Son commerce légal de cannabis n’arrive pas à trouver de banque

Son commerce légal de cannabis n’arrive pas à trouver de banque
Par mrpolo ,

La boutique de Pontarlier est l’une des premières en France à vendre du cannabidiol en toute légalité.

 

Le commerce de Pontarlier (Doubs) a bien des difficultés à trouver une banque, bien que son activité soit tout à fait légale. PhotoPQR/«L’Est Républicain»/MaxPPP/Valentin Collin

 

« Si on s’est lancés dans ce projet, c’est que l’on savait qu’on allait avoir du succès. Mais là, ça dépasse tout ce que l’on avait espéré, c’est la queue, on reçoit plein de commandes et il faut vite que l’on assure le réapprovisionnement si l’on ne veut pas être en rupture de stocks. On a même eu un chanteur, que je ne peux citer, qui veut faire la promotion de nos produits dans un clip ! » raconte Sophia Gombaud-Saintonge, la gérante, avec un associé, du commerce K-na First à Pontarlier (Doubs).

 

La petite boutique, ouverte depuis jeudi, pas tout à fait comme les autres puisqu’elle est l’une des premières en France à vendre du cannabis en toute légalité, et elle s’est spécialisée dans les fleurs séchées. De l’herbe en version CBD (cannabidiol) quasiment dépourvue de ses effets psychotropes.

« C’est vrai que l’on ne part pas mais j’ai essayé, il y a le côté apaisant du cannabis normal sans les effets indésirés », raconte Kevin, l’un des premiers clients. L’herbe vendue vient de la Suisse, toute proche où cette activité s’est développée depuis plus longtemps.

 

«On est tout, sauf des dealers»

Paradoxalement, ce commerce lucratif a toutes les difficultés à trouver une banque. La Société générale de Pontarlier, qui s’était d’abord engagée, s’est rétractée au moment de l’ouverture. L’un de ses employés chargé du dossier expliquait avoir finalement renoncé à ce commerce. « On ne souhaite pas s’y associer pour des questions éthiques », tout en reconnaissant que cette activité n’a aujourd’hui rien d’illégale.

 

Le magasin de Pontarlier a été informé de la rétractation de sa banque par un simple coup de téléphone la veille de l’ouverture. « Résultat, je ne peux pas prendre les paiements par carte car je n’ai plus de banque, proteste Sophia. Pour un bureau de tabac ou un marchand d’alcool, il n’y a pas de problème mais pour du cannabis CBD, ce n’est pas possible. On est tout, sauf des dealers. Toute notre activité est complètement légale. On a passé assez de temps pour s’en assurer. »

La petite entreprise devrait travailler sous peu avec une banque moins regardante. Celle-ci pourrait faire la bonne affaire. Pour exemple, l’entreprise Bestown, installée à une heure de là, à Besançon (Doubs). Celle-ci dispose d’une boutique, où l’on fait la queue jusque sur le trottoir et compte devenir le leader du cannabis CBD en France. Son business plan prévoit l’ouverture d’une quinzaine de franchises Bestown sur le territoire national.

 

Source: leparisien.fr


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