Espagne : le Ministère de l’Interieur empêche la restitution des plantes

Par Invité ,

 

Un recours du Ministère de l’Intérieur empêche au dernier moment la restitution des plantes de Marijuana saisies à l’association Pannagh.

 

Source : Chanvre-Info

Le mardi 12 septembre, à 9.30 H., il était prévu que le laboratoire de la Délégation du Ministère la Santé et de la Consommation de Bizkaia restitue à l’association la marijuana saisie dans l’intervention policière de l’année dernière , après la conclusion émise en ce sens par la Cour d’Instruction nº 3 de Durango. Toutefois, l’arrivée in extremis d’un fax de la cour dans lequel on informe qu’on a déposé un recours ,au ministère de l’intérieur, contre cette décision ,a empêché la restitution des plantes.

 

Devant cette situation, Pannagh, en plus de protester contre ce nouveau retard au moment de la résolution définitive, exprime publiquement de nouveau son exigence que les plantes saisies, légitime propriété de l’association, soient restituées pour pouvoir être utilisées par les membres du groupe. S’il n’existe pas d’indice d’infraction, comme il était affirmé dans la décision de non-lieu statué par la Cour Provinciale, et si on reconnaît en outre que la destination des plantes était l’utilisation privée, y compris pour usage médical de quelques membres, cette condamnation indirecte sous la forme de confiscation d’un bien cher et difficilement remplaçable n’a aucun sens.À l’heure actuelle, les plantes saisies doivent être en très mauvais état, de sorte que la plupart ne doit déjà plus être utilisable. Ceci suppose déjà un préjudice grave pour notre association, spécialement pour les partenaires qui en font un usage thérapeutique. De fait, notre association a dû recourir au marché noir pour couvrir ces besoins.

 

Si l’actuelle situation se prolonge, le préjudice sera encore plus grand, par la nécessité de chercher sur le marché noir ce que la loi nous a pris. Évidemment, celle-ci est une manière curieuse de combattre le trafic illicite de drogues, principalement quand, officiellement, tout ce manège aura comme excuse pas moins que la "santé publique".Pannagh va présenter aujourd’hui même des requêtes contre le recours du ministère de l‘Intérieur. Au cas où serait finalement refusé la restitution, nous recourrons de nouveau à la Cour Provinciale pour réclamer ce que nous considérons nos droits légitimes.

 

Le « modèle se répand » : Durant les dernières semaines, le nombre de groupes qui ont décidé de suivre l’exemple de Pannagh continue d’augmenter et d’autres associations basques (comme Bhang, Ganjazz et Paotxa) ont décidé à leur tour de mettre en marche des cultures collectives de caractéristiques semblables. L’association pontevedresa Ave María a commencé déjà les préparatifs pour sa culture sociale de l’année 2007, tandis que depuis Madrid nous arrivent les nouvelles de la création de l’Association madrilène de consommateurs de Cannabis (AMUC), basé sur le même modèle que Pannagh elle a aussi prévu une culture collective.

 

À ces bonnes nouvelles on ajoute l’acquittement récent du seul accusé de l’association sévillane ARSEC-SE pour une plantation collective .De sorte que cette année ce sont déjà deux cas de plantations collectives de marijuana que les tribunaux jugent non-délictueuses.

 

Les « clubs de cultures » de cannabis au Parlement Européen :

 

On confirme la présentation au siège du Parlement Européen du modèle de culture collective de cannabis que nous avons baptisé comme Cannabis Social Club. Cette présentation aura lieu les 6 et 7 novembre à Bruxelles, dans le cadre d’un symposium organisé par les groupes parlementaires GUE/ngl (Groupe de Gauche Unie) et Les Verts/Alliance Libre Européenne, avec la coalition européenne d’ONGs ENCOD, sous le titre "Alternatives européennes dans les politiques de drogues : Le chemin à Vienne 2008 ". Bilbao, 12 septembre 2006.

 


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