propos recueilli par Enrique Moreira

 

Source : La Dépèche.fr

 

info relayée par pequeno@cannaweed


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slt ah ok d'accord j'ai compris ce que tu veux dire et je suis d'acord avec toi mais je ne vois pas trops comment en restant annonyme on peut faire évoluer la cause même si je pense que c'est une bonne ider

de plus tu me parle de message en pv ben wai pas de problème moi il y a pas de soucis

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ah oui de plus tu me parle de personne en europe qui se battent pour notre cause peut tu me dire a qui tu pense sil te plaît car mise a par bernar rapa je ne vois pas trop qui mais je ne met pas en doute ta parole simplement si tu pouvais me citer quelque noms sa srai pas mal merci et oui pour prendre contact en pv comme tu ma dis pas de souci

salut a toi et salut a tous

si quelqun a d'autre ider qu'il ne ce gène pas pour les donner moi je di que toute ider est bonne a prendre

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Salut camarade,

 

J'ai pas non plus de nom en particulier à par Rappaz mais voyons les choses de manniere plus large, on as:

 

-Des scientifiques (du chercheur qui bosse sur les canabinoides jusqu'au sociologue...)

-L'ENCOD qui contribue d'une certaine façon à la dédiabolisation de la weed

-Des dirigeans Hollandais qui ont eu "les burnes" d'être les premiers à sauter le pas en europe et ce contre combiens d'autres pays ? (même si c'est à l'étranger, ne pas minimiser l'effet boule de neige...)

-Des politiques (ben oui) qui incluent la légalisation dans leurs programmes électoraux...même si en général ils restent à mon avis des pantins, il serait injuste de déconsidérer LE conseillé à l'origine de l'idée et qui en plus à monté le dossier (devant tenir la route)

-Pour finir, webmaster et créateurs de CE site (ainsi que quelques autres) en français, grâce à eux, nous avons enfin un endroit libre pour échanger ces propos.

-Liste non exaustive, et je fais l'impasse sur les organisateurs de "cannabis cup" puisqu'ils se reconnaitrons sous d'autres onglets.

 

La lutte anonyme, cela commence ici et dehors (autour de soi, ses proches), des discutions (tel que celle ci) dont naissent des idées bonnes et mauvaises..., et parfois une idée plus grande...la lutte continue sur internet, car c'est le meilleur moyen de gagner en crédibilité et de toucher le public le plus large possible...et là tous les moyens sont bons pour faire le buzz ! faire que ça tourne et attirer les journalistes qui iront "colporter".

Pour tout ça une personne physique n'est pas nécéssaire, un "Keyser Söze" ou une identité groupe suffit à des "operation" sur la toile ou en réel. (tout le monde c'est ce qu'est l'IRA sans pour autant en connaitre les dirigeants. ATTENTION, je ne parle en aucun cas de lutte armée qui est contre productive et inhummaine, ne pas se méprendre)

 

Les buts à atteindre sont:

évolution de l'opinion publique, obtenir l'acceptation car sans l'avis général en "soutiens tacite" c'est injouable.

Dépénalisation ! le fait de ne plus tomber sous le coup de la loi avec des charges lourdes, permettra de délier les langues et aux gens de s'exposer et tenir des discours publiquement.

L'étape ultime étant la légalisation.

 

C'est du pur lobbying dans l'idée et la progréssion, malheureusement force est de constater que y'a que ca qui marche de nos jours.

Bon la légalisation est pas pour demain, mais l'approche de 2012 peut faire avancer les choses un peu plus vite, faut juste retravailler l'image du "fumeur de oinj"

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yo camarade je suis a cent pour cent d'accord avec toi cependant sur l'image du fumeur de oinj c'est la que sa coince quand on voi desjeunes puisque c'est eux dont je voudrai parler la maintenant fume et font nimportequoi et bien sa va pas etre évident de redorer le blazon du fumeur de pet qu'en pense tu

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goldenganja ===> +11111 pour le Big Smoke, sinon dans le même délire on pourrait organiser via FB ou un machin comme sa une nuit ou tout le monde irais planté des graines semis ou boutures dans touts le jardin publique, rond point ect de son quartier.

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