Raffarin s'exprimera "bientôt" sur le cannabis

Par Invité ,

Du cannabis est pesé dans une pharmacie de Rotterdam. Nicolas Sarkozy a confirmé que Jean-Pierre Raffarin arbitrerait bientôt le projet de loi sur les stupéfiants, qui prévoit notamment des amendes pour les fumeurs de cannabis.

© REUTERS

 

LYON - Nicolas Sarkozy a confirmé lundi que Jean-Pierre Raffarin arbitrerait bientôt le projet de loi sur les stupéfiants, qui prévoit notamment des amendes pour les fumeurs de cannabis.

 

"Le Premier ministre aura l'occasion de dire des choses sur le sujet bientôt, attendons ce qu'il va dire", a déclaré le ministre de l'Intérieur lors d'un déplacement à Lyon.

 

Selon le Monde, le Premier ministre devrait lever le voile sur ses choix dimanche 21 septembre dans l'émission "Zone interdite" de la chaîne M6 et une réunion des représentants de plusieurs ministères est prévue mardi sur le sujet.

 

Le bras de fer entre logique répressive et sanitaire porterait sur la hauteur de l'amende et les sanctions en cas de récidive.

 

Le ministère de l'Intérieur pencherait pour un système de contraventions pouvant aller jusqu'à 1.500 euros, assorti de la confiscation des scooters et des téléphones portables ou de travaux d'intérêt général.

 

Le ministère de la Santé préconiserait des amendes pénales moins lourdes, de 68 et 135 euros, assorties d'une obligation de prise en charge sanitaire.

 

Nicolas Sarkozy a expliqué lundi qu'il "avait appelé" à la réforme de la loi de 1970, qui prévoit la prison pour les consommateurs et trafiquants de tous produits, pour "deux raisons".

 

"Premièrement, elle est inapplicable aujourd'hui. Mettre en prison un fumeur de cannabis n'a pas de sens. C'est une réaction parfaitement exagérée. Et nous gardions un texte qui n'était plus appliqué" de facto par la justice.

 

"Deuxièmement, la France est championne d'Europe pour la consommation de cannabis chez les plus jeunes. Est-ce une situation que nous pouvons accepter ? Est-ce que la drogue est une liberté ou une aliénation ? C'est une aliénation", a-t-il ajouté.

 

Nicolas Sarkozy a ajouté qu'il fallait "prévoir une échelle de réponse et de sanctions qui soit applicable et adaptée, sans excès de fermeté ni de faiblesse".

 

Source : Libération, le 15 septembre à 14:31

 

 


  Signaler Article


Retour utilisateur


Il n’y a aucun commentaire à afficher.